LANGAGE NON VERBAL ACTIF DE L`ENTOURAGE, DU

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SOINS INFIRMIERS
Auprès des personnes âgées
atteintes
de troubles neuropsychiatriques
1
LES BESOINS FONDAMENTAUX
CHEZ LA PERSONNE VIELLISSANTE
►
Les personnes qui souffrent de démence vivent les mêmes difficultés de
santé que les autres personnes âgées,
 Mais leur maladie les rend encore plus vulnérables.
►
La satisfaction des besoins fondamentaux peut contribuer à amenuiser :
 la dégénérescence physique
 La dégénérescence psychologique précoce dans l’évolution de la maladie.
 La stagnation dans la dépendance déshumanisante.
►
Un état de bien- être optimal, jumelé à une stimulation intellectuelle et
affective, permet à la personne de conserver plus longtemps sa dignité.
►
La médication et les stratégies d’éveil demeurent sans effets
 si les besoins fondamentaux de la personne ne sont pas satisfaits
 et si ses fonctions physiologiques ne sont pas conservés à leur maximum de
leurs possibilités
2
OBJECTIFS
►
Comprendre les démences des personnes âgées et
leurs impacts sur la personnalité, le comportement et
la vie quotidienne
 Considérer que toutes les patients sont atteints de la « maladie
d’Alzheimer » conduit à tous les traiter comme des amnésiques
 Or certaines démences n’altèrent pas, ou peu, les différents types
de mémoire.
►
La relation avec la personne souffrant de troubles
neuro-psychiatriques doit permettre de:
 Retarder les effets produits par le processus déficitaire tant sur le plan
physique que psychique
 Maintenir les relations de la personne soignée avec son entourage
3
LES RISQUES ACCRUS
CHEZ UNE PERSONNE QUI SOUFFRE DE
DEMENCE
UNE APPROCHE PAR BESOINS
4
BESOIN DE RESPIRER
►
Plus grand risque de développer des difficultés respiratoires
►
La défaillance de la mémoire occasionne souvent une insuffisance de
l’hydratation nécessaire à la liquéfaction des sécrétions qui en favorise
l’expectoration.
►
Les difficultés d’alimentation ont pour conséquence la malnutrition=
carences = plus vulnérables aux infections.
►
En phase avancée,difficultés psychomotrices
 une stase bronchique
 Expectoration difficile
►
Troubles sérieux de la fonction respiratoire: hypoxie cérébrale,
 comportements d’agitation et de confusion
►
L’hyperthermie secondaire aux infections respiratoires:

