LES 13 JOURS
DOCTOBRE
La Crise des Missiles à Cuba
La Perspective Étatsunienne
Le 16 octobre 1962 à 9 heures, McGeorge Bundy annonce au
président Kennedy qu'un avion espion de la CIA, un U2, a
photographié les rampes de lancement que les Soviétiques
construisent près de San Cristobal, dans la partie occidentale de
Cuba.
La crise commence.
"Pour Kennedy, le défi ne peut rester sans réponse".
Le secret est bien gardé. D'autres vols de reconnaissance sont décidés, qui
confirmeront la découverte et démontreront l'ampleur des constructions en cours.
(...)
L'URSS disposera bientôt, à proximité du territoire américain, de missiles à
moyenne portée, des MRBM qui frappent jusqu'à 1800 km, et de missiles à portée
intermédiaire, des IRBM, qui atteignent leurs cibles jusqu'à 3 500 km.
C'est dire qu'une grande partie des États-Unis se trouvera placée sous le feu de ces
engins, par exemple Miami, Dallas, Memphis, Richmond, Norfolk, voire Saint-Louis
et Cincinnati.
Durant la crise
Pendant que l'Ex-comm poursuit ses débats, Kennedy prononce, de
ville en ville, des discours destinés à aider les candidats démocrates
aux élections législatives, reçoit Andrei Gromyko, le ministre soviétique
des Affaires étrangères, qui lui parle de Berlin et jure ses grands dieux
que les Soviétiques n'ont à Cuba que des intentions défensives.
Il sait toutefois, heure par heure ou presque, où en sont les discussions de l'Excomm.
Samedi matin, le 20 octobre, Robert appelle John à Chicago et lui annonce que
l'Excomm est prêt à lui faire des propositions.
Le président annule ses rendez-vous et ses réunions, parce qu'il souffre, dit-il, d'un
rhume.
Le vice-président donne la même raison pour quitter précipitamment Hawaï.
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