Economie régionale et urbaine Henri Capron Département d’économie Année académique 2006-2007 Notes de cours: http://homepages.vub.ac.be/~hcapron/sylere1_ro.ppt Références: Polèse M. et Shearmur R., (2005), Economie urbaine et régionale Economica, Paris Aydalot P., (1985), Economie régionale et urbaine, Economica, Paris Ouvrage sensibilisation: Benko G., (1998), La science régionale, Que sais-je?, PUF Plan du cours • L 1. Sensibilisation à l’économie régionale et la pensée économique spatiale Les politiques régionales dans les faits • L 2. Politiques de développement régional • L 3. Mesure des disparités régionales • L 4. Nouveaux modèles de développement régional • L 5. La compétitivité et les politiques régionale Les fondements théoriques de l’économie régionale • L 6. Les outils d’analyse régionale • L 7. La localisation des activités économiques • L 8. La concurrence économique spatiale • L 9. Les modèles de croissance régionale • L 10. L’économie urbaine • L 11. Etudes de cas L.1.1. L’espace dans pensée économique traditionnelle • La théorie du comportement du consommateur tient compte des éléments de richesse sans référence aux critères de localisation; • La théorie du comportement du producteur fait intervenir des variables de coût et des facteurs de production sans considération des paramètres qui ont servi au choix du lieu d’implantation de l’activité de production; • Ainsi est-on confronté à une théorie ponctiforme essentiellement basée sur des acheteurs sans coordonnées qui achètent leurs biens à une entreprise elle-même sans coordonnées qui se procurent les facteurs de production à des vendeurs euxmêmes sans coordonnées • La juxtaposition des comportements des agents économiques (producteurs et consommateurs) qui permet de dégager les conditions d’équilibre d’un système économique de concurrence pure et parfaite s’effectue dans un cadre absolument statique et instantané: les actions et réactions entre agents se réalisent simultanément et à coût nul L.1.2. L’espace dans pensée économique traditionnelle (suite) • Dans l’univers ainsi aseptisé de la concurrence pure et parfaite, on se trouve dans une situation d’optimum parétien caractérisé par un équilibre stable. Dans un tel cadre, on observe que: – Une répartition optimale des biens (égalisation des taux marginaux de substitution entre biens); – Une distribution optimale des facteurs (égalisation des taux marginaux de substitution entre facteurs); – Une quantité optimale de production pour chacun des biens (une égalisation des taux marginaux de transformation entre biens); • Ne peuvent être atteints que si: – Les prix des facteurs et des biens sont uniques pour tous les agents; – les facteurs de production sont parfaitement mobiles – Le niveau de production des firmes est fixé par l’égalisation du coût marginal au prix du bien L.1.3. L’espace dans pensée économique traditionnelle (suite) • La confrontation de ces conditions avec la réalité économique montre la précarité du résultat: – Les prix des facteurs et des biens sont diversifiés dans le temps et dans l’espace suite à l’existence de coûts de transport, l’inégale répartition des agents économiques dans l’espace, l’inégale répartition de l’information, la différenciation des produits; – Des rigidités interdisent une parfaite mobilité des facteurs: barrières à l’entrée en matière de disponibilité du capital, rétention d’information, existence de frontières; – Phénomènes d’économies externes, présence de secteurs à rendements croissants, imperfections de marché permettant à certaines firmes de bénéficier d’un pouvoir de marché au détriment de l’optimum social. L’ESPACE N’EST PAS ECONOMIQUEMENT NEUTRE Pour que la loi de l’offre et de la demande puisse expliquer la formation d’un prix unique, toutes les transactions doivent se dérouler en un point unique L.1.4. L’espace dans pensée économique traditionnelle (suite) • L’économie spatiale est un science du concret qui étudie la relation entre l’espace vécu et la vie économique: il n’y a pas de vie économique sans territoire • Cela conduit à se poser des questions du type: – Pourquoi la persistance de pocheS de chômage et de pauvreté dans des régions appartenant à une même entité géographique? – Pourquoi la désertification des régions périphériques en faveur des régions centrales? – Pourquoi l’engorgement des régions centrales? – Pourquoi les disparités régionales économiques s’atténuent-elles à certaines époques et s’aggravent-elles à d’autres? – Pourquoi l’espace ne tend-il pas à s’homogénéiser? – ……. L1.5. La science régionale • La science économique traditionnelle – Une économie ponctiforme: agents économiques concentrés en un point sans prise en compte des critères de localisation des agents économiques – Parfaite mobilité des facteurs • Une approche interdisciplinaire – – – – Economie régionale et urbaine Economie géographique et géographie économique Aménagement du territoire et urbanisme Sociologie et science politique • Une science de l’action – Economie régionale et urbaine et économie spatiale – Analyse des interdépendances entre le territoire, lieu de vie, et la vie économique et sociale L1.6. La notion de région • Concept flou: par référence à une aire géographique (Europe, région du monde), une étendue de pays (Wallonie), une contrée (les Ardennes) • Concept abstrait: objet purement théorique conçu en fonction d’une problématique donnée (arrondissements, départements) • Concept arbitraire: l’espace est un continuum, toute aire géographique peut faire l’objet de découpages variés • Dépendance du concept par rapport au critère retenu pour en déterminer les contours: la culture, la langue, le découpage administratif, l’activité économique dominante, le degré de concentration, le degré de développement, les phénomènes de polarisation… L1.7. La pensée économique spatiale: les fondements Auteurs 1820 Apports von Thünen Théorie de la rente foncière Contexte économique Economie agraire Interrogations Comment se répartissent les activités agricoles? 1890 Marshall District industriel et économie d'agglomération Croissance industrielle Pourquoi les activités tendent-elles à se concentrer dans l'espace? 1910 Weber Théorie de la localisation industrielle Développement industriel Comment les entreprises industrielles opérent-elles leur choix de localisation? 1930 Hotelling Théorie des aires de marché 1930 Lösch Théorie de l'équilibre économique spatial Comment se forment les espaces économiques? 