confusion
5
BESOIN DE RESPIRER
►
LES SIGNES A OBSERVER:
 Déceler les signes suivants:
► Dyspnée,
toux, expectorations, cyanose, tirage, amplitude respiratoire
réduite, bruits respiratoires
 Observer:
► La
qualité de son hydratation, alimentation
► La capacité de faire certaines activités
 Évaluer le niveau d’anxiété de la personne
►
PRINCIPAUX DIAGNOSTICS INFIRMIERS:
 Dégagement inefficace des voies respiratoires
 Mode de respiration inefficace
 Perturbation des échanges gazeux
►
Ces diagnostics peuvent être libellés comme des risques
6
BESOIN DE BOIRE ET DE MANGER
►
Difficultés d’hygiène accentuent les problèmes buccaux
►
Les difficultés de mastication et de déglutition augmentent,
 de pair avec la diminution de l’intérêt pour les aliments
 L’augmentation des risques d’étouffement
►
La baisse de l’attention, de la capacité de concentration et l’agitation à
l’heure des repas nuisent à l’alimentation
►
La perte de la mémoire amène souvent ces personnes à réclamer des
aliments alors qu’elles viennent à peine de manger.
►
La perte de sensation de soif, et l’action de médicaments, font en sorte que
ces personnes oublient de boire.
►
Grand risque de se DESHYDRATER
7
BESOIN DE BOIRE ET DE MANGER
►
LES SIGNES A OBSERVER:
 Déceler les signes suivants:
► Couleur
de la peau, dysphagie, nausées, vomissements, douleurs
stomacales, aérophagie, déshydratation, déséquilibres électrolytiques,
► obésité,
maigreur, reflux oesophagien, allergies alimentaires, anorexie
(parfois liée à la dépression, = TS déguisée),
► habitudes
alimentaires néfastes, alcoolisme,
► confusion,
incapacité motrice de manger seul, refus de s’alimenter,
dépression, deuil, isolement social…
►
PRINCIPAUX DIAGNOSTICS INFIRMIERS:
 Excès ( ou déficit) nutritionnel
 Excès (ou déficit) de volume liquidien
 Incapacité partielle ou totale d’avaler, ou de s’alimenter
 Risque élevé d’aspiration (fausses routes)
 …
8
BESOIN D’ÉLIMINER
►
Alimentation insuffisante en fibres, manque d’activités
physiques = constipation, fécalomes
►
L’incontinence liée:
 L’inattention aux impulsions d’uriner et d’aller à la selle,
 les troubles de la mémoire qui font oublier l’emplacement
des toilettes
 L’apraxie qui entraîne l’oubli des gestes nécessaires à
l’élimination
►
Les effets des médicaments et la dégénérescence du système
nerveux s’ajoutent à ces problèmes.
►
La déshydratation, entraîne une hyper natrémie secondaire qui,
ajoutée aux facteurs neurologiques, augmente la confusion. 9
BESOIN D’ELIMINER
►
LES SIGNES A OBSERVER:
 Déceler les signes suivants:
► Habitudes
d’élimination et d’incontinence,
► Régime alimentaire (présence de fibres) et l’hydratation
 Noter:
► Les
caractéristiques des selles et des urines, La présence de sang,
► Les douleurs,
► Le ballonnement et les bruits intestinaux
 Se renseigner:
► Sur
le niveau d’activités de la personne,
► Les maladies, et les chirurgies antérieures
 Explorer ses croyances et ses habitudes:
► Obligation d’aller à la selle
► Dépendance aux laxatifs
tous les jours
 Observer:
► L’état psychologique (dépression)
► La force physique pour se lever et
sa capacité intellectuelle de le faire
10
BESOIN D’ELIMINER
►
PRINCIPAUX DIAGNOSTICS INFIRMIERS:
Altération de l’élimination urinaire (dysurie oligurie,…)
Constipation
Diarrhée
Douleurs à la région anale
Incapacité (partielle ou totale) d’utiliser les toilettes
Incontinence fécale
Incontinence urinaire fonctionnelle (difficultés à se rendre aux
toilettes à cause de limites motrices, de confusion ou de facteurs
liés à l’environnement)
 Rétention urinaire
 Incontinence urinaire totale
 …







