Economie régionale et urbaine
Henri Capron
Département d’économie
Année académique 2006-2007
Notes de cours: http://homepages.vub.ac.be/~hcapron/sylere1_ro.ppt
Références:
Polèse M. et Shearmur R., (2005), Economie urbaine et régionale
Economica, Paris
Aydalot P., (1985), Economie régionale et urbaine, Economica, Paris
Ouvrage sensibilisation:
Benko G., (1998), La science régionale, Que sais-je?, PUF
Plan du cours
L 1. Sensibilisation à l’économie régionale et la pensée économique spatiale
Les politiques régionales dans les faits
L 2. Politiques de développement régional
L 3. Mesure des disparités régionales
L 4. Nouveaux modèles de développement régional
L 5. La compétitivité et les politiques régionale
Les fondements théoriques de l’économie régionale
L 6. Les outils d’analyse régionale
L 7. La localisation des activités économiques
L 8. La concurrence économique spatiale
L 9. Les modèles de croissance régionale
L 10. L’économie urbaine
L 11. Etudes de cas
L.1.1. L’espace dans pensée économique traditionnelle
La théorie du comportement du consommateur tient compte des éléments de
richesse sans référence aux critères de localisation;
La théorie du comportement du producteur fait intervenir des variables de coût et
des facteurs de production sans considération des paramètres qui ont servi au
choix du lieu d’implantation de l’activité de production;
Ainsi est-on confronté à une théorie ponctiforme essentiellement basée sur des
acheteurs sans coordonnées qui achètent leurs biens à une entreprise elle-même
sans coordonnées qui se procurent les facteurs de production à des vendeurs eux-
mêmes sans coordonnées
La juxtaposition des comportements des agents économiques (producteurs et
consommateurs) qui permet de dégager les conditions d’équilibre d’un système
économique de concurrence pure et parfaite s’effectue dans un cadre absolument
statique et instantané: les actions et réactions entre agents se réalisent
simultanément et à coût nul
L.1.2. L’espace dans pensée économique
traditionnelle (suite)
Dans l’univers ainsi aseptisé de la concurrence pure et parfaite, on se trouve dans
une situation d’optimum parétien caractérisé par un équilibre stable. Dans un tel
cadre, on observe que:
Une répartition optimale des biens (égalisation des taux marginaux de
substitution entre biens);
Une distribution optimale des facteurs (égalisation des taux marginaux de
substitution entre facteurs);
Une quantité optimale de production pour chacun des biens (une égalisation
des taux marginaux de transformation entre biens);
Ne peuvent être atteints que si:
Les prix des facteurs et des biens sont uniques pour tous les agents;
les facteurs de production sont parfaitement mobiles
Le niveau de production des firmes est fixé par l’égalisation du coût marginal
au prix du bien
L.1.3. L’espace dans pensée économique
traditionnelle (suite)
La confrontation de ces conditions avec la réalité économique montre la précarité du
résultat:
Les prix des facteurs et des biens sont diversifiés dans le temps et dans l’espace
suite à l’existence de coûts de transport, l’inégale répartition des agents
économiques dans l’espace, l’inégale répartition de l’information, la différenciation
des produits;
Des rigidités interdisent une parfaite mobilité des facteurs: barrières à l’entrée en
matière de disponibilité du capital, rétention d’information, existence de frontières;
Phénomènes d’économies externes, présence de secteurs à rendements croissants,
imperfections de marché permettant à certaines firmes de bénéficier d’un pouvoir de
marché au détriment de l’optimum social.
L’ESPACE N’EST PAS ECONOMIQUEMENT NEUTRE
Pour que la loi de l’offre et de la demande puisse expliquer la formation d’un prix
unique, toutes les transactions doivent se dérouler en un point unique
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