Au cœur de la vie

publicité
«Au cœur de la vie»
CLSC des Hautes-Marées
2001 - 2005
Présentation aux intervenants
Monique Fortin
Raymonde Pineau
Ginette Turbide
Octobre 2002
PQDSC-II: «Au cœur de la vie»
P=
Projet de recherche, financé par MSSS, INSPQ,
FMC, Santé Canada (ICRS)
Q = 4 régions du Québec: Québec, Montréal, Mauricie,
Outaouais - 20 CLSC total;
à Québec: 3 CLSC expérimentaux et 3 CLSC témoins
D=
Dissémination: transfert des connaissances selon
un mode actif en impliquant le milieu
SC= Santé du cœur: promotion SC et prévention MCV
II =
suite du PQDSC-I, 1991-1998
durée du PQDSC-II: septembre 2001 à septembre 2005
CLSC participants à Québec
Expérimentaux
• Charlevoix
• Haute-Ville
• Hautes-Marées
Témoins
• Portneuf
• Orléans
• Jacques-Cartier
Personnes ressources
•
Au CLSC des Hautes-Marées
–
•
•
Monique Fortin (porteur de projet)
À la Direction de santé publique de Québec
–
Raymonde Pineau
–
Ginette Turbide
Avec le support de:
–
Chantal Béland, responsable des soins infirmiers et adjointe clinique aux
services courants
–
Lucie Lacroix, directrice générale
–
Françoise Méthé, directrice des services multiclientèles
–
Ginette Saucier, chef des Services courants et santé mentale
Pourquoi agir en MCV?
•
Problème grave:
– 1 homme sur 2 et 1 femme sur 3 vont développer un problème cardiaque au
cours de leur vie
– 4 personnes/10 meurent de MCV
– première cause d’hospitalisation
•
On peut intervenir:
– les lésions se développent en bas âge, les symptômes apparaissent après de
nombreuses années, donc plusieurs occasions d’intervenir
– interventions efficaces pour prévenir ou traiter les MCV
– les lésions sont réversibles
Bénéfices des interventions
Manson JE et al. The primary prevention of myocardial infarction. N Engl J Med 1992;326(21):1406-1416
Interventions
Réduction du risque d’infarctus
. Tabac
50 à 70% de diminution du risque chez un ex-fumeur
comparativement à un fumeur, après 5 ans d’arrêt
. Hypertension
2 à 3 % de diminution du risque chaque fois que la TA
diastolique baisse de 1 mmHg
. Cholestérol
2 à 3% de diminution du risque pour chaque baisse de 1%
du cholestérol sanguin
. Activité physique
45% de baisse du risque chez les individus actifs
comparativement aux sédentaires
. Poids
35 à 55% de baisse du risque chez les individus à leur poids
santé comparativement aux obèses
Qu’est-ce que les MCV?
• 9 pathologies, dont 3 principales :
1
– maladies hypertensives
– angine, infarctus
– paralysie (ACV)
1.
Selon la Classification Internationale des Maladies, 9ième édition (CIM-9), les MCV comprennent 9 pathologies dont les plus
fréquentes sont les maladies hypertensives, l’angine-infarctus et les paralysies. Les autres pathologies sont: rhumatisme articulaire
aigu; cardiopathies rhumatismales chroniques; troubles de la circulation pulmonaire; autres formes de cardiopathies; maladies des
artères, artérioles et capillaires; maladies des veines et des vaisseaux lymphatiques et autres maladies de l’appareil circulatoire.
Pourquoi on fait une MCV?