1940 Christaller Théorie des lieux centraux Comment se structurent les espaces urbains? Crise et Qu'est-ce que l'espace change à la aménagement du concurrence? territoire L1.8. La pensée économique spatiale: le renouvellement Auteurs Apports 1979- Friedmann Théorie du 1981 -Stöhr développement endogène Contexte économique Interrogations Désurbanisation, Quelles sont les options alternatives reconversion à la crise des modèles de industrielle, développement traditionnel? décentralisation Inefficacité accrue des Quel est le rôle joué par le territoire instruments de politique dans la dynamique de recomposition économique régionale des activités 1985 Aydalot Théorie des milieux innovateurs 1990 KrugmanFujita Nouvelle économie géographique Externalités, agglomération Comment mieux saisir l'influence des facteurs géographiques sur le focntionnement des économies? 1995 AsheimFlorida Modèle des régions apprenantes Systèmes régionaux d'innovation Quel est le rôle de l'innovation et de l'apprentissage dans les stratégies de développement régional? L1.9. La pensée économique spatiale: l’essor Auteurs Apports Contexte économique Interrogations North Théorie de la base Croissance urbaine, Comment s'opère le développement régional? Perroux Théorie des pôles de croissance développement spatial inégal et décentralisation industrielle Pourquoi observe-t-on des processus de croissance spatialement déséquilibrée? Isard Equilibre éconoique spatimal et méthodes d'analyse spatiale Comment se réalise l'équilibre économique spatial et analyser les performances régionales? 1957 Myrdal Théorie de la causalité circulaire cumulative Pourquoi certaines régions éprouvent-elles des difficultés à se développer/reconvertir? 1960 Alonso Economie urbaine 1955 1955 1956 Développement des Comment se localisent les infrastructures activités dans un espace urbain? néoclassique de Périurbanisation, 1964 Borts-Stein Modèle la croissance régionale désindustrialisation Quels sont les facteurs à la base de croissance régionale? L2.1. Fondements des politiques publiques Déficiences du système de marché et institutionnelles AFFECTATION EFFICACITE promouvoir un environnement concurrentiel convergence réelle utilisation des ressources et monnaie STABILISATION STABILITE politique monétaire et budgétaire intégration sociale DISTRIBUTION EQUITE pallier les risques de la dualisation sociale convergence nominale COHESION UNION ECONOMIQUE ECONOMIQUE ET SOCIALE convergence réelle politiques ET MONETAIRE d'ajustement structurel L2.2. Fondements de la politique régionale Fondements théoriques Développement spatial inégal Disparités économiques Dualisation sociale Instabilité économique et sociale Transfert de ressources Principe d'équité Croissance déséquilibrée Inefficacité dans l'allocation des ressources Politique de rééquilibrage Mobilité des ressources Favoriser la croissance harmonieuse Mobilisation des ressources champ du diagnostic Objectivation Outils d'analyse spatiale Principe d'efficacité champ d'action priorités instrumentation L2.3. Transferts et syndrome de la dépendance régionale 1. Modèle avec ajustement automatique 2. Modèle avec rigidité sur le marché du travail Salaires parfaitement flexibles Salaire situation de plein emploi Salaire situation de plein emploi S1 S1 Salaires non flexibles D1 D1 S2 D2 Q1 Travail D2 Q2 Q1 Travail Toute baisse de la demande se traduit par une baisse de salaire ce qui permet un maintien du plein emploi Une baisse de la demande se traduit par une diminution de la quantité des travailleurs ayant un emploi a accroissement du chômage Si les salaires pratiqués dans un secteur servent de référentiel ou si les transferts de l'Etat sont élevés, cela aura pour effet d'accroître les rigidités sur le marché du travail Syndrôme de la dépendance régionale: Des transferts sociaux importants vont se traduire par une rigidification du marché du travail avec comme effet pervers, un changement de mentalité conduisant à une demande accrue de transferts plutôt que de s'investir dans des activités à risque tel que l'entrepreneuriat d'où enclenchement d'un cercle de dépendance régionale L2.4. Le changement d’orientation des politiques régionales Des années soixante … Approche top-down Développement exogène Politiques régionales nationales … à la période actuelle Approche bottom-up Développement endogène Politiques régionales décentralisées Contexte économique: * phase ascendante d’un cycle long : exploitation de nouvelles opportunités technologiques * croissance forte * apogée de l’Etat providence * économie industrielle Contexte économique: * phase descendante d’un cycle long : changement de trajectoire technologique * croissance faible * crise de l’Etat providence * économie de la connaissance Caractéristiques : * keynésienne : économie de la demande et compétitivité statique * fordiste : produits homogènes et division du travail * fonctionnaliste : gestion technocratique et séparabilité des fonctions Caractéristiques : * schumpetérienne : économie de l’offre et compétitivité dynamique * toyotiste : produits différenciés, polyvalence et flexibilité * territoriale : régions comme unités d’initiative et de gestion MOBILITE DES RESSOURCES Instruments de politiques régionales : * aides publiques * infrastructures * soutien à la consommation MOBILISATION DES RESSOURCES Instruments de politique régionale : * compétitivité des firmes locales * motivation des acteurs locaux * formation, éducation, R&D Concept d’équité interrégionale Concept d’efficacité régionale Origines : crise des secteurs traditionnels crise de l’Etat-Providence inefficacité des politiques de stimulation de l’investissement préoccupation d’un développement régional plus autonome L2.5. Vagues d'innovation et cycle Kondratieff Phase d'invention log[F/(1-F)] Phase d'innovation . Ecart . F = Fonction de distribution logistique des inventions et innovations au cours du temps Points centraux t Cycle technologique Cycle Krondratieff Cycle 1. Vapotextilier 2. Carboferroviaire 3. Sidéromécanique 4. Pétroélectrique 5. Bioélectronique Phase ascendante Phase descendante Durée Phase d'invention Phase d'innovation Ecart central 1790-1814 1815-1847 58 120 47 52 1848-1874 1875-1895 48 85 33 47 1896-1919 1920-1945 50 55 23 33 1946-1967 1968- 38 16 25 ? ? ? ? ? Décalage entre périodes d'invention : 63 ans Décalage entre périodes d'innovation : 55 ans L2.6. Mutation des structures productives Fordisme Toyotisme nouvelles technologies Nouveaux produits différenciés Organisation du travail Produits standardisés Faibles qualifications Besoin de marchés vastes et stables Diminution des coûts Rigidité