UNIVERSITE KASDI MERBAH, OUARGLA FACULTE DES SCIENCES DE LA NATURE ET DE LA VIE ET SCIENCES DE LA TERRE ET DE L’UNIVERS DEPARTEMENT DES SCIENCES AGRONOMIQUES Projet de Fin d’Etudes En vue de l’obtention du diplôme de MASTER Académique Domaine : Sciences de la nature et de la vie Filière : Biologie Spécialité : Microbiologie appliquée Présenté par : Melle SOBTI Sarah Thème Isolement des bactéries telluriques résistantes aux effets de salinité Soutenu publiquement le : /06/2013 Devant le jury : OULD EL-HADJ Med Didi HAMDI- AISSA Baelhadj Mlle BOUDERHEM Amel Mlle OUSTANI Mabrouka (Professeur) (Professeur) (MAA) (MAA) Président UKM Ouargla Encadreurs UKM Ouargla Co-encadreurs UKM Ouargla Examinatrice UKM Ouargla Année universitaire : 2012/2013 Dédicace Je dédie l’apanage de cet écrit : Aux plus chères à mon cœur et lumière de mon âme, mes parents, que je profite pour les remercier pour tout : A mon unique sœur A mon unique frère Aux deux mes grandes familles : A mes chères ami(e)s : RAOUF,AMI BOUZID, SOUMIA, AFAF NIDHAL, AMEL, MERIEM, DANIA, HOUDA ET MOUNIRA A tous les étudiants de la promotion 2013 de la Microbiologie Appliquée. Tout d'abord nous remercions le bon tout puissant de la bonne santé, la volonté et la patience qu'il nous a donné tout le long de la période de nos études. Nous exprimons nos profondes reconnaissances et gratitude à toutes les personnes qui ont apporté leur aimable contribution à ce travail par leurs remarques, leurs conseils, leurs encouragements et leurs compétences et en particulier : Mr HAMDI-AISSA, mon encadreur, non seulement pour l’aide très précieuse qu’il m’apporté, mais aussi pour son enthousiasme communicatif, sa patience et sa totale disponibilité pour l’encadrement de ce travail. M elle AMEL BOUDERHAM, Co- promoteur de ce travail, pour m’avoir guidées et soutenues. Mr Med Didi pour l'honneur qu'il nous a fait en président ce jury Melle OUSTANI MABROUKA pour avoir accepté l'évaluation de ce mémoire et d'en être l’examinatrice. Nos remerciements vont également à Mr BR.RAOUF, Mme KASSI, Melle SALHI, Mme AMINATA et Mr KARABI pour leurs aides, qu’ils nous ont apportées Je remercie tous les travailleurs de laboratoire pédagogique de la faculté des sciences de la nature et de la vie et des sciences de la terre et de l’univers sans exception. Enfin je remercie toutes les personnes qui ’m’ont aidé, de près ou de loin SOMMAIRE Table des matières INTRODUCTION………………………………………………………………1 Partie UNE : étude bibliographique Chapitre I : I- La vie tellurique…………………………………………...............................3 I-1-La diversité microbienne de sol…………………………………………......3 I-2 les microorganismes du sol et les cycles biogéochimiques………………….5 2- les interactions plantes-communautés microbienne de rhizosphère………….8 2-1- la rhizosphère……………………………………………………………….8 2-2- La diversité de rhizobium............................................................................9 2-3- Etablissement des symbioses………………………………………………..9 2-4- La spécificité symbiotique………………………………………………….13 3- Effet de la salinité sur le comportement des isolats…………………………...14 Partie DEUX : Matériels et Méthodes 1-1 Choix du site expérimental………………………………………………….15 1-2 Matériel végétale……………………………………………………………16 1-3 Milieu d’étude ………………………………………………………………16 1.3.1 Milieu d’isolement…………………………………………………….16 1.3.2 Stérilisation…………………………………………………………….16 1-4 Méthodes 1.4.1 Technique de préparation et conservation des nodules…………………17 1.4.2 Isolement des souches de rizobia à partir des nodules………………….18 1.4.3 Tests de la tolérance de sel et d’effectivité……………………………...20 SOMMAIRE 1.4.4 Test de nodulation en pots……………………………………………….20 1.4.5 Stérilisation des graines…………………………………………………...21 1.4.6 Solution nutritive…………………………………………………….……21 1.4.7 Germination et inoculation………………………………………………….21 1.4.8 Paramètres à mesurer……………………………………………………....23 Partie Troisième: Résultats et discussion Chapitre III: Résultats I Caractéristiques morphologiques, culturaux et physiologiques des isolats I .1 Résultats de l’isolement des bactéries à partir des nodules (1 ére étape)…24 I.1.1 Croissance sur YMA………………………………………………………….24 I.1.2 Croissance sur les différents milieux de cultures utilisés………………….....25 II Test de tolérance de sel (2éme étape)…………………………………………….30 III Test de nodulation et effet des isolats sur la luzerne ………………………….33 Chapitre IV : Discussion Conclusion générale …………………………………………………………….38 ANNEXE…………………………………………………………………………..41 Référence bibliographique LISTE DES TABLEAUX N° de Titre de TABLEAU tableau 01 02 03 04 05 06 07 08 09 N° page Listes de quelques microorganismes utiles vivants dans le sol Exemples d’association entre rhizobium et légumineuses Tableau schématiques de quelques effets de l’environnement sur la physiologie des nodules fixant l’azote Testes d’efficacités des souches de rhizobiums sp sur la luzerne en condition salin Critères et méthodes de calcul pour évaluer l’indice nodulaire Résumé des caractères culturaux des 7 souches après l’observation à l’œil nu Résumé des caractères morphologiques des 7 souches après microscope Caractéristiques morphologiques nodulaire observés après l’inoculation des souches sélectionnées dans les pots Solution de Hoagland et Arnon (1938) LISTE DES FIGURES N° de figure 01 02 03 04 05 06 07 08 09 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 Titre de figure Schéma du cycle de carbone Schéma du cycle d’azote Schéma du phosphate Section d’une racine montrent de la structure de la rhizosphère Etablissement symbioses rhizobiennes Les nodules fixateurs d’azote chez les plantes Dialogue moléculaire entre la plante et la bactérie lors de la mise en place d’une association symbiotique fixatrice de l’azote Racine en coupe longitudinale montrent un nodule fonctionnaire Schéma montrent nombreux bactéroides dans une cellule d’une nodosité Coupe longitudinale schématique d’une nodosité de type indéterminé Situation de site expérimental dans l’exploitation d’université Ouargla Collecte des nodules Rinçages des racines et nodules Etape de stérilisation des nodules Broyage des nodules jusqu’à l’obtention d’un aspect laiteux Conservation des nodules Exemple des souches rhizobiums sp a différent caractères morphologique Exemple de rhizobium sp (bâtonnets Gram négative) Aspect des colonies dans YEM+Rouge Congo Aspect des colonies dans YEM+Bleu bromoythol Cinétique de croissance des souches isolées pour différentes concentrations en NaCl. Les deux formes que prends le nodule N° page INTRODUCTION GENERALE Dans les régions arides et semi-arides, notamment autour de cuvette d’Ouargla, la salinisation des sols constitue l’un des facteurs abiotiques majeurs qui réduit le rendement agricole de plusieurs cultures (Daoud et Halitim, 1994). L’importance des légumineuses dans l’agriculture est particulièrement liée à leur capacité l’environnement à fixer tels l’azote dans leurs nodosités. Cependant, des facteurs de que la salinité peuvent avoir un effet négatif sur le rhizobium, sur la légumineuse hôte ou sur leur relation symbiotique. La tolérance des végétaux aux sels notamment la famille légumineuse joue un rôle important dans le maintien de la productivité en agriculture, cette tolérance représente un phénomène complexe qui implique des particularités morphologique et développementales avec des mécanismes physiologique et biochimiques variés. Les communautés microbiennes telluriques, qui jouent un rôle primordial dans les cycles biogéochimiques du carbone, de l’azote et d’autres éléments, exercent également des effets bénéfiques ou délétères sur la croissance et la santé des plantes. Parmi les éléments qui peuvent contribuer à augmenter la production