RETOUR D’EXPERIENCE D’UNE CONCILIATION MEDICAMENTEUSE Hôpital d’Instruction des Armées Clermont-Tonnerre Brest. 25 avril 2012 Maud Pérennes1, Xavier Nicolas2, René Bihannic1, Pauline Grimont1, Mikaël Uguen1, Axel Carde1. 1. Hôpital d’instruction des armées-Clermont-Tonnerre, service de pharmacie, CC 41, 29240 Brest cedex 9, France 2. Hôpital d’instruction des armées-Clermont-Tonnerre, service de médecine interne, CC 41, 29240 Brest cedex 9, France Finalités, contexte, enjeux : Poster n° 207 Objectifs : De nombreuses erreurs médicamenteuses résultent d’informations incomplètes ou mal communiquées aux points de transition du processus de soins (admission, sortie et transfert). L’anamnèse médicamenteuse fait partie de l’évaluation du patient lors de son admission à l’hôpital. Une connaissance imparfaite des médicaments pris par le patient avant son hospitalisation peut occulter l’existence d’événements iatrogènes antérieurs à l’hospitalisation ou provoquer une interruption inappropriée d’un traitement. Lors de la sortie du patient, la persistance de ces erreurs peut être à l’origine d’événements indésirables médicamenteux. L’objectif de cette étude est de décrire la mise en place d’un processus de conciliation médicamenteuse et d’évaluer son intérêt en pratique clinique, ainsi que les moyens nécessaires à sa mise en oeuvre. Matériel et méthode : Principaux résultats : - Étude prospective de 5 mois (de juin 2010 à octobre 2010) ; JL, 41 ans - Service de Médecine Interne (HIA Brest). - Patients inclus : patients de 65 ans et plus 61 patients inclus (âge moyen : 78 ± 7,4 ans). B, 37 ans 38 DNI identifiées (soit en moyenne 0,62 DNI par patient). 25 patients (41%) avaient au moins une DNI. PROCESSUS DE CONCILIATION : 21 DNI identifiées (55%) après contact avec la pharmacie d’officine (97% des patients avaient une pharmacie d’officine « référente »). Les DNI les plus fréquentes : - 76% : omission d’un médicament pris habituellement au domicile - 16% : posologie erronée. 30 DNI (79%) ont été corrigées. Réalisation d’une liste exhaustive des médicaments pris au domicile pour chaque patient à partir de plusieurs sources d’information. Comparaison à la prescription réalisée lors de l’admission du patient. Identification des divergences : - Divergences Intentionnelles (DI). - Divergences Non Intentionnelles (DNI). Evaluation de l’impact clinique potentiel avec le prescripteur et un pharmacien de l’établissement. Retour d’expérience : % des Divergences Non intentionnelles (DNI) et des Divergences Intentionnelles (DI) Conclusions scientifiques, recommandations : • Lors de l’admission d’un patient, les erreurs les plus fréquentes sont l’omission d’un médicament pris habituellement au domicile L’admission d’un patient âgé à l’hôpital constitue un point critique et une posologie erronée. pour la continuité de son traitement médicamenteux. La • Le contact avec le pharmacien d’officine permet d’améliorer la conciliation médicamenteuse représente un moyen efficace d’identifier et de corriger les erreurs liées à un recueil incomplet qualité du recueil des antécédents médicamenteux. ou erroné des antécédents médicamenteux. • La conciliation médicamenteuse représente un moyen efficace d’identifier et de corriger les erreurs de prescription dues à un recueil incomplet ou erroné des antécédents médicamenteux. Autres conclusions pour transfert dans d’autres contextes : Références : Pérennes M et al., Conciliation médicamenteuse : une expérience innovante dans un service de médecine interne pour diminuer les erreurs d’anamnèse médicamenteuses, Presse Med (2011). Poster présenté aux journées internationales de la qualité hospitalière