Les subordonnées circonstancielles

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Les subordonnées
circonstancielles
Pollet Samvelian
1
Définition



Définition « négative » : toutes les propositions qui
ne sont ni des complétives (incluant les interrogatives
indirectes et les infinitives), ni des relatives, sont
considérées comme des subordonnées
circonstancielles.
Définition problématique, car il s’agit d’une classe de
constructions extrêmement disparates.
N.B. Nous n’étudierons pas ces constructions de
façon approfondie ; Notre étude se limitera à la
description de leurs propriétés générales.
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2
I. Pourquoi le terme
« circonstanciel » ?


La raison pour laquelle les grammaires ont adopté le
terme « circonstanciel » pour caractériser ces
propositions : certaines d’entre elles ont la même
contribution sémantique et jouissant de la même
mobilité que les syntagmes adverbiaux ou
prépositionnels dits « circonstanciels ».
Toutefois, cette appellation n’est pas tout à fait
adéquate pour deux raisons.
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II. Le terme circonstanciel
est-il adéquat ?
1) Premièrement, la parallélisme entre les compléments
circonstanciels adverbiaux ou prépositionnels d’une
part et les subordonnées dites « circonstancielles »
d’autre part est loin d’être régulier :
Jean a tellement crié que tout le quartier s’est réveillé

Les grammaires parlent à propos de cet exemple de
subordonnée circonstancielle de conséquence.
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4
II. Le terme circonstanciel
est-il adéquat ?

Or, cette analyse est problématique :
- La subordonnée n’alterne pas avec un SP ou Sadv.
- Elle n’est pas mobile.
- Sa présence dépend de la présence de l’adverbe
tellement dans la principale :
=/= Jean a crié que tout le quartier s’est réveillé
 La suppression de tellement fait de la subordonnée
une complétive, complément du verbe crier.
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II. Le terme circonstanciel
est-il adéquat ?


L’exemple que nous venons de voir montre qu’il
convient de faire un tri entre les subordonnées qui
sont réellement équivalentes à un SP ou SAdv
circonstanciels et celles qui relèvent d’autres types de
constructions syntaxiques (e.g. subordination
corrélative).
Le terme « circonstanciel » indique un regroupement
opéré sur des bases sémantiques. Or, derrière cette
étiquette sémantique se dissimule une classe de
constructions syntaxiquement disparates, mettant en
jeu des mécanismes complexes.
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II. Le terme circonstanciel
est-il adéquat ?

Nous emploierons par conséquent l’étiquette
« subordonnée circonstancielle » par pure
commodité, tout en étant conscients du fait que ces
groupements traditionnels opérés sur des bases
sémantiques devront être remplacés par d’autres
classements qui tiennent compte des propriétés
syntaxiques de ces constructions.
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II. Le terme circonstanciel
est-il adéquat ?
2) Comme nous l’avons vu lors de l’étude des
complétives, la classification proposée dans les
grammaires entraîne généralement une confusion
entre la valeur sémantique de l’ensemble du
constituant comportant une subordonnée et la
fonction syntaxique propre de cette dernière.

Ainsi, dans la phrase suivante :
Marie arrivera avant que Jean (ne) parte
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II. Le terme circonstanciel
est-il adéquat ?



L’analyse grammaticale propose de considérer avant
que Jean (ne) parte comme une subordonnée
circonstancielle de temps, en faisant de avant que
une locution conjonctive.
L’ensemble du constituant avant que Jean (ne) parte
a effectivement le même sémantisme que avant le
départ de Jean : circonstanciel de temps.
Mais, à l’intérieur de ce constituant que Jean parte
est le complément de la préposition avant, au même
titre que le SN le départ de Jean.
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II. Le terme circonstanciel
est-il adéquat ?



Par conséquent, on peut dire que c’est le syntagme
prépositionnel avant que Jean (ne) parte qui a une
valeur ou fonction circonstancielle.
La subordonnée à elle seule n’a pas de fonction
circonstancielle, de même que le SN le départ de
Jean n’est pas un circonstanciel à lui seul.
On ne confondra donc pas ces deux niveaux
d’analyse.
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III. Pourquoi parle-t-on néanmoins
de « subordonnée circonstancielle »?


Nous venons de voir que la séquence :
Préposition + que + phrase
peut recevoir la même analyse qu’une séquence :
Préposition + SN
Ce qui nous a conduits à analyser que + phrase
comme une complétive
On rencontre toutefois :
Lorsque Marie est arrivée, Jean était déjà parti
Jean doit être chez lui, puisque les lumières sont
allumées.
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III. Pourquoi parle-t-on néanmoins
de « subordonnée circonstancielle »?


