Cours de neuropsychologie 2004-2005 (L

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NEUROPSYCHOLOGIE DES APS
Lorène DELCOR
La neuropsychologie est la discipline qui traite des
fonctions mentales supérieures dans leurs rapport
avec les structures cérébrales
Objet, Méthodes, Modèles….
Lien avec la psychologie….. Vers les neurosciences cognitives
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I- Les méthodes de la neuropsychologie
1 les évaluations psychométriques
2 les évaluations cognitives
3 les méthodes de la psychologie expérimentale
4 les méthodes d’imagerie fonctionnelle cérébrale
Recueils d’indices comportementaux, indicateurs de la morphologie
du cerveau, association des comportements et des aires du cerveau
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Les évaluations psychométriques
Les premières observations cliniques fin du XIX et début du XX
Développement à la même périodes des test psychométriques
QI Binet et Simon
Méthodes d’évaluation des déficiences mentales: tests mentaux
Test: une épreuve standardisée dans sa consigne, son matériel, ses
conditions de passation, d’évaluations et d’interprétation des résultats
Il doit être sensible, fidèle, et valide
Enfin il est étalonné et permet de situer le sujet par rapport à une
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norme ou une population
de référence (par âge)
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Diagnostic de syndrome démentiel: maladie d’Alzheimer
La psychométrie vise la détection d’une éventuelle baisse
pathologique de l’efficience intellectuelles et de signes en faveur
d’une pathologie organique cérébrale.
Calcul d’indice de détérioration mentale: baisse > 5% pathologie
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Les évaluations cognitives: sujets pathologiques
L’évaluation cognitive consiste à mettre en évidence des dissociations
entre processus fonctionnels et non fonctionnels.
La recherche de dissociation constitue le paradigme fondamentale de la
neuropsychologie.
Le paradigme de dissociation: la fait qu’un patient échoue à la tâche A
et réussisse à une tâche B plaide en faveur de l’indépendance
fonctionnelles entre deux systèmes ou processus.
Toutefois, l’inégalité des performances pourrait provenir d’une
différence de complexité de la tâche.
L’argument de poids réside dans la dissociation inverse (un second
patient échoue dans B et réussie dans A).
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Exemple de la dissociation entre mémoire à court terme te à long terme
Cette dissociation a été mis e évidence sur des pathologies et a été intégré
dans les modèles de la psychologie cognitive.
Le patient H.M. présente une préservation des registres mnésiques sensoriel
et à court terme mais par contre une grande détérioration du registre à long
terme. Cette dissociation suggère une distinction fonctionnelle entre court et
long terme.
La dissociation inverse a été observé chez le patient K.F. chez qui les
capacités de mémoire à court terme été réduite et la mémoire à long terme
intacte.
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Les méthodes dérivées de la psychologie expérimentale
Etude chez le sujet normal
Plusieurs méthodes élaborées en psychologie expérimentale ont été
ensuite adaptées à la neuropsychologie
Notamment pour les problèmes de spécialisation hémisphérique (TD1)
La méthode de la chronométrie mentale (Donders, 1868)
La méthode « soustractive de la chronométrie mentale » permet des
mesures indirectes des processus cognitifs et du fonctionnement du
cerveau.
Cette méthodologie occupe une place centrale dans la recherche en
neuropsychologique chez le patient normal.
TD1: la stimulation en champ divisé chez le sujet normal
champ visuel divisé :
champ auditif : l’écoute dichotique
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tactilokinesthésique : la stimulation dichaptique
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La méthode de double tâche:
Le sujet doit réaliser simultanément deux tâches/
Deux tâches (relativement difficiles) ne pourront être réalisées
simultanément, à la condition qu’elles reposent sur des sous-systèmes
fonctionnels et/ou cérébraux distincts et indépendants.
Par contre, si les deux tâches font appellent au même système, alors une
interférence est attendue et doit se traduire par une baisse des
performances.
