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Introduction à la Macroéconomie
3. Enchaînements macroéconomiques
1
Enchaînements
Les agrégats macro
(PIB, C, I X, M, p, w, r, etc.)
sont interdépendants.
Introduction
Exemple : un choc de demande –
Si X augmente, le PIB va être affecté
2 raisons :
- comptable : X est « dans » le PIB) ;
- économique : X apporte un supplément
d’activité qui conduit à améliorer le PIB
Etudier ces interdépendances est l’objet de la
macroéconomie
On parle d’enchaînements
macroéconomiques, ou encore d’effets de
bouclage (il en existe un grand nombre qui
mettent en jeu deux ou plusieurs variables)
2
Enchaînements
Le circuit économique
(ou enchaînement de demande)
Illustration 1
Production
+
Demande
+
+
C’est un
enchaînement
vertueux
3
Revenus
Enchaînements
La boucle prix salaire
Illustration 2
Inflation
Hausse
des coûts
de production
Hausse
des salaires
Avec un caractère auto-entretenu
4
Enchaînements
Le lien taux d’intérêt / prix de l’immobilier
Illustration 3
Hausse des taux d’intérêt
Baisse des prix de l’immobilier
5
Enchaînements
Exemple : le lien Emploi / Croissance
Les
enchaînements
peuvent être
différents selon
l’horizon dans
lequel on se situe
A court terme
Hausse de la croissance
Hausse de l’emploi
A long terme
Hausse de la croissance
Hausse de l’emploi
6
Enchaînements
Chômage
Il est utile de
représenter
graphiquement
ces relations entre
variables
Inflation
Déficit public
Illustration : Effet du déficit public sur le chômage
et l’inflation
7
Enchaînements
Illustration 1 : lien entre Consommation et
revenu
On peut aussi
exprimer ces
relations sous
forme
« d’élasticité »
Elasticité de C par rapport à Y se note
eC/Y =
DC/C / DY/Y
Elle mesure de combien augmente la
consommation (en %) lorsque le revenu
augmente (de 1 %)
On peut distinguer l’élasticité de court terme et
l’élasticité de long terme qui n’ont pas forcément
la même valeur (ni le même signe).
8
Enchaînements
C
Illustration : la fonction de
consommation keynesienne
Lorsque deux
agrégats sont liés
par une relation
stable, on parle
de « fonction »
C = f(Y)
C= C0 + cY
Pente c
C0
Y
Propension moyenne à consommer = C/Y
Propension marginale à consommer = dC/dY (=c)
9
Enchaînements
Illustration : le partage consommation épargne
Ces relations sont
étudiées dans le
cadre des modèles
macroéconomiques
Equation comptable :
Y=C+S
(1)
Equation de comportement :
C = f(Y)
(2)
“Spécification” de (2) :
C = C0 + cY
(2’)
Solution analytique du mini-modèle donne l’épargne en fonction du
revenu :
S = (1-c) Y – C0
(3)
s = 1-c est la propenson marginale à épargner
10
Enchaînements
Y=C+S
C, S
Représentation
graphique
C= C0 + cY
S= (1-c)Y - C0
C0
Y
- C0
11
Enchaînements
Les liens entre
agrégats sont
« dynamiques »
(variables dans le
temps)
L’effet
multiplicateur (ou
« multiplicateur
keynesien de court
terme)
DC
1 Milliard
DY
1 Milliard
Lien entre l’une des composantes de la
demande (C, I ou X) et le PIB
Illustration
Si C augmente de 1 milliard d’euro, la demande
adressée aux entreprises augmentent de 1 milliard
la valeur ajoutée va augmenter de 1 milliard
Les revenus distribués vont augmenter de 1 milliard
 une partie va être épargnée (par exemple 20 %), le
reste va être consommer (80 %)
La demande adressée aux entreprises augmente de
800 millions, etc.…
DC
DY
800 Millions 800 millions
DS
200 Millions
DC
640 Millions
DS
160 Millions
12
Enchaînements
Le multiplicateur de court terme, noté k, est égal à 1.
Un milliard de demande en plus, fait un milliard de PIB en plus
(l’effet immédiat est un effet comptable).
L’effet
multiplicateur
Le multiplicateur de moyen long terme est plus grand que 1
1000 + (0,8 x 1000=800) + (0,8²x1000=640) + (0,8x0,8x0,8x1000=512)
= ------------------------------------------------------------------------------------------1000
(ou
« multiplicateur
keynesien de court Si 0, 8 est la propension marginale à consommer (notée « c »)
terme)
=> k = 1 / (1-c)
Ici k = 5
Question : et si la propension à épargner était de 25 %, quel serait
la valeur du multiplicateur ?
13
Enchaînements
Le diagramme à 45 °
C
Un choc sur la
demande (ici DC)
augmente le PIB à
chaque période
d’un montant
de moins en
moins élevé
45°
C= C0 + cY
D3C
D2C
D1C
Y
Y1
Y0
D1Y D2Y D3Y
14
Enchaînements
DY
Représentation
graphique