Les conjonctions lorsque et puisque sont
indécomposables en synchronie. L’analyse en
Préposition + complétive ne peut donc pas être
adoptée pour ces subordonnées.
Nous considérerons lorsque et puisque comme des
conjonctions de subordination.
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IV. Identification et sens des
circonstancielles



Comme pour les SP et Sadv, les grammaires
établissent différentes classes de subordonnées
circonstancielles en fonction de critères sémantiques.
On obtient ainsi la liste suivante : subordonnées
temporelles, causales, de but (ou finales),
hypothétiques, consécutives, concessives et
comparatives.
Cette liste peut varier d’une grammaire à l’autre.
Wagner et Pinchon, par exemple, proposent d’ajouter
les subordonnées d’addition et d’exception.
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V. Différentes classes de
subordonnées circonstancielles

Voici des exemples illustrant chaque classe :
- Subordonnée temporelle
Marie mangeait quand Jean est arrivé
- Subordonnée causale
Marie n’est pas venue parce qu’elle est malade
- Subordonnée concessive
Marie sera là, bien que Jean ne le souhaite pas
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V. Différentes classes de
subordonnées circonstancielles
-
Subordonnée conditionnelle
Marie viendra si Jean le souhaite
-
Subordonnée comparative
Jean parle plus vite qu’il ne pense
-
Subordonnée consécutive
Jean a tellement crié que tout le quartier s’est réveillé
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V. Différentes classes de
subordonnées circonstancielles


Parmi ces différentes classes de subordonnées,
certaines sont mobiles et facultatives. Elles alternent
en outre avec un SP ou Sadv.
Il s’agit de subordonnées temporelles, causales,
conditionnelles et concessives :
a. Marie viendra bien que Jean ne le souhaite pas
b. Bien que Jean ne le souhaite pas, Marie viendra
c. Marie viendra, malgré le désaccord de Jean
d. Marie viendra
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V. Différentes classes de
subordonnées circonstancielles


Ces propositions relèvent d’un schéma de
subordination « classique » : on identifie une
proposition (subordonnée) qui entre dans une
relation de dépendance syntaxique par rapport à une
autre proposition (principale).
Cette subordination syntaxique est généralement
marquée par un élément subordonnant, comme c’est
le cas pour les complétives.
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V. Différentes classes de
subordonnées circonstancielles


La proposition subordonnée, dans ce cas, est
syntaxiquement délimitée et sa suppression n’a pas
d’incidence sur la grammaticalité de la phrase
(Attention : cela ne signifie pas que la suppression de
la subordonnée n’a pas d’incidence sémantique).
D’où le parallélisme établi entre ces subordonnées et
les compléments circonstanciels réalisés comme SP
ou SAdv.
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V. Différentes classes de
subordonnées circonstancielles

Pour certaines autres classes en revanche, l’ordre est
fixe et la « subordonnée » n’est pas optionnelle. De
plus, la présence de cette dernière dépend de la
présence d’un autre élément dans la principale.
Jean parle plus vite qu’il ne pense
* qu’il ne pense, Jean parle plus vite
* Jean parle vite qu’il ne pense
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V. Différentes classes de
subordonnées circonstancielles


a.
b.

Il s’agit de deux classes, les comparatives et les
consécutives.
Ces constructions ne relèvent pas d’un schéma de
subordination classique :
La « subordonnée » et la « principale » sont
interdépendantes.
De ce fait, la frontière entre la « principale » et la
« subordonnée » n’est pas clairement délimitée.
Nous les étudierons séparément.
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VI. Alternance avec les constructions
participiales

La définition des grammaires : une proposition
participiale est formée d’un participe présent ou
passé et de son sujet, exprimé et distinct de celui du
verbe principal :
Sa nièce arrivant, c’était le feu dans la maison
(Nerval)
Le père mort, le fils vous retournent le champ
(La fontaine)
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VI. Alternance avec les constructions
participiales

Toutefois, on peut considérer comme propositions
participiales, les constructions dans lesquelles le sujet
du participe n’est pas réalisé, car coréférent avec le
sujet de la principale :
Ayant travaillé toute la soirée, Marie monta se
coucher
Croisant Jean dans la rue, Marie ne lui dit pas
bonjour

On peut postuler l’existence d’un sujet nul, du type
PRO, coïdndexé avec le sujet de la principale.
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VI. Alternance avec les constructions
participiales


Ces prépositions peuvent avoir une valeur temporelle,
causale ou conditionnelle.
Les gérondifs se comportent de la même façon que
les constructions participiales et ont les mêmes
valeurs sémantiques :
En entrant dans la pièce, il salua tout le monde
(= quand)
En la critiquant de la sorte, vous le décourageriez
(= si)
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VII. Les constructions corrélatives