11
BESOIN DE SE MOUVOIR
ET DE MAINTENIR UNE BONNE POSTURE
►
Altération du système nerveux affecte
 la motricité et l’équilibre
 La difficulté à décoder l’environnement (= incapacité à différencier les
couleurs d’un tapis)
 Les déficiences de la mémoire qui l’empêchent de se retrouver même
dans sa propre chambre
 La perception réduite de la présence des objets et des meubles,
RISQUE DE TREBUCHER ET DE SE BLESSER
►
A un stade plus avancé, où la mobilité devient difficile, sinon impossible,
RISQUE DE CONTRACTURES ET D’ESCARRES
12
BESOIN DE SE MOUVOIR ET DE MAINTENIR UNE BONNE POSTURE
►
LES SIGNES A OBSERVER:
 Examiner les signes suivants:
► Raideur
des articulations, le tonus musculaire, la posture, la
démarche, la motricité,
► La
résistance à l’exercice (essoufflement, modification des
signes vitaux à l’effort),
► La
douleur à la mobilisation ou au positionnement
► Les
déformations des articulations ou des membres et les
varices,
►
PRINCIPAUX DIAGNOSTICS INFIRMIERS:
 Intolérance à l’activité
 Risque élevé de syndrome d’immobilité
 …
13
BESOIN DE DORMIR ET DE SE REPOSER
►
Tendance
 à inverser les cycles de veille et de sommeil
 À prendre la nuit pour le jour
►
Vers la fin de la journée:
 agitation,
 Anxiété ( état crépusculaire)
►
Les malades peu stimulés la journée, souvent plus actifs la nuit
14
BESOIN DE DORMIR ET DE SE REPOSER
►
LES SIGNES A OBSERVER:
 Observer le comportement:
► Bâillements
fréquents,
► Irritabilité,
agitation,
► Sensation
de fatigue, dont la personne se plaint,
 Déceler les modifications du cycle de sommeil
► Le
nombre d’heures de sommeil,
► La
qualité du sommeil,
► Les
problèmes de sommeil,
► Leur
►
fréquence, et leurs répercussions sur le fonctionnement de la personne
PRINCIPAUX DIAGNOSTICS INFIRMIERS:
 Fatigue
 Perturbation des habitudes de sommeil
 …
15
BESOIN DE SE VETIR ET DE SE DEVETIR
►
Les lésions cérébrales, la défaillance de sa mémoire entraînent l’apraxie
 Elle oublie comment procéder
►
Son manque d’intérêt pour elle- même et sa baisse d’attention pour
l’environnement et les règles sociales:
 L’amènent à négliger sa tenue vestimentaire
16
BESOIN DE SE VETIR ET DE SE DEVETIR
►
LES SIGNES A OBSERVER:
 Observer la capacité physique de la personne
► De
faire les gestes requis afin de l’aider correctement,
 Remarquer les signes suivants
► La
capacité de choisir ses vêtements (harmonie des couleurs,
vêtements appropriés au lieu, au climat…),
► Les
allergies à certains tissus,
► Les
particularités liées à sa culture ou à sa religion,
► La
capacité de conserver ses vêtements propres (parfois de les
entretenir)
► Sa
►
faculté de mettre ou d’enlever ses propres vêtements
PRINCIPAUX DIAGNOSTICS INFIRMIERS:
 Incapacité partielle ou totale de se vêtir et de soigner son apparence
 …
17
BESOIN DE MAINTENIR LA TEMPERATURE DU CORPS DANS
LES LIMTES DE LA NORMALE
►
Risque de développer des problèmes de thermorégulation
►
En raison des modifications cérébrales causées par la maladie,:
 Ne ressent pas la sensation de froid aussi fortement qu’une autre
personne
 Si elle la ressent, souvent incapable de s’en plaindre
► Risque
►
de développer une hypothermie
La faiblesse du jugement explique que:
 Ses vêtements ne conviennent pas à la température
18
BESOIN DE MAINTENIR LA TEMPERATURE DU CORPS DANS LES
LIMTES DE LA NORMALE
►
LES SIGNES A OBSERVER:
 Mesurer la température de façon régulière
 Observer:
►
► La
chaleur et la froideur de la peau et des extrémités
► La
rougeur de la figure,
► La
cyanose des extrémités,
► La
présence de chair de poule
PRINCIPAUX DIAGNOSTICS INFIRMIERS:
 Hyperthermie ou hypothermie
 Thermorégulation inefficace
 …
19
BESOIN D’ETRE PROPRE, SOIGNÉ ET DE PROTEGER SES TEGUMENTS
►
La personne :
 Ne se préoccupe plus de son apparence,
 Se soucie peu de sa propreté
 Peut oublier le moment où elle s’est lavée la dernière fois
►
De plus, de multiples difficultés peuvent se présenter au moment de la toilette, bain:
 Peur du bruit de l’eau, de la chaleur de l’eau
 Peur de sa réflexion dans la robinetterie ou dans les miroirs,
 Peur de tomber
 Pudeur exagérée
 Difficulté de se dévêtir et de se vêtir
 L’incapacité de se souvenir comment faire pour se laver, se brosser les dents ou
peigner les cheveux rendent souvent ce moment pénible
►
La difficulté de percevoir l’environnement et de se préserver amène souvent la
personne:
 À se frapper
 À trébucher et à se blesser
►
A un stade avancé:
 Risque de faire des escarres
20
BESOIN D’ETRE PROPRE, SOIGNÉ ET DE PROTEGER SES TEGUMENTS
►
LES SIGNES A OBSERVER:
 Évaluer les capacités de la personne de se laver et de se donner des soins
d’hygiène
 Vérifier l’état de la peau et des muqueuses
► Sécheresse
► Érythème
► Escarres
 Surveiller l’état des pieds
► A tendance
à marcher sans fin
 Tenir compte des facteurs de risques pour l’intégrité des tissus :
► L’incontinence
► L’immobilité
► La déshydratation
► Les carences alimentaires
en protéines, en vitamines
21
BESOIN D’ETRE PROPRE, SOIGNÉ ET DE PROTEGER SES
TEGUMENTS
►
PRINCIPAUX DIAGNOSTICS INFIRMIERS:
 Atteinte à l’intégrité de la muqueuse buccale
 Atteinte à l’intégrité de la peau
 Incapacité partielle ou totale de se laver et d’effectuer ses soins
d’hygiène
…
22
BESOIN D’EVITER LES DANGERS
►
LES SIGNES A OBSERVER:
 Déceler la présence de facteurs de risques
► Infections, chutes, fugues, violences envers soi et envers les autres
 Observer:
► Les signes de douleur, d’anxiété, de peur, de dépression, de désorientation,
d’altération des organes des sens,
 Évaluer:
► Le degré d’estime de soi,et apprécier l’image de soi de la personne âgée
 Déceler la présence de facteurs de risques de nature psychologiques:
► Deuils,
► Multiples
pertes sur les plans physique, psychologique et social
 Relever
► les risques de violence du malade envers les autres
► Les
signes de violence de la part de certains proches ou soignants
23
BESOIN D’EVITER LES DANGERS
►
PRINCIPAUX DIAGNOSTICS INFIRMIERS:













Altération des mécanismes de protection
Altération des opérations de la pensée
Anxiété modérée, sévère ou extrême
Chagrin (deuil)
Confusion aiguë, chronique
Déni non constructif
Difficulté à se maintenir en santé
Douleur aiguë, chronique
Perturbation chronique de l’estime de soi
Peur
Risque élevé d’accident
Risque élevé de violence envers soi ou envers les autres
Risque élevé d’infection
…
24
BESOIN DE COMMUNIQUER
►
Altération de la capacité de communiquer est l’une des difficultés les plus
marquées
►
Défaillance de la mémoire: Provoque l’oubli des mots, Appauvrit le dialogue
(agnosie)
►
Les modifications cérébrales changent aussi Le comportement qui devient
étrange, Les fonctions de l’intelligence et du jugement
►
Les difficultés motrice nuisent à l’articulation des mots
►
La désorientation dans le temps et l’espace + difficulté de reconnaître les
personnes
 Coupent le fil logique de la conversation et affaiblit sa cohérence
►
Les affects deviennent plats, les sentiments semblent s’émousser
►
Personne prisonnière d’elle- même, incapable d’exprimer ses besoins, ses
désirs, ses opinions, ses « ressentis »
25
BESOIN DE COMMUNIQUER
►
LES SIGNES A OBSERVER:
 Évaluer le niveau de leurs capacités perceptuelles et cognitives,
leur niveau d’orientation et leur capacité verbale
 Saisir la manière de communiquer de la personne
 Comprendre les pertes et deuils vécus par la personne
 Tenir compte de la sexualité
► qui
demeure un besoin fondamental malgré l’âge ou la maladie
► La perte des inhibitions, du jugement et du sens des convenances sociales
provoquent parfois des comportements sexuels embarrassants
►
PRINCIPAUX DIAGNOSTICS INFIRMIERS:






Altération de la communication verbale
Altération de la perception sensorielle (auditive, gustative,…)
Dysfonctionnement sexuel
Isolement social
Perturbation des interactions sociales
Risque de sentiment de solitude
 …
26
BESOIN D’AGIR SELON SES CROYANCES ET SES VALEURS
►
La personne se préoccupe moins de ses valeurs et de ses croyances
►
Au début de la maladie:
 Peut conserver certaines préoccupations spirituelles
 Peut conserver le désir
► d’assister aux offices religieux
► De posséder certains objets de culte et de prier
►
Même si les conversations deviennent avec le temps de plus en plus
restreintes, essentiellement terre à terre, il faut se rappeler que la personne
qui souffre de démence est un être humain.
 Il importe de la faire vivre aussi longtemps que possible comme un être
capable d’élever son esprit
27
BESOIN D’AGIR SELON SES CROYANCES ET SES VALEURS
►
LES SIGNES A OBSERVER:
 Observer
► Les
capacités de la personne à exprimer ses valeurs et ses
croyances
► Les
changements qui se manifestent progressivement sur ce plan
 Evaluer
► Son
degré d’attention et de mémorisation
► Ses forces physiques
► L’état de ses organes des sens
► Puisque toutes ces capacités lui permettent d’assister aux
cérémonies religieuses
►
PRINCIPAUX DIAGNOSTICS INFIRMIERS:
 Détresse spirituelle
 Perte d’espoir
 Sentiment d’impuissance
 …
28
BESOIN DE S’OCCUPER EN VUE DE SE REALISER
►
Perte d’intérêt pour ce qui se passe autour d’elle
►
Conserve pendant assez longtemps,
 Le désir d’être utile
29
BESOIN DE S’OCCUPER EN VUE DE SE REALISER
►
LES SIGNES A OBSERVER:
 Observer
► Les capacités de la personne de s’occuper
 Evaluer
► Le niveau d’autonomie conservé
 Apprécier
► Sa capacité d’adaptation aux diverses situations
► Son niveau d’estime d’elle-même
► Sa confiance en soi
► Sa capacité d’affirmation de soi
► La préservation de sa mémoire, attention, capacités physiques, càd
son endurance, force, résistance à l’effort sont essentielles
 Veiller à l’intégrité des organes des sens
 Observer ses capacités
► d’assumer ses rôles, mêmes modifiés,
► d’établir des relations avec sa famille, amis…
30
BESOIN DE S’OCCUPER EN VUE DE SE REALISER
►
PRINCIPAUX DIAGNOSTICS INFIRMIERS:
 Conflit décisionnel
 Perturbation dans l’exercice du rôle
 Perturbation de la dynamique familiale
 Stratégies d’adaptation familiale inefficaces (absence de soutien)
 Stratégies individuelles inefficaces
 Syndrome de déracinement (syndrome d’inadaptation à un changement
de milieu)
 Troubles de la mémoire
…
31
BESOIN DE SE RECREER
►
Perte d’intérêt pour se distraire et exercer des activités de loisirs
►
Conserve pendant assez longtemps,
 La capacité de percevoir l’humour
 La capacité de rire
32
BESOIN DE SE RECREER
►
LES SIGNES A OBSERVER:
 Evaluer
► Ses
capacités de participer à une activité de loisir, de sortir de la
maison, de rencontrer des gens
 Remarquer
► Sa capacité de penser, de s’exprimer verbalement, son degré
d’attention et sa mémoire, sa confiance en soi
 Observer
► Son comportement, càd sa capacité de jugement, la conservation de
certaines inhibitions
► Son degré d’anxiété et peurs, (qui peuvent déclencher de l’agitation,
agressivité)
►
PRINCIPAUX DIAGNOSTICS INFIRMIERS:
 Manque de loisirs
33
BESOIN D’APPRENDRE
►
Perte d’intérêt pour développer de nouveaux comportements ou de
nouvelles habiletés
►
Apprentissages difficiles
 Comportements aberrants (répétition de certains mots, gestes,
