Il existe trois sortes de propositions: – – – les indépendantes : ce sont des propositions qui ne dépendent de rien et dont rien ne dépend ; une proposition indépendante peut être seule ou coordonnée à une autre proposition indépendante (ex: Il est allé à Paris et il a visité différents musées. → on peut supprimer l'une ou l'autre des propositions, il n'y a pas de dépendance entre les deux) ou juxtaposée à une autre proposition indépendante (ex: Je suis venu, j'ai vu, j'ai vaincu.) ; la proposition indépendante représente une plénitude logico-sémantique les principales : ce sont des propositions qui ne dépendent de rien, mais dont dépend au moins une autre proposition ; la proposition principale est dite rectrice de la subordonnée (ex: J'ai lu ce livre dont tu m'as parlé. → on peut enlever la subordonnée, la principale devient donc indépendante) les subordonnées : ce sont des propositions régies car elles dépendent toujours, syntaxiquement et sémantiquement, d'une autre proposition dite principale Il n'existe qu'une sorte de proposition indépendante et il n'existe qu'une sorte de proposition principale, mais il existe un grand nombre de propositions subordonnées que nous distinguerons en fonction de leur outil subordonnant : 1°) Les subordonnées sans mot subordonnant A] La proposition infinitive Verbe à l'infinitif avec un sujet propre ex: J'entends les oiseaux chanter. B] La proposition participiale Verbe au participe avec un sujet propre ex: Les parts ayant été faites, le lion dit... C] La dépendance paratactique ex: Pierre dit: « Elle viendra demain ». 2°) Le mot introducteur n'est pas une marque suffisante de subordination Il s'agit de la proposition subordonnée interrogative indirecte partielle. ex: Je me demande quelle mouche l'a piqué. 3°) Le mot introducteur constitue une marque suffisante et nécessaire de subordination A] Le mot subordonnant ne fait que marquer la subordination Il s'agit de la proposition subordonnée conjonctive pure. ex: Je dis qu'il viendra. (ici, c'est un « que » conjonctif) B] Le mot subordonnant marque à la fois la subordination et exerce un rôle second ex: Je vois l'homme qui vient. (ici, « qui » est aussi le sujet de « vient », c'est donc une proposition relative) ≠ Je vois que tu viens. (ici, « que » n'a pas de fonction seconde, c'est donc une proposition conjonctive) a – Il exerce une fonction grammaticale dans la subordonnée Il s'agit d'une proposition subordonnée relative. b – Il possède une valeur sémantique (c'est-à-dire qu'il possède un sens) ¤ Il s'agit d'une proposition subordonnée conjonctive relationnelle, c'est-à-dire qu'elle introduit un sens circonstanciel (ex: elle est introduite par « parce que », « bien que »... On y trouve donc le « que » conjonctif, mais avec un ajout de sens). ¤ Il s'agit d'une proposition subordonnée interrogative indirecte totale, c'est-à-dire qu'on peut répondre par oui ou par non. ex: Je me demande si tu viens.