Effet d’une
variation exogène
de la demande
(DC) sur le PIB
(DY)
k
Remarque : à ne pas confondre
avec la fonction de consommation
15
Temps (divisé
en périodes)
Enchaînements
L’effet multiplicateur existe pour toutes les composantes de la
demande
Remarques
complémentaires
sur L’effet
multiplicateur
Privée (Investissement) ou publique
(dépenses publique, notes G)
Intérieure (I, C) ou extérieure (X)
(Dès lors que la variation de la demande est bien exogène)
L’effet multiplicateur marche de façon symétrique pour une
hausse de l’activité ou pour une baisse
16
Enchaînements
Illustration
L’effet
multiplicateur en
tenant compte du
commerce
extérieur
DC
1 Milliard
DY
750 Milllions
DM
250 Millions
Si C augmente de 1 milliard d’euro, et que le taux
d’importation est de 30 %, la demande adressée aux
entreprises nationales augmentent de 0,7 milliard
la valeur ajoutée va augmenter de 0,7 milliard
Les revenus distribués vont augmenter de 0,7 milliard
 une partie va être épargnée (par exemple 20 %), le
reste va être consommer (80 %)
La demande adressée aux entreprises augmente de
560 millions, etc.…
DC
DY
600 Millions 475 millions
DS
150 Millions
DM
125 Millions
17
DC
385 Millions
DS
90 Millions
Enchaînements
L’effet
multiplicateur
Si 0, 8 est la propension marginale à consommer (notée « c »), et
0,25 la propension à importer (notée « m »)
=> k = 1 / (1-c+m)
(ou
« multiplicateur
keynesien de court
terme)
Ici k = 2,22
Question : et si la propension à épargner était de 25 % et que le
taux d’importation était de 25 %, quel serait la valeur du
multiplicateur ?
18
Introduction à la Macroéconomie
4. Enchaînements macroéconomiques
(suite)
Compléments factuels sur le contexte
international
19
L’émergence
d’une conjoncture
européenne
Taux de croissance du PIB
14%
12%
EURO AREA
10%
SWEDEN
GERMANY
8%
DENMARK
FRANCE
6%
ITALY
4%
UNITED KINGDOM
SPAIN
2%
NETHERLANDS
BELGIUM
0%
01
00
20
20
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19
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-2%
19
19
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AUSTRIA
FINLAND
GREECE
PORTUGAL
-4%
IRELAND
-6%
-8%
20
L’émergence
d’une conjoncture
européenne 10%
8%
6%
EURO AREA
GERMANY
4%
FRANCE
ITALY
SPAIN
2%
NETHERLANDS
BELGIUM
AUSTRIA
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00
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0%
19
(bis)
Taux de croissance du PIB
-2%
-4%
22
20
20
19
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19
19
19
19
19
19
19
19
19
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19
19
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71
Un décalage de
conjoncture
persistant
Taux de croissance du PIB
8%
6%
4%
2%
UNITED STATES
EURO AREA
FRANCE
0%
+Persistance
d’un décalage
de conjoncture
avec les EtatsUnis
Mise en phase
en 2008
4,5
4,0
3,5
3,0
2,5
Etats-Unis
Zone euro
France
2,0
1,5
1,0
0,5
0,0
2002
2003
2004
23
2005
2006
2007
2008
Inflation maîtrisée
et croissance
heurtée
U
(cyclicité accrue)
24
Quelles causalités ?
Cyclicité accrue
Quelques
conséquences
Inflation stabilisée
Convergence des
conjonctures
Conclusions d’étape
•
Un besoin renouvelé d’instruments contra-cycliques
•
•
Surtout au niveau européen
Et d’amortisseurs des décaclages de conjoncture
US/UE
25
4 - Introduction à la macroéconomie du
chômage
26
L’activité
Dégradation
brutale de
l’emploi
Emploi salarié des secteurs principalement marchands : au quatrième trimestre 2008, 88 700 emplois ont été perdus (selon les
résultats provisoires).
Entre le 3e et le 4e trimestre 2008, l'emploi salarié a reculé dans les services (-0,5 %) et dans l’industrie (-1,1 %) ; il est resté
stable dans la construction (0,0 %).
27
L’activité
Hausse du
chômage
28
L’emploi
29
19
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03
20 :04
04
20 :04
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:0
4
Exercice n°1. « Stylisez » 153 trimestres de taux de chômage en France
14
12
10
8
6
4
2
-
30
19
67
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:0
4
Corrigé rapide de l’exercice n°1.
14
12
10
8
6
4
2
-
31
Commentaires
1. Pour résumer l’évolution longue du chômage, il faut au moins distinguer trois périodes
avant le milieu des 70’s
jusqu’au milieu des 80’s
après le milieu des 80’s.
2. Il y a trois bonnes questions à se poser : .