questions..)
 Déficits cognitifs
 L’agnosie (impossibilité de reconnaître les objets et de se souvenir de
leur utilité)
 L’apraxie (incapacité de réaliser certains gestes malgré la capacité
motrice)
34
BESOIN D’APPRENDRE
►
LES SIGNES A OBSERVER:
 Dans la stimulation de la personne, évaluer ses capacités:
► À poser de nouvelles actions
► À s’adapter à de nouvelles situations
 Évaluer ses capacités
► Sa motivation
► Son éveil à ce qui l’entoure
► Sa curiosité
► Sa volonté d’apprendre
 Considérer ses capacités psychomotrices
 Déceler le degré d’anomie, d’agnosie, d’apraxie
►
PRINCIPAUX DIAGNOSTICS INFIRMIERS:
 Manque de connaissances
 Troubles de la mémoire
35
LA PRISE EN CHARGE
D’ UNE PERSONNE QUI SOUFFRE DE
DEMENCE
UNE COMMUNICATION SPECIFIQUE
36
POURQUOI DOIT-ON COMMUNIQUER
AVEC UNE PERSONNE DEMENTE
►
Pourquoi communiquer avec une personne « qui n’est plus capable de
parler, de comprendre ou de se faire comprendre»?
►
A quoi cela sert-il de se donner du mal, « alors que tout devient plus
facile, plus rapide et plus simple quand on la lave, la fait manger et
boire, sans se fatiguer à parler, à expliquer, à demander »?
►
« Il est inutile de se donner du mal à essayer de comprendre ses mots
insensés et ses syllabes répétitives. »
CE COURANT DE PENSEE EST TOTALEMENT FAUX
►
La compréhension reste intacte dans certaines démences
►
La non compréhension, les mauvaises compréhensions et
interprétation ne sont jamais constantes, ni définitives
37
POURQUOI DOIT-ON COMMUNIQUER AVEC UNE PERSONNE DEMENTE
►
Pour maintenir son identité d’être humain
►
Pour maintenir ses identités sociale et individuelle
►
Pour éviter l’aggravation de la démence
►
Pour la revaloriser
►
Pour éviter des manifestations anxieuses et des troubles du comportement
►
Pour lui permettre d’exprimer sa colère et son mécontentement
►
Pour stimuler son intelligence et ses capacités cognitives
►
Pour décharger ses émotions et son désespoir
►
Pour faciliter les soins et la prise en charge
►
Pour atténuer la solitude du soigné et du soignant
►
Pour éviter de culpabiliser l’entourage
38
ROLES INFIRMIERS POUR DE MEILLEURS SOINS
►
L’infirmier pour être efficace doit adopter certains rôles
 Le magicien
 Le détective
 Le constructeur
 Le jongleur
 L’alchimiste
39
LE MAGICIEN
►
L’infirmier se met à la place afin de constater ce qu’il ne va
pas et d’en découvrir les causes
Par exemple, s’imaginer être couché dans un lit ou confiné
dans un fauteuil, et chercher à connaître la situation réelle
de la personne malade
 Est-elle confortable?
 La lumière l’éblouit-elle?
 Aurait-elle soif?
 …
► Réponse à ces questions permet souvent de découvrir la
non satisfaction de certains besoins
►
40
LE DETECTIVE
►
Lorsqu’il est à la recherche d’un malfaiteur, le détective est
à la recherche d’indices qui le conduisent à l’identification
du criminel
►
IDE: découvrir les indices révélateurs
 Besoin insatisfait
 Facteur extérieur qui agit comme agent causal ou
déclencheur
Questionnement:
 Comment peut-on décrire le comportement de la
personne
 Qu’est-ce qui peut en être la cause?
 Qu’est-ce qui s’est passé juste avant ce comportement?
►
41
LE CONSTRUCTEUR
►
Appeler à faire une restauration, l’ouvrier est amené à
déceler les problèmes de la maison à réparer et fait
ensuite un plan pour en corriger les défauts
►
IDE:
 cerner clairement la difficulté de la personne
 Percevoir le questionnement des indices afin de trouver