végétale et le rendement chez les légumineuses, la mise à profit de la symbiose légumineuseRhizobium à travers l’apport d’inoculum. (Claude et al., 2008) De nombreuses recherches ont été effectuées sur le problème de l’effet de stress salin sur les caractères phénotypiques et l’activité biologique des microorganismes telluriques, en particulier la famille des Rhizobiaceae (Kassem et al., 1984 ; N’deye Fatou Diaw, 1997 ; Berraho et al., 2003 ; Ibriz.M et al., 2004 ; Fatma Lazrek, 2008 ; Tatiana, 2008 ; Mohamed-Rabie, 2011). C’est dans ce contexte que s’inscrit notre travail de recherche qui a pour objectifs : - la caractérisation phénotypiques des souches de rhizobiums isolées dans le sol de la rhizosphère de Medicago sativa (Alfalfa) dans la région de Ouargla (au niveau de l’exploitation du l’université) - déterminer l’effet de la salinité sur la croissance des souches isolées à partir de Medicago sativa - déterminer l’infectivité (aptitude à noduler) et l’efficience des souches testées. Notre travail se structure en trois parties : 1 INTRODUCTION GENERALE Première partie :Synthèse bibliographique comporte trois chapitres : Chapitre I : Description de la vie tellurique, afin de déterminer la diversité microbienne de sol et leur rôle dans les cycles biogéochimiques. Chapitre II : les interactions plantes-communautés microbiennes de la rhizosphère ; afin d’avoir l’importance de la relation symbiotique entre plantes /Rhizobiums. Chapitre III :Effet de la salinité sur le comportement des isolats, afin de déterminer : -l’effet de stress salin sur la croissance des souches isolées (Rhizobium) ; - l’infectivité (aptitude à noduler) et l’efficience des souches. Deuxième partie : nous présenterons les matériaux est les méthodologies de travail. Troisième partie : sera consacrée à l’interprétation et la discussion des résultats obtenus. En fin une conclusion générale est établie pour ressortir l’apport de notre approche. 2 Chapitre I : SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE 1. La vie tellurique Le réseau trophique du sol est fondamentalement la communauté des organismes qui vivent dans le sol. Chaque champ agricole, forêt, prairie ou pâturage possède son propre réseau trophique avec un ensemble unique d’organismes du sol. Le sol est un milieu oligotrophe ,la plus part des microorganismes telluriques (algues, protozoaires, champignons, bactéries) processus sont impliqués dans de nombreux biogéochimiques (A.richaume et al., 2006). La communauté microbienne tellurique, qui joue un rôle primordial dans les cycles biogéochimiques du carbone, de l’azote et d’autres élément, exercent également des effets bénéfiques ou délétères sur la croissance et la santé des plantes. 1.1. La diversité microbienne de sol Il existe une grande diversité des communautés microbiennes dans le sol tant du point du vue de la diversité taxonomique que du point de vue des fonctions. En effet, il est estimé, par exemple, qu’un gramme de sol contient environ 1010 à 1011 bactéries (Horner-Devine et al. 2003), dont 6000 à 50000 espèces de bactéries et plus de 200 mètres d’hyphes de champignons (Curtis et al. 2002). Les agents de la microflore du sol se divisent en quatre groupes : les algues, les champignons, les bactéries filamenteuses ou actinomycètes et les bactéries (Tableau 1). Certains auteurs incluent également dans la microflore du sol les protozoaires et les virus. (Claude et al., 2008) 1.1.1. Les algues n’existent qu’en surface de sol, car elle besoin le soleil pour leur photosynthèse, leur activité est limitée pendant la période où le sol est humide. Malgré leur faible nombre (cent mille gramme par de sol), elles ont un rôle important comme source de matière organique et comme fixatrice d’azote en symbiose avec des algues blues. 1.1.2. Les champignons forment un règne est à eux tous seuls, leur importance est telle dans la fertilisation de sol. Ainsi, on peut avoir d’une à deux tonnes de champignons par hectare de sol agricole. Ils représentent les deux tiers de la biomasse microbienne du sol. Leurs rôles sont variés ; 3 Chapitre I : SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE -leur rôle le plus déterminant vient du fait qu’ils sont les seuls organismes sur la terre, à part quelques rares bactéries, à être capable de décomposer la lignine des plantes (est la principale source d’humus dans le sol) -Pour effectuer ce travail fondamental, les champignons ont besoin d’un sol aéré, car tous les champignons, sauf ceux très particuliers du rumen de bovins, ont besoins d’oxygéné pour vivre. C’est la raison pour laquelle la végétation des marais, qui se décompose en absence d’air au fond de l’eau, donne naissance à la tourbe et non à l’humus. 1.1.3. Les actinomycètes sont un peu intermédiaires entre les champignons et les bactéries. De ces premiers, ils ont l’aspect filamenteux et la capacité de sécréter d’antibiotiques ; des secondes, ils ont la possibilité d’effectuer de très nombreuses réactions biochimiques. Leur nombre est d’un à cent millions par gramme de terre, et leur poids total est d’environ une tonne par hectare. 1.1.4. Les bactéries nous arrivons enfin au dernier groupe de microorganismes du sol : les bactéries. C’est le groupe le plus nombreux et le plus varié, puisque leur densité peut s’élever de dix millions à un milliard par gramme de sol. Du fait de leur petite taille, leur poids reste inférieur à une tonne par hectare de sol. Ce qui donne aux bactéries une place importante dans le sol, c’est leur extraordinaire variabilité biochimique qui leur permet de transformer toutes les substances du sol et de les faire entrer dans le monde vivant. (Claude et al., 2008) 4 Chapitre I : SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE Tableau1 : Liste de quelques micro-organis mes utiles vivants dans le sol (http://symbiotech.over-blog.com/pages/Les_microorganismes_utiles-5459433.html) Microorganismes Leurs Rôle groupe de bactéries appartenant à la flore du sol, qui Actinomycètes jouent un rôle important dans la décomposition des matières organiques. bactérie aérobie stricte et libre dans le sol qui fixe l’azote Azotobacter atmosphérique chez la plupart des végétaux et le transforme en ammonium (20 à 40 kilos par hectare) bactérie aérobie stricte et libre dans le sol. C’est une bactérie rhizosphériquephytoprotectrice des racines Pseudomonas spp (PGPR). Elle crée un bio film adhésif et protecteur (mucilage microbien). Elle a également la capacité de solubiliser le fer. bactérie aérobie stricte qui fixe l’azote atmosphérique en association avec des plantes hôtes (légumineuses) et le Rhizobium transforme en ammonium (20 à 40 kilos par hectare). est une association entre les racines des plantes et des champignons. Elle existe chez 95% de toutes les plantes à fleurs et à graines. Dans la nature, elle est essentielle à la survie des deux partenaires. Chez la plante, elle augmente sa capacité d'absorber les minéraux essentiels et sa Mycorhizes (glomus résistance aux maladies des racines. Et elle permet au Intraradices et mosseae) champignon de tirer les glucides directement de son partenaire, sans la compétition des autres microorganismes. 1.2. Les microorganismes du sol et les cycles biogéochimiques Afin de bien illustrer ces capacités biochimiques dans le monde microbien, nous allons décrire les cycles de quelques éléments entrants dans la matière vivant. 5 Chapitre I : SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE 1.2.1. Cycle de carbone Cet élément fondamental (figure 1) qui constitue près de la moitié des corps vivants. Figure 1 : Schéma du cycle de carbone. Source : http://www2.ustboniface.ca/cusb/abernier/Biologie/Ecologie/pg3.htm.2007 1.2.2. Cycle d’azote Le cycle montre le rôle des microorganismes dans la circulation de la matière de terre dans le monde vivant (figure2). 