montée du chômage
persistance du chômage
volatilité accrue du chômage
3. Il y a sans doute une relation entre l’allure des faits et celle de leurs causes.
(le chômage élevé est un équilibre + il faut distinguer les causes de la montée et les causes de la
persistance (chocs + effets d’hysteresis)
Ou bien, mettre en avant des causes structurelles)
32
19
70
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05
:0
1
Corrigé long de l’exercice n°1. Ecart du chômage à sa tendance (linéaire)
3,0%
2,5%
2,0%
1,5%
1,0%
0,5%
0,0%
-0,5%
-1,0%
-1,5%
-2,0%
33
19
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00
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20 :04
02
20 :04
03
:0
4
Corrigé long de l’exercice n°1. Essai de tendances non linéaires
14
Tendance polynomiale (à l'ordre 4)
12
Taux de chômage effectif
10
8
Tendance avec BK
(1,9;48)
34
Tendance avec HP
(lambda = 16000)
6
Tendance avec HP
(lambda = 1600)
4
2
0
Exercice n°2. « Stylisez » 30 ans de chômage aux Etats-Unis
12
10
8
6
4
2
pas de corrigé
35
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19
70
0
Commentaires
1.Deux bonnes questions
 Pourquoi le chômage aux Etats-Unis est-il en longue période proche d’un niveau de 5 à 6 points ?
 Pourquoi le chômage américain connaît-il de fluctuations aussi fortes autour de ce niveau tendanciel ?
2. Pas le même phénomène des deux côtés de l’Atlantique….
….. pas les mêmes causes.
3. Comparaisons historiques et spatiales forment un puzzle
qui piège les mauvaises explications.
Exemple 1 : le chômage est lié à une protection sociale trop généreuse en Europe
Réponse : non, le système existait avant 1975, sans chômage de masse.
Exemple 2. le chômage est lié aux chocs pétroliers
Réponse : non, ils sont communs aux Etats-Unis et à l’Europe (symétriques).
36
Réponse à la première question
Comment expliquer la montée du chômage en France ?
On cherche des facteurs qui
1) ne produisaient pas d’effets avant 1975,
2) qui n’en produisent plus après 1985,
3) qui auraient exercé des effets très réguliers dans le temps
4) qui seraient propres à la France.
Première réponse :
Il n’y en a pas.
Deuxième réponse :
Il faut nécessairement combiner les chocs et les institutions pour expliquer le chômage
37
Combiner les causes.
Chocs macroéconomiques + réponses des politiques macroéconomiques à ces chocs.
L’économie française est moins réactive aux chocs exogènes et tout se passe comme si les effets
de ces chocs y étaient plus persistants.
Idée la plus simple :
A- chocs symétriques (SMI + progrès technique + Prix du pétrole) (= offre et -)
B- Réponses asymétriques des politiques macroéconomiques
(offre et demande)
Autre idée
A- chocs symétriques (SMI + progrès technique + Prix du pétrole) (= offre et -)
B- Institutions différentes : rigide/flexible
38
Deuxième question
Pourquoi le chômage s’est il maintenu ?
(la plus difficile)
 Nécessite un modèle du chômage d’équilibre
- Nouvelles théories du marché du travail : les « bonnes rigidités »
- Cadre macroéconomique (exemple : WS-PS)
- Modèles d’économie politique
Wage set ting
Salaire réel
(w-p)
Inflation
en baisse
Inflation
en hausse
Price sett ing
1-u*
u
T aux d'emploi
1-u
39
Le chômage d’équilibre apporte la paix dans la bataille des taux
de marge, i.e. pacifie le partage de la valeur ajoutée.
Quelques
mécanismes
Ex1 (choc sur PS):
Taux d’intérêt plus élevés moindre accumulation moindre
intensité capitalistique  productivité du travail plus faible
 modération salariale requiert une hausse du chômage.
Ex2 (choc sur WS):
Montée des prélèvements sociaux hausse du coin
salarialdemande d’une compensation salarialehausse
du chômage
40
Dernière question
Pourquoi connaît-il des fluctuations plus amples ?
(la plus facile)
Parce que …
La croissance elle-même est devenue plus heurtée
Le chômage est devenue plus sensible à la croissance
(cf. Le bouclage keynesien élémentaire, avec marché du travail)
Croissance
Cycle de productivité
Consommation/Epargne
Emploi
Epargne de
précaution
Revenus
Flexion des taux
d’activité
Salaires
Chômage
Courbe de Phillips
41
5 - Introduction aux politiques
macroéconomiques et aux modèles
42
Objectifs de la
suite du cours
Expliquer à quoi sert la politique
macroéconomique. Donner un aperçu des
principaux modèles macroéconomiques.
43