Les grammaires incluent généralement dans la classe
des subordonnées circonstancielles une classe de
constructions syntaxiquement très différentes des
circonstancielles de temps, de cause, …
Il s’agit des constructions comparatives et des
subordonnées consécutives.
En effet, on peut noter tout de suite que ces
subordonnées ne sont ni mobiles, ni indépendantes.
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VII. Les constructions corrélatives

1.
On peut identifier deux types de constructions
corrélatives :
Les deux propositions (i.e. la « subordonnée » et la
« principale ») sont en état d’interdépendance : on
ne peut supprimer ni l’une ni l’autre séparément. Il
s’agit là d’un système corrélatif au sens strict du
terme.
Marie a agi comme tu l’aurais fait à sa place
Jean parle plus vite qu’il ne pense
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VII. Les constructions corrélatives
2.
L’une des deux propositions est effectivement
subordonnée à l’autre, mais dépend d’un adverbe
qui est corrélatif de la conjonction dans la
principale. Il s’agit alors d’une corrélation au sens
étendu.
Jean est si bête qu’il ne pourra rien comprendre
Luc a tellement crié qu’il a réveillé tout le quartier
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VIII. Les comparatives



Il n’est pas aisé de donner une définition précise de
ces constructions.
Disons, en simplifiant quelque peu, que dans ces
constructions, la subordonnée formule des
comparaisons quantitatives ou qualitatives.
Diverses constructions peuvent entrer dans cette
classe.
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VIII. Les comparatives
a. Comparaison qualitative


Dans ce type de comparaison, on met en relation
deux phrases, soit pour énoncer un rapport
d’équivalence global entre deux faits, soit pour
rapprocher d’un SN un autre SN sur la base d’un
prédicat commun, implicite ou explicite.
Ces constructions comportent très souvent une
ellipse, le prédicat commun (verbe ou adjectif)
n’étant généralement pas répété.
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VIII. Les comparatives
a. Comparaison qualitative

Exemples de constructions sans ellipse :
Marie ment comme elle respire
Marie est jolie comme on est joli à cet âge
Le spectacle était bien tel qu’on l’avait annoncé
Il est ressorti ainsi qu’il était entré
Il mentira, de même qu’il a menti à tous ses amis
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VIII. Les comparatives
a. Comparaison qualitative

Exemples de constructions avec ellipse :
Jean parle comme son père
Jean est heureux comme un enfant
Il vous regarde comme une vielle fille son confesseur
(ex. de Sanfeld)

Problème pour l’analyse syntaxique : faut-il
considérer la séquence elliptique comme un SP ou
comme une phrase ?
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VIII. Les comparatives
a. Comparaison quantitative



Dans ce type de comparaison, la proposition
comparative, introduite par que, dépend
formellement d’un adverbe quantifieur ou d’un
déterminant complexe à valeur quantificatrice.
Les adverbes quantifieurs sont plus, davantage,
moins, aussi, autant, …
Les déterminants complexes à valeur quantificatrice
sont plus de, moins de et autant de.
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VIII. Les comparatives
a. Comparaison quantitative

Exemples sans ellipse:
Pierre a bu autant de vin que Paul a bu d’eau
Pierre a bu plus d’alcool qu’il n’en pouvait supporter

Exemples avec ellipse
Marie est plus grande que Paul
Marie est aussi intelligente que Paul
Marie mange plus que Paul
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VIII. Les comparatives
La syntaxe des comparatives


Les comparatives, même lorsqu’elles ne sont pas
elliptiques, comportent un élément vide constitutif de
leur construction comme subordonnée.
Cet élément est rendu manifeste, dans les
comparatives introduites par les déterminants
adverbiaux autant, plus ou moins, par le SN
incomplet en de N qu’il laisse paraître :
Marie a écrit autant de romans que Zoé a tourné de
films
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VIII. Les comparatives
La syntaxe des comparatives


Attention : cet élément vide n’est pas une ellipse. Il
s’agit du quantifieur parallèle, dans la subordonnée,
au quantifieur de la principale.
C’est cet élément vide sous-jacent qui différence,
dans certains cas, la comparative d’une consécutive :
Il est tel qu’on imagine un PDG

Cette phrase est ambiguë entre une interprétation
comparative et une interprétation consécutive.
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VIII. Les comparatives
La syntaxe des comparatives




Interprétation comparative :
Il est tel qu’on imagine qu’est un PDG
Avec élément vide : l’attribut
Interprétation consécutive
Il est tel qu’on imagine qu’il est PDG
Sans position vide
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VIII. Les comparatives
La sémantique des comparatives

1.
Les comparatives quantitatives peuvent exprimer :
L’inégalité
a. supériorité
Marie est plus intelligente que Zoé
b. infériorité
Marie est moins intelligente que Zoé
2.
L’égalité
Marie est aussi intelligente que Zoé
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VIII. Les comparatives
L’ellipse dans les comparatives


