Diabète et dysthyroïdies chez les sujets j âgés… g Christiane Vernyy Service de gériatrie CHU de Bicêtre Dysthyroïdies chez les sujets âgés • Pathologies fréquentes : - hypoth: 2,2 à 17% des > 65 ans • Diagnostic relativement facile, facile mais tenir compte du contexte… • Diagnostic « rentable » : traitement et surveillance simples… Effets du vieillissement • Modifications histologiques : - fibrose, fib infiltrat i fil lymphomonocytaire, l h i - tendance à la nodularisation --> ↓ volume fonctionnel de la glande --> ↓ captation iode de 30% --> ↓ synthèse de T4 Effets du vieillissement producθ Origine 1/2vie T4(μg/j) T3 (μg/j) 80-100 100% thyr 25 1/3 thyr 2/3 périph 1j 6j Avec âge : ↓ production de T4 de 20 à 50% après 65 ans ↓ conversion T4 --> T3 (5’désiodase périph) ↑ 1/2 vie de T4 : 6j --> 9j après 80 ans Effets du vieillissement • Impacts sur le bilan thyroïdien 17 65 ans 17-65 65 95 ans 65-95 FT4(nmol/l) ( ) 17,2 , ((11,6-23) , ) 14,2 , (9,1-19,3) ( , , ) FT3(nmol/l) 5,8 (3-8,6) 4,2 (1,7-6,5) TSH(μU/ml) 1,43 ± 0,41 0,78 ± 0,37 Impact des médicaments Wood, NEJM, 1995; 333:1688 • ↓ TSH par dopamine, glucocorticoïdes, bromocriptine, vérapamil, sérotonine neuroleptiques, spironolactone • ↑ TSH par neuroleptiques • ↓ T4-->T3 : - glucocorticoïdes - propanolol - PTU - amiodarone Impact p des ppathologies g intercurrentes • Pathologie aiguë : selon gravité: --> ↓ T3 libre et totale = Sd de T3 basse (↓ activité 5 ’désiodase) --> ↓ TSH --> ↓ T4 totale (↓ fixation sur TBG et ↓ Σ de TBG) et lib = facteur libre f t de d mauvais i pronostic ti pendant 4-6 • convalescence : ↑ TSH p semaines j--> 10-15 µU/ml Q Quand d ffaut-il t il prescrire i un bilan bil thyroïdien? y • Symptômes clinico-biologiques de dysthyr - hypergly, h l hypercholestérol, h h l é l anémie, é i hypoNa h N • De façon systématique?? - atcd tt I* , maladie auto-immune - surv tt par amiodarone, lithium - symptômes gériatriques non spécifiques - syndrome dépressif, bilan troubles cognitifs - femmes âgées (prévalence élevée) Cooper NEJM, Cooper, NEJM 2001; 345:260 Cas clinique 1 • Madame R, 85 ans, hospitalisée en SSR pour réadaptation é d i après è pneumopathie hi et décompensation cardiaque. N ’est pas sous amiodarone. i d Bilan biologique : TSH = 12 ---> CAT? Cas clinique 1 (suite) Dosage T4 libre = 15 (normale) 2 hypothèses yp : soit TSH de « convalescence » soit hypothyroïdie frustre ---> > refaire TSH dans 4 à 6 semaines Cas clinique 1 (suite) • Nouveau dosage : TSH = 5 ? • Nouveau dosage g = 12 µU/ml µ T4 libre à 14…?? Interrogatoire : atcd tt par iode? Palpation Dosage des AC anti thyroperoxydase et anti thyroglobuline Faut-il Faut il traiter ll’hypothyroïdie hypothyroïdie infraclinique? (Schlienger Presse Med 2003; 32: 1760) (Schlienger, • Eviter évolution vers hypothyr patente (5% par an sii AC +)) • Amélioration du profil lipidique • Amélioration de la fonction cardiaque généraux sur • Effets positifs sur les symptômes généraux, mémoire et humeur Burmeister Thyroid, 2001; Rodondi Arch Intern Med 2005 Gharib, JCEM, 2005, 90:581-585; Cooper, NEJM 2001 TSH élevée Confirmer TSH élevée, FT4 N Doser Ac antiTPO, antiTPO lipides Ac antiTPO + Ac antiTPO - TSH ≥10mU/l LT4 oui Cooper, NEJM, 2001; 345:260 TSH <10mU/l 10mU/l Rec herche: - symptômes - goitre - CT ou LDL non Surveillance ou LT4 Cas clinique 1 (suite) • La décision a été prise de ne pas traiter… • La ppatiente revient 2 ans pplus tard : il n ’yy a ppas eu de surveillance…Elle est fatiguée… TA = 16/9 > Bio : Hb = 10,5 10 5 g/100ml g/100ml, VGM= VGM 98, 98 Na = 133… 133 --> --> TSH > 50, T4 = 5… CAT? Hypothyroïdie et système CV • • • • • • • hypométabolisme => inotrope -,chronotrope A hé Athérome coronarien i HTA par augmentation des R périphériques É Épanchement h péricardique i di Diminution du volume