Cette procédure est utilisé pour étudier la latéralisation mais aussi la
répartition intra-hémisphérique.
Le principe de base est celui de la « distance fonctionnelle cérébrale ».
La méthode de double tâche permet d’évaluer dans quelle mesure deux
activités font appel à des ensembles de processus commun, elle permet
d'approcher les substrats cérébraux des processus cognitifs.
TD2: double tâche
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Les méthodes d’imagerie fonctionnelle cérébrale
Les méthodes électroencéphalographiques et
magnétoencéphalographiques ont une résolution temporelle précise mais
une résolution spatiale imprécise.
Les méthodes isotopiques comme la tomographie par émissions de
positons (TEP) et l’imagerie par résonance magnétique fonctionnelle
(IRMf) qui présentent les caractéristiques inverses: résolution temporelle
faible, résolution spatiale élevée.
Problèmes: chois des tâches, mesures de l’état de repos.
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I- Les méthodes de la neuropsychologie
Les évaluations psychométriques
Les évaluations cognitives: sujets pathologiques
Les méthodes dérivées de la psychologie expérimentale
Les méthodes d’imagerie fonctionnelle cérébrale
II- La pathologie neuro-psychologique
I- les aphasies
II- les acalculies
III- les apraxies
IV- les agnosies
V- l’héminégligence
VI- les syndromes frontaux
VII- les syndromes amnésiques
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II- La pathologie neuro-psychologique
Les premiers grands syndromes ont été mis en évidence grâce à
l’examen de malades atteints de lésions cérébrales résultant le
plus souvent d’accidents vasculaires.
Les descriptions ont été complétées par l’étude de patients
souffrant de tumeurs cérébrales, de traumatismes crâniens, de
maladies infectieuses, dégénératives, métaboliques, toxiques.
2 types:
Les accidents vasculaires ischémiques ou hémorragiques
(résorption et amélioration dans le temps, de – en - nombreux)
Les maladies dégénératives
(dynamique évolutive inverse, dirige vers syndrome démentiel, de
+ en + nombreux)
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LES APHASIES (TD2)
L’aphasie est un trouble du langage acquis, secondaire à une affection
cérébrale.
Elle se distingue de la dysphasie (retard chez l’enfant) et des
perturbations linguistiques.
DEUX aphasies opposées:
- De BROCA ou non fluente
- De WERNICKE ou fluente
Classification sur le critère de fluence insuffisante.
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L’aphasie de BROCA
Elle présente deux traits sémiologiques majeurs:
- Le discours est non fluent
- Les productions sont caractérisées par des troubles articulatoires
La réduction du discours est variable selon les patients, mais l’expression
peut être réduite à une stéréotypie.
Le premier malade, étudié par le médecin Broca, produisait qu’une
syllabe, « tan ».
L’élocution est laborieuse, et souvent dysprosodique. C’est-à-dire, qu’il y
a des difficultés de contrôle de certains paramètres comme la hauteur et
l’intensité du son
perturbe harmonie et accentuation (évoque un accent étranger)
Les transformations phonétiques sont très importantes
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Un autre mode de l’aphasie de Broca est l’agrammatisme: des phrases très
courtes de type « télégraphique ». (mots grammaticaux omis et verbes à
l’infinitifs.
On observe des troubles de la compréhension et de la syntaxe.
Qui sont mis en évidence dans la lecture et qui s’accompagnent parfois de
performances lexicales parfaites.
La réduction et l’agrammatisme qui caractérisent la production orale se
retrouve dans les productions écrites.
On note aussi des troubles du graphisme et des paragraphies (substitution
ou ajouts de une ou plusieurs lettres)
Les troubles neurologiques associés: hémiplégie sensitivo-motrice droite,
une apraxie idéomotrice de la main gauche et une apraxie bucco-faciale.
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L’aphasie de WERNICKE
Caractérisée par un discours fluent et parfois logorrhéique (abondant),
l'absence de trouble de l’articulation, la production de nombreuses
paraphasies et d’importantes perturbations de la compréhension.
