I. Les victoires de l’Axe (1939-1942). II. 1942 : le tournant de la guerre. III. L’industrialisation de la mort : l’extermination des Juifs. Quels sont les lieux dans lesquels vont être enfermés les Juifs ? Ghetto : quartier d’une ville où la communauté juive a été contrainte de se regrouper. - La solution territoriale : l’enfermement dans des camps ou des ghettos -Concentration dans les ghettos et/ou déportation dans des camps. La population est réduite à une mort lente : travaux pénible (camps), violences, famine (200 kcal/j dans le ghetto de Varsovie) et maladies. Les conditions de vie dans les camps de mort lente http://numeres.net/9782210106185/res/9782210106185-ani-hgemc3-wd02/index.html Délimitation du ghetto de Varsovie Dans les ghettos les Juifs sont entassés La mortalité y est très élevée. Des Juifs capturés sont alignés contre le mur du ghetto. Au fond, une des portes du ghetto. On remarquera qu'il s'agit presque exclusivement d'adultes. Pour la plupart, les enfants avaient déjà été pris. 7000 juifs furent exécutés sur place, 6000 autres périrent dans les incendies et la destruction du ghetto. - La solution mobile avec l’avancée des groupes de la mort. Que font les Einsatzgruppen ? Einsatzgruppen : Unité spéciale de soldats SS, épaulées par des bataillons de police allemands, chargés d’éliminer systématiquement les communistes et les juifs à l’arrière du front. La Shoah par balles en URSS Lors de l’invasion de l’URSS à l’été 1941, les Einsatzgruppen (groupe opérationnel) font 750 000 victimes fusillées au bord de fosses qu’elles ont creusées elles-mêmes. Entre eux certains membres de ces Einsatzgruppen organisent des concours de photographie Le plus important massacre de cette « Shoah par balle » est celui de Babi Yar près de Kiev, en Ukraine en septembre 1941. En deux jours, l’einsatzgruppe C exécute par petits groupes près de 34 000 juifs ukrainiens dans la banlieue de Kiev. Relevez les marques de déshumanisation Déshumanisation et extermination productive Himmler en visite à Minsk le 15 août 1941. Auschwitz regroupe à la fois camp de mort lente et centre de mise à mort. La plupart des camps sont de mort lente : anéantissement par le travail. Le plan des 3 camps d’Auschwitz : un complexe industriel pour assassiner de façon productive. - Birkenau et Monowitz construits par des déportés - La main d’œuvre servile, gratuite et « jetable » est « logée » dans la partie concentration des camps. - Elimination de la population dite « inutile » et des « sous-hommes » juifs, slaves, tziganes… dans la partie extermination du camp. Auschwitz I, à l’origine n’est pas conçu pour l’extermination de masse (c’était une caserne). C’est un camp de mort lente ouvert en mai 1940. C’est aussi là que le Dr Mengele se livre à des expériences sur cobayes humains. Auschwitz II Birkenau Photo prise par la RAF en 1944 La surface (plus de 170 ha) de ce 2ème camp d’Auschwitz traduit la volonté d’extermination massive que ce soit par le travail ou par le « traitement spécial ». Partie du camp visible sur la photo Entrée principale du camp Vue d’une partie de l’intérieur depuis le sommet de la tour principale L’intérieur d’un baraquement Auschwitz III Monowitz : un complexe industriel utilisant la main d’œuvre, servile et « jetable » du camp. Photo aérienne de la RAF de juin 1944 Wagon qui transportait les déportés À l’arrivée du convoi, deux possibilités : - centre de mise à mort (comme à Treblinka ou à Sobibor). - camp de concentration : sélection entre les déportés jugés aptes au travail et les autres. Le tri à Auschwitz II Birkenau, pour un convoi de hongrois en juin 1944… … et la rampe de Birkenau aujourd’hui Pour ceux qui rentrent dans le camp : la deshumanisation Vestiaire : déshabillage Habillage en tenue de déporté Après une (courte) douche chaude, passage nu dans ce long couloir glacial Lessiveuses pour nettoyer les habits des déportés et désinfecter tous leurs effets Tatouage Douches (« Brausen ») Rasage des poils et cheveux - La solution finale avec les centres de mise à mort. Auschwitz regroupe à la fois camp de mort lente et centre de mise à mort. La plupart des camps sont de mort lente : anéantissement par le travail. Devant l’afflux de « nuisibles » à éliminer (après l’invasion de l’URSS ou pour liquider les ghettos), les nazis créent des centres de mise à mort organisés pour éliminer le plus de monde possible en un minimum de temps : quai, débarquement, chambre à gaz et surtout pour être moins traumatisant pour les soldats SS. Les camps : déshumanisation et extermination productive Zyklon B : Puissant insecticide, stocké sous forme de cristaux (se transforment en gaz au contact de l’air) utilisé pour l’extermination dans les chambres à gaz. Boîtes de zyklon exposées au mémorial d’Auschwitz Pour ceux qui sont jugés « inutiles », l’assassinat dès la descente du convoi… Déshabillage dans l’unité KIII (Krematorium III). Les dessins sont de David Olère, rare rescapé du Sonderkommando de Birkenau. A COPIER Concentrés dans un même lieu : vestiaire, chambre à gaz et crématoire : un objectif, la productivité. Reste d’un des crématoriums Intérieur de la chambre à gaz dans le camp n°1 Intérieur de la chambre à gaz dans le camp n°1 : Trappe pour les boîtes de Zyklon B Intérieur de la chambre à gaz dans le camp n°1 : Traces de griffures sur les morts. Intérieur de la chambre à gaz dans le camp n°1 : Les deux fours crématoires. A Treblinka, au moins 700 000 juifs sont assassinés entre juillet 1942 et août 1943. De la chambre à gaz au crématoire : le travail des sonderkommando. NB: ci dessus, le dessin de David Olère montre la tonte des cheveux et l’arrachage des dents en or. Tout est récupéré. Les déportés sont une matière première pour l’Allemagne en guerre. Objets divers de déportés exposés au mémorial d’Auschwitz. Il s’agit de ceux des derniers déportés avant que le camp ne soit évacué en janvier 1945 I. Les victoires de l’Axe (1939-1942). II. 1942 : le tournant de la guerre. III. L’industrialisation de la mort : l’extermination des Juifs. IV. Les formes de résistance européenne au nazisme. Trace écrite : correction du DM Réponse à la problématique : pourquoi pour la Seconde Guerre mondiale peut-on parler de guerre d’anéantissement?