Apprendre à raisonner

publicité
Apprendre à raisonner
Jocelyne Maréchal – CPC Saint-Fons – 17 mars 2015
Les théories du raisonnement
Les stades de Piaget
De 0 à 2ans
Le stade sensori-moteur
L'intelligence est pratique, reliée à l'action
et au corps.
C'est la logique de l'action.
De 2 à 6 ans
Le stade préopératoire
Les gains : la représentation symbolique à
travers le langage, l’imitation différée.
Les limites : la pensée intuitive, la
centration, le raisonnement transductif,
l’égocentrisme intellectuel, la nonconservation
De 6 à 12 ans
Le stade des opérations concrètes
Les gains : la réversibilité, la conservation,
la décentration, la classification, la logique.
La pensée reste dépendante de la
manipulation des objets sur lesquels elle
s’exerce.
De 12 à 16 ans
Le stade des opérations formelles
Le raisonnement porte sur des
propositions abstraites réversibles et
combinables.
Le réel devient un cas particulier du possible
Les théories du raisonnement
Les neurosciences cognitives :
La théorie des 3 systèmes
Olivier Houdé
Le système 1
Rapide
Automatique
Intuitif
Le système 2
Lent
Logique
Réfléchi
Le système 3
Inhibe l’automatisme de la
pensée (S1)
quand
l’application de la logique (S2)
est nécessaire
Des exemples
« S’il y a un carré en haut à gauche, il y a
un cercle en bas à droite. »
Sur une feuille, rendez cette règle vraie.
Sur une autre feuille, rendez cette règle
fausse
Des exemples
« S’il n’y a pas de carré en haut à gauche,
il y a un cercle en bas à droite. »
Sur une feuille, rendez cette règle vraie.
Sur une autre feuille, rendez cette règle
fausse
Des exemples
Un livre et un cahier coûtent 1€ 10.
Le livre coûte 1 € de plus que le cahier.
Combien coûte le cahier?
Des exemples
A – Les éléphants sont des mangeurs de
foin.
B – les mangeurs de foin ne sont pas lourds.
Peut-on dire que les éléphants sont lourds?
Des exemples
A – Toutes les roses sont des fleurs.
B – Certaines fleurs fanent vite.
C – Certaines roses fanent vite.
Vrai ou faux ?
Des exemples
Deux groupes de médecins 1 et 2
A 1 on indique que le taux de survie d’une
opération est de 90%.
A 2 on indique que le taux de mortalité est
de 10%.
84% des médecins du groupe 1 vont
proposer l’opération.
50% des médecins du groupe 2 vont
proposer l’opération.
Des exemples
Des exemples
Les neurosciences affectives et
sociales
• Rôle cérébral des émotions (Antonio Damasio
– 1995) : Cortex orbito frontal
•
•
•
•
La capacité à aimer et à éprouver de l’empathie ;
le vécu et la régulation des émotions ;
la prise de décision ;
le sens éthique.
L’Adulte,
L’enfant,
• prend le temps
• est un être en construction;
d’examiner la situation ; • a une plasticité cérébrale
• tente de comprendre ce
plus active;
qui se passe, ce qui a
• voit son cerveau se modifier
déclenché ses émotions,
selon ses expériences
ses sentiments…
sociales et affectives;
• prend de la hauteur
face aux événements.
• Il ne peut pas contrôler ses
émotions
3 cerveaux :
•cerveau dit archaïque
•cerveau émotionnel
•cerveau supérieur ou
néocortex
Cerveau archaïque
Fonctions primaires : respiration, rythme
cardiaque, pression artérielle, sommeil,
équilibre, etc.
Deuxième fonction, il déclenche face au
danger :
•des comportements instinctifs liés à
notre survie,
•des reflexes d’attaque ou de fuite.
Structures cérébrales très actives chez
l’homme.
Cerveau émotionnel
Nous fait ressentir l’agréable, le
désagréable, toutes les émotions :
•tempéré par le néocortex : pour que
les émotions ne soient pas
envahissantes ;
•rôle régulateur des instincts
primitifs de survie.
Néocortex Fonctions cognitives dites
supérieures :
•conscience ;
•langage ;
•capacités d’apprentissage ;
•perceptions sensorielles ;
•commandes motrices volontaires ;
•présence dans l’espace.
Lobe préfrontal:
•réflexion ;
•raisonnement, créativité ;
•imagination ;
•résolution des problèmes ;
•planification ;
•conscience de soi ;
•empathie.
En dessous de 5 ans,
le cerveau archaïque
et le cerveau
émotionnel dominent.
Ce ne sont ni des caprices,
ni un trouble pathologique
du développement
mais, la conséquence
de l’immaturité normale de
son cerveau.
- véritables tempêtes
émotionnelles,
cerveau émotionnel non
régulé...
-réaction impulsive attaque,
fuite,
cerveau archaïque non
régulé…
Chaque fois que l’adulte rassure,
sécurise, console, l’enfant
•attitude douce, chaleureuse ;
•ton de voix calme, apaisant ;
•regard compréhensif ;
•il fait maturer son cerveau ;
•il l’aide à faire face à ses émotions, à
ses impulsions.
Chaque fois que le petit observe
comment un plus grand, un adulte,
réussissent à traverser un conflit
émotionnel, avec calme et justesse,
les circuits du COF chargés de
réguler l’amygdale « répètent »,
enregistrent la scène, se renforcent
chez l’enfant.
L’imitation est un facteur très important
dans le développement de l’enfant.
Est sous-tendue par l’action de neurones
particuliers, les neurones miroirs.
Observer un comportement, un
mouvement, c’est déjà le réaliser
dans notre esprit, de manière
extrêmement précise,
Voir un acte et l’accomplir entraîne
l’activation des mêmes zones
cérébrales.
Les neurones miroirs rendent les
émotions contagieuses, elles
circulent, se propagent à
l’entourage.
Nous «attrapons», nous vivons les
émotions de l’autre.
La peur empêche de penser et
d’apprendre.
Une atmosphère soutenante,
encourageante, sans stress,
améliore : la mémorisation, la
compréhension.
Téléchargement