Suivi en réanimation chirurgie cardiaque pédiatrique Véronique MOUNY VINGATAPA (IDE référente), Elise DOUCET (IPDE), Clémence FLOCH (IPDE) Marie-Laure NEVEU (CPP) Hôpital Necker-Enfants malades - Paris Pôle 3 - Service Chirurgie Cardiaque Pédiatrique, Pr P. VOUHÉ Réanimation, 2 Réanimation chirurgie cardiaque La réanimation de Chirurgie Cardiaque Pédiatrique (RCCP) prend en charge des patients : Opérés de cardiopathies congénitales ou acquises présentant une défaillance d’organes transitoires nécessitant une prise en charge médicale et paramédicale jusqu’à un retour à l’autonomie, qui permet le passage dans une unité de soins continus ou d’hospitalisation. Instables en préopératoire Qui nécessitent une surveillance avec ou sans assistance circulatoire pour défaillance cardiaque aiguë 3 Réanimation chirurgie cardiaque Provenance des patients Prise en charge d’enfants atteints de cardiopathies congénitales ou acquises Origine : France métropolitaine DOM, TOM Europe Par le biais d’ONG : Afrique Asie 4 Réanimation chirurgie cardiaque Organisation La réanimation comprend : 12 lits Une permanence médicale 1 cadre, 1 infirmière référente 34 infirmières dont 5 puéricultrices 5 aide soignantes 1 kinésithérapeute 1 psychologue 5 Différents types de chambres et de couchages pour accueillir nos patients 6 Réanimation chirurgie cardiaque Profil de l’infirmière 7 Audit interne, constat de départ Disparités dans la pratique des soins Manque de visibilité dans la formation Peu d’accompagnement durant la formation des jeunes soignants Déficiences dans le respect de la qualité des soins => création d’un poste d’IDE référente : 3 grandes missions 8 Mission 1 : Protocoles et procédures Rédaction de protocoles, procédures, fiches techniques : Toilette des enfants fragiles Ablation cathéters transthoraciques Amélioration de la feuille de surveillance infirmière de la réanimation 9 SOINS D’HYGIENE CORPORELLE Une nouvelle approche de la toilette des patients FRAGILES, doit être envisagée, tels que : Ceux sous assistance cardiaque Ceux avec le thorax ouvert Ceux sous HFO Les dialysés Ceux sujet à des crises d’HTAP Les fermetures de thorax de moins de 24h Ceux sous fortes doses d’inotropes (adrénaline®, corotrope®…) POURQUOI MODIFIER LA TOILETTE ? Pour éviter : Les déstabilisations hémodynamiques majeures (chute tensionnelle, désaturation, crise d’HTAP, chute de la température…) Les risques d’extubation lors du change de la literie (toilette à grandes eaux) Les risques de déplacement de canules sur les assistances cardiaques Les risques de « pertes » de cathéters centraux et autres techniques (notamment chez les patients chroniques). Il sera préférable dorénavant de privilégier des soins dits locaux (soin du visage, soin des yeux, de bouche, d’ombilic, soin de sonde…) avec des compresses et de l’eau plutôt qu’une toilette avec un trop grand apport d’eau et de savon pour moins stresser et moins déstabiliser le patient par des manipulations importantes et trop longues. Les soins de nursing restent de rigueur (les massages, positionnement le plus confortable possible, atténuation des bruits ambiants…) En conclusion, cette nouvelle méthode tend à DIMINUER LES RISQUES de DECOMPENSATIONS SEVERES, et assurera par là-même une meilleure stabilité aux patients tout en respectant leur hygiène. Dr Philippe POUARD Mme Véronique MOUNY VINGATAPA Mme Sylvie FASANO Le 3 novembre 2008 10 ABLATION KT OG,AP et autres KT TRANSTHORACIQUES ELEMENTS IMPORTANTS 1. 2. 3. 