Les traitements médicamenteux des troubles du bas appareil urinaire

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Les traitements
médicamenteux des troubles
du bas appareil urinaire
19 mars 2013
Médicaments de l’hypertrophie
bénigne de la prostate
Produits extraits de plantes
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Permixon® (ext de Serenea repens)
Tadenan ® ( ext de Pygeum africanum)
Médicaments anciens de mécanisme d’action mal connu:
agiraient en inhibant la transformation de testostérone en
dihydrotestostérone + autre,s effets sur le prostate et la vessie,
mise en évidence d’effet inh de l’alpha-réductase avec Permixon
Efficacité mise en évidence dans des essais cliniques:> placebo
et comparable à celle du finastéride
Indiqués dans les manifestations fonctionnelles de l’HBP en
l’absence de retentissement sur le haut app urinaire, cure de 6 à
8 sem à renouveler si besoin
Effets indésirablesement limitésivrelqat: céphalées, tr digestifs
bénins, éruptions cutanées, oedèmes, gynécomasties
Avec suivi PSA? + suivi de l’HBP (TR annuel…)
Médicaments de l’hypertrophie
bénigne de la prostate
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Inhibiteurs de l’αlpha-réductase
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Dudastéride (Avodart)
Finastéride (Chibro-Proscar)
Empêchent la la transformation de testostérone en
dihydrotestostérone directement impliquée dans
l’hypertrophie de la prostate: aprés 6 mois de trt
diminution de 20 à 30% du volume de la prostate,
diminution démontrée du risque de rétention aiguë
urinaire
Élimination par métabolisme en dérivés inactifs t1/2
9h pour finastéride, 5 semaines pour dudastéride
Médicaments de l’hypertrophie
bénigne de la prostate
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Inhibiteurs de l’αlpha-réductase (suite)
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CI si insuffisance hépatique sévère
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Mécanisme: diminution du volume de l’HBP moins d’effet obstructif
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Indications: tr fonctionnels de l’HBP (amélioration plus lente qu’avec les
alpha-bloquants, prévention du risque de rétention aiguë urinaire
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Effets indésirables: tr de la fonction sexuelle (5-10% d’impuissance,
diminution de la libido, tr de l’éjaculation), gynécomastie, douleurs
testiculaires, éruptions cutanées,prurit, oedèmes, urticaire
Avec suivi PSA? + suivi de l’HBP (TR annuel…)
Médicaments de l’hypertrophie
bénigne de la prostate
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Alpha1-bloquants (ceux ayant un indication en urologie)
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Alfuzosine (Xatral et Urion2,5mg 2-3/j, Xatral LP 10, Alfuzosine LP
5 1/j)
Doxazosine ( Zoxan LP 4 et 8mg 1/j)
Tamsulosine ( Josir LP, Mécir LP, Omelex LP, Omix LP) 1/j
Térazosine (Dysalfa, Hytrine) 1 et 5 mg 1/j
Même profil d’action pharmacologique que la prazosine
(Minipress) dont la principale indication est l’HTA,le Minipress a
une indication dans l’HBP (mais pas l’Alpress)
Pas de ≠ d’efficacité d’une molécule à l’autre, ≠ d’effets
indésirables (hypoTA orthostatique)
Ne pas associer un aplpha-bloquant à visée anti-HTA et un
alpha- « à visée prostatique »
Médicaments de l’hypertrophie
bénigne de la prostate
Alpha1-bloquants (2)
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Mécanisme d’action: blocage des
récepteurs α1 post-synaptiques, effet
préférentiel (?) sur les récepteurs α1 du
trigone vésical,de l’urètre et de la prostate
Amélioration rapide des symptômes 60-80%
dès le 1er mois (mais pas d’effet sur la taille
de la prostate
Bonne absorption digestive, élimination
surtout par métabolisme hépatique CI si
insuffisance hépatique sévère
Médicaments de l’hypertrophie
bénigne de la prostate
Alpha1-bloquants (3)
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EI:
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hypoTA orthostatique (dose-dép, plus avec les formes
d’action immédiate) pouvant expliquer malaises,
étourdissements, asthénie, palpitations, syncopes
orthostatiques, rôle des méd associés ex vasodilatateurs
directs
Éjaculation rétrograde
Rhinite, congestion nasale (vasodilatation)
Tr digestifs constipation ou diarrhée, éruptions cutanées,
prurit, oedèmes
Risque de réapparition ou d’aggravation d’un angor chez le
coronarien
Risque particulier si intervention pour cataracte (syndrome
de l’iris flasque per-op)
Prudence chez le pt âgé, coronarien, hypertendu +
surveillance habituelle de l’HBP (TR annuel, vigilance
vis-à-vis du risque d’obstruction des voies urinaires)
Médicaments de l’hypertrophie
bénigne de la prostate
Alpha1-bloquants (4)
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Association C-I ou déconseillées
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Car augmentation des concentrations:CI au
ritonavir (inhibition enzymatique),
déconseillées aux antifungiques azolés
type kétoconazole, itraconazole),
macrolides (clarithromycine,
érythromycine)