la cause
 Faire un plan de soins pour intervenir
 Axer son action en reconnaissant, en visant à conserver
et à fortifier les capacités restantes de la personne, en
restructurant sa dignité..
42
LE JONGLEUR
►
Les fêtes populaires de tous les pays sont fréquentés par
des jongleurs qui tiennent en équilibre et en mouvement
quantité d’objets divers
►
IDE: jongler avec des situations difficiles, avec les
comportements aberrants des malades et manifester sa
virtuosité organisationnelle, garder son calme, demeurer
disponible,
43
L’ALCHIMISTE
►
Ce type de chercheur poursuit une quête de
connaissances qui lui permettrait d’opérer une
transmutation de la matière et de changer des métaux
ordinaires, parfois même sans valeur, en or
►
IDE: relation avec le malade, de la rencontre d’une
souffrance et d’une compétence et du changement
éventuel d’échanges banals, de gestes routiniers en
communication chaleureuse et humaine capable d’être
source de richesses, càd de bonheur et de vie
44
PREALABLES A LA RELATION
►
La présence
► L’écoute
► L’attitude de non jugement
► La centration sur la personne elle-même
► La non directivité dans la relation
► La considération positive
► L’acceptation de la personne
► Le respect de la personne
► L’empathie
► L’authenticité
► L’humour
45
► Bien
que parler soit la principale forme
de la communication, il existe des
moyens non verbaux qui peuvent
permettre les échanges
► La
communication non verbale peut être
effectuée activement ou d’une manière
passive ou volontaire.
 Le timbre de la voix, les mimiques et même
l’odeur envoient des messages à notre insu.
46
LANGAGE NON VERBAL ACTIF DU PATIENT
Il s’agit de communiquer volontairement et explicitement
quelque chose à l’autre afin
- de mieux faire comprendre ses paroles
- ou de s’exprimer quand on ne peut pas parler
47
LANGAGE NON VERBAL ACTIF DU PATIENT
►
ECRIRE
 Outil important pour se faire comprendre de ceux qui ne peuvent pas
entendre ou comprendre nos mots
► Tels
les malades d’Alzheimer débutant
► Malades
souffrant de troubles apparentés
 Malheureusement pas un outil longtemps efficace:
► Incapables
► Parfois,
de comprendre la signification de ce qu’ils lisent
on peut penser que ces personnes font des « caprices »
 Écrire: pas un moyen sûr et constant pour communiquer avec les
déments
48
LANGAGE NON VERBAL ACTIF DU PATIENT
►
SIGNES ET SYMBOLES
 Par exemple, dessins et symboles afin que le patient puisse trouver ses
affaires ou la salle de bain
► Au
bout de quelque temps, incapable de se rappeler ce que ces dessins
représentent
► Il
en va de même pour le code de la route
49
LANGAGE NON VERBAL ACTIF DU PATIENT
►
ATTITUDES
 Crier
► Veiller
à ce que le patient ne s’habitue pas à crier pour n’importe
quelle raison et qu’in ne choisisse pas cette méthode comme moyen
principal pour communiquer
 Donner des coups
► Quand
un patient frappe ou donne des coups de pieds alors que ce
n’est pas dans ses habitudes:
 = manifestation du langage et non pas la traduction de
l’agressivité, la violence
50
 Douleur…
LANGAGE NON VERBAL ACTIF DU PATIENT
►
ATTITUDES
 Fuguer
► Cet
acte peut remplacer les phrases qui manquent pour dire, par
exemple: « je m’ennuie ici, je veux rentrer chez moi »
 Cracher
► Pour
montrer son mécontentement, souffrance physique
► Pour
protester
 Claquer des dents
►=
faim
► Problèmes
buccaux, somatiques
51
LANGAGE NON VERBAL ACTIF DU PATIENT
►
ATTITUDES