d ’éjection Augmentation du t de relaxation isovolumétrique Allongement de QT (hyperexcitabilité ventriculaire et t torsades d de d pointe) i t ) Klein, NEJM, 2001; 344:501 Hypothyroïdie : facteur d’athérome • Impact sur les paramètres lipidiques - ↑ du d cholestérol h l té l total t t l - ↑ du LDLcholestérol - ↑ de la Lp(a) - ↑ de l ’oxydation des LDL - Anomalies du métabolisme des LDL • Impact sur l’hémostase hypo modérée : favorise la thrombose Chadarévian, JCEM, 2001; 86:732 Hypothyroïdie : bilan et traitement ( Roberts, Lancet 2004;363:793) • Bilan : - AC antiTGB et AC antiperoxydase - échographie, ECG • Traitement: - Lthyroxine : dose initiale et palier en fonction de ll’état état coronarien (12,5 ou 25 μg/j) - palier de 4 semaines - objectif : TSH entre 1 et 2 μU/ml - dosage TSH 4 à 6 semaines après modif poso Cas clinique 1 (suite) • Elle est sortie de SSR avec 75µg de lévothyrox et une TSH faite en ville était à 1,5 1 5 µU/ml • 1 an plus tard, elle est admise aux urgences puis aux LPA pour « maintien au domicile impossible ». » 5j plus tard, tard elle est réadmise en SSR.. Tt actuel = Lévothyrox 75µg… --> pas de problème aigu, mais troubles cognitifs et ↓ autonomie pour AVQ… Bilan thyroïdien y : TSH = 18,, T4libre = 19…. Interprétation? p Hyperthyroïdie : circonstances du Δ • Forme typique • Forme atypique avec AEG, décompensation q syndrome y confusionnel cardiaque, • FA souvent révélatrice : 13% en rapport avec une hyperthyroïdie • Forme infraclinique lors d ’un dépistage systématique • Bilan systématique sous amiodarone Cas clinique 2 • Monsieur Z , 80 ans, est admis dans un service de médecine éd i interne i pour pneumopathie hi hypoxémiante. Biologie : TSH = 0,05 µU/ml CAT? T4 libre = 15 , T3 libre = 3…. Signification? Cas clinique 2 Interrogatoire : médicaments, injection PCI - Soit liée à ppatho aiguë g extrathyroïdienne y - Soit hyperthyroïdie infraclinique… --> refaire dosage 4 semaines après... Diagnostic positif et étiologique • Dosage TSH en première intention • Si ↓, ↓ dosage T3L, T4L - T3l et T4l normales : hyper yp infraclinique q - T4l et/ou T3l ↑ : hyperthyroïdie patente • Anticorps antithyroïdiens antithyroïdiens, TRAK • Scintigraphie à l ’iode 123 (++) • Echographie • Iodurie des 24h… Hyperthyroïdie yp y « infraclinique q » Complications cardiaques: - RR de FA x par 3 chez les > 60ans (Sawin,NEJM 1994) - ↑ de la mortalité globale et CV (Parle, (Parle Lancet 2001) – RR de décès (toutes causes) : 2,1 et 1,8 à 2 et 5 ans – RR de décès (causes CV) : 3,3 3 3 à 2,2 2 2 à 2 et 5 ans Complications osseuses: – Turn over osseux augmenté si TSH basse (Kumeda, (Kumeda JCEM 2000) – Diminution densité osseuse chez femmes ménopausées (Uzzan JCEM, 1996) – Risque fracturaire augmenté ? Hyperthyroïdie infraclinique • Autres complications : – Diminution Di i i qualité li é de d vie i (Biondi JCEM, 2000) – Augmentation risque de démence > 55 ans (Kalmijn Cli Endocrinol Clin E d i l 2000) • CAT? Pas de consensus…(Toft, NEJM 2001, 345:512) -TSH freinée isolément, refaire dosages à 2 mois - scinti thyroïdienne - I*, NMZ petite dose? La scintigraphie thyroïdienne examen clef du diagnostic ( diapo Laurence Leenhardt) - 123I p plutôt q que 99Tc - fixation à 2 heures pour calcul 131I GMNT Adénome toxique Basedow Surcharge iodée Traitement de l’hyperthyroïdie l hyperthyroïdie • Traitement de choix = radio-iode (I*) • Mais CI = incontinence urinaire, troubles cognitifs • Règles de radioprotection+++ Pendant 7 jours éviter : – Femmes enceintes, enfants de moins de 15 ans – Précautions vis à vis urine, vaisselle, linge – Dormir D i seull sii possible ibl • Surveillance à 3 mois : TSH freinée, T3 et T4 nles À 6 mois i : TSH normale. l Si non, nouvelle ll dose d Tous les ans : hypothyroïdie secondaire Traitement de l’hyperthyroïdie • Place du traitement médical - discuter propanolol si tb du rythme card - Si FA, FA pas de réduction avant tt de l’hyper l hyper, + AVK(++). Attention Digoxine - Néomercazole : 20 à 60 mg/j. - Surveillance NFS Traitement chir : si goître volum et compressif Dysthyroïdies sous amiodarone Amiodarone et thyroïde • 2 soucis : apport d ’iode (75 mg) (surch iodée = > 500 /j) et diminue 500µg/j) di i la l désiodination dé i di i périph é i h de d T4 en T3… • « effet amiodarone » = modif normale du bilan thyroïdien ---> ↑ T4 totale et libre ( 30% dans zone hyper) > ↓T3 totale et libre (30% dans zone hypo), hypo) ↑rT3 ---> ---> ↑TSH dans les 3 premiers mois… Hypothyroïdie sous amiodarone • 1 à 32% des patients sous amiodarone • 25% des hypothyroïdies chez sujet agé • corrélée à l ’existence d ’une pathologie sous jacente (femme présentant des Ac + avant traitement RR=13.5) • méca = pas d ’inhibition du transport iodé ---> accu dans thyréocytes y y et blocage g de la thyropéroxydase y p y et donc de la Σ hormonale... Hypothyroïdie yp y sous amiodarone • Confirmer l ’hypothyroïdie : TSH élevée, FT4 normale possible • Il est possible de différencier : – L ’hypo induite sur corps thyroïde sain – L ’hypo sur pathologie myxoedeme atrophique) préexistante => Faire une écho et un dosage d ’Ac • Traitement T i simple i l : LT4 doses d progressives i (Hashimoto, Hyperthyroïdie sous amiodarone • 1 à 12% des patients sous amiodarone • 6% des hyperthyroïdies • imprévisible • 1 à plusieurs mois après l’arrêt de l’amiodarone • Aggravation de l’arythmie, amyotrophie, adynamie • Glande ferme Hyperthyroïdie sous amiodarone • Confirmer l’hyperthyroïdie : – TSH basse, – T3 libre élevée ou normale • Différencier hyperthyroïdie induite – sur corps thyroïde sain – Sur pathologie préexistante ==> Faire une scintigraphie à ll’iode iode 123 Hyperthyroïdie sous amiodarone • Arrêt amiodarone, et si tb rythme, propanolol • Scintigraphie S i i hi I 123 ---> si blanche : type 2 : pas de patho thyr ss jacente = thyroïdite h ïdi induite i d i par l ’iode ’i d (inflammation) (i fl i ): guérison en 3 à 5 mois. NMZ : pas efficace. Essai PTU (↓ ↓ T4 ---> T3) Evol T3? Si PTU inefficace, corticothérapie 0,5 à 1 mg/kg (3 mois) Hyperthyroïdie sous amiodarone ---> scintigraphie non blanche : pathologie thyroïdienne sous jacente = type 1 Arrêt amiodarone, discuter le propanolol Traitement = celui de la pathologie thyroïdienne Surveillance d d’un un traitement par amiodarone TSH systématique avant prescription Puis TSH / 6 mois Basse Normale Amiodarone FT3 Elevée • • échographie Ac antithyroïdiens Scintigraphie 123 I TSHus / 6 mois • • • • arrêt de l'amiodarone l amiodarone traitement de l'hyperthyroïdie amiodarone LThyroxine DIABETE DU SUJET AGE Plan • Epidémiologie du diabète en France • Impact I d diabète du di bè sur l’état l’é de d santéé des d sujets j âgés â é - complications diabétologiques - complications li i gériatriques i i • Diagnostic de diabète • Objectifs de prise en charge d’un diabétique âgé • Quel objectif glycémique pour quel diabétique âgé? • Les traitements de l’hyperglycémie • Les indications thérapeutiques. Prévalence du diabète traité en 1999 en France métropolitaine (3%) par classe d’âge 15% 14% 10% 11% 12% 8% 5% 8% 6% 5% 1% 2% 0% 2024 ans 2529 ans 3034 ans 3539 ans 4044 ans 4549 ans 5054 ans 5559 ans 6064 ans 6569 ans 7074 ans Ricordeau P et al. Diabetes Metab 2000;26 (Suppl 6):11-24 7584 ans ≥ 80 ans Age des personnes diabétiques par sexe, n = 9 987 40% Médiane : 66 ans 30% • ≥ 65 ans : 54 % 20% • ≥ 75 ans : 23 % 10% 0% <45 ans 45-54 ans 55-64 ans Hommes 65-74 ans 75-84 ans Femmes ≥85 ans Impact du diabète sur la mortalité • Framingham Heart Study : les plus de 50 ans di bé i diabétiques vivent i 7 à 8 ans de d moins i que les l non