Production abondante et riche en néologismes, « jargonaphasie », de
prédominance phonétique ou sémantique ou mixte.
Les troubles de la compréhension du langage parlé constituent la
caractéristique majeure de cette aphasie.
Souvent la lecture et les productions écrites sont perturbées, les lettres
sont biens formées mais on note de nombreuses paragraphies.
On distingue 2 aphasies de Wernicke:
- Troubles de la compréhension orale
- Troubles du langage écrit
La grande aphasie de Wernicke associe l’ensembles des perturbations
énoncées.
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Les troubles neurologiques associés sont moins apparents que dans celle
de Broca.
Cette aphasie apparaît principale ment chez les personnes âgées, elle n’est
pas toujours diagnostiquée, et passe pour un épisode confusionnel voir un
état psychotique (i.e. hors de la réalité)
AUTRES aphasies de conduction, globale, transcorticales, amnésiques,
sous-corticales.
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LES ACALCULIES
L’acalculie désigne la perte de la capacité à comprendre et/ou à produire
des nombres et des symboles arithmétiques et à réaliser des calculs
élémentaires.
Les troubles du calcul et du traitement des nombres ont tout d’abord été
assimilés à des troubles du langage.
1919: acalculie
Acalculie regroupe une variété de déficits spécifiques:
- des difficultés à lire et à écrire des nombres,
- à effectuer une conversion entre différents codes (13, XIII, treize),
- des erreurs dans la compréhension des signes arithmétiques
- et dans la résolution des opérations même simple (addition -8+4 = ??)
Trois d’acalculies:
- l’anarithmétie, ou déficit primaire du calcul
- l’acalculie alexique et/ou agraphique
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- l’acalculie spatiale
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Le traitement des nombres serait sous la dépendance d’un système
cognitif particulier et relativement indépendant des systèmes de
traitement verbaux.
Des opérations complexes reposeraient sur différentes régions activées.
Nombreuses variations des acalculies, l’acalculie n’est pas un syndrome
unitaire.
Existence de différents systèmes ayant des fonctions indépendantes?
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LES APRAXIES
L’apraxie est un trouble acquis de l’exécution intentionnelle d’un
comportement moteur, consécutif à une lésion cérébrale.
Définition restrictive: L’apraxie est un trouble acquis de l’exécution de
intentionnelle d’un comportement moteur finalisé consécutif à une lésion
cérébrale.
Les formes cliniques d’apraxie
Trois grande formes d’apraxie gestuelle : l’apraxie idéatoire, l’apraxie
idéomotrice, l’apraxie mélokinétique. Il existe d’autres formes cliniques
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L’apraxie idéatoire
C’est une difficulté ou une incapacité à réaliser une suite d’actions destinées
à un but (allumer une bougie avec un boite d’allumettes).
Elle est interprétée comme:
- une perturbation du plan générale de l’action à réaliser ou
- un trouble de l’organisation séquentielle de l’action
L’apraxie est d’autant plus marquée que la complexité du geste est grande,
mais les composantes élémentaires des mouvements sont correctement
exécutées.
L’apraxie idéatoire témoigne d’un trouble moteur de niveau supérieur en
rapport avec une perturbation de la conceptualisation de la séquence
d’actions (idée du geste).
L’apraxie idéatoire s’observe lors de lésions étendus de l’hémisphère gauche
ou des deux hémisphères cérébraux, le plus souvent d’origine vasculaire ou
tumorale.
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L’apraxie idéomotrice
C’est une perturbation des actes simples intentionnels contrastant avec
une préservation de l’exécution automatique des ce mêmes actions.
Les troubles praxiques idéomoteurs sont observés avec les tâches
exécutées sur ordre et sur imitation.
Contrairement à l’apraxie idéatoire, la perturbation affecte les geste simple
isolés ou des fragments d’une séquence gestuelle, mais le plan générale de
l’action est conservé.
