La conscience comme marque du mental
Dans la tradition philosophique classique, esprit et conscience sont le plus
souvent considérés comme coextensifs:
"Pour ce qui est de la question de savoir s'il ne peut y avoir rien dans
notre esprit, en tant qu'il est une chose qui pense, dont lui-même n'ait une
actuelle connaissance, il me semble qu'elle est fort aisée à résoudre,
parce que nous voyons fort bien qu'il n'y a rien en lui, lorsqu'on le
considère de la sorte, qui ne soit une pensée, ou qui ne dépende
entièrement de la pensée: autrement, cela n'appartiendrait pas à l'esprit,
en tant qu'il est une chose qui pense; et il ne peut y avoir en nous aucune
pensée, de laquelle, dans le même moment qu'elle est en nous, nous
n'ayons une actuelle connaissance." (Descartes, Quatrièmes réponses)
"The idea of thinking in the absence of consciousness is as unintelligible
as the idea of a body which is extended without having parts". (Locke,
Essai, l. II, ch. 1)
Thèse de la transparence de l'esprit à la conscience: la conscience est la
marque du mental.