d`états dérivés - SVT en Terminale S

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PARTIE 1 : Temps, Évolution
et Génétique
Chapitre 1 : Parentés entre êtres
vivants actuels et fossiles
Une origine commune
À l'aide de vos connaissances, rappeler les
arguments en faveur d'une origine commune
à tous les êtres vivants :
-Structure de base
-Support de l'information
a. nature
b. modalités de fonctionnement
c. lecture de l'information
Sous forme d'une courte explication pour
chacun de ces 5 éléments. (10 minutes)
Cette
unité
suggère
fortement
une
origine
commune à tous les êtres
vivants.
Ils auraient donc tous un
ancêtre
commun
hypothétique -inconnu- qui
devait être le premier
organisme
unicellulaire
(probablement
une
cyanobactérie, car ce sont
les plus anciens fossiles
connus).
Toutes les espèces vivantes
ou fossiles sont donc
apparentées plus ou moins
étroitement.
D'une origine commune à
la diversité actuelle
(ex. des pinsons des îles
Galápagos)
À l'aide d'un schéma, expliquer comment une espèce B
peut apparaître à partir d'une espèce A.
On peut utiliser les mots ''variation'', ''sélection'',
''mutation''.
Toutes les espèces vivantes actuelles et toutes les
espèces fossiles sont apparentées mais elles le sont
plus ou moins étroitement.
Considérons les organismes suivants :
-un singe,
-un Homme,
-un oiseau,
-un dinosaure,
-un reptile,
-un poisson,
-Ichtyostéga,
-une cyanobactérie.
Classer et organiser ces espèces les
unes par rapport aux autres sous
forme d'un arbre évolutif
Comment identifier des liens de
parentés entre les espèces ?
I) La classification phylogénétique des êtres vivants a
remplacé la classification traditionnelle
La phylogénie est l'étude
des
parentés
entre
différents êtres vivants ou
fossiles
en
vue
de
comprendre l'évolution des
organismes vivants.
Linné
Au18ème siècle :
La classification
biologique
traditionnelle des êtres vivants (établie par le suédois
Linné puis les français Jussieu et Cuvier) reposait sur
une vision anthropocentrique et morphologique qui
conduisait à décrire l’évolution biologique comme une
série de perfectionnements aboutissant à l’homme.
Jussieu
professeur de botanique du Jardin du
roi
Par exemple, les groupes étaient construits négativement :
- Les Invertébrés (qui n’ont pas de vertèbres comme
l’homme)
- Les procaryotes (qui n’ont pas de noyau comme les
cellules de l’homme ),
Il est nommé successivement
professeur d'histoire naturelle aux
écoles centrales, suppléant de la chaire
d'anatomie comparée au Muséum,
professeur au Collège de France,
membre de l'Académie des sciences où
il est secrétaire perpétuel pour les
sciences physiques en 1803.
Cuvier
De plus, la vision de
l’évolution
était linéaire,
c'est-à-dire que les êtres
vivants
se
seraient
succédés selon une lignée
aboutissant à l’homme.
C’est Hennig (entomologiste
allemand
1913-1976),
en
s’appuyant sur les travaux de
Darwin, qui a entièrement remis
en cause cette vision fixiste, en
proposant
une classification
évolutive (phylogénique) des
êtres vivants reposant sur
l’établissement
de
groupes
uniquement monophylétiques.
Les progrès de la biologie
moléculaire, qui ont permis
de comparer des séquences
de gènes entre différents
organismes, sont ensuite
venus
confirmer ses
propos.
En effet, seulement 5% du
génome
d’un
vertébré
détermine sa morphologie.
Les
seules
données
morphologiques
utilisées
dans
l’ancienne
classification sont donc très
insuffisantes pour classer et
retracer
l’évolution
des
organismes vivants.
Guillaume Lecointre (1964-) Professeur au Muséum national d'histoire
naturelle où il dirige le département "Systématique et Evolution"
Comment évaluer le degré de parenté entre
espèces et établir des phylogénies ?
II- Recherche d’un lien de parenté.
1-Par l’étude de caractères morphologiques,
anatomiques et embryonnaires.
TP1: Degrés de parenté entre Vertébrés
• Objectif : Utilisation d’un logiciel pour établir les relations
de parentés entre les Vertébrés et construction d’arbres
phylogéniques.
• Matériel mis à votre disposition :
- Logiciel phylogène
- Fiches techniques du logiciel phylogène
• Question : Par comparaison de caractères homologues,
établissez l’arbre phylogénétique permettant de montrer
le lien de parenté entre Vertébrés.
Votre réponse sera accompagnée des schémas et d'un
tableau à compléter montrant les homologies constatées.
Conclusion
• On définit comme caractère un attribut observable chez un
organisme ; il peut s’agir d’un caractère morpho-anatomique,
embryonnaire ou moléculaire.
• L’établissement d’une relation de parenté est rendu possible par
la comparaison des différents états d’un même caractère.
• Il est possible de définir des structures homologues ; elles
occupent une position identique à l’intérieur d’un plan
d’organisation partagé par plusieurs individus : ce sont elles que
l’on peut comparer puisqu’elles dérivent d’une même structure
ancestrale.
Les modifications que ces structures ont subi au cours de
l’évolution définissent des états de caractères nouveaux,
dérivés d’états de caractères ancestraux. Elles nous
renseignent ainsi sur la plus ou moins grande parenté de
certains organismes : le partage d’états dérivés de certains
caractères témoigne d’une plus étroite parenté que le
partage d’états ancestraux de ces mêmes caractères.
2-Par l’étude de caractères moléculaires.
• La recherche d’homologie à l’échelle moléculaire est
basée sur le même principe que celui qui est utilisé
pour les caractères morphologiques.
• Ainsi, la séquence d’A.D.N. d’un individu est
transmise de génération en génération et peut être
modifiée. Les états dérivés de caractères
correspondent donc aux transformations qu’a subi la
séquence ancestrale au cours de l’évolution. Cette
séquence ancestrale définit un état ancestral de
caractère.
• On parlera de séquences homologues lorsque la
comparaison de deux molécules met en évidence des
régions similaires entre les séquences. Une forte
parenté entre deux individus se traduit par de faibles
différences dans la séquence de deux fragments
d’A.D.N. (par exemple) homologues.
3- L’arbre phylogénétique représente des
relations de parenté.
• La synthèse de l’ensemble des données qui rendent
compte des parentés entre êtres vivants, qu’elles soit
morphologiques,
anatomiques,
embryonnaires
ou
moléculaires, apparaît dans des arbres phylogénétiques.
• Les liens de parenté dans une phylogénie sont plus forts
lorsque le nombre d’états dérivés de caractères qu’ils
partagent est important.
Les représentations utilisent deux
représentations essentielles :
 Les nœuds qui représentent l’ancêtre
commun ; ces ancêtres communs
sont hypothétiques et définis par
l’ensemble des états dérivés de
caractères partagés par les espèces
qui leur sont postérieures. Ils ne
correspondent pas à des espèces
fossiles précises.
 Les branches qui représentent les
liens évolutifs qui relient les nœuds
et qui aboutissent à des espèces
connues, actuelles ou fossiles.
Extrait « espèces d’espèces » http://www.youtube.com/watch?v=YBvBVciBYiQ
Ce mode de représentation fait clairement
apparaître que les espèces actuelles ne dérivent
pas des espèces connues en tant que fossiles.
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