ABORD DU PATIENT
EN NEUROLOGIE
ETUDE DES FONCTIONS
SUPERIEURES
ETAT DE CONSCIENCE
Lévaluation de l’état de conscience du patient neurologique signifie que l’on va apprécier
son niveau de vigilance, qui peut aller de la simple confusion mentale au coma le plus profond.
confusion mentale
narcolepsie ou hypersomnie : le sujet présente des accès brusques de sommeil, et lorsqu’il n’est
plus sollicité (par le MK,…) il s’endort ; c’est une tendance à l’endormissement à l’état inactif.
remarque : il existe un syndrome, le syndrome de Pick Quick, qui ressemble à la narcolepsie, et qui
dure à vie
mutisme akinétique : il y a absence d’expression verbale : le sujet ne répond pas aux
stimulations, ne bouge pas, il garde juste des yeux ouverts fixes ; c’est une tendance immobile à
endormissement lent
comas : le comas est la perte des fonctions de relation avec conservation de la vie végétative, en
passant par différents stades
-coma de stade 1 = « coma vigile » : le patient répond à des ordres simples (ex : « ouvrez /
fermez les yeux ») et à des stimulations douloureuses
-coma de stade 2 = « coma léger » : le patient n’a pas de réactions cohérentes et ne possède
que des réflexes de défense (ex : lorsqu’on lui pique la main, il la retire ; il grogne lorsqu’on
le pince)
-coma de stade 3 = « carus » : le patient ne répond à aucune stimulation, mais le cœur bat et
la respiration est conservée
-coma de stade 4 = « coma dépassé » : le patient est en état de mort cérébrale,
l’électroencéphalogramme est plat mais le cœur bat encore
ETUDE DES FONCTIONS
SYMBOLIQUES
Dans les fonctions symboliques de l’être humain, on inclut la perception du corps, la
reconnaissance des objets, la réalisation des gestes volontaires, l’expression et la compréhension du
langage.
Les troubles atteignant les fonctions symboliques sont de 3 types :
l’agnosie : il s’agit du trouble de la reconnaissance du corps, des objets, des images ; il existe
différents types d’agnosies, dont :
-l’asomatognosie : c’est la non reconnaissance du corps (perte du schéma corporel)
-l’hémi-asomatognosie : c’est la non reconnaissance d’un hémicorps
-l’anosognosie : c’est la non reconnaissance de la maladie qui touche le patient
-l’astéréognosie (c’est l’agnosie la plus souvent rencontrée) : il s’agit de la non
reconnaissance des objets par ses qualités spatiales : le patient n’arrive pas à identifier l’objet
par le toucher (yeux fermés), seulement par le vue (ex : il reconnaît une bouteille les yeux
ouverts, et dit « ballon » lorsqu’il a les yeux fermés). Ce trouble peut être d’origine centrale
ou périphérique
-l’hylognosie (c’est aussi une agnosie assez fréquente) : c’est la non reconnaissance de la
texture d’un objet (ex : doux, rugueux, dur, mou, compressible,…)
-l’agnosie auditive : c’est une perturbation de la compréhension du langage oral ; le
patient entend mais n’arrive pas à ordonner les sons reçus pour en faire des phrases, des mots
-l’agnosie visuelle : c’est la non reconnaissance des objets, des visages et des symboles
graphiques
l’apraxie : il s’agit d’un désordre de la motilité en dehors de toute paralysie, de toute
incoordination, de troubles graves du mouvement volontaire ou de déficit intellectuel : le patient peut
tout faire sur le plan moteur, mais il est incapable d’exécuter des mouvements coordonnés. Comme
pour les agnosies, il existe différents types d’apraxies :
-l’apraxie idéomotrice : c’est l’impossibilité pour le patient de faire un geste sur
commande alors qu’il le fait si on lui montre (ex : on demande au patient de faire le signe de
croix, il en est incapable, alors qu’il le fait si on lui mime, si on lui montre ; idem pour le
statut militaire,…). Cependant, si le patient est confronté à la situation où il doit faire le signe
(dans une église ou face à un militaire), il le réalise, mais de manière automatique, pas de
manière volontaire
-l’apraxie idéatoire : c’est l’impossibilité pour le patient de se souvenir de l’utilisation de
l’objet (ex : il est incapable d’allumer une bougie si on lui présente une boîte d’allumettes
et qu’on lui demande ; il est incapable de se servir un verre d’eau si on lui présente la
bouteille fermée avec le verre). C’est un trouble de l’organisation du mouvements pour
arriver à un mouvement complet avec un but : le patient n’arrive pas à organiser correctement
entre elles les différentes séquences motrices d’un mouvement complexe
-l’apraxie constructive ou de construction : c’est l’impossibilité pour le patient de
réaliser, de construire en 3D un objet vu en 2D (ex : le patient est incapable de dessiner un
cube si on lui présente juste une face de ce cube)
-l’apraxie d’habillage (c’est l’apraxie la plus souvent rencontrée) : c’est l’impossibilité
pour le patient d’utiliser un vêtement au bon endroit, même s’il a identifié le vêtement en
question
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