de structures Qualité inférieur Réponse du marché Travailleurs polyvalents Organisation plus intelligente du travail Diminution des coûts Flexibilité de structures Qualité supérieur L2.7. Enjeux de la nouvelle économie Environnement turbulent et complexe Modèle de la toile - Environnement angoissant et anti-intuitif - Société du savoir - Internet stimulation de la connaissance - Réseaux de valeur ajoutée rendements croissants - Prospective stratégique organisations en constant apprentissage - Choix alternatifs en système ouvert gestion décentralisée - Systèmes organiques et fluides - Diversification et polyvalence : créativité - Ambiguité et porosité des frontières - Interactivité savoir-décision-action gestion centralisée - Jeux d'influence et connexion allocation des ressources rendements décroissants mode d'organisation figé Structures hiérarchiques Réseaux habilités - Environnement familier et intuitif - Société industrielle - Ordinateur central gouvernance proche du terrain, - Chaîne de valeur réceptive et plus expérimentale - Planification - Expertise en système fermé - Systèmes mécaniques - Massification et normalisation : efficience - Transparence des fonctions et des structures - Séparation linéaire entre savoir-décision-action - Relations de pouvoir et de contrôle "paradoxe de la productivité" Défi : gérer l'interface Modèle de la citadelle Environnement prévisible et structuré Economie régionale et urbaine - ULB 2005 Nouveau mode de gouvernance des institutions L2.8. Des régions industrielles aux régions apprenantes Bases de la compétitivité Système de production Régions industrielles Avantages comparatifs basés sur : Ressources naturelles Travail physique Production de masse Travail physique comme source de valeur Séparation des fonctions de production et d’innovation Infrastructure industrielle Infrastructure humaine Infrastructures physiques et de communications Relations conventionnelles avec les fournisseurs Régions apprenantes Avantages durables basés sur : Création de connaissances Améliorations continues Production basée sur la connaissance Créativité continue Connaissance comme source de valeur Intégration des fonctions de production et d’innovation Réseaux d’entreprises et relations étroites avec les fournisseurs comme source d’innovation Travail à faible coût et faible qualification Travail « intelligent » Force de travail tayloriste Amélioration continue de la qualité des ressources humaines Education et formation continues Infrastructures réfléchies sur une base globale Système d’éducation et de formation tayloriste Infrastructures physiques conçues sur une base nationale Echange électronique d’informations entre clients, utilisateurs finals et fournisseurs Système de gouvernance industrielle Système de gouvernance institutionnelle Relations conflictuelles Organisation hiérarchique Cadre régulatoire basé sur la commande et le contrôle Logique fonctionnelle centralisée, hiérarchique et réactive Séparation des compétences Intervention fondée sur les déficiences du marché Centralisation des décisions Gestion administrative Source : adapté et étendu à partir de Florida (2000) Relations partenariales de dépendance mutuelle Organisation résilliaire Cadre régulatoire flexible Logique territoriale ascendante, partenariale et proactive Intégration des compétences Intervention fondée sur les déficiences systémiques Décentralisation des décisions Partenariat public-privé L3.1. Mesures du niveau de richesse • Instruments de mesure: – PIB, RRB et RRBD – PIB=RIB=RRB-SRPRM=RRBD-SRPRM-STCRM • Comparaisons interrégionales: – Prix de base et prix du marché – PPA et Euros – Pondération par la population • Valeurs indicées: – (Ri/Hi)/(Rr/Hr)*100 R= niveau de richesse, H = population, i = région, r = espace de référence SRPRM = solde des revenus primaires en provenance du reste du monde STCRM = solde des transferts courants en provenance du reste du monde RRBD = Revenu régional brut disponible Note: produit géographique pour mesurer la pression exercée sur l’espace d’une activité économique L3.2. Disparités régionales (PIBh; EUR25 = 100) 2002 Régions riches Belgique Flandre Bruxelles Ile-de-France Rhône-Alpes Madrid Pais Vasco Lisboa Lombardia Trentino France Espagne Portugal Italia Polska Régions à problèmes 116 234 176 114 128 118 112 142 160 Wallonie 84 Corse Languedoc-Roussillon Extremadura Andalousia Norte Calabia Sicilia Kujawsko-Pomorskie Łódzkie 87 88 62 71 62 68 71 70 32 L3.3. Incidences du choix des instruments de mesure BEL = 100 Année 2000 Bruxelles Flandre Wallonie Produit intérieur brut 202,3 98,6 72,7 Revenu regional brut 145,4 103 81,6 Revenu primaire des ménages 100,2 107,5 86,4 Revenu disponible des ménages 100,6 104,9 90,8 Dépenses de consommation 117,2 100,9 93,4 Revenu disponible des ménages 110,1 102,6 92,4 - provenant de l’activité économique 107,9 106,5 86,1 - provenant du patrimoine 107,4 104,4 89,8 - provenant d’allocations sociales 117,7 94,0 105,6 Rémunération des salariés 216,1 95,9 73,0 FBCF privée 155,7 107,8 70,0 Budget des ménages L3.4. Incidences du choix des instruments de mesure PIB – 2004 Bruxelles 200,5 Flandre Wallonie 99,0 71,8 97,5 108,1 86,2 98,1 105,5 90,6 98,8 104,8 91,6 Indice de richesse – revenus fiscaux 2003 85,7 106,6 92,6 Rémunérations – lieu de travail – 2003 Excédent d'exploitation et revenu mixte 2003 213,7 96,3 72,5 99,6 110,1 82,1 Rémunérations – lieu de domicile – 2003 95,2 107,4 88,0 Revenu primaire des ménages – 2003 Revenu disponible des ménages - 2003 Revenu disponible ajusté - 2003 Hal-Vilvorde Louvain Brabant wallon Gand Anvers Alost Malines Turnhout Bruges Termonde Saint-Nicolas Namur Waremme Audenarde Tielt Huy Eeklo Arlon Virton Marche-en-Famenne Neufchâteau Furnes Hasselt Roulers Courtrai Ath Bastogne Tongres Dixmude Maaseik Philippeville Dinant Ypres Ostende Mouscron Verviers Tournai Soignies Bruxelles Thuin Mons Liège Charleroi L.3.5. Répartition des transferts interpersonnels en matière de revenus 30,0 20,0 10,0 0,0 -10,0 -20,0 -30,0 Hal-Vilvorde Louvain Brabant wallon Gand Alost Waremme Malines Anvers Termonde Bruges Saint-Nicolas Turnhout Namur Audenarde Hasselt Courtrai Bruxelles Huy Tielt Maaseik Tongres Roulers Eeklo Verviers Arlon Ath Ostende Furnes Virton Neufchâteau Marche-en-Famenne Dinant Ypres Tournai Soignies Dixmude Philippeville Bastogne Liège Thuin Mouscron Mons Charleroi L.3.6. Taux de dépendance du RD des ménages par rapports aux transferts interpersonnels - 2003 20,00 15,00 10,00 5,00 0,00 -5,00 -10,00 -15,00 L3.7. Récepteurs et émetteurs des