L`impact de la crise économique et financière mondiale sur les

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L’impact de la crise
économique et financière
mondiale sur les travailleurs
africains: état et perspectives
Confédération syndicale
internationale (CSI-ITUC)
Impact sur les travailleurs
 La détérioration des indicateurs économiques
mondiaux se poursuit.
 Ceci dit, la crise financière a été précédée d’une
crise climatique, énergétique et alimentaire, à
laquelle s’ajoute celle de l’emploi persiste. Les
travailleurs sont les victimes innocentes,
particulièrement les jeunes et les femmes.
 D’ici la fin 2009,
– 59 millions de personnes risquent de joindre les
rangs des chômeurs.
– + de 200 millions de travailleurs seraient poussés
dans l’extrême pauvreté, essentiellement dans les
pays du Sud.
– Le nombre de travailleurs pauvres (avec moins de 2 $
par jour) risque de toucher 1,4 milliards de personnes
En Afrique …
 Au début de la crise financière, l’Afrique était
moins touchée.
 Mais la crise s’est propagée par:
– les marchés des biens et services (baisse de la
demande mondiale),
– des capitaux (diminution de l’APD, des IED, pertes
importantes du secteur privé),
– des changes (dépréciation des taux de change) et
– du travail (pertes d’emploi massives, y compris pour
les travailleurs migrants africains, réduction des
fonds envoyés par les migrants, etc.).
 Croissance économique. Prévisions: de 5.4%
en 2008 à 3.3% en 2009.
En Afrique
 Les secteurs les plus touchés par la crise sont:
agriculture, mines, tourisme, textile, industrie
manufacturière et construction.
 Fermetures d’entreprises et annulation de
projets -) pertes d’emploi par milliers, en
particulier dans cette région de l’Afrique -)
augmentation de la pauvreté
 Le ralentissement de la croissance élimine
toute chance de voir reculer la pauvreté en
2009.
 Le déficit d’emplois risque de perdurer au-delà
de la crise
Evolutions observées
 Le mouvement syndical international est inquiet en
constatant:
– Des stimuli fiscaux insuffisants de par leur taille, mal
distribués géographiquement, pas suffisamment focalisés
sur les questions d’emploi et appliqués trop lentement.
– Trop peu de pays ont annoncé des politiques actives de
promotion du marché de l’emploi.
– Face aux larges déficits publics, le FMI et l’OCDE risquent
d’en revenir aux anciennes recommandations qui
conduiraient les travailleurs à en payer le coût une fois de
plus: des politiques fiscales régressives, la réduction des
dépenses publiques, des coupes sombre dans les
dépenses de santé et de pensions etc etc…
– Le FMI continue d’appliquer la clause de la conditionnalité
économique -) d’où des politiques fiscales pro-cycliques
Les réponses …?
 Il faut une récupération de l’économie mondiale centrée sur
l’emploi (avec des programmes mieux coordonnés au niveau
mondial) qui assurent une croissance durable et combinent:
– Les emplois et les salaires: créer des emplois décents et assurer
une protection sociale adéquate; combattre la déflation salariale et
lutter contre la progression des disparités sociales;
– Le système financier, les finances publiques et les impôts: reréglementer le système financier; s’en prendre aux actifs toxiques
(plus de transparence, éviter l’insolvabilité des banques); élargir
l’assiette fiscale.
– La gouvernance mondiale: l’agenda du BIT sur l’emploi décent doit
être au cœur de cette gouvernance et le BIT et les syndicats
doivent une place dans cette gouvernance mondiale.
– Le développement: renforcer les efforts vers l’atteinte des ODM;
accroître l’aide jusqu’à O.7% du PNB des pays développés.
– Le changement climatique: assurer un accord ambitieux à
Copenhague en décembre 2009 et s’assurer d’avancées par rapport
à l’agenda de création d’emplois verts.
Les réponses (suite)
– En parallèle, la CSI insiste sur des politiques
d’allègement de la dette
– Le mouvement syndical a travaillé pour faire passer
ses positions à des instances comme le G8 ou le G20
– Mais le cadre de l’ONU est aussi essentiel
(participation des pays en développement)
– Le renforcement des processus d’intégration
régionale et du dialogue social à ce niveau est
fondamental pour asseoir la dimension sociale de la
mondialisation, de surcroît face à cette crise
mondiale.
– L’agenda de l’emploi décent doit être transversal à
toutes les politiques appliquées… D’où l’importance
du Pacte mondial sur l’emploi approuvé au BIT en ce
mois de juin.
Un pacte mondial pour l’emploi
 Actions guidées par l’agenda sur l’emploi décent, à savoir un
paquet de politiques qui couvre:
– Accélération de la création d’emploi, de la récupération du marché
du travail et des entreprises durables (accroître la demande et
maintenir les niveaux de salaires, formation professionnelle, etc.)
– Consolider des systèmes de protection sociale et prévoir des
mesures à court terme pour aider les plus vulnérables
– Renforcer le respect des normes internationales du travail
– Renforcer le dialogue social et le droit de négocier collectivement
 La stratégie UE Afrique doit aider à mettre en œuvre ce Pacte.
 Les syndicats veulent aussi des garanties que le contenu des
négociations sur les APE contribuent sans équivoque à la mise
en œuvre de ce Pacte et veulent être partie prenante des
négociations, en particulier au niveau sous-régional.
 La révision de l’Accord de Cotonou doit mieux mettre en
évidence les questions d’emploi décent.
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