Enlever ses lunettes ou son dentier

Serrer fort le poignet de l’aide

Mordre

Tirer

Pleurer

Rire

Fredonner

Siffler

Chanter

S’habiller

Se déshabiller

Uriner, déféquer

S’opposer
52
LANGAGE NON VERBAL ACTIF DU PATIENT
►
ATTITUDES
 Agresser/ violenter
 Frottement
 Garder le silence/ se replier sur soi
 Aller au lit à des heures indues
 Toucher
 Embrasser
53
LANGAGE NON VERBAL ACTIF DU PATIENT
►
EXPRESSION FACIALE
 Il est regrettable qu’on ne soit pas habitué à regarder les malades mais à
les voir
 Regard
 Regard fixe
 Sourire
 Froncement et haussement des sourcils
 Bâillement
54
LANGAGE NON VERBAL ACTIF
DE L’ENTOURAGE, DU SOIGNANT
L’entourage ou les soignants doivent accompagner leurs
paroles par
 des attitudes,
 des gestes, du toucher
 Des expressions faciales et vocales
55
LANGAGE NON VERBAL ACTIF
DE L’ENTOURAGE, DU SOIGNANT
►
GESTES
 Accompagner chacune de nos paroles par les gestes appropriés afin de
mieux nous faire comprendre
 En aucun cas, ils ne doivent être utilisés seuls et sans verbalisation
 Être vigilant à la culture de la personne, car tout geste n’a pas la même
signification
56
LANGAGE NON VERBAL ACTIF DE L’ENTOURAGE, DU SOIGNANT
►
TOUCHER
 Plus la démence avance, plus le toucher devient expressif
 Être vigilant: quelquefois le patient peut refuser, ne pas apprécier d’être
touché
► Proposer
le toucher et ne le faire que si le patient l’accepte
 L’utiliser comme un moyen actif de communication avec les patients pour
les objectifs suivants:
► Pour
se faire accepter et gagner la confiance du patient
 Serrer la main en arrivant et en partant= marques de respect, de
politesse
57
LANGAGE NON VERBAL ACTIF DE L’ENTOURAGE, DU SOIGNANT
►
TOUCHER (objectifs suite):
► Pour
se faire accepter et gagner la confiance du patient
 Serrer la main en arrivant et en partant= marques de respect, de
politesse
► Pour
se montrer utile et efficace
 Massage du dos fatigué, des pieds gonflés, des jambes lourdes
► Pour
attirer l’attention du patient
► Pour
montrer son amour, son affection
 Pour ceux qui ont un lien familial
► Pour
calmer l’angoisse et la nervosité du patient
► Pour
protéger le patient et soi-même
 Monter l’escalier, sortir à l’extérieur
58
LANGAGE NON VERBAL ACTIF DE L’ENTOURAGE, DU SOIGNANT
►
EXPRESSIONS FACIALES
 Mimiques
► Prendre
► Quand
des airs différents pour accompagner ses phrases
on est deux auprès du patient et que l’on communique par
mimiques: le patient peut les comprendre ou mal les interpréter
 Regard
► Le
premier signe d’attention est de regarder
► Savoir
qu’on est regardé
 devient presque essentiel pour le psychisme, et fort agréable,
 Encourage à supporter son fardeau
► Cohérence
entre le regard et les paroles
59
LANGAGE NON VERBAL ACTIF DE L’ENTOURAGE, DU SOIGNANT
►
VOIX
 Le timbre de voix
► Favorise
► Ton
considérablement la communication
doux, amical, froid, triste poli, sécurisant
En revanche,
► Ton
enfantin peut ridiculiser la personne ou l’agresser
► Ton
moqueur peut l’humilier ou la blesser
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LANGAGE NON VERBAL ACTIF DE L’ENTOURAGE, DU SOIGNANT
►
ATTITUDES ET CHANGEMENTS D’ATTITUDES
 Nos attitudes peuvent communiquer aussi bien nos affects et nos
émotions positives que nos colères , nos mécontentements, nos peurs et
notre tristesse
 Montrer par ses attitudes positives et encourageantes sa satisfaction
 On peut communiquer au patient, par le changement de comportement,
de son attitude habituelle, notre colère, par exemple
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