les apophyses articulaires inférieures de la vertèbre sus-jacente et réciproquement pour les apophyses
articulaires inférieures qui viennent s'articuler avec les apophyses supérieures de la vertèbre sous-jacente.
L'arc postérieur se trouve ainsi délimitées en deux parties : d'une part en avant du massif des articulaires se
situent les pédicules qui sont attenants au corps vertébral ; d'autre part, en arrière du massif des articulaires,
se situent les lames qui fusionnent pour donner naissance à l'apophyse épineuse. Les pédicules présentent une
incisure sur leurs bords supérieur et inférieur et circonscrivent ainsi une ouverture latérale appelée foramen
intervertébral ou trou de conjugaison entre les deux pédicules adjacents. C'est par cet orifice que sortent les
nerfs rachidiens provenant de la moelle épinière. La vertèbre complète comporte aussi les apophyses
transverses qui se soudent sur l'arc postérieur à peu près à la hauteur du massif des articulaires. Apophyses
transverses et apophyses épineuses sont autant de petits relais osseux où viennent s'insérer les muscles
vertébraux.
En résumé, la colonne vertébrale est constituée par l'empilement de vertèbres qui se composent en avant d'un
corps vertébral discoïde, et en arrière d'un arc vertébral. Le corps vertébral et l'arc postérieur délimitent une
ouverture appelée trou vertébral. La succession des trous vertébraux des vertèbres articulées forme le canal
vertébral qui renferme et protège la moelle épinière. Tout au long de la colonne vertébrale, du bas vers le
haut, chaque vertèbre repose donc sur la suivante en deux points d'appui : en arrière sur les apophyses
articulaires et en avant sur le disque intervertébral qui vient s'intercaler entre chaque corps vertébral.
2. Le disque intervertébral
Chaque disque intervertébral ressemble à un coussinet constitué de deux parties. La
partie centrale est occupée par le nucléus pulposus ou noyaux pulpeux. Celui-ci est
constitué d'une substance gélatineuse qui dérive embryologiquement de la chorde
dorsale de l'embryon. C'est une gelée transparente, très hydrophile, contenant 88 %
d'eau. Il n'existe ni vaisseaux, ni nerfs à l'intérieur du nucléus. La partie périphérique, l'annulus fibrosus ou
anneau fibreux est constituée d'une succession de couches fibreuses concentriques, dont l'obliquité est croisée
d'une couche à la suivante. On constate aussi que les fibres sont verticales à la périphérie et qu'elles
deviennent de plus obliques au fur et à mesure qu'on se rapproche du centre. Ainsi le nucléus se trouve
enfermé dans une loge inextensible entre les plateaux vertébraux au-dessus et au-dessous, et par l'annulus
fibrosus, extensible et déformable, au contour du nucléus. Cet anneau forme un véritable tissage de fibres,
qui chez le sujet sain empêche toute extériorisation de la substance du nucléus. Celui-ci est contenu sous
pression dans sa logette, si bien que lorsqu'on coupe le disque horizontalement on voit saillir la substance
gélatineuse du nucléus au-dessus du plan de la coupe.