Le patient jeune en HDJ gériatrique : Une réalité

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Atelier n°4
Le patient jeune en HDJ
gériatrique : Une réalité
Modérateur : Dr Florence BONTÉ (Paris)
Animateur : Dr Marie-Hélène COSTE (Lyon)
31èmes Journées de l’APHJPA
26 – 27 mai 2011 - Lyon
La gériatrie est de plus en plus souvent sollicitée pour prendre en
charge des malades jeunes (MAJ) atteintes de maladie
d’Alzheimer et maladies apparentées (MAMA)
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Ces malades ont-ils véritablement leur place dans une structure
gériatrique ?
Y a-t-il ou non nécessité de différencier malades déments jeunes et
malades déments âgés ?
Est-ce le rôle de la gériatrie de participer à leur prise en charge ?
Est-ce une prise en charge par défaut ? (versus neurologie ou
psychiatrie)
La compétence reconnue des HDJ gériatriques dans la prise en soin
des maladies neurodégénératives en fait-elle des structures adaptées
pour les malades jeunes ?
Une prise en charge pour quels malades ?


Limitée aux maladies neurodégénératives ?
Risque de glissement vers la prise en charge de malades handicapés ou
neurologiques ?
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Qu’est ce qu’un malade jeune?
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Définition
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
Internationale < 65 ans
Nationale < 60 ans (barrière d’âge pour APA et
EHPAD)
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Combien de MAMA < 60 ans en France ?
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Prévalence 5000 cas
 32 000 MAMA < 65 ans (OPEPS 2005)
 8000 personnes < 60 ans en ALD 15 (2007, Plan Alzheimer)
Incidence 2000 nouveaux cas / an
 double tous les 5 ans à partir de 50 ans
 10–15 nouveaux cas / an pour 100 000 ha entre 40–65 ans
Extrapolation (Mercy, 2008)
 550 MA / an < 65 ans
 460 DFT / an < 65 ans
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Particularités cliniques des formes jeunes
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Présentations atypiques

plus instrumentales et dysexécutives

Éventuellement moins amnésiques

Bonne conscience des troubles initialement

Importance des troubles du comportement : idées délirantes, hallucinations, agressivité, dépression

Problèmes neurologiques

Moins d’atrophies notamment hippocampique
Formes focales plus fréquentes : présentation déroutantes : atrophie corticale postérieure – Aphasie progressive –
Apraxie progressive – Anarthrie progressive…

Relative préservation de la mémoire au quotidien et bonne conscience des troubles

Bonne présentation sociale contrastant avec la perte sévère et précoce d’autonomie, variable d’un moment à l’autre
Formes génétiques 5 x plus

tableaux rares (Paraparésies spastiques – Hémorragies lobaires – Syndrome extrapyramidal)
DFT = plusieurs variants : problèmes comportementaux particuliers

variant comportemental
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troubles de : comportement, cognition sociale (perte d’empathie), perte incitation au langage, mémoire variables

absence de : désorientation spatiale, troubles praxiques, conscience des troubles
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souvent pris à tort pour un trouble psychiatrique
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variants langagiers : APP - MS - Association à SLA
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Particularités des malades jeunes
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Délai diagnostique moyen = 5 ans (3 chez les plus âgés) et parcours
compliqué
Culpabilité / souffrances dans les pathologies génétiques
si ATCD familiaux : projection des patients, conjoints, parents, enfants
Intéressés et volontaires pour la recherche y compris don du cerveau
Familiarisés aux nouvelles technologies (informatique, internet,…)
Moins d’association de pathologies mais FDRCV aussi et comorbidités
possibles
→ à l’origine de syndrome confusionnel et modifications
comportementales
Problématiques professionnelles et familiales particulières
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Particularités du projet de soin
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L’âge détermine le type d’aides sociales.
Des patients peuvent rester des mois dans des services de neurologie
ou de psychiatrie faute de solutions.
Mise en difficulté de l’entourage et des équipes soignantes
Que proposer comme réhabilitation cognitive aux patients ayant des
troubles du comportement et comme répit à leurs familles ?
Quelles activités spécifiques proposer ?
Quelle place pour les hôpitaux de jour ?
Quel relais ?
Faut-il des accueils de jour spécifiques ?
Quel type d’établissement d’hébergement ?
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