6 Chapitre I : SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE Figure 2 : Schéma du cycle de l’azote (http://microbiosol.fr.gd/Cycle-Azote.htm) 1.2.3. Cycle de phosphore Le troisième cycle que nous décrirons est dominé par les champignons. Il s’agit de celui du phosphore (figure 3). Plante Hu humification par les Mycorhize champignons RétrogradationMinéralisation Argilo-humique PO4 ion phosphate microbienne Humus 60% Phosphate de la roche 40% Figure 3 Schéma du cycle du phosphate (Claude et al, 2008) Ces trois cycles biogéochimiques suffisent pour nous montrer le rôle clef joué par ces microorganismes dans ces cycles. On comprend alors l’intérêt pour l’agriculture de favoriser les cycles microbiens pour assurer une alimentation équilibrée à ses plantes. 7 Chapitre I : SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE 2. Les interactions plantes-communautés microbiennes de la rhizosphère Les interactions plante-communautés microbiennes de la rhizosphère pourront être étudiées avec une vision plus globale intégrant tous les partenaires de l’interaction avec leur diversité. 2.1. La rhizosphère Le terme rhizosphère a été décrit pour la première fois en 1904 par un chercheur allemand Lorenz Hiltner, est le volume de sol entourant les racines et influencé par les matériaux libérés par ces mêmes racines (figure 4). La surface des racines des plantes, ce qu’on appelle le rhizoplane (Prescott, 2007). Elle est caractérisée par une forte activité microbienne due au renouvellement des composés organiques assimilables issus des exsudats racinaires, des mucilages et des cellules épidermiques mortes. L’interaction plante-microorganismes dans la rhizosphère est un processus clé qui joue un rôle primordial dans le recyclage du carbone dans la rhizosphère et notamment dans la croissance et la santé des plantes. (G. Govaert et al., 2010). Figure 4 : Section d’une racine montrant la structure de la rhizosphère (http://www.nature.com/scitable/knowledge/library/the-rhizosphere-roots-soil-and-67500617) 8 Chapitre I : SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE 2.2. La diversité de rhizobium Les Rhizobium sont des bactéries du sol, en forme de bâtonnets et non sporulantes, appartenant à la famille des Rhizobiaceae (Jordan, 1962). Ces bactéries présentent la capacité de former une symbiose avec des plantes de la famille des légumineuses (pois, haricot, luzerne, etc.). En condition de carence en azote, les Rhizobium induisent la formation de nodules au niveau des racines des légumineuses. (Prescott, 2007). Ces nodules sont de véritables organes d’échange métabolique entre les bactéries et les plantes. Cette symbiose va permettre aux bactéries de bénéficier d’un micro habitat exceptionnellement favorable au niveau de l’hôte leur procurant un apport en substrats carbonés issus de la photosynthèse. En se référant à la classification de plusieurs auteurs, il y a différents genres de la famille des Rhizobiaceae (Young 2001, Yong et al., 2003, Willems 2006). Tableau 2 : Exemples d’associations entre rhizobia et légumineuses (Sawada et al., 2003) 2.3. Établissement des symbioses rhizobiennes Le genre Rhizobium est un membre remarquable de la communauté de la rhizosphére. Cette bactérie peut aussi établir une association symbiotique avec légumineuses et fixer l’azote au bénéfice de la plante. Rhizobium infecte des légumineuses spécifiques et y forment des nodules (figure 7). La symbiose entre les 9 Chapitre I : SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE espèces Rhizobium et les plantes s’effectue avec un hôte spécifique tel que le cas de Sinorhizobium meliloti et la luzerne. Ce processus de symbiose implique des molécules secrétées par les plantes. Ces molécules s’appellent lectines et permettant la reconnaissance de l’hôte et la fixation de l’espèce appropriée de Rhizobium sur des sites spécifiques des radicules (Prescott, 1995). Ces lectines produites par les hôtes permettent l’agglomération des Rhizobium (Prescott, 2007). De plus, les Rhizobium libèrent des lipopolysaccharides qui pénètrent dans le poil absorbant et dirigent la formation du filament infectieux. Lors du contact de la bactérie avec la racine, le poil aura une forme de crosse et, par conséquent, la bactérie y pénètre et induit la formation d’un filament infectieux par la plante qui s’allonge dans la radicule vers la racine. Le Rhizobium se propage dans le filament infectieux et infecte les cellules adjacentes de la racine qui subiront par la suite des divisions successives et les nodules apparaissent. Les bactéries se multiplient dans les cellules infectées et se développent en ramifications gonflées, nommées bactéroïdes, qui sont responsables de réduire l’azote atmosphérique en ammoniaque. En plus, il y a la production de leghémoglobine et de la noduline dans les bactéroïdes. La noduline formée cause l’élargissement du cortex cellulaire tandis que la leghémoglobine est à l’origine de la couleur rose chez les nodules et permet la régulation de l’oxygène chez les bactéroïdes (Oldroyed et al., 2011 ; Prescott 2007). 10 Chapitre I : SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE Figure 5 : établissement des symbioses rhizobiennes source :http://permaculturetokyo.blogspot.com/2009/02/rhizobium-sy mbiosis-with-woody-plants.html Figure 6 : Les nodules fixateurs d’azote chez les plantes A-C. La symbiose fixatrice d’azote Rhizobium-Légumineuse, exemple de Medicagosativa et son symbionte S. meliloti. A. Tige et fleur de M. sativa. B. Nodules entiers. C. Section longitudinale d’un nodule. 11 Chapitre I : SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE La formation de nodules radiculaire par les rhizobiums : Figure 7: Dialogue moléculaire entre la plante et la bactérie lors de la mise en place d'une association symbiotique fixatrice de l'azote (Journet ; 2004). Figure 8: Racine en coupe longitudinale montrant un nodule fonctionnel Source : http://www.perrin33.com/ microbiologie/azote/entree-n_3.php 12 Chapitre I : SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE Figure 9 : Schéma montrant nombreux bactéroïdes dans une cellule d'une nodosité racinaire. Source :http://biosol.esitpa.org/liens/rhizo2003/nodulation.htm Figure 10: Coupe longitudinale schématique d’une nodosité de type indéterminé (A) et de type déterminé (B). I = zone méristématique, Il = zone d’infection, II-III = interzone, III = zone fixatrice d’azote. IV = zone de sénescence. Ce = cortex externe, E = endoderme, Ci = cortex interne, FV = faisceau vasculaire, CF = cortex faisceau TC =Tissu conducteur, CC= Cortex conducteur (M.G. Jean-François ; 1997) 2.4. La spécificité symbiotique L’une des caractéristiques majeures des associations rhizobium-légumineuse est leur spécificité d’hôte. En effet, une espèce de rhizobium donnée n’est capable, en général, d’établir une relation symbiotique efficace qu’avec un nombre limité de partenaires végétaux (tableau 3). De même une espèce de légumineuse ne peut être nodulée que par un certain nombre d’espèces de rhizobium. (G.H.William, 2003). Cette spécificité serait contrôlée par les lectines de l'hôte qui reconnaissent certains glucides des capsules bactériennes. Les lipopolysaccahrides sont un des 13 Chapitre I : SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE composés minoritaires de la membrane bactérienne externe qui jouent aussi un rôle important dans la spécificité rhizobiums légumineuses (Prescott, 1997) 3. Effet de la salinité sur le comportement des isolats Les principaux facteurs limitant l'activité