transferts 115 -0,31 y = 423x R2 = 0,92 Hainaut Ratio du revenu disponible/revenu primaire par rapport à la moyenne nationale 110 Liège Luxembourg (B) 105 Namur 100 West-Vlaanderen Bruxelles Limburg (B) Antwerpen Oost-Vlaanderen 95 Brabant Wallon Vlaams Brabant 90 75 85 95 105 Indice du revenu primaire par habitant 115 125 L.3.8. Sources des flux de richesse productive et de revenu entre arrondissements 10 Flux de redistribution des revenus perçus Hal-Vilvorde Solde positif Différentiel des indices de PIB et de revenu disponible par habitant Louvain Brabant wallon Solde négatif Gand 5 Différentiel des indices de revenu primaire et de revenu disponible par habitant Alos t Saint-Nicolas Nam ur Term onde Anvers Malines Warem m e Bruges Turnhout Bruxelles Maas eik Has s elt 0 Audenarde Tongres Huy Verviers Eeklo Tielt Courtrai Roulers Marche-en-Fam enne Virton Neufchâteau Ath Arlon Ypres Dinant Flux de redistribution de la richesse produite Os tende Bas togne -5 Furnes Philippeville Tournai Soignies Dixm ude Liège Mous cron Thuin Mons -10 Charleroi -15 -60 -40 -20 0 20 40 60 Différentiel des indices de PIB et de revenu primaire par habitant 80 100 120 L3.9. Mise en perspective: le niveau européen 12 0 Sachsen Sachsen-A nhalt Thüring en Co rnwall Europe (201 oservations) Devo n Ratio = 381Rev. Prim.-0,29 M ecklenb urg -V o rp o mmern 115 2 M erseysid e Calab ria R = 0,72 It ä Belgique (11 observations) B rand enb urg Wales Ext remad ura Ratio du revenu disponible/revenu primaire par rapport à la moyenne nationale Ratio = 423Rev. Prim.-0,31 Co rse Sicilia 110 R2 = 0,91 Hainaut No rt hern Ireland DOM Pug lia A st urias Do rset -So merset Lang ued o c-Ro ussillo n No rt humb erland Limo usin Tees V alley Galicia Cent ro (PT) A uverg ne B asilicat a Lancashire Sard eg na Camp ania 10 5 10 0 M ellerst a Po it o u-Charent es Cumb ria B asse-No rmand ie Lig uria Övre B o urg o g ne Lo rraine A lent ejo M o lise Cast illa y Leó n B remen Po hjo is M ad eira Cast illa-la M ancha Liè ge Umb ria PA CA M id land s Länsi A q uit aine Cant ab ria A t t iki Wallonie Kärnt en Luxe m bourg A b ruzzo Franche-Co mt é M id i-Pyrénées Syd sverig e B urg enland B ret ag ne Saarland M urcia Y o rkshire Haut e-No rmand ie B erlin Champ ag ne-A rd enne No rd - Pas-d e-Calais Pays d e la Lo ire Picard ie Cent re No rt e Småland Great er M anchest er Öst ra Zuid -Ned erland St eiermark East A ng lia Sco t land M arche A lg arve A ço res We s t-Vlaande re n To scana Nam ur M id land s Oo st -Ned erland V äst sverig e Hamp shire V alencia Friuli-V enezia Giulia Bruxe lle s Rhô ne-A lp es A rag ó n Tiro l Surrey-Sussex La Rio ja Glo ucest er-Wilt shire Kent Ob erö st erreich Lim burg Nied ersachsen No rd rhein-West f alen Wien Rheinland -Pf alz Schleswig -Ho lst ein Piemo nt e Nied erö st erreich So ut hern-East ern Kent riki Ellad a Cheshire West -Ned erland B alears Salzb urg Canarias No rra No o rd -Ned erland A nd alucia Emilia-Ro mag na Navarra Lazio Antw e rpe n Oos t-Vlaande re n Hamb urg V o rarlb erg B ayern 95 Å land Vlaande re n A lsace V o reia Ellad a Pais V asco V alle d 'A o st a Nisia A ig aio u Hessen Cat aluña V enet o Essex Brabant Wallon B ad en-Würt t emb erg Lo mb ard ia Et elä Vlaam s Brabant Lisb o a St o ckho lm B ed f o rd -Hert f o rd shire M ad rid B erk-Oxf o rd shire 90 Lo nd o n Î le d e France 85 60 70 80 90 10 0 110 12 0 Indice du revenu primaire par habitant par rapport à la moyenne nationale 13 0 14 0 L4.1. Von Thünen et la théorie de la rente foncière Comment vont se localiser les activités agricoles lorsque le marché se situe en point central? A fertilité invariante, les coûts de production sont indépendants de la localisation la distance de la terre au marché constitue le seul facteur de structuration de l'espace de la théorie ricardienne de la rente… prix ...à la concurrence dans l'usage du sol dans une économie agraire… prix rente ou surplus rente coût de transport Ricardo coût de production coût de production von Thünen fertilité décroissante distance au marché zone de production rente rente bien A (denrées périssables) bien B (céréales) bien C (bétail) distance au marché O = marché distance au marché L4.2. Von Thünen et la théorie de la rente foncière (2) rente bien A (denrées périssables) bien B (céréales) bien C (bétail) O = marché distance au marché prix rente bien A (denrées périssables) distance au marché bien B (céréales) rente hausse de la demande du bien B distance au marché bien C (bétail) O = marché distance au marché L4.3. Von Thünen et les aires de production bien A (denrées périssables) rente bien B (céréales) bien C (bétail) distance au marché marché (ville) bien A bien B bien C L4.4. Weber et la localisation industrielle: position du problème • Où va se localiser une entreprise dont la fonction de production est à coefficients fixes dans un espace homogène? - fonction de production: de type Leontieff - espace homogène: facteurs de production également espacés La localisation du marché et des facteurs de production étant fixée, seuls les coûts de transport peuvent influer sur le choix de localisation → La maximisation du profit se confond avec la minimisation des coûts de transport totaux • Modèle général pour déterminer la localisation Z d’une entreprise: • T =Min( q1*d1 + q2*d2 +q3*d3) Où T = coût total de transport, qi = quantité du bien i nécessaire, di = distance entre le lieu de localisation de l’entreprise et le site de fourniture du bien i. Les indices 1et 2 représentent respectivement les intrants nécessaires à la production du bien final 3. L4.5. Weber et la localisation industrielle: le triangle de Varignon Indice matériel = rapport entre le poids des matières premières et le produit fini Pi = Ratio du poids du bien i sur le poids du bien produit le produit le plus pondéreux tirera vers lui la localisation optimale Input 1 Input 2 Output D P1 1 P2 Indice matériel: Input/output P1>P2>P3 Marché 3 P3 L4.6. Weber et la localisation industrielle: La méthode de Palander Isocoûts A1 L A2 Isodapanes Localisation A3 L4.7. Minimisation des coûts de production 3.a. Marché du travail Isodapane critique point de coût de transport minimum Marché du travail L2: ne s'y localisera pas Marché du travail L1: s'y localisera Isodapane critique = courbe qui égalise le surcoût unitaire lié à une localisation sur le marché du travail par rapport à la localisation au coût de transport minimum 3.b. Economie d'agglomération Entreprise A zone d'économies d'agglomération Entreprise B L5.1. Hotelling et la concurrence spatiale