À d’autres alpha-bloquants ex urapidil
(Eupressyl, Médiatensyl), prazosine
Précautions si prise d’inh de la PDE 5, si
prise de dérivés nitrés
Médicaments de l’incontinence
urinaire, impériosité, pollakyurie, en
cas d’instabilité vésicale
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Médicaments largement utilisés dans ≠
situations pouvant résulter d’une instabilité
idiopathiques du détrusor ou d’atteintes
vésicales neurogènes
Utilisés dans des situations pouvant résulter
d’une instabilité idiopathique du détrusor ou
d’atteintes vésicales neurogènes
Concernent plus particulièrement les
personnes âgés
Médicaments de l’incontinence
urinaire, impériosité, pollakyurie, en
cas d’instabilité vésicale
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Essentiellement = antispasmodiques
anticholinergiques
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Oxybutinine (Ditropan, Driptane Gé…)
Toltérotide (Détruisitol)
Solfénacine (Vésicare)
Chlorure de trospium (Célis) structure
ammonium quaternaire forte hydrophilie =
faible passage BHE
Rôle du système parasympathique
dans la contraction vésicale
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Voies afférentes à partir de récepteurs
sensibles au remplissage vésical -> voie
spinobulbaire ->zones du tronc cérébral et du
diencéphale -> éfferences par système
parasympathique (racines S2-S3-S4) ->
libération d’acétylcholine -> stimulation
de récepteurs muscariniques M2 et M3
(ces derniers directement impliqués dans la
contraction du détrusor+ effets M2 effet
indirect de blocage beta adrénergique action
beta médiant la relaxation du détrusor)
Médicaments de l’incontinence
urinaire, impériosité, pollakyurie, en
cas d’instabilité vésicale
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Mécanisme s’expliquant par le rôle des
récepteurs muscariniques impliqués dans la
contraction des muscles lisses: moindre
contractilité du détrusor (responsables des
mictions impérieuses) ->diminution de
l’amplitude et de la fréquence des contractions
vésicales, de la pression intra-vésicale
Indication trt symptomatique de l’incontinence
urinaire et/ou de la pollakyurie en cas
d’instabilité vésicale
Médicaments anticholinergiques
et instabilité vésicale
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Effets indésirables ++++
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= effets atropiniques fréquents pouvant justifier l’arrêt
du trt
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Bouche sèche,
Mydriase, tr de l’accommodation, augmentation de la
pression intraoculaire (risque de glaucome aigu si
glaucome à angle fermé ),
Constipation, douleurs abdominales + complications très
rares mais pfs très sévères (jusqu’à entérocolites nécrosantes
si association à d’autres méd anticholinergiques
(neuroleptiques, antiparkinsoniens..)
Médicaments anticholinergiques
et instabilité vésicale
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Effets indésirables ++++
= effets atropiniques fréquents pouvant justifier l’arrêt
du trt (suite)
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Tachycardie, tr du rythme
Séchersse cutanée
Rétention urinaire si obstacle urétro-prostatique
Effets neurologiques centraux: agitation, cauchemars,
syndrome confusionnel, hallucinations (à savoir évoquer pour
tous ces médicaments y compris le trospium sutout si pt âgé
(altération de la BHE) : évoquer le rôle de ces médicaments
si apparition de tr cognitifs
Médicaments anticholinergiques
et instabilité vésicale
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Contre-indications
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Obstacle urétro-prostatique
Myasthénie
Atonie intestinale, occlusion intestinale, mégacolon
toxique, colite ulcéreuse pour
Glaucome à angle fermé ou chambre antérieure peu
profonde
Ins rénale sévère ou hémodialyse pour trospium et
solifénacine
Ins hépatique sévère
Médicaments anticholinergiques
et instabilité vésicale
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Associations médicamenteuses à risque
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Agonistes dopaminergiques antiparkinsoniens
Autres méd ayant des effets anticholinergiques
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Neuroleptiques
Antiparkinsoniens anticholinergiques
Médicaments de l’incontinence
urinaire, impériosité, pollakyurie, en
cas d’instabilité vésicale
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Autres:
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Musculotropes:
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flavoxate (Urispas) en fait diminution du seuil
d’excitation vésicale lors de la distension de la vessie par
un mécanisme non clairement élucidé, pas d’effet
anticholinergique, efficacité pas parfaitement établie par
les essais cliniques, peu d’EI (constipation, bouche
sèche, nausées, céphalées), métabolisme en dérivé actif
éliminé par voie urinaire
Une place pour les alpha-stimulants utilisés
comme décongestionnants naso-pharyngés ?
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