biologique dans les sols sont le déficit hydrique, la salinité, les températures élevées, les pH extrêmes et les carences en éléments nutritionnels. Les interactions fréquentes entre ces différentes contraintes affectent la croissance et la capacité de survie des micro-organismes dans les sols arides. (E.Cacciari et al., 1998 ). La salinisation des sols est le processus d'accumulation de sels à la surface du sol et dans la zone racinaire, qui occasionne des effets nocifs sur les végétaux et le sol; il s’ensuit une diminution des rendements et, à terme, une stérilisation du sol. La salinisation se produit généralement lorsque la quantité d’eau perdue par le sol par évapotranspiration dépasse celle provenant de l’infiltration des précipitations. Pour cette raison, nous avons étudié le facteur d salinité parmi ces facteurs abiotique. (P.Sylvie van, 2009). Afin de caractériser les différences de comportement physiologiques et microbiologique des souches de rhizobiums isolées dans le sol de la rhizosphère de la plante M.sativa,L. Tableau 3: tableau schématique de quelques effets de l’enivrement sur la physiologie des nodules fixant l’azote. (H.Zahran et al., 1998) Facteurs Effets Températures Sur la fixation de l’azote et /ou son assimilation Diffusion des gaz Stress hydrique Effet direct sur les nodules incluant une réduction de la porosité affectant l’assimilation de l’oxygène. Salinité Réduction de l’activité de la nitrogénase. L’inhibition de la synthèse leghémoglobine. L’azote combine Inhibition par les nitrites formes par la réduction des nitrates dans les bacteroides. 14 Chapitre II: Matériel et Méthodes 1. Choix du site expérimental Pour des raisons pratiques nous avons réalisé notre expérimentation au niveau de l’exploitation agricole du département d’agronomie de l’université d’Ouargla (ex. ITAS) (31° 57’ de latitude Nord et 5° 24’ de longitude Est) (figure 11). Le site a été choisi en fonction de l'objectif de notre sujet, visant la présence des plantes légumineuse, telle que Medicago sative et un sol salé. L'exploitation se présente sous la forme d'un glacis d'une grande homogénéité topographique. Le sol composé est à dominance texturale sableuse et sableu-limoneuse, avec une structure particulaire, pH légèrement basique et une fore salinité (conductivité électrique élevée) (DOUADI et SAHRAOUI, 1991 ; LAHMAR, 1992). Figure 11 : situation du site expérimentale dans l’exploitation d’université d’Ouargla (EX : I.T.A.S) (Google earth., 2013) 15 Chapitre II: Matériel et Méthodes 1.1. Matériel végétal Les souches utilisées dans ce travail sont isolées à partir des nodosités prélevées sur des légumineuses, en particulier le Medicago sativa L. (la luzerne). Il s’agit d’une plante vivace fourragère originaire d'Asie ; elle appartient à la famille des papilionacées ou légumineuses, l'appelle encore alfalfa. Elle est tétraploïde (2n = 4x = 32). La luzerne est appréciée comme culture fourragère pour sa valeur nutritive et sa grande aire d'adaptation, mais elle joue également un rôle important dans les rotations, car elle améliore la structure du sol, l'enrichit en azote et facilite la lutte contre les organismes nuisibles. (K.A.Lesins et al., 1979) 1.2. Milieux d’étude 1.3.1. Milieu d’isolement - Milieu YEM (Yeast Extract Mannitol) Le milieu nutritif agar YEM est un milieu de culture solide, mis au point par Vincent (1970). Ce milieu est utilisé pour isoler et conserver les souches de bactéries fixatrices d’azote dans les nodules. -Milieu YMB (Yeast Mannitol Broth): Bouillon de culture qui possèdent la même fonction, mais ces milieux ne contiennent pas d'agar-agar, ils sont donc totalement liquides. La composition de chaque milieu est donnée en (annexe 1). 1.3.2. Stérilisation Tous les milieux, dont le pH a été neutralisé par NaOH N et du HCl M suivant le cas. Les milieux sont stérilisés à 121°C pendant 20 minutes dans un autoclave. La verrerie est stérilisée à 180°C dans une étuve universelle pendant 30 minutes. Il est à noter que toutes les manipulations microbiologiques sont effectuées dans des conditions stériles c'est-à-dire autour de la flamme du bec Bunsen et sous hotte à flux laminaire. 16 Chapitre II: Matériel et Méthodes 1.4. Méthodes 1.4.1. Technique de préparation et de conservation des nodules La récolte des nodules s’effectue selon les techniques préconisées par Vincent (1970) et Somasegaran et Hoben (1985). Il s’agit de creuser environ 15cm autour de la plante et 20cm dans le sol pour extraire la plante et son appareil racinaire. Manuellement, on se débarrasse de la terre au niveau des racines sans toutefois endommager les nodules. Les racines avec leurs nodules sont lavées délicatement des restes de terre à l’eau de robinet. Les nodules peuvent être conservés pendant plus d’un an au réfrigérateur à +4°C. Les nodosités d’une même plante doivent être mises dans un même tube. Figure12 : Collecte des nodules (Photo D.P. Beck, 1993) Figure 13 : Rinçage des racines et nodules (Photo D.P. Beck, 1993) 17 Chapitre II: Matériel et Méthodes 1.4.2. Isolement des souches de rizobia à partir des nodules 1.4.2.1. Stérilisation des nodules La technique classique d’isolement des souches de Rhizobium décrite par Cleyet-Marel (1989) a été adoptée. Les nodules roses (la pigmentation rose révèle la présence de la léghémoglobine), récupérés à partir des racines de la luzerne sont stérilisés superficiellement par immersion dans l’éthanol à 95° durant 30 secondes, puis dans une solution de chlorure mercurique HgCl2 à 0,1 % ou l’eau javel pendant deux minutes pour éliminer le plus de bactéries possibles de la rhizosphère. Ensuite sont rincés 10 fois à l’eau distillée stérile. Figure 14: étapes de stérilisation les nodules Il est à noter que toutes les manipulations microbiologiques sont effectuées dans des conditions stériles c'est-à-dire autour de la flamme du bec Bunsen et sous hotte à flux laminaire. 1.4.2.2. Technique d’isolement On citer deux techniques pour isolé les rhizobia à partir les nodules : a) Broyage des nodosités et ensemencement du broyat Cinq à six nodosités sont broyées dans 1 ml d’eau physiologique stérile, il faut bien écraser les nodules afin d’obtenir une suspension laiteuse. Une dilution de 10 -1 du broyat obtenu est réalisée, en mettant dans un tube 0,1 ml de broyat et 0,9 ml d’eau physiologique stérile. On dépose 0,5 ml de la dilution précédente sur des boites de Pétri contenant le milieu Y.E.M. puis on étale la goutte déposée. 18 Chapitre II: Matériel et Méthodes Figure 15 : Broyage des nodules jusqu'à l’obtention d'un aspect laiteux b) Piquer au centre des nodules La deuxième technique consiste à casser les nodules en deux et à piquer le centre du nodule à l'aide d'un filament de platine puis à ensemencer des boîtes de pétri. La deuxième technique a l'avantage par rapport à la première de permettre une purification beaucoup plus rapide et c'est la méthode qu'on a utilisée. La suspension obtenue, est étalée par épuisement sur boîte de Pétri contenant le milieu YEM gélosé au Rouge Congo à la concentration finale de 0.025g/l. Notons que le rouge Congo est utilisé afin d’éviter toute contamination par les bactéries (Actinomycètes, Agrobacter, …). Les colonies apparaissent après 3 à 7 jours d’incubation à 28°C dans des conditions aérobies. La pureté des souches vérifiée par repiquage successif sur milieu YEM gélosé au est rouge Congo. L’identification des souches de Rhizobium a été faite par un examen macroscopique (caractères culturaux sur milieu YEM gélosé au rouge Congo) et par une observation microscopique (coloration de Gram et examen à l’état frais des cellules vivantes), et d’autres tests biochimiques. 