Comment se répartissent les entreprises un marché uniformément dispersé sur un territoire? Qu'est-ce que l'espace change à la concurrence? Comment va s'établir l'équilibre? Le cas du duopole linéaire: 2 producteurs A &B marché Etape 1 Position de A Position de B Part de marché de A Part de marché de B Etape 2 glissement de A Position de A & B Part de marché de A Part de marché de B Glissement de B Etape 3 Position de B Part de marché de B Position de A Part de marché de A Glissement de A Etape n Equilibre Position de A &B Part de marché de B Part de marché de A Position de A Position de B Part de marché de B Part de marché de A Optimum Conclusions: La solution d'équilibre est stable mais non pas optimale La prise en compte de l'espace en économie de marché peut ne pas déboucher sur une situation optimale L5.2. Lösch et la théorie des aires de marché La localisation des entreprises étant connue, comment vont se fixer les limites de leur aire de marché, les prix et les parts de marché? a) Cas général Prix Coût de transport coût de production Localisation une baisse des coûts de transport étendra l'aire de marché et évincera les producteurs les moins efficients C A B b) Politique d'accroissement de part de marché de X X fait supporter les coûts de transports par les consommateurs captifs au bénéfice des consommateurs éloignés de manière à capter le marché de Y Entreprise X Entreprise Y L5.3. Le modèle de Lösch Comment se déroule le processus d'optimisation entre choix de localisation et répartition de la production? Hypothèses: plaine homogène, coûts de transport assumés par les consommateurs les entreprises bénéficient d'économies d'échelle - aire de marché d'une entreprise P D coûts de transport A B Niveau de prix couvrant les coûts de production D' O Q l'aire de marché sera proportionnelle au segment AD B A Aire de marché D Extension de l'aire: - Accroissement des coûts de transport - Augmentation des économies d'échelle L5.4. Structures hexagonales de Lösch - aire de marché du secteur Entreprise X3 B B' Entreprise X1 Aire de marché A Aire de marché D Entreprise X2 A' Aire de marché espace intersticiel non déservi L'hexagone est la surface géométrique s'éloignant le moins du cercle Système en structures hexagonales d'une branche d'activité . Entreprise Aire de marché D' L6.1. Théorie néoclassique de l'échange interrégional A. Situation initiale Région A Région B P D O P P2 D' O' P1 Q1 Q Q2 Q B. Echange interrégional O O P2 P' D' P2 D Différentiel de P' D P1 P' prix net des coûts de transport P1 D' Q1 Export Coût de transport Q2 Import Si les coûts de transport sont inférieurs à l'écart de prix, il y aura échange, lequel conduira à une égalisation des prix aux coûts de transport près. L6.2. Théorie néoclassique de la croissance régionale 1. Equilibre interrégional S1 S2 Région A Région B OL OL DL DL L1 D1? Q1 ? L1 L2 Q1/L1 = Q2/L2 D2 ? Q2 ? L2 2. Déclenchement des disparités régionales S1 S2 OL OL DL DL L1 L2 Demande 3. Processus d'ajustement régional S1 OL S2 OL Retour à l'équilibre DL DL L1 L2 Migrations Concusion : les déséquilibres sont transitoires et dépendent de la vitesse d'ajustement L6.3. Théorie de la causalité circulaire cumulative Région A Région B OL S1 M2 - Déplacement de l'offre OL S2 DL M2 - Déplacement de l'offre DL M3 - Demande additionnelle M1 - Déplacement de la demande de travail suite à une augmentation de la demande de produits M3 - Réduction de la demande L1 M1 - Déplacement induit de la demande de travail suite à la diminution de la demande de produits L2 Q1/L1>Q2/L2 Q1 Demande Q2 L1 Migrations L2 Causes du phénomène: économie d'agglomération, imperfections de marché, qualifications, infrastructures… - causalité liée au glissement des facteurs intangibles de B vers A qui accroît et entretient l'augmentation des gains de productivité - circulaire parce que le processus se répète - cumulatif car la première région se renforce en permanence alors que la position de la seconde région se détériore Conclusion: l'inégalité est un déséquilibre qui entraîne des réactions du système qui ne sont pas correctrices mais aggravent la situation initiale L6.4. Théories néoclassiques : théories de la convergence Ib. Croissance régionale Ia. Echange interrégional le modèle de base…… - mobilité sectorielle - immobilité factorielle - coûts de transport nuls Prix relatifs de production Offre de biens (Pxa/PyaPxb/Pyb) (Xa, Xb, Ya, Yb) Hypothèses: Spécialisation Surplus de facteurs - immobilité sectorielle - mobilité factorielle - facteurs homogènes et substituables Substitution (KL) Hypothèses: Offre de facteurs (K,L) Productivité (Y/L, Y/K) Rentabilité (Π, w) …..et sa transposition spatiale Régions riches Régions riches dotations initiales favorables en facteurs dotations initiales favorables en ressources spécialisations en fonction des avantages comparatifs en termes de facteurs rareté relative de la main-d'œuvre X Y Régions pauvres renforcement de la spécialisation jusqu'à égalisation des prix relatifs caractère contre-performant des politiques protectionnistes L K Régions pauvres migration des facteurs jusqu'à égalisation des taux de rémunération politiques de mobilité des facteurs Conclusions: - à long terme, il y aura égalisation des taux de rémunération - les écarts interrégionaux sont transitoires et ne relèvent que des lenteurs des processus d'ajustement L6.5. Théorie de la base Q R D X Une région ne peut se développer que dans la mesure où elle bénéficie d'une impulsion en provenance de l'extérieur (X) Soit Y=B + R où Y = produit égal au revenu B = activités de base R = activités résidentielles Les activités résidentielles sont une fraction constante du revenu et le revenu est lui-même un multiple du produit des exportations: R= aY Y=kB d'où: Y=B/(1-a) k=1/(1-a) a= propension moyenne et marginale à dépenser localement le revenu le revenu est un multiple (k) du produit des exportations k sera d'autant plus élevé que les fuites à l'importation seront faibles L6.6. Théories keynésiennes : théories de la divergence I. Modèle de la causalité circulaire cumulative Demande (D) Production (Q) Compétitivité Productivité (Y/L, Y/K) L'inégalité est un déséquilibre qui entraîne des réactions du système Régions riches avantage absolu en termes de structures productives (capital, qualification, innovation) L K Régions pauvres adéplacement des facteurs en fonction des perspectives de revenu a confiscation d'une part importante des gains de productivité résultant du progrès technique par les régions centrales et qui contribue à améliorer