1.
2
3
L’ellipse est extrêmement fréquente dans les
constructions comparatives.
Principe : Les éléments qui ne sont pas contrastés
entre la principale et la subordonnée sont
facultatifs :
Jean a vu plus de choses que Paul (n’en a vu)
Jean a écrit plus de romans que Marie d’essais
Jean a écrit plus de romans que Marie n’a tourné
de films
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VIII. Les comparatives
L’ellipse dans les comparatives


Dans (1), les deux constituants contrastés sont Jean
et Paul, le sujet de la principale et celui de la
subordonnée. Tout le prédicat, le SV, peut alors être
supprimé dans la subordonnée.
Dans (2), il y a deux deux paires de constituants
contrastés : le sujet et le COD de la principale sont
contrastés respectivement avec le sujet et le COD de
la subordonnée. Les verbes des deux propositions ne
sont en revanche pas contrastés, d’où l’absence du
verbe dans la subordonnée.
Pollet Samvelian
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VIII. Les comparatives
L’ellipse dans les comparatives



Enfin, dans (3), tous les constituants de la principale
sont contrastés avec ceux de la subordonnées, d’où
l’absence de l’ellipse dans la subordonnée.
La possibilité de telles constructions elliptiques est
une des difficultés principales de l’analyse syntaxique
des constructions comparatives.
La question principale qui se pose est la nature de la
séquence elliptique.
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39
VIII. Les comparatives
L’ellipse dans les comparatives

Doit-on rattacher ces constructions elliptiques à
une structure prédicatives complètes ? Autrement
dit, est-il justifié d’analyser Marie dans :
Jean a écrit plus de romans que Marie
comme une proposition complète, même si cette
séquence ne comporte qu’un syntagme nominal ?

Nous nous contenterons ici de signaler ces
difficultés, sans y apporter une réponse.
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IX. Les consécutives

1.
A l’instar de Muller (1996) nous distinguerons deux
classes de consécutives syntaxiques :
Les consécutives quantifiées
Il a tant bu qu’il est tombé malade
Il fait si froid que je ne sortirai pas de chez moi
2.
Les consécutives non quantifiées
Il écrit, de sorte qu’il passe pour un écrivain
(Les exemples sont empruntés à C. Muller)
Pollet Samvelian
41
IX. Les consécutives
1. Les consécutives quantifiées

Ces constructions sont introduites soit
1. par un marqueur de degré, de quantité ou d’identité,
accompagné ou non d’un nom classifieur dont il est
épithète ou attribut. Ces marqueurs sont tel,
tellement, tant, si.
2. Soit par le nom classifieur seul. Le nom classifieur
spécifie le domaine de quantification.
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42
IX. Les consécutives
1.1. Quantifiées avec un marqueur
A. Sans nom classifieur :
Les circonstances sont telles que je préfère me taire
Luc est tellement bête, qu’il ne comprendra rien
Il fait si chaud que je bougerai pas de chez moi
Il a tant crié que tout le quartier s’est réveillé
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43
IX. Les consécutives
1.1. Quantifiées avec un marqueur
B. Avec nom classifieur

Les noms classifieurs sont : manière, façon, point,
quantité, degré. Ils sont employés avec le marqueur
tel :
Il agit de façon telle que tout le monde le déteste
Il m ’énerve à tel point que je vais me fâcher
Il boit en quantité telle qu’il va être malade
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IX. Les consécutives
1.1. Quantifiées avec le nom classifieur seul

Dans ce cas-là, le nom classifieur forme un syntagme
prépositionnel :
Il boit au point qu’il en est tombé malade


La négation entraîne généralement une alternance
modale :
Il ne boit pas au point qu ’il en soit tombé malade
La négation ne porte pas sur le verbe boire, mais sur
la quantité estimée nécessaire pour déclencher la
conséquence, c’est-à-dire tomber malade.
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IX. Les consécutives
2. Les consécutives non quantifiées

Dans ce type de construction consécutive, la
première proposition ne comporte pas de
quantification.
Luc parle tout le temps, si bien qu’il passe pour un
bavard
Marie a fait tout ce qu ’elle pouvait pour sauver Jean,
de sorte qu’on ne peut rien lui reprocher
Pollet Samvelian
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IX. Les consécutives
2. Les consécutives non quantifiées

A la différence du cas précédent, la négation de la
proposition n’a pas d ’effet sur la seconde :
Il parle beaucoup, si bien qu ’il passe pour un idiot
Il ne parle pas beaucoup, si bien qu ’il passe pour un
idiot
 La négation porte bien ici sur le verbe de la
principale.
Pollet Samvelian
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