1.4.2.3. Conservation des souches La technique de conservation utilisée est celle décrite par Vincent (1970). Le milieu YMA est tamponné avec 3 g /l de CaCo3 et réparti dans des tubes. Après autoclavage à 120° C pendant 20 minutes, les tubes sont inclinés. Après refroidissement, des stries de la souche à conserver sont effectuées sur la surface de la gélose inclinée. La technique permet une conservation de 6 à 12 mois à 4° C (Vincent, 1970). 19 Chapitre II: Matériel et Méthodes Figure 16: Conservation des nodules (Photo D.P. Beck, 1993) NB : Sur chaque flacon sont mentionnées le nom de la plante, date et lieu de collecte, et la date de conservation. 1.4.3. Tests de la tolérance de sel et d’effectivité Le tests de tolérance au sel ont été réalisés sur 7 souches de rhizobium sélectionnées, les cinétiques de croissance sont établies par la mesure de l'évolution de la densité optique (spectrophotomètre à 600 nm) des cultures dans le milieu YEM liquide (Vincent, 1970), pour des concentrations salines allant de 0,8,12 et16g/1 de NaCl. Après 7 jours d'incubation à 28 °C sous agitation à 250 tr/min (incubateur agitateur). La croissance bactérienne est comparée au témoin sans NaCl. L'étude a été pour suivie par mesure périodique. L'efficience est la capacité de réduire efficacement l'azote atmosphérique en ammonium. Différentes techniques d'estimation de l'efficience sont disponibles. La méthode qui nous avons été l’utilisé, elle est consisté à déterminer le poids sec de la partie végétative des plantes inoculées par la souche à tester comparativement au témoin non inoculé. L'effectivité des souches les plus tolérantes au sel a été évaluée sur plante entière (5 plantes pour chaque souche et 2 répétitions par plante) .(vincent,1970) 1.4.4. Test de nodulation en pots Tous les isolats doivent être testés et confirmés avant de les inoculer. Le test de nodulation est la capacité et l’aptitude des isolats à former des nodules avec la plante-hôte dans des conditions bactériologiquement contrôlées. 20 Chapitre II: Matériel et Méthodes (Vincent., 1970, Beck et al., 1993). Ce test consiste en l’inoculation des graines de la plante hôte Médicago sative L. avec les différents isolats obtenus. 1.4.5. Stérilisation des graines Des graines de luzerne, ont été désinfectées en surface (alcool éthylique 95%, 2 min, hypochlorite de sodium NaCl à 5%, 10 min; cinq rinçages ont été effectués avec de l’eau distillée stérile (Vincent, 1970). 1.4.6. Solution nutritive La solution nutritive stérile (sans azote) est composée comme suit (mg/L d’eau distillée) : 174 mg de K2HPO4, 136 mg KH2PO4, 5 mg de citrate de fer, 493 mg MgSO4 .7H2O, 147 mg CaCl2.2H2O, et 1 ml de la solution de Hoagland (Annex 1). 1.4.7. Germination et inoculation Des essais de culture ont été réalisés dans des pots de (15 cm de diamètre) remplis d’un sole stérile. Les graines de luzerne désinfectées en surface ont été semées et pré-germées durant 48 h, puis on a procédé à un éclaircissage de façon à garder 5 plants/pot. Les différents traitements sont décrits au Tableau 4. Tous les essais ont été conduits en 2 répétitions. Les racines des plantes sont inoculées avec une dose de (10 8 bactéries/ml) provenant d’une culture en phase exponentielle de croissance sur milieu YMB/plante. Pour un volume de 5 ml/plante pour garder une certaine humidité et diminuer l’effet des dilutions que peut causer l’arrosage, soit un volume de 50 ml/pot. Un total de 28 pots a été utilisé. Après environ un mois, une coupe au stade de 10% de floraison a été effectuée pour déterminer l’indice nodulaire et le poids sec des racines. Les pots ont été transférés dans une chambre de croissance (photopériode de 16 h, température de 25°C le jour et 15°C la nuit) pour une durée de 30 jours. Les plantes ont été arrosées deux fois à 3 fois par semaine avec la solution nutritive 21 Chapitre II: Matériel et Méthodes Tableau 4 : Tests d’efficacité des souches de rhizobium sp sur la luzerne en condition salin Volume de solution Traitement Microorganismes Volume de nutritive (ml) ajouté bioinoculants (ml) pour compléter à 50 T0+YMB T8+YMB Rhz1 5 45 Rhz2 5 45 Rhz3 5 45 Rhz4 5 45 Rhz5 5 45 Rhz6 5 45 Rhz7 5 45 T12+YMB T16+YMB T0+YMB T8+YMB T12+YMB T16+YMB T0+YMB T8+YMB T12+YMB T16+YMB T0+YMB T8+YMB T12+YMB T16+YMB T0+YMB T8+YMB T12+YMB T16+YMB T0+YMB T8+YMB T12+YMB T16+YMB T0+YMB T8+YMB T12+YMB T16+YMB 22 Chapitre II: Matériel et Méthodes 1.4.8. Paramètres à mesurer Après 4 semaines de croissance, on a déterminé le nombre de nodules, l’indice nodulaire et le poids sec du feuillage. L’indice nodulaire exprime la qualité de symbiose entre la plante et les microorganismes, c’est une valeur qualitative qui tient compte de la gosseur, du nombre et de la couleur des nodules. Elle se calcule comme le montre le Tableau 5. Tableau 5 : Critères et méthode de calcul pour évaluer l'indice nodulaire. (Ben Rebah et al. 2001) Valeur A Grosseur des nodules Gros 3 Moyen 2 Petit 1 Couleurs des nodules Valeur B Rose 2 Blanc 1 Nombres des nodules Valeur C Pas de nodule 0 Peu de nodules 2 Beaucoup 3 Sur racine principale P Autres caractéristiques Sur racine secondaire S Sur les racines P et S Forme Allongé A Forme ronde R En groupe (Grappe) G Isolé I Indice nodulaire A×B×C ≤18 maximum 23 Chapitre III: Résultats Dans ce chapitre, nous rapporterons les résultats des mesures et d’analyses notre isolats les 3 étapes qui on a été effectués : Etape 1ére : Dans le milieu de culture YMA (Yeast mannitol Agar) Étudier les isolats selon : - Leurs caractéristiques phénotypiques, (leurs caractères culturaux, morphologiques, biochimiques…etc.) ; - Leurs vitesses de croissance (lente ou rapide) dans les milieux de culture spécifique (YMA+ rouge Congo, YMA + Blue bromythol). Etape 2ème : Le test de tolérance de NaCl : Le test de tolérance de NaCl a été réalisé dans le milieu de culture YMA gélosé et liquide YMB (YMA sans agar), selon les différentes concentrations de NaCl (0, 8, 12,16 g/l). Nous avons mesuré la densité optique pour : - Evaluer leurs croissance selon le stress salin appliqué dans notre approche ; - Sélectionnée la meilleure souche tolérante au sel. Etape 3éme : Le test de nodulation Le test permet d’évaluer la capacité d’infectivité des isolats (aptitude de nodulation) par l’estimation de l’indice nodulaire, et leurs efficience (la capacité de fixation l’azote) par l’estimation de pois sec de la partie aérienne après la culture des plantules (la luzerne). Nous avons interprétés nos résultats obtenus pour chaque étape par des tableaux, et des observations principales. I Caractéristiques morphologiques, culturaux et physiologiques des isolats Sur le nombre total des nodules récoltés à partir des racines de luzerne, nous avons tenu compte de sept (7) isolats, qu’ils sont détectables à partir de (24h) après des observations macroscopique et microscopique. I .1 Résultats de l’isolement des bactéries à partir des nodules (1ére étape) Des colonies bactériennes rappelant les rhizobiums sont obtenues. Après le piqueur au niveau de centre des nodules à l’aide d’une anse platine stérile, L’ensemencement est réalisé selon la technique des quatre cadrans de manière à avoir des colonies isolées et donc faciles à caractériser. Les mêmes nodules sont ensemencés sur : 24 Chapitre III: Résultats a) YMA (Yeast mannitol Agar): (observation macroscopique, microscopique) ; b) YMA+ rouge Congo, YMA+ Blue bromythol (72 heures d'incubation à 28° C). La vitesse de croissance, les aspects des cultures sur milieux qui on a cité précédemment, On a choisis les isolats du genre Rhizobium en se basant sur : 1-Le temps d’incubation (72 heures) ; 2-Forme des colonies (colonies muqueuses, bombées, circulaires et brillantes aspect mielleux) ; 3-La température pour une croissance optimale de la croissance est de 28°C ; 4-Le pH Pour une croissance optimale est de 7,00 ; 5-La mobilité et la coloration de Gram (Gram négative). (Vincent., 1970). I.1.1 Croissance sur YMA Les aspects des cultures sur milieu YMA après l’observation macromicroscopique sont récapitulés dans le (tableau 6). 