la position de la région riche a détérioration de l'esprit d'entreprise par le déplacement de la main-d'œuvre qualifiée Conclusions: - déficience des structures économiques et sociales auto-entretenue par la diminution des ressources - les réactions du système ne sont pas correctrices mais aggravent la situation initiale L6.7. Modèle Centre-Périphérie - existence d'une structure hiérarchisée des espaces économiques Elle résulte non seulement de dotations différentes en facteurs mais également : - d'une concentration des activités à haute VA - d'un environnement socio-culturel plus favorable - d'une spécialisation dans les activités productives aval - d'une canalysation des potentialités de la périphérie - permanence des inégalités fondamentalesd'une - seuls les centres ont un pouvoir sur leur propre développement - les pays les moins avancés exercent des pressions pertubatrices via les migrations tandis que les Centres investissent dans des "pays-ateliers" Pays riches Régions centrales K L Régions périphériques Pays en retard de développement - Le centre se spécialise dans les activités à haute intensité capitalistique et relègue à la périphérie les activités traditionnelles - Les circuits financiers canalysent les flux de capitaux vers les Centres qui les réallouent et investissent dans les pays les moins avancés pour bénéficier du faible niveau du coût du travail L6.8. Théorie des pôles de croissance - la croissance n'est pas un processus linéaire et équilibré mais mais un processus complexe se propageant dans le déséquilibre - certaines unités jouent un rôle structurant fondamental qui génére des relations de dominance, se traduit par des phénomènes de polarisation et hiérarchise l'espace et l'activité économique Région polarisée Régions voisines Demande initiale Macro-unité (activités motrices) effets directs Revenus Demande dérivée activités amont-aval Installation d'unités dépendantes effets indirects effets induits Demande additionnelle Phénomènes de confiscation de la croissance d'où théorie de la croissance sectoriellement et spatialement déséquilibrée L6.9. Modèle du développement endogène Origine: crise du modèle de développement de type industriel (comportements différenciés grandes entreprises-PME) Alternative: approche territoriale du développement - les milieux sont à la source du développement - liaison avec les besoins de la population et non plus de la demande externe - participation active de la population basée sur les valeurs sociales et des règles de jeu coopératives - valorisation des ressources locales en misant sur le potentiel endogène - approche globale intérgrant les divers aspects de la vie sociale Demande biens-salaires satisfaction des besoins locaux accroissement de productivité et diversification demande locale génératrice d'emplois accroissement de l'emploi effets indirects accroissement de la demande biens-salaires effets induits accroissement de la demande en machines et équipements processus d'apprentissage innovations technologiques et produits nouveaux valorisation du savoir-faire local accroissement des exportations Initialement, la demande de biens-salaires résulte de la nécessité de satisfaire les besoins de la population locale au travers d'une valorisation des ressources locales Cette théorie rompt avec la théorie de la base L7.1. L’utilisation du sol en milieu urbain rente urbaine rente urbaine R1 courbe d'enchères d'un agent R4<R3<R2<R1 différents usages du sol: logements, transports, services, production industrielle… R4 Courbe enveloppe O = centre distance au centre R2 R3 O = centre courbe enveloppe: courbe de rente distance au centre L7.2. Localisation des activités en milieu urbain Rente foncière Services spécialisés Industries légères Résidentiel Centre commercial Résidentiel Centre régional Résidentiel Industrie lourde Agriculture Distance du centre ville Isoligne Centres commerciaux Centre ville Cnetres régionaux L7.3. Christäller et la théorie des places centrales Existence et superposition d'une triple hiérarchie: - hiérarchie des biens et services - hiérarchie commerciale des villes - hiérarchie de spopulations urbaines - les économies d'échelle déterminant la qualité et le coût du service commercial - les coûts liés à la distance qui sont influencés par la fréquence des achats modulée en fonction de deux éléments clès: . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. .. . . . . .. . .. .. . . .. . . . . . . .. . . . . .. . . .. . .. .. . . .. . . . . . . .. . . . . . . .. . . . . . . .. . . . . . . .. . . . . . . ville centrale aire de marché de la ville centrale villes régionales aire de marché de la ville régionale villes locales aire de marché de la ville locale Exemple: c5 c4 c3 c2 c1 si i = 3; r = 20000; n = 5; k = 0,3 et 15.000 d5 120.000 d4 960.000 d3 7.680.000 d2 61.440.000 d1 s = 4 et d = 20 10 24 60 147 360 Détermination mathématique de la population et de la distance entre villes dans la hiérarchie urbaine: n-i n-i+1 Population: Ci = s kr/(1+k) Distance: di = di+1vs où i = centre de rang i, r = population déservie par la plus petite place centrale, n = nombre de niveaux dans la hiérarchie, k = ratio de population entre les villes de rang n et n+1 de niveau supérieur, s = nombre de places centrales de rang inférieur sous l'influence d'une place centrale, d = distance entre les deux plus petits centres L7.4. La taille des villes et leur rang dans la hiérarchie urbaine • La Loi de Zipf (loi rang-taille): Pi = P1/Riα où P = population de la ville R = rang de la ville dans l'ensemble des villes α = paramètre représentatif de l'inégalité dans la distribution des villes Classant les agglomérations urbaines par ordre décroissant, cette loi énonce que pour a = 1, la population des villes de rang 2 aurait une taille égale à la moitié de celle de la ville de rang 1, celle de rang 3 aurait une taille égale au tiers de la ville de rang 1 et ainsi de suite. • Exemples: France Allemagne Paris, ville de rang 1 Lyon, Marseille-Aix, ville de rang 7 (P7/P1 =0,14) Lille, Toulouse, ville de rang 10(P10/P1 =0,10) Ruhr, agglomération de rang 1 Berlin, agglomération de rang 2 Hambourg, agglomération de rang 3 Francfort, Stuttgart, Munich, agglomérations de rang 4 L7.5. Hiérarchie spatiale en France (1999) 10000 Paris Lille 1000 population Pi=4140*Ri-1,01 R2 = 0,99 N= 182 Marseille Lyon 100 10 Coordonnées logarithmiques 1 1 10 rang 100 1000 L7.6. L’interaction spatiale entre espaces La loi de Reilly: deux centres s'attirent en fonction directe de leur masse et en fonction inverse de