L’apraxie idéomotrice bilatérale résulte le plus souvent de lésions de
l’hémisphère gauche.
L’apraxie idéomotrice unilatérale gauche est observé en cas de lésions
calleuses.
Une déconnexion interhémisphérique peut également entraîner une apraxie
diagnostique, où les deux mains semblent présenter des comportements
antagonistes.
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L’ apraxie mélokinétique (ou motrice)
Elle affecte la réalisation des mouvements rapides et précis.
Elle ne perturbe généralement qu’un segment musculaire de façon
unilatérale (le membre supérieur et ses extrémités).
Elle est considérée par certain comme une comme un trouble moteur
résiduel, par exemple au décours d’une hémiplégie, et non comme une
réelle apraxie.
Les lésions responsables sont sont généralement situées dans le lobe
frontal et à proximité de l’aire de Broca (aphasie).
Les autres apraxies…
L’apraxie de l’habillage , consiste en une difficulté à agencer, à
orienter et à disposer des vêtements en relation avec le corps.
Les formes légères: habillage réalisé avec de nombreux efforts,
difficultés si les habits sont mal présentés.
Elle s’accompagne de troubles du schéma corpoorel, de désordres
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visuo-spatiaux.
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L’apraxie bucco-faciale est caractérisée par une dissociation entre
l’impossibilité d’effectuer des activités volontaires (souffler, tirer la
langue) et la conservation des activités automatiques et réflexes lors de
la réalisation des gestes bucco-faciaux, par exemple la mastication ou la
déglutition.
Des lésions frontales sont généralement à l’origine de cette apraxie, elle
est souvent associé à à une aphasie de Broca en cas de lésion à
l’hémisphère gauche.
L’apraxie constructive ne correspond pas à un réel syndrome
neuropsychologique mais rassemble une somme de perturbations
observée chez des lésés cérébraux: trouble de l’exécution des dessins
(spontanés ou dessinés) de la réalisation ou de la construction bi ou tri
dimensionnelle.
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Les modèles cognitifs de l’organisation gestuelle
Le terme d’apraxie est controversé. Utilisation courante de troubles de
l’organisation du comportements moteurs finalisés.
Spécifie la nature de l’organisation gestuelle.
Modèle de l’organisation gestuelle:
2 systèmes:
- conceptuel qui fournit une représentation abstraite de l’action
(connaissances)
- « de production » dont dépend l’actualisation
Trois grands types de connaissances :
- la connaissance des objets et des outils en termes de programmes
d’actions
- la connaissances des actions indépendamment de l’utilisations des outils
- la connaissance de la sériation logique des différents mouvements
Deux niveaux dans le système de production :
-les programmes généraux des actions dirigées vers une modification de
l’environnement
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- l’organisation de la séquence des mouvements nécessaires
Les agnosies:
L’agnosie est la perte de la capacité à identifier les stimuli de
l’environnement à travers une modalité perceptive donné, en l’absence
de trouble sensoriel ou de détérioration intellectuelle notable.
Un patient agnosique visuel ne reconnaît pas un stimulus qu’il a vu, un
patient agnosique auditif ne reconnaît pas un stimulus qu’il a entendu.
Des agnosies multisensorielles ont été décrites.
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1. Les agnosies visuelles
L’étude cette pathologie a permis une meilleure compréhension des
processus de « reconnaissance ».
4 critères doivent être réunis pour diagnostiquer une agnosie visuelle:
- déficience de la reconnaissance des stimuli
- le trouble se, limite à une modalité visuelle
- il n’y a pas de déficit visuel élémentaire d’intensité
- l’absence de trouble majeur des autres fonctions cognitives ou de
détérioration intellectuelle.