diabétiques (Franco, Arch Intern Med 2007) • Impact diminue avec l’âge mais reste significatif, même après 85 ans (Fagot-Campagna, Diabetes&Metab 2005) Diabète et qualité de vie Enquête PAQUID (Bourdel-Marchasson, JAGS 1997) • 13% des diabétiques ne sont pas satisfaits de leur situation (vs 7,6%) • 67 67,8% 8% décrivent leur état de santé comme mauvais (vs 49%) Les complications du diabète • 33000 sujets de 65 à 95 ans en 1994, avec un diabète diagnostiqué en 1994 / 33000 sujets non diabétiques • Suivis 10 ans (Bethel, Arch Intern Med 2007) db Non db IDM 26,5% 13,2% IC 57 6% 57,6% 34 1% 34,1% AVC 31,3% 19,1% IRnC 21,2% 9% ↓ AV 5,3% 3,7% Pb podo 72,8% 51,7% Complications « gériatriques » (J Am Geriatr Soc, 2003, 51 : S265-S283) Le diabétique âgé est plus à risque: - de déclin fonctionnel - De troubles thymiques - De troubles cognitifs - De « symptômes gériatriques non spécifiques » - Chutes - Syndrome confusionnel - Incontinence - Douleurs chroniques - De complications iatrogènes+++ Ci Circonstances t de d découverte. dé t ((Meneilly, y J off Gerontol 2001)) • Triade classique rare • Perte de poids, désH2O, incont urinaire, asthénie troubles de l ’humeur asthénie, humeur • Découverte fréquente sur complications • Coma hyperosmolaire • Interprétation dd’une une hyperglycémie hyperglycémie… Glycémie à la recherche d ’un diabète • GAJ < 1,10 g/l = glycémie normale • GAJ ≥1,10 et <1,26 g/l = hyperglycémie modérée à jeun - évolution vers diabète de type 2 - ↑risque vasculaire , g/l g ((vérifié par p un 2ème dosage) g ) ou • GAJ ≥ 1,26 symptôme + glycémie ≥ 2 g/l, ou gly 2h ≥ 2 g/l = diabète Hyperglycémie H l é i dans d un contexte t t médical subaigu g « altération de l’état général »…attention : p - cancer du pancréas - hyperthyroïdie - pathologie inflammatoire Hyperglycémie H l é i dans d un contexte t t g médical aigu Hyperglycémie de stress : ↑ transitoire de la glycémie pendant une pathologie aiguë aiguë. 2 cas: - diabète (ou hyperglycémie modérée à jeun) non diagnostiqué - hyperglycémie résulte de la sévérité de la pathologie Æ ↑ production de glucose (↑substrats pour NGG ett ↑ hormones h d de contre-régulation) t é l ti ) Æ ↓ sensibilité à l’insuline (cytokines, GLUT4) Diagnostic différentiel : aide de l ’HbA1C++ (Jacqueminet, in Grimaldi 2009) Effets délétères de l’hyperglycémie? • Hyperglycémie = marqueur de la gravité de la pathologie aiguë : ↑ catécholamines Æ ↓ sécrétion et action Insuline ↑ cortisolémie • Effets délétères propres de l’hyperglycémie: - risque q hydroélectrolytique y y q - risque métabolique : hypercatabolisme protidique et lipidique - risque infectieux : altération des fns leucocytaires - risque de thrombose : ↑ PAI1, fibrinogène, FW, hyperagreg plaquettaire plaquettaire... (Bloomgarden, (Bloomgarden Diabetes Care 2004) Objectifs glycémiques et modalités • • • • Objectif glycémique pendant phase aiguë: Pas de preuve, preuve pas de consensus.. consensus Glycémies cap préprandiales entre 1,2 et 1,8 g/l ? (< seuil rénal du glucose…). glucose ) Attention aux hypoglycémies! • Modalités thérapeutiques : • Insulinothérapie? Bénéfique en soi?? Pas de preuve… - NPH matin et soir + IO - anticiper la diminution des besoins insuliniques avec évolution favorable Hyperosmolaire Madame C, 90 ans, vit en maison de retraite, avec besoin d’aide d aide pour toutes les AVQ ATCD : diabète de type 2, jadis traité par ADO mais sans traitement depuis 2 ans… ans HDM : surinfection bronchique depuis 1 semaine. Amélioration initiale sous antibio mais depuis 24h asthénie --> Urgences Examen: conscience altérée Na : 155 gly : 25 mmol/l, urée : 20, créat: 150 L « coma » hyperosmolaire Le h l i (Kitabchi, Diabetes Care, 2006) Les critères diagnostiques : Gl é i > 6 g/l Glycémie /l Osmolarité > 320 mosm/l pH > 7,3 Bicarb > 15 TA < 12 