leur distance Modèle gravitaire: a) formulation de base Aij = aPiPjDij -2 Aij = interaction entre i et j Pi = population du centre i Dij = distance entre i et j b) formulation générale b c Aij = aEi Rj Iij Ei =capacité d'émission de i Rj = capacité de réception de j Iij = fonction d'interaction spatiale Formes d'interaction spatiale: a) fonction parétienne -d Iij = Dij b) fonction exponentielle Iij = exp(-dDij) L7.7. Potentiel des systèmes d’innovation régionaux Spécificités infrastructurelles Potentiel élevé Potentiel faible Autonomie budgétaire Existence d’un marché des capitaux régional Compétences régionales en Dépenses décentralisées Organisations financières nationales matière d’ infrastructures Stratégie industrie-université Spécificités superstructurelles régionale Organisation institutionnelle Culture de type coopératif Apprentissage interactif Organisation industrielle Culture de type concurrentiel Individualisme Consensus associatif Dissensions institutionnelles Relations du travail harmonieuses Encadrement de la formation des travailleurs Externalisation d’activités Relations du travail antagonistes Acquisition des compétences sans soutien direct de l’entreprise Internalisation des fonctions commerciales R&D en circuit fermé et propension à innover limitée Processus d’innovation interactif via échanges de connaissance Organisation de la gouvernance Inclusive Proactive Consultative Hétérarchique Source : Adapté de Cooke et al., 2000. Influence limitée sur les choix en matière d’infrastructures Projets d’innovation fragmentés Exclusive Réactive Autoritaire Hiérarchique L7.8. Analyse des potentiels d’innovation régionaux Organisation politique élevée Capacité infrastructurelle élevée . Degré d'autonomie régionale + . Wallonie . Bruxelles . Basse Silesie . Flandre . Pays de Galles Pays Basque . Styrie . Tampere Brabant . Friuli Pays de Galles Organisation des firmes élevées . . . Styrie . Flandre . Baden-Württemberg . Pays Basque . Centro . Féjer Brabant Friuli Capacité institutionnelle élevée + Liens avec les institutions relais Efficacité de la politique d'innovation + - .. - Capacité institutionnelle faible Tampere Bruxelles . Wallonie . Wallonie . Brabant . Centro , Flandre . Pays de Galles . Baden-Württemberg . Pays Basque . Styrie . . Bruxelles . Friuli . Baden-Württemberg . Centro Organisation des firmes faible . Lower Silesia Liens interfirmes + Source: Adapté et étendu de Cooke et al., 2000. Féjer Capacité infrastructurelle faible Organisation politique faible L7.9. Exemples d’agglomération Date 1920 1920 1937 1970 1944 Route 128 1940 Cambridge Science park 1985 1970 Emilie-Romagne 1980 Bade-Wurtemberg 1970 Catalogne 1980 Pays de Galles 1960 Midi-Pyrénées Région Silicon Valley Acteurs Univ (Stanford) Etat militaire Hewlett-Packard GE multisectorielles-PME Univ (Applied Electr. Lab) Univ et électr. Univ PME Automobile-électronique GE-Etat GE-Etat GE-Etat Types Parc scientifique Technopole Technopole District Parc scientifique Technopole Parc scientifique District Milieu innovateur Système d'innovation Système d'innovation Système d'innovation Nature Planifié Spontané Spontané Spontané Planifié Spontané Planifié Spontané Spontané Spontané Spontané Spontané L7.10. Les effets de débordement de connaissance • L’agglomération des activités économiques est source d’externalités dynamiques → les interactions entre individus encouragent l’apprentissage et l’innovation qui générent des externalités pour les firmes → ces externalités sont très importantes dans les villes, ce qui explique leur dominance économique en dépit de coûts fonciers élevés • Théories explicatives en présence: Type d’agglomération Spécialisation Diversification Situation de marché Monopole MAR Concurrence Porter Jacobs L8.1. La compétitivité régionale • La compétitivité d’une région est-elle comparable à la compétitivité d’une entreprise? • La compétitivité d’une région ne résulte pas seulement de la compétitivité des firmes qui la composent et de leurs interactions mais également de la qualité de ses structures publiques, sociales, économiques, institutionnelles et environnementales. La compétitivité d’une entreprise repose sur sa capacité à affronter la concurrence grâce à son potentiel en termes de productivité, de qualité des produits, de flexibilité des structures et d’innovation • Compétitivité = productivité? L8.2. Typologie des pôles de développement Critères Modalités Mesures Pôles de développement Niveau d'évolution Niveau hiérarchique Degré d'endogénéité Degré de dominance Pôle en déclin Pôle en maturité Pôle en croissance Local Pôle émergent Degré de dépendance spatial Intermédiaire Supérieur Dominante exogène Niveau de la base technologique Dominante endogène Diversifié Localisé Intérieur Niveau de la base économique Spécialisé Pur Degré de diffusion Degré de spatialisation Interactions sectorielles Dominant Dominé Degré de concentration Degré d'autonomie politique Pôle potentiel Croissance de la base économique Mixte Multipôle Extérieur Evolution de la base technologique Maillage territorial Structure de gouvernance L8.3. Composantes stratégiques d’un cluster Un cluster se définit comme étant un réseau productif formé : • d’entreprises fortement interdépendantes incorporant les fournisseurs et les sous-traitants ; • d’un système de création de connaissance constitué d’institutions de recherche et d’universités ; • d’un système de formation performant ; • d’entreprises de services marchands et plus spécifiquement de services aux entreprises ; • d’organes de liaison et d’intermédiation ; • des clients • lesquels sont liés les un par rapport aux autres au sein d’une chaîne de valeur ajoutée. OBJECTIF : MAITRISE DU RESEAU DE VALEUR AJOUTEE L8.4. Jeux d’interactions dynamiques d’un cluster markting commun compétitivité sur le marché mondial alliances stratégiques et de joint ventures insertion aux réseaux internationaux coopération, partenariat combinaison des ressources R& D réseau d’entreprises, fournisseurs, sous-traitants spécialisation vision stratégique écono. d’échelle productivité valeur ajoutée meilleur pouvoir de négociation influence sur le monde politique services conseil capitaux pool de ressources humaines formation de haut niveau Facteurs d’attractivité externes partage d’information L8.6. Animation socio-économique pour la formation de clusters Intermédiation et animation socio-économique pro-active Mise en relation des entreprises – création de réseaux Susciter la demande des entreprises et leur capacité de définir leurs besoins