L’économie de l’aviation civile
Un peu plus de cinquante ans d’histoire:
Les vingt cinq « glorieuses » des années 50 aux 75
Après la seconde guerre mondiale, l’aviation civile est sortie de
la préhistoire en s’appuyant sur les progrès faits par l’aviation
militaire
De fait, les immenses investissements réalisée par les
gouvernements dans la recherche a des retombées positives
pour l’évolution technologique aéronautique
La croissance industrielle, le développement des échanges
internationaux incitent les gouvernements à accélérer et aider
le développement de l’aviation civile
Les états se mettent d’accord pour mettre en place des
organismes de coordination mondiale, notamment OACI et
iATA
Ils créent des règles strictes au niveau des accords bilatéraux
et dans le même temps investissent massivement
Même si elle reste relativement élitiste, l’aviation civile devient
très vite prestigieuse et indispensable aux échanges
internationaux intercontinentaux
1976: Le “deregulation act” de Jimy Carter
L’administration américaine estime que le transport aérien doit totalement
s’autofinancer à l’exception du contrôle aérien
Le libéralisme économique pousse au désengagement des Etats et à la
généralisation de libre concurrence
La déréglementation brutale provoque un effondrement économique de
nombreuses compagnies aériennes et une multitude de salariés sont jetés à la
rue
Les pressions économiques s’exercent sur les salaires qui baissent
massivement de même qu’apparaît des pratiques de dumping économique
La situation devient paradoxale puisque les salariés connaissent le chômage
malgré une croissance soutenue
Dans le même temps, le transport aérien sort de l’élitisme et se « démocratise
», avec le développement des charters et nouvelles politiques commerciales
des compagnies, et notamment le « yield management »
1986: L’Europe emboîte le pas avec
le 1er paquet de libéralisation
Se défendant de procéder comme les USA qui ont déréglementé
brutalement, déstabilisant toute l’économie, l’Union
Européenne prétend libéraliser « en douceur » afin de casser
les entraves à la libre concurrence
Les états européens renoncent à toute possibilité de s’opposer à
la politique tarifaire des pays tiers, qualifié d’excès de
protectionnisme
Au nom de l’équité entre entreprises privées et publiques, les
Etats subissent des pressions pour arrêter de financer leurs
compagnies nationales
Plusieurs compagnies aériennes, pourtant pavillons nationaux,
battent de l’aile et sont menacées de disparition
Les salariés de l’aviation civile connaissent à leur tour les
licenciements, les chantages à la baisse des salaires
Les années 90, la mondialisation de
la déréglementation
Sous la pression des organismes internationaux, FMI, OCDE, Union
Européenne, USA, la déréglementation se poursuit avec des accords « ciel
ouvert ».
La généralisation de la privatisation des compagnies aériennes, parallèle au
désengagement politique des états, continue à faire disparaître les pavillons
nationaux
Les compagnies à caractère multinational adossées aux états sont soit
en difficulté, (SAS), ou disparaissent, Air Afrique, se qui pose de réels
problèmes d’aménagement et de desserte
Les pressions des compagnies s’exercent sur toute la chaîne du transport
aérien, navigation aérienne, aéroports, assistance en escale qui fait l’objet
d’une directive de libéralisation en 96
De nombreux états privatisent partiellement ou totalement leurs aéroports,
voire les services de la N. A.
L’arrivée des low costs, issus de la mutation des charters et de l’E commerce,
raflent la plus grande partie de la croissance et la consolidation se poursuit
chez grandes compagnies à réseau
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