Facteur de risque
+
Facteur de risque
+
Facteur de risque
=
MCV
Facteurs de risque de MCV
•9
• 3 facteurs non modifiables:
– âge
–
–
sexe
hérédité
• 6 facteurs modifiables:
–
–
–
–
–
–
tabac
hypertension artérielle
cholestérol
diabète
sédentarité
obésité
Facteurs modifiables
vs
Habitudes de vie
Facteurs:
• tabac
• hypertension
• cholestérol
• diabète
• sédentarité
• obésité
Habitudes de vie:
• Alimentation
• Activité physique
• Tabagisme
Prévalence des facteurs de risque de MCV
auprès de la population de 18-74 ans du territoire du
CLSC des Hautes-Marées1
Tabagisme (fumeurs)
Québec2
(%)
CLSC Hautes-Marées3
(nombre estimé)
32%
30 592
14%
13 384
49%
46 845
5%
4 780
40%
38 240
28%
26 768
(≥1 cigarette/jour, tous les jours)
Hypertension artérielle
(diastolique ≥ 90 mm Hg et/ou sous médication)
Hypercholestérolémie
(cholestérol total ≥ 5,2 mmol/L)
Diabète
(diabète déclaré)
Sédentaires
(3 périodes ou moins par mois, durant les loisirs)
Surplus de poids
(IMC ≥ 27)
1.
2.
3.
La prévalence est estimée à partir de l’Enquête santé cardiovasculaire réalisée par Santé Québec en 1990 auprès d’un échantillon représentatif de
la population québécoise âgée de 18-74 ans. Nous appliquons ces données québécoises sur la population du CLSC des Hautes-Marées, sous toute
réserve et seulement dans le but de donner un aperçu du nombre possible d’individus touchés par ces facteurs de risque.
Santé Québec. Faits saillants de l’Enquête québécoise sur la santé cardiovasculaire 1990. Ministère de la Santé et des Services sociaux,
Gouvernement du Québec, 1991.
Population 18-74 ans en 1996 du CLSC des Hautes-Marées: 95 601. Source: Caractéristiques démographiques et économiques de la région de
Québec et des territoires locaux. Direction de la santé publique, Régie régionale de la santé et des services sociaux de Québec. 6 novembre 2000.
Conséquences des MCV auprès de
la population du territoire du
CLSC des Hautes-Marées
• sur 771 personnes du territoire CLSC
des Hautes-Marées décédées en 1998,
245 sont décédées de MCV (32% des décès)1
• sur 10 636 personnes du territoire CLSC
des Hautes-Marées hospitalisées en
1998-1999, 1 491 ont été hospitalisées
pour MCV (14% des hospitalisations)1
1.
Source: Mortalité et hospitalisations pour maladies de l’appareil circulatoire, diabète sucré, cancer du poumon et
MPOC. Région de Québec, 1991-1992 à 1998-1999. Odette Legault, Pierre Mercier, Direction de la santé
publique, Régie régionale de la santé et des services sociaux de Québec, Mai 2001.
Devons-nous faire quelque chose?
?
Pouvons-nous faire quelque chose?
• Pour diminuer le nombre de fumeurs, d’hypertendus,
d’hypercholestérolémiques, de diabétiques, de
sédentaires, de personnes avec un surplus de poids?
• Pour diminuer les décès par MCV?
• Pour diminuer les hospitalisations dûes aux MCV?
Que peut faire le CLSC?
• Continuer ce que le CLSC fait déjà
• Y ajouter «Au cœur de la vie»
Au cœur
de la vie
en développement
Objectifs:
Stratégies:
Ce qui signifie:
• Améliorer la SCV des
usagers de 18-75 ans
:
• Former les
intervenants afin de
les inciter à introduire
dans leur pratique
quotidienne
Pratique quotidienne:
-  fumeurs
-  hypertendus
-  hypercholestérolémiques
-  diabétiques
-  sédentaires
-  surplus de poids
• Diminuer les décès
par MCV:
30 secondes à 3 minutes
d’intervention en
prévention des MCV
auprès de chaque
usager des SC
- 245 en1998
• Diminuer les
hospitalisations dûes
aux MCV:
- 1 491 en 1998-1999
• Modifier
l’environnement
(usagers et intervenants)
• dépister les individus avec
FR et HV non favorables
• diagnostic
• traitement non pharm. et/ou
pharmacologique
• référence intra et extraCLSC
• suivi
• compliance
Environnement: accès à
• documentation
• groupes de soutien (tabac,
diabète, HTA, Hchol,...)