cétonurie: faible Attention : le diabéte de type 2 peut se décompenser sur un mode acidocétosique… L « coma » hyperosmolaire Le h l i (Kitabchi, Diabetes Care, 2006) • 2 facteurs principaux : - diabète di bè méconnu é ou traitement i insuffisant i ffi - infection • physiopathologie : - déshydratation majeure - carence relative en insuline • complications : hémodynamiques, rénales, neuro (crise) et TE (hyperviscosité) o os c : dé défavorable avo ab e (dépend (dépe d du terrain) e a ) • Pronostic L « coma » hyperosmolaire: Le h l i traitement i (Kitabchi, Diabetes Care, 2006 ; JCEM 2008) • Rééquilibration hydro-électrolytique : - eau - sodium - potassium • Insulinothérapie intensive • Prévention complications thromboemboliques • traitement du facteur déclenchant Obj tif de Objectifs d prise i en charge h d’ d’un diabétique âgé • Patient non fragile : éviter qu’il ne le devienne… • Patient fragile : éviter ou freiner ll’évolution évolution vers la dépendance! Æ Prévention cardiovasculaire Æ Préserver la fonction visuelle Æ Prévention podologique p gq Æ Prévention des chutes Æ Prévenir ou repérer une dénutrition Æ Repérer des troubles cognitifs, une dépression Æ Limiter la iatropathologie Risque vasculaire du diabétique âgé • Diabétique âgé = haut risque cardiovasculaire • = > 20% de risque d’IDM dans les 10 ans q d’AVC x 2 => risque => risque d’artérite des MI x 10 • 80% sont HTA HTA, • 50% sont dyslipidémiques => Prise en charge de l’ensemble des FR vasculaire Di i Diminuer le l risque i vasculaire l i ((Sinclair, Age g Ageing g g 2000)) • Objectif glycémique pour prévention CV après 75 ans? • Rechercher la rentabilité : - les antiagrégants plaquettaires - l ’arrêt du tabac - le traitement de l ’HTA HTA - discuter le traitement hypolipémiant Recommandations R d ti officielles ffi i ll : HAS octobre 2005 •SA : ↑variabilité tensionnelle..(MAPA, automesure) •Objectifs tensionnels : - < 80 ans : < 140/90 ((ou ↓ 20-30mmHg) g) - < 80 ans, diabétique : <130/80 (id Irénale) - > 80 ans : < 150/90 sans hypoTA ortho+++ -A pondérer en fn : sévérités des comorbidités, du risque i iatrogène, i è de d la l tolérance, lé de d l ’espérance ’ é de d vie et de la Q vie Reco HAS • 5 classes avec efficacité prouvée sur la prévention é i de d la l morbi-mortalité bi li é : • Thiazidiques, Inh calciques, IEC, ARA2, β • Choix dépend des comorbidités +++ • Chez le plus de 80 ans : • pas de restriction sodée, thiazidique = 1ère intention < 3 antiHTA intention, Objectif thérapeutique • • • • • 0 FR ---> LDL < 2,2 1 FR ---> LDL < 1,9 2 FR ---> > LDL < 1,6 16 ≥ 3 FR ---> LDL < 1,3 Prévention secondaire : < 1g/l AFSSAPS 2005 AFSSAPS, Lipides • - Beaucoup de questions non résolues : après è 80 ans?? Terrains T i particuliers? i li ? Statine ou fibrate? À quelle posologie? Chez le diabétique âgé, pas de limite d’âge pour la prévention secondaire - Chez le diabétique âgé hypertendu en prévention I, limites données par les comorbidités? - Chez le diabétique âgé sans autre FR, sans aucune localisation artérielle, après 80 ans?? glauco me normal R.D dystrophie y p maculaire cataracte Conserver la fonction visuelle • • • • • Recherche équilibre optimal du diabète… Traitement de l’HTA Suivi ophtalmo régulier Tt des pathologies ophtalmo associées Tt local par photocoagulation... Pied avec ulcération - Prévention du risque podologique • • • • Repérer les patients à risque +++ Education Déterminer qui s’occupe des pieds Prescription de soins de pédicurie+++ Obj tif de Objectifs d prise i en charge h d’ d’un diabétique âgé • Patient non fragile : éviter qu’il ne le devienne… • Patient fragile : éviter ou freiner ll’évolution évolution vers la dépendance! Æ Prévention cardiovasculaire Æ Préserver la fonction visuelle Æ Prévention podologique p gq Æ Prévention des