Le problème


Les conjonctures économiques sont affectés
par des chocs exogènes multiples : prix de
l’énergie et matières premières, taux de
change; politiques économiques extérieures,
décisions d’investissement et d’épargne, etc.
Il existe un coût économique et social à
l’instabilité conjoncturelle (croissance,
revenus, emploi), et donc un coût politique.
Donc, les Gvts mettent en œuvre des actions
pour amortir les effets de ces chocs : politiques
macro-économiques = « pare chocs »
conjoncturels (ces politiques sont contracycliques).
44
Politiques économiques
Nature et
instruments de la
politique
économique
Court terme
(politiques macroéconomiques)
Pol. budgétaire
Gestion conjoncturelle
du déficit public
Pol. monétaire
Taux d’intérêt
de court terme
Pol. de change
Interventions des BC
sur les marchés des
changes
45
Long terme
(politiques structurelles)
Pol. Fiscales,
sociales,
industrielles, de
recherche,
d’éducation,
commerciale, de
concurrence, etc.
Définition usuelle de la politique macro-économique nous dit :
Il faut mixer deux instruments…
(déficit public et taux d’intérêt de court terme)
Enjeu :
L’action politique
…détenus par deux autorités…
(Gouvernement et conseil des gouverneurs)
… pour atteindre deux objectifs
Du bien-être (maximiser le niveau de vie par tête, à long terme)…
au couple inflation stable/lissage conjoncturel
Pol mon.
Inflation
Pol budg
croissance
46
Stabiliser les conjonctures
Instruments
Volume
Prix
et affectation
Interne
Pol. budgétaire
Pol. monétaire
Taux d’intérêt
de court terme
Gestion conjoncturelle
du déficit public
47
externe
Pol. de change
interventions des BC
sur les marchés des
changes
Le propos des
grands modèles
macros
Aucune finalité descriptive
Seulement positive :
les effets des politiques macroéconomiques
(illustration : usage dans l’administration économique).
Le plus célèbre : IS-LM (Keynes – Hicks et Hansen).
court terme (=prix fixes ) ;
éco fermée (=grande économie)
48
Économie fermée
Les enseignements
des modèles de
référence pour
discuter
l’efficacité de ces
instruments
IS-LM
Economie ouverte
Mundell – Fleming
Court terme
Les 2 instruments Un seul instrument
sont efficaces
fonctionne, selon le
régime de change
AS – AD
Les deux instruments n’ont finalement aucun
effets sur les volumes mais ils ont des effets
durables sur les prix
Moyen terme
49
Du bon usage des
modèles macro
Analyser les effets de chocs …
…sur les variables (ex . Politique macro)
… sur les paramètres (ex. effets d’un chgt instit
sur les propriétés variantielles)