25 Chapitre III: Résultats Tableau 6 : Résumé des caractères culturaux des sept (7) souches après observation à l’œil nu Souches 1 2 3 4 5 6 7 < 2mm >2mm <2mm < 2mm <2mm < 2mm >2mm arrondie arrondie, arrondie, arrondie, Circul* Circul, Circul, circulaire circulaire, Colonie circulaire plats arrond*, arrond colonie volumineuse Caractéres Diamètre de colonie Forme Colonie volumineuse lisse Surface Lisse Vol* lisse lisse lisse lisse lisse bombée bombée plats bombée bombée humide bombée Hauteur légèrement bombée visqu* visqu visqu visqu visqu* visqu Visuq* Trans* Trans Trans Semi Trans* Trans* Trans Semi trans opaque opaque trans blanche blanche beige et blanche blanche blanche blanche brillante brillante lente rapide rapide lente rapide Consistance Caractères optiques Couleur laiteuse Croissance à rapide rapide 28°C Viqu*= très visqueuse, trans*= très translucide, circul*=circulaire, arrond*=arrondie, vol*=volumineuse. 26 Chapitre III: Résultats Figure 17 : Exemples des souches rhizobium sp à différentes caractères morphologiques 27 Chapitre III: Résultats Tableau 7 : Résumé des caractères morphologiques des sept (07) souches après microscopie (G ; ×100) : Souches 1 2 3 4 5 6 7 mobilité + + ++ ++ + - ++ forme bâtonnet bâtonnet bâtonnet bâtonnet bâtonnet bâtonnet bâtonnet courte courte courte court long longue courte isolé grappe grappe Isolé isolé isolé grappe Diamètre de longue longue longue _ _ courte _ cellule petite petite moyenne Gram négatif négatif négatif Caractères Mode de regroupement large négatif négatif négatif négatif + : mobile ; ++ : très mobile ; - : no déterminé Regroupés Isolées (grappe) Figure 18 : Exemples de rhizobium sp (bâtonnets Gram négatif) ; (G ;×100) au microscope électronique. 28 Chapitre III: Résultats I.1.2 Croissance sur les différents milieux de cultures utilisés - Sur milieu YMA + rouge Congo: les isolats absorbent peu ou pas le rouge Congo restant ainsi rose à blanchâtre (Figure 19). - Sur milieu YMA + bleu de bromothymol (BTB): L’ensemble des isolats acidifie le milieu (virage de l’indicateur de pH en moins de 24h). (Figure 20) Figure 19 : Aspect des colonies dans YEM+ rouge Congo Figure 20 : Aspect des colonies dans YEM+BTB 29 Chapitre III: Résultats II Test de tolérance de sel (2 éme étape) La croissance des rhizobiums est évalué par l'apparition de colonies dans les boîtes de Petri ou liquide renfermant des concentrations croissantes de NaCl : 0, 8, 12, 16 g/L, avec deux répétitions pour chaque traitement. La mise en culture des souches étudiées sur le milieu YMA gélosé enrichi en concentrations Croissantes de NaCl montre que: - La majorité des souches peuvent croître sur le milieu contenant 8 g/l de NaCl par rapport à la souche témoins (sans NaCl). -Au-delà de cette concentration, ainsi les souches peuvent se développer jusqu’à la concentration 12 g/L. - Une diminution remarquable au-delà de 12g/L, on a distingué seulement une souche développée dans le milieu contenant 16g /L. La même expérimentation, réalisée en milieu liquide, isole les mêmes souches tolérantes. Les courbes de la figure 21 représentent la croissance des souches choisies sur YMA liquide, à différentes concentrations de NaCl en fonction du temps. 30 Chapitre III: Résultats 1,4 Souche 3 Unité DO à 600 nm 1,2 1 Série1 0,8 Série2 0,6 Série3 0,4 Série4 0,2 Temps (h) 0 0 20 40 60 80 100 120 140 1,4 Souche 4 1,2 Unité DO à 600 nm 1 Série1 0,8 Série2 0,6 Série3 Série4 0,4 0,2 0 0 20 40 60 80 31 100 120 140 Temps (h) Chapitre III: Résultats 1,2 Souche 5 Unité DO à 600 nm 1 0,8 Série1 Série2 0,6 Série3 Série4 0,4 0,2 Temps (h) 0 0 20 40 60 80 100 120 140 1,4 Souche 7 Unité DO à 600 nm 1,2 1 Série1 0,8 Série2 0,6 Série3 Série4 0,4 0,2 Temps (h) 0 0 20 40 60 80 100 120 140 Série 1= 0 g/L, Série 2= 12g/L, Série 3= 16g/L, Série 4= 8 g/L Figure 21 : Cinétique de croissance des souches isolées pour différentes concentrations en NaCl. Cultures réalisées en milieu YMA liquide et croissance évaluée par mesure de la densité optique (DO) de la culture à 600 nm. 32 Chapitre III: Résultats III Test de nodulation et effet des isolats sur la luzerne Afin de vérifier les propriétés symbiotiques de nos isolats, c’est à dire la capacité à noduler et à fixer l’azote, nous avons testé nos souches obtenus après leurs caractérisations phénotypiques. La détermination et le suivi de la croissance des isolats sur milieu YMB (Vincent., 1970) nous a permet seulement de prendre les souches à une phase exponentielle de croissance figure 21 pour pouvoir déterminer leurs aptitudes à noduler les graines germées de la légumineuse. Tableau 5 montre les caractéristiques morphologiques nodulaires observées après l’inoculation des souches sélectionnées dans les pots : Tableau 5 : Caractéristiques morphologique nodulaire observés après l’inoculation des souches sélectionnées dans les pots [NaCl]= S2 Sans sphérique S3 S4 S5 Dans: Seulement Seulement dans: dans: [8a,12b] [8a,12b] [8a,12b] Sphérique Sphérique 0 Sphérique 0 petit Toutes [NaCl] inoculation Caractères Forme S1 Toutes [NaCl] [8, 12,16]g/l Témoin Toutes [NaCl] Inoculation [8a,12b, 16c] 0 0 Cylindriquea S6 S7 Seulement dans: Sphériqueb Cylindriquec Grosseur petit 0 0 Moyenne Petit* Petit* blanche 0 0 rose blanche- blanche- rose rose 4 2 A Couleur B Nombre 3 0 0 8 C rose 0 2 0 racine P Indice 0 0 P+R P+R P 0 P 0 0 12 2- 4 2-4 0 4 nodulaire A*B*C (cf matériels et méthodes) Petit*= Très petit, P= racine principale, R= racine secondaire 33 Chapitre III: Résultats Figure 22 : Les deux formes que prend le nodule (Richter., 1993) Après une période d’un mois, on remarque qu’en présence des concentrations de 0, 8 g/L de NaCl après l’inoculation des plantules par S3, S4, S5, S7, la partie aérienne est bien développée avec des feuilles bien formées vertes ainsi que la partie racinaire. et pour la concentration 12g/L, on peut noter que les résultats sont satisfaisants avec peu de développement par rapport à ceux citer juste au-dessus. Dans la concentration de 16g/L de NaCl, et avec S4, S5, S7, on note la mort des plantules. Alors que dans la présence de la souche 3, les plantules présentent un faible développement, suivi par une formation d’un nombre peu des nodules. 