chutes Æ Prévenir ou repérer une dénutrition Æ Repérer des troubles cognitifs, une dépression Æ Limiter la iatropathologie Diabète et cognition • performances cognitives moins bonnes chez diab ( é i court terme, restitution (mémoire i i infos) i f ) • F de 65-99 ans, suivies 6 ans : chez diab, déclin cognitif + important et + fréquent (> 15 ans) (Gregg, Arch Intern Med 2000) • Db = FR dde dé démence vasculaire l i (RR>2) même chez les plus de 80 ans (H i IInt P (Hassing, Psychogeriatr h i 2002, 2002 Rotterdam R d Study, S d Ott O Diabetologia Di b l i 1996, 1996 Honolulu Asia Aging Study, Peila, Diabetes 2002) Diabète et troubles thymiques (Anderson, diabetes Care 2001, 23,1069) • A tous les âges : le diabète double le risque de dépression • 20 à 30 % des diabétiques sont déprimés • Enquête PAQUID : signes de dépression 21,3% 21 3% des diabétiques (vs 12,7% des non diabétiques) L diabétique Le di béti âgé â é estt à risque i iatrogène+++ g • Polymédication+++ • Altération de la fonction rénale+++ • Troubles cognitifs passés inaperçus… inaperçus Æattention aux hypoglycémies!! ÆAttention à l’hypoTA ortho M i il estt aussii à risque Mais i de d « laxisme l i thérap thé » …. Prévention des hypoglycémies • Evaluation correcte de la fonction rénale • Respect des contre-indications et des précautions dd’emploi emploi • Vérification systématique du risque di d’interactions i médicamenteuses di • Education des patients et de leur entourage • répartition glucides en fonction du schéma Importance de l ’évaluation évaluation globale • Evaluation diabétologique gq • Evaluation gérontologique ==> pour chaque diabétique âgé : - fixer les objectifs glycémiques g les soins au q quotidien - organiser - organiser le suivi Les objectifs glycémiques • SA avec espérance de vie > 8-10 ans, sans risque hypoglycémique, non fragile : , et 7,5% , HbA1C entre 6,5 • SA fragile, f il polypathologique, l h l i à risque i hypo, h avec esp de vie <8 ans : HbA1C entre 7,5 et 8,5% E i l Equivalence HbA1C/gly HbA1C/ l capillaires ill i ( Diabetes Care, 2004;27:S91-S93) HbA1C 6 5 - 7% 6,5 7 - 7,5% 8 - 8,5% gly préprandiales 1 13 - 1,30 1,13 1 30 g/l 1,30 - 1,47 g/l 1,66 - 1,82 g/l Organisation des soins • Suivi médical : qui fait quoi? - Rôle fondamental du médecin généraliste - Rôle des spécialistes Objectifs : pas de patho laissée à la traîne, mais pas de double prescription pour 1 mdie • A la maison : qui peut faire quoi? Gly / Tt oral / Injection / Surveillance pieds... Mesures hygiénodiététiques • Repérer les erreurs et les corriger • Repérer le risque de dénutrition • Evaluation nécessaire : - sujet âgé obèse ambulatoire non dénutri: --->mesures diététiques - sujet j t âgé â é fragile f il institutionnalisé i tit ti li é ---> régime g illusoire, inefficace et dangereux g Physiopath du diabète T2 et possibilités thérapeutiques p p q (1) ( ) •Insulinorésistance - hépatique : ↑ PHG Å métformine - musculaire et TA Å glitazones g •Altération insulinosécrétion - altération pulsatilité - disparition phase précoce - ↓ masse cellules β (apoptose) Å sulfamides,, gglinides Physiopath du diabète T2 et possibilités thérapeutiques p p q (2) ( ) •Anomalies glucagon : - ↑ glucagon à jeun g après p charge g en - ↓ inhibition du gglucagon glucose Å analogue du GLP1 (glucagon like peptide) Å anti DPP4 (↓ dégradation des incrétines GLP1 et GIP = glucodependent insulinotrop peptide) Inhibiteurs des α glucosidases intestinales Metformine • Pas de risque d ’hypo, ni d ’interaction médicamenteuse édi (liaison (li i albumine=0) lb i 0) • Attention à l ’effet anorexigène, aux troubles digestifs (28 % des cas), acidose lactique rare • Excrétion rénale sous forme intacte Æ CI = clairance de la créatinine < 60…. • Contre indications : I. I respiratoire, respiratoire I hépatique, hépatique