Par extension, les modèles permettent
d’analyser les effets de n’importe quel type de chocs.
L’horizon de l’analyse et la nature du choc indique
le modèle à utiliser
(CT/LT-O/D)
50
5-A – Economie fermée
Un aperçu du modèle keynesien avec marché du travail
51
IS-LM
Y
IS-LM avec
marché du travail
L-M
OKUN
I-S
u
r
52
IS-LM
Consommation
Formalisme :
(version en niveau)
C = aY
Les
comportements
(version log linéarisée)
c=y
avec :
c = Ln(C ) - Ln (C0)
y = Ln(Y) – Ln(Y0)
Investissement
des agrégats
I
  e  Sr
Y
avec
i = y - Sr
i = Ln(I) – Ln(I0)
Demande de monnaie
Md / P = dYf exp (-lr)
avec
53
md – p = fy-lr
md = Ln(Md) –Ln(Md0)
p = Ln(P) – Ln (P0)
IS-LM
Equilibre sur le marché des biens
Y=C+I+G
y = p c c + pi i + p g g
L’équilibre
Equilibre sur le marché de la monnaie
Mo = Md
m0 = m d
Equations IS et LM
(IS)
Y = G /(1-a- exp (-Sr))
y = - sr + g
(LM)
Mo/P = dYf exp(-lr)
mo - p = - l r + f y
54
IS-LM
Introduction de
l’emploi et du
chômage
Fction de prod Cobb-Douglas
Y = F(K,AL) = Ka (AL)1a
Taux de chômage
U = (Pa-L)/Pa
En Log
y = aLnK + (1-a) Ln (APa(1-U))
y0 = aLnK0 + (1-a) Ln (A0Pa(1-U0))
d’où (par différence)
y = y’0 – (1-a)(u-u0)
y’0 = y0 + aLn(K/K0) +(1-a)Ln(A/A0)
Ln(1-U)  -u
avec
et
on retiendra une expression générale du type
y = - yu
55
d’où L = Pa(1-U)
IS-LM
Solution
analytique du
modèle loglinéarisé
y
s
m  p   l g
l  sf
l  sf
r
1
m  p   f g
l  sf
l  sf
u
1 s

m  p   l
y  l  sf
l  sf

g 

avec
–l : semi-élasticité de la demande de monnaie au taux
d’intérêt
s: élasticité de la croissance au taux d’intérêt (dépend de
S, semi-élasticité de l’investissement
à la croissance)
f
: élasticité de la demande de monnaie au revenu
(motif de transaction)
56
IS-LM
Y
Effets d’une
relance
budgétaire
L-M
OKUN
I-S
u
r
57
IS-LM
y
Effets d’une
relance budgétaire
s
m  p   l g
l  sf
l  sf
u
r
1
m  p   f g
l  sf
l  sf
1 s

m  p   l
y  l  sf
l  sf

g 

hausse de y ; hausse de r ; baisse de u.
La hausse de y est d’autant plus forte que celle de r est faible (effet
de relance – effet d’éviction)
Elle est donc d’autant plus forte que …
… la demande de monnaie est peu sensible au revenu (f faible)
… l’investissement est peu sensible au taux d’intérêt (S faible)
… le taux d’épargne est faible
(pc élevé)
… la demande de monnaie est sensible au taux d’intérêt (l fort)
58
IS-LM
Y
Effets d’une
relance
monétaire
L-M
OKUN
I-S
u
r
59
IS-LM
Nature des chocs d’offre
Problème
supplémentaire :
les effets des chocs
d’offre
Tous les chocs affectant le potentiel de production (i.e la
position de la fonction de production dans un plan
emploi-activité).