34 Chapitre IV: Discussion Tout en suivant une démarche classique Vincent (1970, 1982) ; Somasegaran et Hoben, (1994), relative à l’identification des bactéries appartenant aux genres Rhizobium ; nous avons procédé à un isolement et une caractérisation des bactéries nodulant la légumineuse fourragère (Medecag sativa, L.) A travers les résultats obtenus, notamment les caractères phénotypiques, on constate que les isolats se comportent pratiquement comme des rhizobia (morphologie des colonies sur YMA, vitesse de croissance, test de nodulation,….). En effet, les aspects morphologique et cultural des isolats sur les différents milieux de culture attribuent la majorité de nosisolats à des souches à croissance rapide et une morphologie des colonies proche du genre Rhizobium tel que décrit Vincent (1970, 1982), Jordan (1984), Somasegaran et Hoben (1994). Il en est de même pour la croissance des isolats sur milieux spécifiques (absorption du rouge Congo), et une réaction acide rapide sur le milieu YMB. Les résultats de tolérance au sel révèlent que nos isolats présentent différent comportements. Il est à noter que Zahran et al., (2003); Vriezen et al.,(2006, 2007) ont constaté que les rhizobiums sont généralement plus tolérants aux stress comparativement à leurs plantes hôtes. La gamme de tolérance au sel des rhizobiums est variable selon la souche et le type de sel (El Sheikh et al., 1989). Khatteli (1994) a constaté que la tolérance aux concentrations en NaCl supérieures à 1,5% (15g /L, 0,25M) est rare chez certains Rhizobium. L’analyse de la croissance des souches S4, S5 et S7 en milieu liquide en présence de différentes concentrations NaCl montre que seule la concentration à 16g/L de NaCl a un effet inhibiteur sur la croissance de ces souches ; phénomène déjà observé lors des cultures de souches bactériennes tolérantes au sel (Kassem et al.,1985), qui montre que l’influence de NaCl sur légumineuse peut se manifester dès leur gémination. Ainsi la germination de Medecag sativa, L. est inhibée par 1,5% de NaCl (0,26 M/L). La croissance est même plus importante lorsque le milieu est enrichi avec 8g/L de NaCl, alors que des cinétiques de croissance identiques sont observées pour les souches qui se développent en absence de sel ou en présence de 12 g/L de NaCl (Fatou et al.,1998). Ces mêmes résultats sont constatés pour la cinétique de croissance par S3, S4, S5 et S7. 35 Chapitre IV: Discussion Des résultats rapportées par Steiborn et Rhoughley (1975) et Ibriz et al.,(1988), montrent que la tolérance aux fortes concentrations de NaCl semble être un caractère adaptatif, comme il a été établi avec des souches de Sinorhizobium meliloti, qui après un long séjour dans un milieu à forte concentration de NaCl, sont devenues tolérantes à 3,5% de NaCl. Ce qui confirme la formation des nodules par la souche S3. D’après les résultats obtenus par (Zahran., 2001) et (Zahran et al., 1985), les souches tolérantes et sensibles ont des évolutions respectives rapide et plus lente. En symbiose, le rhizobium est plus résistant à la salinité que son partenaire végétal. Ainsi, la salinité affecte l'initiation, le développement et le fonctionnement des nodules, de même que la capacité photosynthétique des feuilles. Il s'avère que la fixation symbiotique de l'azote est plus affectée par le sel que la croissance des plantes (Rao et al., 2002). Selon Kaseem et al., (1985), il a été constaté que la sensibilité de la nodulation à la salinité est très variable, elle peut être inhibée par des petites quantités de NaCl, cette inhibition peut être due à la sensibilité de rhizobium au sel, à la sensibilité de la plante-hôte et à celle de l’interaction rhizobium-plantehôte ; ce qui explique l’absence de nodulation pour les souches S1, S2 et S6. Le test de nodulation en pots n’a pas été très précis puisque les témoins non inoculés avec Rhizobium sont nodulés (Nadjib.M., 2011). Ceci traduit, que nos résultats sont probablement dus à une contamination entre les pots, concernant l’indice nodulaire, la récupération des nodules n’était pas facile; il y a eu une perte qui a rendu les résultats moins précis en plus les témoins non inoculés ont été contaminés. La nodulation atténuée par l’effet du sel continue à se produire dans des fortes concentrations (16 g/l de NaCl) (Ibriz et al., 1988) ; ceci confirme la formation d’un nombre un peu réduit des nodules par la souche 3. Les résultats obtenus lors de nos travaux montrent la mort, après une semaine, des plantules inoculées par les souches S1, S2 et S6 ; ce phénomène est dû à l’insuffisance en quantité de ces souches inoculées, ou à cause de la température élevée (mois de juin : période de déroulement du test). 36 Chapitre IV: Discussion Selon Mezni et al., (2002), qui stipule que les échecs des cultures de légumineuses dans certaines régions sont souvent le résultat d'une insuffisance ou d'un manque d'efficience des souches de rhizobium. Ce qui confirme bien notre approche. En présence des souches S3, S4, S5 et S7, on observe la formation de quelques nodules de couleur rose de taille moyennes à petites, ces nodules se situent dans la partie supérieure des racines. La couleur rose des nodules est probablement due à la présence d’un pigment, la Leghémoglobine ; l’apparition de ce pigment dans le nodule coïncide avec le démarrage de fixation d’azote et sa dégradation correspond à l’arrêt de la fixation. En plus le réisolement des souches bactériennes à partir de ces nodules fait apparaître des colonies sur milieu YMA. L'apparition de nodosités (infectivité) est suivie par la capacité de ces nodules à fixer l'azote (effectivité) ; infectivité et effectivité sont estimées par l'état de la plante (taille, couleur des feuilles) et parcomparaison avec des plantes témoins non inoculées. Jebara et col., (2000) ont montrés que l’association de Sinorhizobium avec Medicago sativa donne une différence de réponse à la salinité (aussi bien au niveau du nombre de nodules que du poids en matière sèche des parties aériennes). Ceci appui en termes d’explication les différents résultats obtenus dans les concentrations utilisées dans nos expériences Nos résultats obtenus lors du test de nodulation montrent un faible développement des parties aériennes et racinaires dans une concentration de 16g/L de NaCl avec la présence de souche 3. Ceci est confirmé par les travaux de Berraho et al., (2003), qui ont montré que, les faibles rendement souvent obtenus ne seraient pas limités uniquement par le potentiel fixateur d’azote de la symbiose mais pourraient aussi être dus aux stress osmotiques prévalantes dans les zones salée. Aussi l’étude réalisée par Mainassara et al., (2009), conduisant à terme à des baisses de rendement et de qualité des productions, dû à la présence d’un excès de sel dans le sol, confirme ce phénomène. 37 Conclusion générale La salinité est une contrainte majeure qui affecte la croissance et le développement des plantes surtout dans les régions arides et semi-arides qui souffrent des problèmes de la salinisation des sols. Les effets dépressifs de la salinité sur les légumineuse, en particulier la luzerne, affectent également la nodulation, la fixation symbiotique d’azote ainsi que le métabolisme azoté. Notre travail est basé sur trois objectifs principaux, le premier ayant pour but d’isoler les souches de Rhizobium à partir des nodules de racines de la légumineuse Medigaco sative au niveau de l’exploitation agricole dans la région d’Ouargla ; dans cette phase nous avons procédé à un isolement et une caractérisation phénotypique selon les techniques usuelles propres aux rhizobia dans des conditions bactériologiquement contrôlées. Le second objectif présente une étude de l’effet de stress salin sur nos isolats selon différentes concentration de NaCl afin de déterminer la tolérance de ces isolats à la contrainte saline. Le troisième objectif, et toujours par rapport au même facteur abiotique major, est consacré à l’étude de l’influence du stress salin sur le spectre d’hôte de nos isolats en testant leur infectivité et leur effectivité sur la luzerne. Les résultats ainsi obtenus, nous ont permis de constatés ce qui suit : Les aspects morphologique et cultural des isolats sur les différents milieux de culture attribuent que la majorité de nos isolats ont une morphologie des colonies proche du genre Rhizobium. La croissance sur milieu YMA- rouge Congo montre que les souches absorbent peu du rouge Congo. En fonction de la vitesse de croissance sur le milieu YMA additionné de bleu de Bromothymol, les isolats peuvent être séparés en deux groupes : Rhizobium (Bactéries à croissance rapide) et Bradyrhizobium (bactéries à croissance lente) (Vincent, 1970), or la majorité de nos souches ont acidifié le milieu après seulement 24h d’incubation. Selon le test de tolérance à la