OH, I. card ou coron aiguë ou instable Sulfamides hypoglycémiants • Prévention des hypoglycémies+++ - choix du sulfamide, dose initiale faible g , soignant g - éducation,, ppatient,, entourage, - vérifier de temps en temps glycémie 17h - évaluation correcte et répétée de fn rénale - arrêt si clairance < 50-30 ml/min ou si repas i é li irrégulier - attention aux interactions mdcteuses GLINIDES Répaglinide (Novonorm® 0.5 - 1-2 mg) Mécanisme d'action : Augmente ll'insulino insulino-sécrétion sécrétion --> > action sur la glycémie post-prandiale Pharmacologie : Action très rapide 30 mn T1/2 plasmatique 1 h, tendance à ↑ avec âge Métabo hépatique : Cyt. Cyt P450 (3A4) sans métabolite actif et élimination biliaire GLINIDES (Doucet, Diabetes&Metab 2005) Avantages : - Administration au moment du repas : 0 – 15' (même si horaire modifié) -↓ risque d'hypoglycémies sévères / sulfonylurées - l’Irn n’est pas (plus) une contre-indication mais prudence car dans Irn sévère, 1/2 vie x 2 Inconvénients : - Hypoglycémies H l é i (gemfibrozil), ( fib il) troubles bl digestifs, di if cutanés é -Aucune étude de morbimortalité - > 75 ans??? Inhibiteurs des alphaglucosidases • S ’opposent à la dégradation des polysacch en monosach assimilables • Peu absorbés, absorbés pas de risque hypo • efficacité : - 0,5% d ’HbA1C • Pas d ’étude de morbimortalité • Mauvaise tolérance dig = 30 à 60 % des cas ---> 50% d ’arrêt à 1 an, 60% à 3 ans THIAZOLIDINEDIONES : GLITAZONES •Rosiglitazone (Avandia® 2-4-8 mg) •Pioglitazone (Actos® 15-30 mg) •Mécanisme d’action : liaison aux récepteurs nucléaires PPARγ Æ distribution plus favorable du tissu adipeux Æ ↓ libération des AG libres Æ ↓ insulinorésistance i li é i t musculaire l i ett hépat hé t Æ ↓ lésions des cellules β THIAZOLIDINEDIONES : GLITAZONES •Actions sur les autres composants du syndrome d’i li é i d’insulinorésistance… Æ action sur marqueurs de l’inflammation Æ effet bénéfique sur réactivité endothéliale Æ amélio profil lipidique: ↓ TG, TG ↑HDL pioglitazone : ↓ LDLc rosiglitazone i li : modif dif LDL Æ effet sur PA s et d THIAZOLIDINEDIONES : GLITAZONES •Données pharmacologiques : --> absorption rapide p q ((cytoP450) y ) --> métabolisme hépatique --> pas de différence de cinétique chez sujet < 60 ans et > 60 ans mais rien chez le très âgé… --> Ins I Rénale Ré l : pas de d modification difi i de d la l cinétique j--> 30 ml/min THIAZOLIDINEDIONES : GLITAZONES • Efficacité : non immédiate (2 mois) --> monothérapie p : HbA1C ↓ de 1 à 1,5% , --> efficace en asso avec met, sulf ou répaglinide --> efficace en trithérapie : adjonction de glitazone à asso met + sulf --> > ↓ HbA1C de 1% Glitazones et cœur… •Glitazones = ↓ insulinorésistance… prévention é i de d l’hypertrophie l’h hi myocytaire… i MAIS : rétention hydrosodée quasi cste+++ Recommandations d i ADA: - CI si dysfonction VG connue, ∀ stade IC - arrêt définitif si signes évocateurs d’IC •(Nesto, Diabetes Care, 2004) Chez sujet Ch j t ââgé: é incidence i id cumulée lé de d l’IC sur 10 ans : 58%… 58% •Echocardio, BNP avant la prescription???? Etapes thérapeutiques (HAS 2006) Etape 1 : mesures hygiénodiététiques: ↓ graisses, graisses sucres et OH activité physique 3h par semaine Etape 2: metformine en 1ère intention (seuil prescription 6%) IAG si met CI ou mal tolérée Insulinosécréteurs li é é sii hypergly h l + marquée é (> ( 6,5%) 6 %) Etape 3: > 6,5% après 6 mois : Metf + Ins sécrét ou metf + glitazone si obésité androïde Ins sécrét + glitazone si metf CI Metf + IAG Ins sécrét + IAG (mais moindre efficacité) Etape 4 : (HbA1C > 7% malgré bithérapie) : trithérapie ou i li + metff +/insuline / autre ADO Etape 5 :(HbA1C > 8% malgré trithérapie : insuline + metf +/- autres ADO Indications de l’insuline Traitement mixte ADO + insuline: - échec des