Formation et éducation Services de haut niveau Assurer la mise en relation de la demande et de l’offre existante et structurer cette dernière Recherche et développement Mettre en œuvre les démarches nécessaires pour combler les chaînons manquants Systèmes d’aide et d’opérateurs Venture capital et crédits L8.7. Les pôles de compétitivité • • • Résultent de la combinaison, sur un même territoire: – de trois types d’acteurs : entreprises, centres de formation et unités de recherche – de trois facteurs décisifs : partenariat, innovation et visibilité internationale Focalisés sur un domaine technico-économique constituant un point de confluence des acteurs Et disposant d’une masse critique suffisante au triple plan économique, scientifique et technique Enjeux • centrage des actions sur des pôles de compétitivité afin de: – Susciter un processus de fertilisation croisée entre les différentes catégories d’acteurs – Régénérer le capital social en favorisant les synergies entre acteurs – Assurer une meilleure maîtrise du potentiel de développement – Placer la région sur la voie des régions apprenantes avec comme objectif ultime: stimuler sur un territoire le dynamisme, la compétitivité et l’attractivité L8.8. Critères de sélection d’un pôle Structuration Acquis Perspectives Développement 1. Base économique 2. Evolution de la base économique Constitution du pôle de compétitivité 3. Base technologique 4. Evolution de la base technologique Structuration de la base technologique Système de formation 5. Base scientifique 6. Evolution de la base scientifique Structuration de la base scientifique Environnement institutionnel 7. Etat du processus de redéploiement 8. Perspectives d'évolution du portefeuille stratégique Stratégie de développement Procédure de sélection Pôles sélectionnés Procédure de labellisation Pôles régionaux et locaux Pôles non sélectionnées Représentativité régionale Politique de clustering Concentration spatiale/potentiel Politique de grappe L8.9. Structure centrale du pôle Formation Recherche scientifique Insertion dans les réseaux internationaux Suivi en matière d' évolution des métiers et compétences Intermédiation technologique Structure centrale du pôle Services Marchés potentiels Veille technologique Innovation Evolution des besoins Marketing Production Fournisseurs Modèle d'innovation interactif Intermédiation économique Infrastructure Financement Veille économique Marchés existants Amélioration des produits L8.10. Principes d’activation d’un pôle • Système de gouvernance équilibré guidé par l’impératif de création de valeur ajoutée et basé sur les principes suivants: – Stratégie fédérant une masse critique au plan technicoéconomique représentative de tous les acteurs – Relations hétérarchiques: partenariat, concertation, synergie, inclusion – Couverture territoriale et industrielle large – Intégration des compétences et proactivité : projets communs, mutualisation des fonctions, partenariats publicprivé, inscription dans une logique de marché – Ouverture sur l’extérieur: alliances stratégiques… L8.11. Ecueils à éviter en matière de pôle • Comportements opportunistes exacerbés • Relations de dominance entre acteurs: grandes entreprises et PME, universités-entreprises, publicprivé… • Stratégies d’appropriation de la démarche par quelques-uns • Éparpillement des moyens sur un trop grand nombre de projets sans véritable valeur ajoutée • Concentration de moyens sur des projets trop en amont du processus de valorisation économique L9.1. Analyse shift-share • • Méthode de nature comptable basée sur une décomposition de la croissance d’un agrégat régional entre la croissance résultant de la structure économique de départ, la croissance nationale et la croissance due aux spécificités régionales. Objectif: éclater le taux de croissance d’une région i en deux composantes identifiant ce qui est dû à la structure d’activité initiale et ce qui est dû au dynamisme interne de la région et ce, par comparaison aux structures économiques de son Etat d’appartenance. Par définition, le taux de croissance régional est égal à une moyenne pondérée des taux de croissance sectoriels: Y i ,t • (Yi ,t Yi ,t 1 ) / Y i ,t 1 j (Y i , j ,t Yi , j ,t 1 ) / Y i , j ,t 1 * (Y i , j , t 1 / Yi ,t 1 ) Y (Y j i , j ,t i , j , t 1 / Y i ,t 1) Si la croissance régionale de la région i avait crû au même rythme qu’au niveau régional, nous aurions: N (Y /Y ) *Y = Y (Y i i , t 1 t 1 t j j ,t j , t 1 / Y t 1) L9.2. Analyse shift-share (suite) • Un effet structurel Si peut être déterminé en calculant la croissance de l’emploi à laquelle on aurait pu s’attendre si les s secteurs avaient crû au même rythme que les taux de croissance sectoriels nationaux: S Y (Y i • j i , j , t 1 j ,t / Y i ,t 1) Partant de là, un effet résiduel Ri, appelé également effet régional peut être calculé comme étant égal à la croissance Ri qui ne peut être expliquée par la composition sectorielle régionale ni par la croissance nationale: R Y (Y i j i , j ,t i , j , t 1 / Y i ,t 1) j Y (Y j ,t i , j , t 1 / Y i ,t 1) j (Yi , j ,t Yj ,t ) * (Yi , j ,t 1 / Y i ,t 1) • • D’où: Y i ,t S i Ri Soit encore: Y i ,t N i ( S i N i ) Ri (S N i) R Y (Y i • i j j ,t i , j , t 1 Y i ,t N i S i Ri / Y i ,t 1 Y j ,t 1 / Y t 1) j (Yi , j ,t Y j ,t ) * (Yi , j ,t 1 / Y i ,t 1) En d’autres termes, le différentiel de croissance d’une région par rapport à son pays s’explique par un effet de structure et un effet régional. L9.3. Analyse shift-share (exemple) Effet de structure taux de croissance 85-90 91-96 97-00 Effet de dynamisme 01-05 85-60 91-96 97-00 Effet national 01-05 85-60 91-96 97-00 01-05 Luxembourg 0,8 0,9 0,0 1,6 12,2 18,0 -6,9 -3,9 87,0 81,1 107,0 102,3 Namur 0,2 4,1 0,8 6,6 -22,8 11,7 -0,3 2,1 122,6 84,2 99,5 91,3 Liège -2,9 -0,8 -1,1 0,6 -25,3 -8,3 -34,3 -17,5 128,1 109,1 135,4 116,9 Hainaut -0,3 -0,7 0,3 1,9 -13,2 -14,3 -37,6 -13,4 113,5 115,1 137,3 111,5 Brabant wallon 2,3 5,1 3,5 6,3 4,1 30,4 34,0 24,7 93,6 64,4 62,5 69,0 Limbourg Flandre occidentale 1,0 -10,4 -1,4 -16,1 30,3 22,5 14,4 -17,1 68,7 87,9 87,0 133,2 4,4 -10,1 -1,2 -10,4 11,3 10,0 7,4 -2,5 84,3 100,1 93,8 112,9 Flandre orientale BruxellesCapitale -1,2 -9,0 -2,9 -4,6 0,2 -6,5 -0,1 15,6 101,0 115,4 103,0 89,0 -3,0 25,9 0,7 4,0 -14,8 -46,4 -4,1 -3,8 117,8 120,4 103,4 99,8 Brabant flamand 3,4 4,7 3,2 6,6 10,8 24,4 20,1 6,3 85,8 70,9 76,7 87,1 Anvers -1,5 -4,8 -0,6 0,4 -0,5 3,0 -4,0 0,2 101,9 101,8 104,6 99,4 Wallonie -0,7 0,9 0,7 3,1 -13,9 0,7 -13,2 -4,1 114,6 98,4 112,5 101,0 Flandre 0,8 -5,6 -0,4 -2,6 8,1 9,0 6,0 3,0 91,0 96,5 94,5 99,6