4. Sur prescription médicale. Malade toujours à jeun. S’assurer que groupe et RAI à jour (moins de 3 jours.) Commander un culot globulaire. Précisant : Ablation OG Par + GROUPE et RAI Fax Le culot sera alors gardé disponible à la banque du sang.. 5. Téléphoner au bloc à 8 Heures pour avoir l’autorisation de procéder à l’ablation. NE JAMAIS PROCEDER, SANS L’AUTORISATION DU BLOC Le risque de cette opération est L’HEMORRAGIE Il faut donc réunir : Chirurgien + Anesthésiste + bloc libre 6. Réunir le matériel nécessaire : Bétadine Rouge, Jaune Sérum Physiologique Plateau à pansement Coupe fil Tube de bactério (fond rond, bouchon rouge) 1 paire de ciseaux Tous ces facteurs étant réunis, il est possible de procéder à l’ablation. Il faut d’abord procéder comme pour un pansement simple : Après désinfection à la Bétadine, il faut couper le fil de KT à la peau et tirer. ATTENTION : ne pas souiller l’extrémité du KT, car elle doit être mise en culture Si difficulté pour tirer, faire appel à un médecin Couper le bout du KT au-dessus du tube de bactério Terminer le pansement sec après désinfection Traire les drains SURVEILLER L’ECOULEMENT DES DRAINS – AVERTIR MEDECIN SI SAIGNEMENT IMPORTANT NE JAMAIS QUITTER LE PATIENT AVANT ARRET DU SAIGNEMENT Pour terminer : -Avertir : le bloc (afin de libérer l’équipe) la banque du sang (qui remettra le culot en circulation) -Faire parvenir le tube en bactério après étiquetage, mis sous sachet BLANC PS : Ne jamais procéder à l’ablation des drains péricardiques tant que le malade est porteur d’un KT OG 11 Mission 2 : Formation (1) Accueil, formation, intégration des nouveaux soignants et des étudiants : Présentation du service Formation pendant 2 mois Nomination de : - 4 infirmiers formateurs pour les nouveaux infirmiers - 4 infirmiers pour encadrer les étudiants Evaluation trimestrielle des acquis théoriques et pratiques Accompagnement tout au long de l’année Création d’ateliers pratiques (HFO, Hémodyafiltration…) 12 13 Mission 2 : Formation (2) Création d’outils pédagogiques Rappel des normes physiologiques Rappel des paramètres biologiques Cours donnés par les médecins 14 15 16 17 Mission 2 : Formation (4) Rappel sur la surveillance des grandes fonctions (cardiaque, respiratoire, rénale, neurologique) Rappel sur les prothèses de réanimation : Cathéters centraux (artériels et veineux) Drains péricardiques et pleuraux Électrodes épicardiques Sonde urinaire…. 18 19 Mission 3 : Qualité des soins (1) Veiller à l’hygiène en réanimation Travail avec la direction des soins et la direction qualité Veiller à l’installation du patient Décubitus ventral, achat d’auxiliaires de posture adéquats => absence d’escarre 20 21 Mission 3 : Qualité des soins (2) Travail avec L’équipe ressource douleur : 2 référents en réanimation Création d’un cercle de puéricultrices : réflexion sur les soins spécifiques autour de l’enfant L’équipe des soins de support : Accompagnement des parents pour les cas les plus difficiles Accompagnement de patients en fin de vie L’équipe de communication : Mise à disposition du diaporama sur le site internet de l’hôpital 22 Mission 3 : Qualité des soins (3) Plus grande ouverture du service aux parents, élargissement des plages horaires Meilleure collaboration avec les services du pôle Plus grande collaboration avec les IFSI Renforcement du binôme infirmier/aide-soignant 23 24 Difficultés rencontrées à la création du poste Reconnaissance de la fonction et intérêt du poste par l’équipe Acceptation de la position hiérarchique Convaincre l’ensemble de l’équipe du bien fondé des bonnes pratiques Acceptation des protocoles, procédures mis en place 25 A ce jour…. (1) Harmonisation des pratiques/qualité des soins Amélioration de la formation Investissement de l’équipe dans la réflexion au regard de la prise en charge du patient Fidélisation de l’équipe 26 A ce jour…. (2) Plus grande collaboration avec les équipes de soins transversaux Création d’un staff infirmier Intégration/participation des parents aux soins 27 Conclusion La prise en charge et la surveillance du patient en RCCP demande à l’infirmière beaucoup de compétences, de concentration et d’énergie. Derrière toute cette technicité et ce savoir-faire, en définitive, c’est toujours l’humain qui triomphe (soigné/soignant),où tout au moins ce cœur qui retrouve un nouveau souffle DE VIE. 28 CONFICIUS…. DISAIT « UNE IMAGE VAUT MILLE MOTS » 29