salinité, on a constaté une variation de la croissance des cultivars sous contrainte saline et on a distingué trois types des isolats : 38 Conclusion générale Souche tolérante : la majorité des souches peuvent se développée en l’absence de NaCl et dans une concentration 8g/L. Souche intermédiaire : un développement suffisant de nos isolats dans la concentration 12g/L de NaCl. Souche sensible : Dans la concentration de 16g/L de NaCl ; on remarque une inhibition pour la majorité des souches, mais il existe une souche qui présente une tolérance dans cette concentration. Les interactions symbiotiques sont caractérisées chez les légumineuses en particulier la luzerne, par la formation des nodules racinaires colonisés par des bactéries fixatrices d’azote. Cette fixation est due à la capacité de la luzerne à établir des symbioses avec des bactéries du genre Rhizobium qui conduit à la formation de nodules au sein desquels les bactéries sont capables d'assimiler l'azote de l'air. Un test de nodulation sous l’effet de stress salin a été réalisé dans des conditions bactériologiquement contrôlées, ce test montre qu’ il y’a une différence réponse dans : La pénétration des inoculant dans les tissus racinaires da la luzerne pour induire la formation des nodules, avec une certaine sensibilité des isolats aux fortes concentrations de NaCl. La concentration de NaCl dans le milieu affecte aussi le nombre et la taille des nodules formés. le degré d’infectivité varie non seulement en fonction de concentration de NaCl, mais aussi en fonction de la souche inoculée. La fixation de l’azote par la symbiose Rhizobium-Légumineuses présente un intérêt économique et agronomique considérable, en limitant l'utilisation des engrais azotés (nitrates) qui sont coûteux et polluants, et en augmentant le stock d’azote du sol pour produire un bon compte des protéines alimentaires de qualité sanitaire. Grâce à cette dernière raison, on peut améliorer notre approche étudiée sous l’effet de la salinité pour atteindre plus de tolérance à l’effet de sel ; et améliorer ainsi la capacité d’infectivité et d’efficience des isolats inoculées. 39 Conclusion générale Cependant, cette étude est loin d’être finie. Dans l’avenir, nous envisagerons d’entreprendre des travaux de recherches visant à l’application et à la vulgarisation des techniques mises au point. Nos travaux futurs seront axés sur: L’étude de la compétitivité des souches introduites vis-à-vis d’autres microorganismes du sol ; La caractérisation moléculaire de nos isolats en comparaison à une souche de référence donnée ; La caractérisation phénotypique des isolats selon d’autres facteurs abiotiques et biotiques 40 ANNEXE ANNEXE 1 Les milieux de culture Milieu: Yeast Mannitol Broth (YMB) (Vincent, 1970) Mannitol 10.0g K 2 HPO 4 0.5g MgSO 4 7H 2 O 0.2g NaCl 0.1g Extrait de levure 0.5g Eau distillée 1000ml PH 6.8 Autoclavage 120° Pendant 20minutes Milieu: Yeast Mannitol Agar (YMA) (Vincent, 1970) YMB 1000ml Agar 15g PH 6.8 Autoclavage 120°C pendant 20minutes Milieu: YMA+rouge Congo YMB 1000ml Solution stock de rouge Congo 10ml Agar 15g PH 6.8 Autoclavage 120° Pendant 20minutes Après ajustement du pH on ajoute 10ml de rouge Congo (0.25g rouge Congo dans 100ml d’eau distillée), puis on ajoute l’agar. 41 ANNEXE Milieu : YMA+bleu de bromothymol YMB 1000ml Solution stock de bleu de bromothymol 5ml Agar 15g PH 6.8 Autoclavage 120°C pendant 20minutes Après ajustement de pH on ajoute 5ml de bleu de bromothymol (0.5g BTB dans 100ml d’éthanol), puis on ajoute l’agar. ANNEXE 2 Composition de la solution nutritive La solution nutritive stérile (sans azote) est composée comme suit (mg/L d’eau distillée) : 174 mg de K 2 HPO 4 , 136 mg KH2 PO4 , 5 mg de citrate de fer, 493 mg MgSO4 .7H2 O, 147 mg CaCl2 2H2 O et 1 ml de la solution de Hoagland Tableau 9 : Solution de Hoagland et Arnon (1938) Produit Quantité H3 BO 3 2.86 mg MnCl2 4H2 O 1.81mg ZnSO 4 7H2 O 0.22 mg CuSO 4 5H2 O 0.008 mg H2 MoO 4 H2 O (85%MoO 3 ) 0.09 mg CoCl2 6 H2 O 0.004 mg H2 O 1000 ml 42 ANNEXE ANNEXE 3 : Résultats de la mesure de densité optique pour le test effet de la concentration de NaCl Souche 3 jours J1 J2 J3 J4 J5 J6 [NaCl] g/L 0 0.382 0.474 0.874 0.747 0.276 1.242 8 0.228 0.326 0.336 0.572 0.35 0.428 12 0.186 0.382 0.194 0.375 0.26 0.685 16 0.218 0.308 0.764 0.315 0.213 0.62 Souche 4 Jour J1 J2 J3 J4 J5 J6 [NaCl] g/L 0 0.226 0.522 0.443 1.271 0.745 0.98 8 0.113 0.238 0.265 0.425 0.198 0.313 12 0.192 0.46 0.4 0.498 0.174 0.453 16 0.221 0.349 0.707 0.557 0.272 0.607 43 ANNEXE Souche 5 Jour J1 J2 J3 J4 J5 J6 [NaCl] g/L 0 0.462 0.57 0.629 0.892 0.609 1.131 8 0.14 0.23 0.289 0.379 0.28 0.384 12 0.273 0.448 0.241 0.498 0.264 0.526 16 0.43 0.333 0.774 0.388 0.403 0.927 Souche 7 Jour J1 J2 J3 J4 J5 J6 [NaCl] g/L 0 0.48 0.457 0.578 0.813 0.202 1.15 8 0.077 0.372 0.579 0.579 0.352 0.388 12 0.8 0.249 0.348 0.217 0.241 1.241 16 0.297 0.406 0.71 0.342 0.46 1.052 44 ANNEXE Souche 3 [NaCl : 8g/L] Souche 4 [NaCl : 8g/L] Souche 5 [NaCl : 12g/L] Souche 3 [NaCl :16g/L] La prés-germination les grains de la luzerne (Incubation 48h dans la chambre de culture, température 28°) 45 REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES Agnès.R , Agnès.P, Rachel.R, Sylvie.N. 2006. 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Le présent travail a porté sur l’évaluation de la tolérance au stress salin de 7 souches isolées à partir des racine de Medicago sativa L., au niveau de l’exploitation agricole de l’université de Ouargla. Les essais ont été réalisés en milieu de culture YEM et en pots de végétation dans des conditions semi‐ contrôlées. Les résultats montrent que la caractérisation phénotypique des isolats a été étudiée par les méthodes classiques se comportent pratiquement comme des rhizobia, sous l’effet de des concentrations de NaCl (0, 8, 12, 16 g/L), on a noté une différence réponse dans la croissance des isolats en YEB mesurer à DOy=600nm. D’autre part, le test de nodulation révélé une capacité symbiotique diffère (infectivité et effectivité). Mots clés : Rhizobiums, symbiose, salinité, nodulation, sol, Medicago sativa L. :الملخص .بكتيريا االرض عادة ماتسمئ ريزوبيوم لھا اھمية في الزراعة بسبب تثبيت النيتروجين الجوي عن طريق التعايش مع النباتات من البقول . الموجودة في المساخة الزراعية بجامعة ورقلةMédicago Sativa. L من الريزوبيوم المعزولة من جذور7 في ھذا العمل تم عزل .NaCl (0, 8, 12, 16 g/L) واظھر تخليل مميزاتھا في مختلف تركيز درجلة المولوحة, تم فحص المظھر الفزيولوجي لريزوبيوم ومالحظة فعالية ھذه االخيرة في تجربة انتاج العقد الجذرية وتثبيت, وتمكنا من مالحظة الفرق في التباين الفيزيولوجي بين انواع الريزوبيوم المعزولة .النيتروجين الجوي Medicago sativa L. العقد الجذرية االرص, الملوحة,التعايش, ريزوبيوم:الكلمات المفتاحية Abstract The bacteria of the ground usually called rhizobium are of considerable importance agriculture of their capacity to fix the atmospheric nitrogen in symbiosis with the plants of the family of legumes. The present work concerned the evaluation of the tolerance in the salt stress of 7 stumps isolated from root of Medicago sative. L., at the level of the exploitation agriculture of Ouargla. The essays were realized in the middle of culture YEM and in jars of vegetation in semi-controlled conditions. The results show that the phenotypic characterization of isolates was studied by the classic methods behave practically as rhizobia, under the influence of concentrations of NaCl g/L (0, 8, 12, 16), we noted a difference answer in the growth of isolates in YEB to measure to DOy=600nm. On the other hand, the test of nodulation revealed a symbiotic capacity differs (infectivity and effectiveness). Keywords: Rhizobiums, symbiotic, salinity, nodulation, , soil, Medicago sativa L.