• ressources dans la
communauté
• protocoles
• réseau santé du coeur
Orientations provinciales:
Commission Clair, janvier 2001
36 recommandations - 59 propositions
Recommande:
R-1: Que la prévention constitue l'élément central d'une politique
québécoise de la santé et du bien-être
Pour appuyer cette recommandation, elle propose:
P-3 Que les Directions de santé publique:
–
fassent connaître aux professionnels de la santé et des services sociaux
les pratiques efficaces de prévention
–
que celles-ci soient intégrées dans leur pratique clinique
P-6 Pour les adultes:
–
un programme intégré de prévention des principales maladies chroniques
(maladies cardiovasculaires, maladies de l'appareil respiratoire, diabète),
incluant le développement d'habitudes de vie saines chez les adultes
Défi à relever au CLSC
Introduire dans les pratiques
quotidiennes des intervenants
des Services courants
•
•
•
30 secondes à 3 minutes d’intervention
en prévention des MCV
lors de chaque-contact-intervenant-patient
Pourquoi des interventions de
30 secondes à 3 minutes?
•
•
intervention brève est efficace
•
nécessaire d’intervenir souvent en MCV:
durée de la consultation est de plus en plus réduite,
surtout au sans rendez-vous
– plusieurs facteurs de risque à améliorer
– plusieurs habitudes de vie à modifier
– un comportement est rarement modifié après une seule
intervention
– rechutes nombreuses, même si le comportement a été
adopté à plusieurs reprises (ex. tabac)
Estimation de la fréquence et des raisons de consultation
durant la vie d’un homme et d’une femme
0 - 5 ans
•
•
5
35
20
40
20
20
75
125
ménopause
prostate
maladies de la peau
MCV, cancer, MPOC
arthrose/ostéoporose
problème psycho-social
70 ans et plus
•
•
•
•
10
contraception, grossesse, PAP test
MTS
maladies de la peau
état dépressif, problème psycho-social
empoisonnements et traumatismes
50 - 70 ans
•
•
•
•
•
•
10
examen de routine
mal. appareil respiratoire
15 - 50 ans
•
•
•
•
•
Femme
20
post-natal, vaccination
mal. appareil respiratoire
5 - 15 ans
•
•
Homme
20
maladies de la peau
M CV, cancer, MPOC
arthrose/ostéoporose
perte d’autonomie, placement
TOTAL
Les constats
•
•
•
•
On a donc beaucoup d’occasions de faire de la
prévention (mais est-ce qu’on les utilise?)
Les femmes risquent d’être plus informées que les
hommes (elles consultent plus souvent et semblent
plus curieuses de nature)
Les hommes nous échappent pendant une bonne
partie de leur existence
Il faudra donc ne pas les manquer chaque fois qu’ils
consulteront pour une entorse ou une verrue plantaire!
Au cœur de la vie
Sommes-nous efficace?
Au cœur de la vie
OUI
OUI
OUI
OUI
OUI
Si on prend...
quelques minutes
Tabac:
• moins de 5 minutes = 5 à 6% d’arrêt
• 10 à 12 minutes = 10 à 15% d’arrêt
Activité physique:
• 3 à 5 minutes + pamphlet = augmentation du niveau de
pratique de l’activité physique par rapport au groupe contrôle
Alimentation:
• 1 à 3 minutes + pamphlet = diminution consommation de
matières grasses et augmentation consommation de fibres
Encore mieux…
si on agit en équipe
En cessation tabagique:
•
Le taux d’arrêt est plus élevé lorsque l’infirmière et le
médecin travaillent ensemble que si le médecin est seul
Dans le contrôle de l’HTA:
•
L’impact est plus grand lorsque l’infirmière et le médecin sont
impliqués que lorsque le médecin est seul
Auprès des diabétiques:
•
Le facteur déterminant pour l’examen des pieds est le fait que
l’infirmière fait ou non enlever souliers et bas dans la salle
d’examen!
Au cœur de la vie
•
Mais pourquoi on ne se sert pas plus souvent du
pouvoir que l’on a auprès des patients pour les aider
à changer de comportement?
•
Parce qu’il y a des barrières
•
Elles sont nombreuses
•
Quelles sont-elles?
•
Comment le projet peut contribuer à les diminuer?