Il peut y avoir une agnosie visuelle pour une catégorie (objet, oiseaux)
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Description de 2 Agnosies:
- l’agnosie aperceptive : déficit des processus perceptifs, empêchant de
construire une représentation interne d’un objet. Des patients ont des
difficultés à reconnaître des objets familiers présentés sous des angles
inhabituels, ou sous la forme de silhouette ou d’ombres projetées, alors
que leurs performances sont normales lorsqu’il s’agit d’identifier les
mêmes objets représentés dans des orientations conventionnelles (vue
canonique).
- l’agnosie associative : les processus perceptifs seraient préservés mais la
représentation de l’objet correctement construit n’est pas « associée » aux
propriétés fonctionnelles et sémantiques de l’objet d’où l’échec à
comprendre sa signification. Les patients sont capables de percevoir les
objets en tant que tels mais ne peuvent ni les nommer, ni expliquer leur
usages.
Différence au niveau du coloriage: le sujet agnosique perceptif peut colorié
un objet entremêlé entre d’autres, le sujet agnosique associatif ne peut
pas.
Catégorisation pas suffisante: sous catégorisation à l’intérieur de ces 2
types d’agnosie.
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L’agnosie visuelle des objets
Les patients sont incapables de reconnaître visuellement les objets mêmes
les plus usuels.
L’agnosie visuelle est mis en évidence lors d’un test ou sont présentés des
objets réels ou des représentations de ces objets (dessins, images, photos..).
Des tâches spécifiques permettent d’évaluer les étapes de la reconnaissance
visuelle d’objet:
- l’analyse perceptive élémentaire (forme, taille, descriptif structurel)
- le traitement sémantique (catégorie sémantique)
- l’accès au nom (reconnaître le nom au milieu distracteurs phonétique,
morphologique, sémantique, …)
Les troubles visuels élémentaires sont presque toujours associés à des
troubles agnosiques car la lésion agnosique touche le cortex visuel.
Certaines agnosies visuelles d’objets sont spécifiques à une
catégorie sémantique:
Déficience de la reconnaissance des objets biologiques, animaux,
instruments de musique.
ces troubles ont permis
une meilleure
compréhension
de
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l’organisation sémantique
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L’agnosie des visages: la prosopagnosie
C’est une agnosie visuelle affectant sélectivement la capacité d’identifier les
visages antérieurement familiers, en l’absence de tout autre altération des
fonctions perceptives élémentaires ou cognitives.
Ces patients sont très gênés de ne pas reconnaître leur proche, parfois il ne
se reconnaisse plus (miroir ou photo)
A reconnaissance d’un visage nécessite de nombreuses composantes
cognitives (étapes dans le traitement de l’information), les visages
présentent des invariants mais il y a aussi beaucoup de choses changeantes.
Les patients ne présentent aucune déficience de langage de la mémoire ou
de la reconnaissance. C’est l’accès aux informations relatives au visage qui
est perturbé.
Ils ne sont pas capables de déterminé le sexe à partir des informations
faciales (analyse structurale), incapacité à extraire les invariants, ou une
configuration, absence du sentiment de familiarité, pas de lien avec les
informations biographiques.
Le syndrome n’est pas unitaire
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2. Les troubles centraux de l’audition
L’agnosie auditive est l’impossibilité à des degrés divers, de reconnaître et/ou
d’identifier les bruits de l’environnement, les paroles, la musique que les
patients déclarent entendre!
La surdité verbale pure est une forme d’agnosie auditive: l’impossibilité de
comprendre le langage parlé, de répéter ou d’écrire sous dictée en l’absence
d’autre signe d’aphasie.
Les tableaux cliniques des patients présentant des troubles centraux de
l’audition sont très diversifiés.
Une première distinction se fait sur la nature verbale ou non verbale des
informations auditives non perçues. Suggère la distinction hémisphérique;
hémisphère gauche: perception des sons du langage et hémisphère droit:
perception des sons non verbaux.