chocs sur les quantités de facteurs : capital,
énergie, population active;

chocs sur la qualité des facteurs : capital
humain, progrès technique, technologies de
l’information et des communications..

chocs sur les prix des facteurs : coût du capital,
coût du travail, fiscalité, prix de l’énergie.
Pas de place pour les chocs d’offre dans le modèle IS-LM le plus simple,
mais effets sur courbe d’Okun dans le modèle IS-LM avec chômage
qui se déplace vers le nord-est en cas de choc d’offre positif.
60
IS-LM
Y
Problème
supplémentaire :
les chocs d’offre
L-M
OKUN
Réaliste ?
I-S
u
r
61
IS-LM
Les principaux résultats en économie fermée
Synthèse
Effets sur
La
production
(y)
Relance
budgétaire
+
+
-
Expansion
monétaire
+
-
-
Progrès
technique
0
0
+
Accumulation
du capital
0
0
+
62
Les taux
Le chômage
d’intérêt (r )
(u)
5-B – Economie ouverte
63
Economie ouverte
3 changements

Échanges extérieurs…
déterminants de X et M
 modification de l’équilibre emplois ressources
Y=C+I+G+X-M
Les extensions

Marché des changes
Parités…
Flexibles
ajustables
fixes
Irrévocablement
fixes (monnaie
unique)
Mode d’ajustement
Appréciation/déprécia
tion (action du
marché)
Mixte
Réevaluation/dévaluat
ion (décision du pays)
Aucun
Exemple
Relation dollar/euro
Mécanisme de change
européen avant 1999
– pays « out » après
SMI et parité
Or/Dollar
UEM, Etats-Unis
 Marchés des capitaux
Quelle mobilité ? Si parfaite = marchés intégrés
r=r*
64
Y
Economie
ouverte
r=r*
L-M
OKUN
I-S
u
r
65
Economie ouverte
Les déterminants des taux d’intérêts
Lorsque la mobilité des capitaux est parfaite, le taux d’intérêt long est fixé au niveau
mondial et s’impose à chaque (petite) économie nationale. Ce résultat vient de
la nécessaire absence d’opportunité d’arbitrage sur le marché du capital.
Les mécanismes
1€
1/e$
(1 + r) €
1/e(1+r*) $
de (1+r*)€
Où r et r* sont respectivement les taux nominaux français et étrangers. La
condition d’absence d’opportunité d’arbitrage s’écrit alors :
e 1 1  r

e 1  r*
Cette condition s’appelle aussi la « parité des taux non couverte ».
Les écarts de taux nominaux ne reflétent que des écarts de taux de change anticipés,
c’est-à-dire des écarts d’inflation anticipée si la théorie de la PPA prévaut (ces
écarts correspondent à une prime de risque sur les ajustements de change
demandée par les emprunteurs). Dans le cas où il n’y a pas d’écarts de prix ou
de taux de change, le taux d’intérêt national est simplement donné par le taux
international qui s’impose de l’extérieur à la (petite) économie ouverte.
66
Economie ouverte

Les mécanismes
(II)

