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DIETETIQUE ET MALADIES CARDIO VASCULAIRES
(MCV)
Les MCV sont la 1ère cause de mortalité en France ; c’est donc un problème de santé publique
32 % des décès et 11,5 % des hospitalisations
7.9 % des dépenses de santé pour les maladies coronariennes
Au niveau mondial, 29 % des décès
En France, il y a une politique de prévention nutritionnelle (campagnes publicitaires depuis
2001)
PNNS : plan national nutrition santé
I Evolution de la consommation
Durant le 20e siècle, la consommation de pain a été divisée par 3, celle de pommes de terre
par 4, de légumes secs par 5
Pendant que la consommation de sucre a été multipliée par 3 et de graisses par 3
II MCV et facteurs de risque
90 % des personnes souffrant d’artérite des membres inférieurs sont fumeurs
L’obésité est la 1ère maladie non infectieuse de l’histoire (11.5 % de prévalence)
1.7 Millions de personnes ont un taux de cholestérol supérieur à 3 g (30 % de prévalence)
2.7 % des français sont diabétiques et 80% des diabétiques sont obèses
16.5% de prévalence pour l’HTA, 30% des obèses ont une HTA
Le stress active le système nerveux sympathique qui entraîne une HTA et donc fait travailler
le cœur plus vite
La sédentarité est une tueuse sournoise mais banale, elle favorise l’obésité, l’HTA, le
diabète ; l’exercice physique diminue de 60% les MCV
L’alcool augmente le taux d’acide gras circulant, augmente la tension artérielle, et la
résistance à la thérapie médicale
Age
Hérédité
III les principaux régimes en cardiologie
Il faut faire le point sur les facteurs de risque du patient
A la suite d’un accident cardio vasculaire, il y a une détection et une évaluation des facteurs
de risque ; cela conduit à un traitement thérapeutique et à la mise en œuvre d’un régime
adapté
A) hypercholestérolémie
Une limitation de la consommation en cholestérol est requise mais une alimentation équilibrée
et adaptée aux besoins du patient est indispensable
Il y a le bon (HDL) et le mauvais (LDL)
Il faut donc éviter la consommation des aliments riches en cholestérol : abats, charcuterie,
viandes grasses, œufs (2 à 3 fois par semaine), fromages gras, mayonnaise, crème, beurre,
graisses animales
Une alimentation équilibrée apporte vitamines, minéraux, antioxydants naturels qui
concourent à préserver nos artères. Certaines matières grasses sont indispensables. Certains
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acides gras ont un effet protecteur au niveau vasculaire (huile végétale d’olive, de colza, de
noix)
B) hypertriglycéridémie
L’alimentation est en trop grande quantité. C’est une alimentation hyper énergétique ou
seulement déséquilibrée avec un excès de graisse et / ou d’alcool et / ou de sucre.
Souvent le patient a un surpoids pondéral : il faut donc qu’il perdu du poids, qu’il ait un
apport calorique adapté à ses besoins pour que les triglycérides diminuent.
S’il n’y a pas de surpoids, il faut équilibrer son alimentation en supprimant l’alcool, les sucres
purs au profit des féculents et céréales, il faut limiter la consommation des graisses animales,
et adapter les pratiques culinaires
C) diabète
Évolution du diabète : les artères se bouchent
Le surpoids est un facteur de risque du diabète
En l’absence d’obésité, l’alimentation est normo calorique avec une suppression quasi-totale
des sucres purs et un apport glucidique représentant 50 à 55% de l’apport énergétique
L’alimentation est équilibrée, variée et elle permet de corriger l’excès de glycémie mais la
répartition des aliments glucidiques est organisée sur la journée en fonction des besoins
énergétiques du patient
En présence d’une obésité, l’alimentation est hypo calorique. La perte du poids superflu induit
diminue la glycémie
D) le régime hypocalorique
Il faut une alimentation équilibrée avec une perte de poids pas trop rapide (car le taux d’acide
gras circulant dans le sang est augmenté) après une MCV
1. buts et moyens
Le régime permet le retour à un poids plus raisonnable qui limite le stade des complications
La restriction énergétique provoque une fonte des graisses de réserve
Souvent une simple limitation des abus ou l’adaptation d’une cuisine plus simple et moins
grasse suffit à faire perdre du poids
2. principes
Le choix du taux énergétique est fiselon l’age, l’activité, la consommation habituelle du
patient, en fonction de l’état pathologique et psychologique
En cas de régime hypocalorique il doit toujours être équilibré
En pratique, la réalisation du régime est guidée par la conservation des aliments
indispensables à la couverture de nos besoins nutritionnels et par le rejet de ce qui est
superflu.
Donc il faut avoir :
o Une action sur la façon de cuisiner
o Une action sur le choix des aliments
o Une action sur la quantité
On préconise des cuissons vapeur, four, grill, ou à l’étouffé
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Aliments conseillés : viande, poissons, œufs, légumes et fruits, laitages et fromages, huiles
végétales et selon l’activité du patient on ajoute des féculents, des céréales, des légumes secs
et du pain
E) le régime sans sel
Sur prescription médicale
En principe chiffré
Il est requis pour certaines HTA (insuffisance cardiaque gauche)
La sévérité du régime dépend de la gravité de la pathologie
en pratique, on supprime le sel de table, les aliments riches en sodium (charcuterie, poissons
et viandes fumées, coquillages, crustacés, produits du commerce en conserve ou cuisinés,
potage en sachet, fromages, aliments de snack, condiments salés ou eau gazeuse sauf Perier et
Salvetat)
La norme est d’environ 7 g par jour
F) l’insuffisance cardiaque
Conduite à tenir : s’il y a surpoids, il faut un régime hypocalorique
Sur prescription médicale, un régime hyposodé chiffré aussi
en cas de traitement par AVK il n’y a pas de régime particulier mais il faut éviter certains
aliments : la choucroute, le choux, les épinards, la salade, le foie, les pommes de terre, les
carottes, les tomates, les œufs, les haricots verts
G) le régime méditerranéen
Face à un patient ayant une MCV il faut évaluer les facteurs de risque et adapter si besoin une
alimentation spécifique. Il faut aussi connaître l’activité et le mode de vie du patient. Il faut
évaluer sa consommation habituelle afin de mettre en évidence ses erreurs pour les corriger.
Adapter une alimentation de type méditerranéenne c'est-à-dire en pratique limiter et adapter
son apport lipidique :
poisson 2 fois par semaine,
volailles et viandes blanches de préférence,
viande rouge 1 à 2 fois par semaine,
limiter le beurre et la crème,
laitages,
huile d’olive et de colza à consommer crue de préférence,
légumes à chaque repas,
2 à 3 fruits par jour,
consommer régulièrement des viandes,
inclure les céréales, les légumes secs et les féculents en quantité adaptée à
l’activité,
diminuer ou supprimer les boissons alcoolisées,
conseiller 2 verres de vin par jour,
proposer des techniques culinaires adaptées
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