L’amusie pure ne fait pas l’unanimité par contre on observe fréquemment
des troubles de la perception et de la production musicale avec des
variations sur les paramètres de fréquence, rythmes, timbres…
L’impossibilité de discriminer un Stimulus sonore: agnosie perceptive
L’impossibilité d’identifier unNeuropsychologie
Stimulus2004-2005
sonore:
agnosie associative
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L’HEMINEGLIGENCE
Les patients qui souffrent d’héminégligence ont des difficulté à identifier, à
détecter, à s’orienter vers des stimuli situés dans la moitié de l’espace
controlatérale à l’hémisphère cérébral lésé.
Ce syndrome peut se manifester dans les modalités visuelle, auditive ou
tactile d’appréhension de l’espace et survenir en l’absence de défaillance
sensorielle ou motrice.
L’héminégligence se diagnostique sur la simple observation du sujet dans
l’espace: les patients se heurtent, se présentent de manière opposée au
l’hémisphère lésé, mangent la moitié de l’assiette, recopient que le début ou
la fin des phrase, rasent ou maquillent que la moitié du visage…
Evaluation du comportement de négligence et mesure de l’intensité
du trouble
Les tests cliniques traditionnels: le dessin de mémoire ou d’après un modèle,
les tâches d’écriture et de lecture. (faculté de représentation)
Les test de barrage: barrer des lettres ou des bâtonnets orientés, ou
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d’entourer des lettres ou des
symboles,
les omissions
sont fonctions de leur
position à droite ou à gauche. (faculté d’exploration)
L’extinction: perception d’un stimulus dans le champ controlatéral à la lésion
mais échoue dans son traitement si il y a deux stimulations simultanées.
Le test classique de l’extinction: le sujet assis en face de l’examinateur doit
fixé son nez, l’examinateur présente ses mains dans le champ visuel, le sujet
doit indiquer les mouvements des doigts de la main droite, de la main
gauche, des deux mains .
Test d’évaluation des troubles de l’extinction et de la négligence: 4 carrés sur
un écran d’ordinateur, présentation brève de 2 croix dans les cibles. 2
conditions pour tester l’extinction les deux croix alignées horizontalement ou
verticalement. Pour tester la négligence une croix
L’héminégligence s’accompagne d’une méconnaissance par le patient de ses
troubles, il ignore sa négligence visuo-spatiale, mais parfois aussi le déficit
sensori-moteur.
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LES SYNDROMES FRONTAUX
Les lobes frontaux représentent un tiers de la masse des hémisphères
cérébraux.
Chaque lobe frontal peut être divisé en trois parties:
- l’aire motrice primaire : commande de la motrice élémentaire et de
l’hémicorps controlatéral
- l’aire pré motrice : organisation et contrôle des mouvements fins et
séquentiels. Comprend l’aire motrice supplémentaire qui joue un rôle majeur
dans l’initiation des mouvements
-Le cortex préfrontal : (1/4 de la masse corticale. Il gouverne les aspects les
plus élaborés du mouvement.
Le terme de « syndrome frontal » désigne les troubles liés à des lésions ou
des disfonctionnement du cortex préfrontal.
Trouble très particulier et complexe qui peut modifier de manière drastique la
personnalité (Phinéas Gage fiable et droit devient grossier et irresponsable »
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Classifications sémiologique difficile (syndrome non unitaire)
1. Les troubles de la personnalité et de l’humeur
2 types:
-Qualifié de pseudo-dépressif. Le patient manque d’initiative, se
désintéresse de son entourage e de son environnement et est incapable
de se projeter dans l’avenir. Ce tableau clinique se différencie d’un réel
état dépressif par l’absence d’anxiété et de douleur morale.
- le second est dit « euphorique « . Le patient présente une excitation
intellectuelle et psychomotrices qui évoque un état maniaque. Les
conduites sont impulsives et puériles avec une tendance exagérée aux
pitreries.
Une desinhibition verbale et des comportements alimentaires de
gloutonnerie sont fréquemment observés.
