Polyhandicap Il se définit par une déficience mentale profonde associée à de graves incapacités motrices. La restriction de l'autonomie est extrême et les possibilités de perception, d'expression et de relation, limitées. Sa prévalence est de 2 pour 1 000. Les malformations et les maladies affectant le fœtus et l'embryon ainsi que la grande prématurité sont responsables de la plupart des situations de polyhandicap. Dans près d'un tiers des cas, pourtant, la cause précise de l'atteinte est inconnue. 5 % seulement des polyhandicaps apparaissent plus tard au cours de la vie, à la suite d'accidents ou comme les séquelles d'infections graves touchant le système nerveux. Les atteintes sensorielles et l'épilepsie sont fréquentes. Les polyhandicapés sont des enfants et des adultes fragiles. Les soins infirmiers, le maintien de l'hygiène, et la recherche d'une communication même rudimentaire demandent une prise en charge constante, le plus souvent en milieu spécialisé. Source : Ministère de la Santé, de la Famille et des Personnes handicapées Rédaction : Avril 2003 Plurihandicap Le plurihandicap, parfois appelé multihandicap, peut être défini par l'association de plusieurs déficiences ayant approximativement le même degré de gravité, ceci empêchant de déterminer une déficience principale et posant des problèmes particuliers de prise en charge, car les capacités restantes ne permettent pas toujours d'utiliser les moyens de compensations habituels (exemple : la vision autorise l'usage de la langue des signes à un sourd mais pas à un sourd-aveugle). Ces situations posent des problèmes complexes, car les méthodes éducatives ou rééducatives classiques doivent être adaptées. C'est le cas, par exemple, chez les Infirmes moteurs cérébraux (IMC) sourds et chez les sourds-aveugles pour lesquels des méthodes spécifiques doivent être mises en oeuvre pour développer un langage. Les incapacités induites par le plurihandicap sont très variables. ll est possible de préserver les possibilités d'apprentissages et de développement relationnel chez des sourds-aveugles à condition qu'une prise en charge éducative et rééducative spécialisée de qualité soit mise en place dès les premiers mois. Source : Ministère de la Santé, de la Famille et des Personnes handicapées Rédaction : Avril 2003 Surhandicap Le surhandicap est généralement compris comme l'aggravation d'un handicap existant par les difficultés relationnelles qu'il provoque, d'autant plus graves qu'elles surviennent notamment en cas de handicap congénital et obèrent gravement le développement psychique de l'enfant, ajoutant des déficiences psychiques et/ou intellectuelles aux déficiences d'origine (intellectuelles ou sensorielles par exemple). Il se rencontre fréquemment chez les jeunes handicapés mentaux qui ont subi une stimulation précoce et excessive et qui sont confrontés à des exigences trop fortes en regard de leur potentiel intellectuel. Alors qu'une stimulation adaptée peut considérablement améliorer l'adaptation sociale et l'épanouissement des personnes handicapées mentales au cours de leur vie, la sur-stimulation provoque des troubles du comportement parfois graves. Des signes de la sphère autistique sont fréquents : repli sur soi, mutisme, balancement. Les tics, les comportements d'automutilation sont également les signes d'une souffrance psychique importante. Si une situation de cette nature se prolonge pendant des années, elle peut aboutir à une déficience intellectuelle aggravée. En revanche, ces troubles cèdent assez facilement s'ils sont repérés rapidement et que les exigences sont ramenées à un niveau raisonnable. Source : Ministère de la Santé, de la Famille et des Personnes handicapées