Barrières
Parler de PP/MCV/HV n’est pas
approprié parce que le patient est
trop malade ou a un problème aigu
sur lequel on doit se concentrer (ne
Ce que le projet
propose
Lorsqu’un patient consulte pour une
bronchite n’est-ce pas une occasion
privilégiée pour… parler tabac
Un homme…avec une plaie?
consulte pas pour cela)
Manque de temps
Accorder 30 secondes à 3 minutes à la
prévention des MCV
On ne croit pas que l’intervention
sera efficace ex. recommander de
bouger plus pour diminuer la TA
Chaque modification des pratiques sera
appuyée par des arguments, ex: une
activité aérobique chez un hypertendu =
• 11 mmHg de systolique en moins,
• 6 mmHg de diastolique en moins,
• 1 pilule en moins
Barrières
On croit que le patient connaît sa
maladie et les comportements à
changer
Ce que le projet
propose
Défaire les croyances: 1 Québécois sur 10
identifie l’HTA comme étant un facteur de
risque de MCV et la plupart ignorent que
10 lbs en moins = 10 mmHg en moins = 1 pilule en moins
Le patient manque de motivation, en
d’autres mots, on doute de sa
volonté de changer
Peut-être que le patient ne veut pas
changer tout de suite; important d’identifier
le stade où il se situe (modèle de
Prochaska); les questions à poser et les conseils à
donner sont fonction du stade
La plupart des médecins disent
poser des actes préventifs, mais ils
le font au moment de l’examen
général annuel
Nécessité d’intégrer des actes préventifs
dans les soins courants i.e. lors de chaque
contact-intervenant-patient, quelle que soit
la raison de consultation (30 secondes-3
minutes) parce que examen annuel tellement
recommandé est rare et peu de patients l’utilisent
Barrières
Ce que le projet
propose
On ne reconnaît pas notre efficacité
personnelle à convaincre un patient,
ex. à cesser de fumer
Démontrer par des exemples tirés de la
littérature l’impact de l’intervention du
professionnel sur les changements de
comportement
On ne se sent pas compétent pour
faire de la promotion de la santé
Plusieurs heures de formation pour 30
secondes - 3 minutes d’intervention et
des outils pour mieux intervenir
On ne connaît pas les dernières
recommandations ou si on les
connaît, on s’en méfie ou on préfère
se fier à notre expérience
personnelle
Revoir les pratiques exemplaires
Retenir celles que vous jugerez
pertinentes pour le CLSC
Tester leur applicabilité auprès de
quelques patients avant de les adopter
On ne connaît pas les ressources
qui pourraient supporter nos
interventions
Faire connaître les ressources intraCLSC et dans la communauté en lien
avec les facteurs de risque de MCV et
les habitudes de vie
Au cœur
de la vie
Pour agir efficacement sur un problème aussi
prévalent que les MCV, il faut:
•
être plusieurs à agir (impliquer tout le personnel)
•
intervenir souvent auprès des usagers (chaque
fois qu’ils consultent aux Services courants)
•
partager les mêmes approches (on dépiste qui,
quand, comment, on recommande quoi...)
•
tenir le même discours sur les facteurs de risque
de MCV et les habitudes de vie (concordance des
messages)
«Au cœur de la vie»
• 3 ans d’intervention: septembre 2001 à septembre 2004
• 4 ans d’évaluation: septembre 2001 à septembre 2005
• auprès du personnel des Services courants:
• infirmières(ers)
• médecins (clinique jeunesse, santé mentale, santé voyage, MAD)
• nutritionnistes
• techniciennes en alimentation
• technologistes médicales
• travailleurs sociaux
• organisateurs communautaires
• personnel clérical (accueil et santé)
Sujets révisés via
«Au cœur de la vie»
Mise à jour des connaissances et habiletés sur les
facteurs de risque de MCV et sur les habitudes de vie
•
HTA: an 1
•
Diabète: an 2 ou an 3
•
Dyslipidémies: an 2 ou an 3
•
Tabac: au cours des 3 années du projet
•
Alimentation: au cours des 3 années du projet
•
Sédentarité: au cours des 3 années du projet
Téléchargement