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2. Les troubles de la perception
Se caractérise par une inattention aux stimuli extérieurs. Le patient manifeste
soit à
-une réduction de l’exploration pouvant conduire à des phénomènes « d’
aimantation » ou « d’agrippement » du regard
- une distractibilité excessive et est attiré par tous les stimuli qui se présente à
lui
3. Les troubles du comportement moteur
s’observe par des persévérations de comportements dans des situations
complexes ou le patient doit inhiber ses automatisme.
Devant utiliser une séquence motrice complexe le patient utilise de manière
répétée un programme plus élémentaire qui se répète de manière stéréotypée
et non appropriée.
On observe des tendances à :
- l’utilisation : tendance exagérée du patient à saisir et à utiliser les objets
présentés devant lui.
-l’imitation : tendance à imiter les gestes réalisés devant lui, malgré la
consigne de ne pas les refaire.
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Abolition des fonctions inhibitrices, dépendance vis-à-vis du monde extérieur.
4. Les troubles des conduites verbales
Associés à une excitation pseudo maniaque : logorrhée (fluence, discours
intarissables)
Associés au syndrome pseudo dépressif : réduction du discour
Deux perturbations se distinguent entre les lésions entraînant des aphasies
et les troubles verbaux issues des lésions préfrontales:
- Réduction de la fluidité verbale dans des tâches d’évocation lexicale:
produire un maximum de mots dans un temps donné et en suivant une
contrainte sémantique (animaux, ville de France) ou une contrainte
orthographique (mots commençant par la lettre b, d, …). Ce signe n’est pas
propre aux syndromes frontaux. Il est compris comme un déficit des
stratégies exploratoires du lexiques et de la mémoire sémantique.
- Préservation du langage « automatique » mais grande difficulté à produire
des productions verbales plus contraintes (ex: faire un phrase avec des
mots)
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5. Les troubles de la mémoire:
Ils sont largement distingués des syndromes amnésiques.
-Troubles de la mémoire à court terme :
Baisse de l’empan et de l’effet de récence. Le déficit est encore plus net
dans des épreuves mettant en jeu l’administrateur central de la mémoire
de travail (gestion des ressources attentionnelles) comme dans la tâche de
Brown et Peterson (rappel différé avec intervalle occupé). Une sensibilité
accrue aux interférences et des perturbations de l’attention.
- Troubles de la mémoire à long terme :
Particulièrement de la mémoire épisodique, déficit dans la tâche de rappel
libre, qui contraste avec des performances normales dans la tâche de
reconnaissance. Ce résultat est attribué au déficit des stratégies de
récupération de l’information. Le patient présente des difficultés à mettre
en place des indices de récupération de l’information et à extraire des
informations pertinentes du contexte.
Difficulté à évaluer l’ordre et la fréquence d’apparition d’un stimulus. On
fait l’hypothèse d’un déficit à la source, c’est-à-dire où? et Quand? une
information a été mémorisée. Ces troubles de l’organisation temporelle se
manifestent aussi lors des récits autobiographiques.
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6. Les troubles des fonction exécutives:
Les fonctions exécutives comprennent: l’intention d’agir (la volition), qui
mène à l’élaboration de plans (planification), puis à l’exécution (action
dirigée vers un but), puis au contrôle de l’efficacité.
La volition de définit comme: la capacité d’initiative et de formulation des
intentions et des objectifs, nécessite l’intégration de soi et la prise en
compte de l’environnement.
Les patients présentent des comportements d’errances et une restrictions
des actions qui sont déclanchées que par des stimulations. L’activité des
patients est restreinte aux activités routinières.
Les troubles de la planifications entraînent une incapacité à :
- anticiper et à élaborer des étapes d’une action,
- à choisir la stratégie la plus adaptée à un contexte,
- ni à prendre une décision
Lors d’un déficit de contrôle: le patient n’effectue pas de comparaison
entre le résultat de son action et le but escompté.
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