Les déterminants des taux de change
Dans un système de change flexible, les ajustements dépendent
de nombreux facteurs, au premier rang desquels figurent les
écarts de prix. C’est la théorie de la parité des pouvoir d’achat
(PPA) : davantage d’inflation dans un pays implique une
dépréciation de sa monnaie pour laisser inchangé le pouvoir
d’achat relatif de cette monnaie. Le mécanisme repose sur les
comportements d’arbitrage des agents sur les marchés des
changes (il est obtenu dès lors qu’il n’y a plus d’opportunité
d’arbitrage).
En outre, un déficit de la balance commerciale (M>X) induit
un déséquilibre sur le marché des changes : on demande moins
de monnaie nationale (X) que l’on en offre (M) (un exportateur
offre des biens à l’étranger contre de la monnaie étrangère, donc
il demande de la monnaie nationale ; pour acheter des biens
étrangers, un importateur vend de la monnaie nationale). Il en
résulte une dépréciation de la monnaie.
67
Economie ouverte
Les déterminants du commerce extérieur
Les mécanismes
(III)
Une dépréciation est à l’origine d’un mouvement correcteur de la
balance commerciale. C’est la théorie de l’équilibre automatique
des balances commerciales. Les exportations (resp; les
importations) dépendent d’un terme de demande (la demande
mondiale) (resp. la dde intérieure) et d’un terme de prix (la
compétitivité-prix). Ce dernier est donné par le rapport entre les
prix étrangers et les prix nationaux, tous deux exprimés dans une
même monnaie.
M = hY(eP*/P)-D
X = h*Y*(eP*/P)D
Où h et D sont des paramètres, e est le taux de change (exchange
rate) côté ici à l’incertain (1 $ = e€), et l’exposant * désigne des
variables étrangères.
68
Economie ouverte
Les déterminants du commerce extérieur(suite)
Les mécanismes
(III-bis)
Il y a donc trois façons d’améliorer une balance commerciale ou un
taux de couverture (X/M) :
 avoir une croissance plus faible qu’à l’étranger (c’est le
« décalage de conjoncture » qui dépend du rapport Y*/Y) ;
 avoir une inflation plus faible afin de vendre moins cher alors
que les produits étrangers deviennent plus chers sur le marché
intérieur (ce qui fait augmente P*/P) ;
 ou voir sa monnaie se déprécier (e augmente, il faut davantage
d’euros pour acheter un dollar).
69
Economie ouverte
Un modèle formel
Les comportements de consommation,
d’investissement et de demande de monnaie sont
inchangés.
On rajoute au modèle les trois équations
précédentes et on transforme la condition
d’équilibre sur le marché des biens pour tenir
compte de la balance commerciale.
Y=C+I+G+X-M
M = hY(eP*/P)-D
X = h*Y*(eP*/P)D
70
Economie ouverte
La forme réduite
y  sr  kg  fy*  d e  p  p *
(LM)
m  p  lr  fy
(OK)
(PTNC)
avec :

(IS)
s

y  yu
r  r *  e
S i
1 c i   m
k
g
1 c i  m
d
71
D x   m 
1 c  i  m
f 
x
1 c i  m
Economie ouverte
Commentaires
Le multiplicateur keynesien de dépenses publiques est diminuée par la
prise en compte de l’extérieur. Le poids des importations est d’environ 30
% du Pib en France, celui des dépenses des administrations publiques
d’environ 20 %. Le multiplicateur en niveau est ramené de 5 à 2, celui en
taux de croissance passe de 1 à k (avec k = 0,2/0,5 = 0,4).
La croissance est favorisée par un excédent commercial qui est lui même
favorisé par la croissance étrangère (via y* et f), par la dépréciation de la
monnaie (e augmente), par une inflation plus faible qu’à l’étranger (p*-p
diminue).
La combinaison de PTNC et de LM donne une équation LM de long
terme (après ajustement du change) :
*
m  p  lr  fy
72
Economie ouverte
Si le taux d’intérêt national est en dessous du taux
mondial, les capitaux préfèrent l’étranger.
Effets des
politiques
économiques
Logique des
ajustements
Si le change est flexible, il va se déprécier, les
ajustements des exportations et des importations qui en
résultent déplacent IS et soutiennent l’activité.
Si le change est fixe, les déplacements de capitaux sont
sans effets sur le taux de change et modifient l’offre de
monnaie. Les ajustements passent cette fois-ci par LM
qui se contracte
73
Economie ouverte
Y
Economie
ouverte
r=r*
L-M
OKUN
I-S
u
r
74
Economie ouverte
Ensemble des cas
possibles
Politique budgétaire
Changes fixes
Y
Politique monétaire
Y
r
Changes flexibles
r
Y
Y
r
75
r
Economie ouverte
Effets des
politiques
Politique budgétaire
Politique monétaire
Changes fixes
Y
Y
r
Changes flexibles
r
Y
Y
r
76
r
Le bilan
Économie fermée
Changes fixes
Economie
ouverte
Changes
flexibles
77
Politique
monétaire
Politique
budgétaire
+
+
0
++
++
0
Economie ouverte
Triangle d’incompatibilité de Mundell
Illustration
Choix institutionnels de l’UEM
•Mettre la politique monétaire dans le contexte le
plus favorable à son efficacité
•Placer la politique budgétaire dans l’environnement
qui la rend la plus efficace
78
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