antidiabétiques oraux Insulinothérapie exclusive : - contre indications aux ADO ((clcréat < 30 ml/min)) - polypathologie instable - autogestion g du traitement oral impossible p - dénutrition protéino-énergétique EDUCATION HYPO +++ Les différents types d’insuline •Les insulines dites humaines: -rapides rapides (actrapid) -Intermédiaires (NPH) -Mélange rapide et intermédiaire (secouer le stylo) -Les analogues de l’insuline -Rapides Rapides (lispro, aspart, glulisine) : délai : 15 à 30 30’,, durée = 3 à 4h) -Analogues lents : glargine (24h), detemir (-24h) -Mélanges (secouer le stylo) Les analogues rapides • Bénéfice le plus important = ↓ fqce des hypo (0,6vs 2,8 hypo sévères/100 pa-année) • Autre intérêt : peut être fait avant ou après le repas… • Le repas doit d i être pris i tout de d suite i après l’injection… • Idéal pour le schéma basal/bolus… Les analogues lents •Glargine = Lantus° •11 iinjection j i par jour, j à la l même ê heure… h •Pas nécessaire de prendre un repas après… •Liberté ib pour les l autonomes… •Sécurité pour les non autonomes? •Détémir = Levemir° •1 injection par jour, parfois 2. Moins de variabilité intra i di id ll (type individuelle (t 1)… 1) Insulines Basales : Caracteristiques Pharmacodynamiques N=20, type 1, cross-over, Insuline : 0.3 U/kg, clamp euglycémique (7,2 mmol/l) L’insuline L insuline Lantus démontre un effet hypoglycémiant stable et prolongé sur 24h, sans pic. Lepore,Diabetes 2000,49,2142 Schéma à 1 injection Indication : personnes âgées dépendantes Injection sous-cutanée le matin Analogue lent ou NPH 8h 12 h 20 h 8h Schéma à 2 injections j Injection j sous-cutanée 8h 12 h 20 h 8h Schéma à 2 injections avec des Pré Mix Injection j sous-cutanée 8h 12 h 20 h 8h Insulinothérapie • • • • • • • Tous les schémas sont valables Le plus simple possible, adapté Analogues rapides de l ’insuline insuline : attention Place des analogues lents à définir Allongement de la durée d ’action si Irn L plus Le l simple=NPH i l NPH matin ti ett soir i Education hypo+++ yp Insulinothérapie exclusive •Reco HAS : « schéma basal - bolus (= schéma de référence dans diabète de type 1) peut être proposé dans le db T2 aux patients devenus insulinoprives, non âgés âgés, qui ll’acceptent… acceptent…… •Les comparaisons entre les schémas ont été très variés édito Diabetes Care 2005 : l’intensification variés… l intensification du traitement jusqu’à l’objectif est plus importante que le schéma thérapeutique. q p q Les pprincipaux p éléments de choix d’un schéma sont le respect des habitudes de vie du patient et les habitudes du prescripteur… » Et chez le sujet âgé?? •SA fragile, non autonome Æobjectif = pas d’hypo, HbA1C < 8-8,5% (glyy préprandiale (g p p entre 1,6 et 1,8)) ÆEn théorie : pas de différence entre NPH et analogues lents? ÆIntérêt analogues lents : 1 injection /j ÆI é ê NPH : 2 passages IDE/j ÆIntérêt IDE/j, dissociation di i i des besoins jour et nuit… Et chez le sujet âgé?? • Sujet âgé autonome non fragile Æobjectif = HbA1C < 7-7,5% (gly préprandiales entre 1,4 1 4 et 1,6) 1 6) ÆEfficacité en théorie : basal-bolus (4inj/j) > NPH ou premix x2 > 1 injection d’analogue … SURVEILLANCE Tous les 3-4 mois - symptômes ? - observance du traitement ? - glycémies capillaires ? - gestion quotidienne ? - polypathologie et autres traitements - poids, TA, examen des pieds - HbA1c, glycémies - autre a tre biologie en fonction des traitements associés - effets secondaires des traitements SURVEILLANCE Tous les ans - évaluation du risque podologique - recherche hypotension orthostatique - recherche souffles carotidiens - état stomatologique, stomatologique examen ophtalmologique - ECG repos - bilan lipidique à jeun - créatininémie (+ Cockroft) - bandelette urinaire et microalbuminurie si négative évaluation gérontologique