Objectifs pédagogiques et culturels
Ce voyage d’étude permet de compléter et de donner une valeur ancrée dans
la réalité à un travail sur quatre années (cycle du BEP : étude des « Droits de
l’Homme bafoués », et cycle du Baccalauréat Professionnel : étude des « Régimes
totalitaires » ) effectué en interdisciplinarité (Français, Histoire-géographie, Art,
Education civique juridique et sociale).
Nous souhaitons qu’il aboutisse à une prise de conscience durable de ce que
fut la Shoah : une rupture dans l’histoire de l’humanité. En ce sens, nous
entendons également qu’il contribue à développer un esprit de tolérance, de solidarité,
qu’il participe au devenir de citoyens ouverts et critiques autant que vigilants.
Ce voyage est également une opportunité de dépasser le cadre habituel d’une
salle de cours et les outils utilisés à cet effet (livres, films, images…), d’approfondir
l’étude du génocide des juifs et du système concentrationnaire nazi. Ce contact
« physique » avec l’antre de l’inhumanité peut (et devrait) oeuvrer à façonner
l’humanité de chacun.
Il apparaît alors, de plus en plus clairement, que celui à qui l’on a expliqué, peut
tenter de mieux comprendre pour devenir à son tour un « témoin ». Telle est une de
nos convictions qu’un voyage de cet ordre renforce : le temps a passé, les survivants
des camps sont moins nombreux ; les jeunes –sérieusement éduqués et informés
-sont alors des relais pour l’avenir, ceux à qui l’on a transmis et qui devront
transmettre à leur tour.
Notre tâche d’enseignants ne peut trouver meilleur « support » dans l’étude de
la Shoah que ce voyage d’étude afin d’approfondir ce travail de mémoire, nécessaire
–indispensable - pour le devoir de mémoire. Il ne s’agit nullement de clore un
chapitre de l’Histoire par la visite d’un musée, mais bien au contraire la farouche
volonté et l’espérance profonde d’ouvrir et d’inciter les esprits à la connaissance,
seule pouvant lutter contre tout révisionnisme et négationnisme, contre toute
banalisation du mal.
Les professeurs.