2 M´ecanique de Lagrange
2.1 Le principe de D’Alembert
La formulation de D’Alembert de la m´
ecanique classique ´
etait la
premi`
ere approche syst´
ematique pour la mod´
elisation de la dynamique d’un
syst`
eme m´
ecanique, permettant de prendre en compte des interd´
ependances
´
eventuelles entre les mouvements des diff´
erentes composantes du syst`
eme.
Dans ce cours on consid´
era des syst`
emes constitu´
es de points mat´
eriels. Sans
contraintes suppl´
ementaires la dynamique d’un syst`
eme de Npoints mat´
eriels
est d´
ecrite par les ´
equations de Newton,
mα¨
rα=Fα, α = 1, . . . , N. (1)
Ici mαest la masse du point mat´
eriel, rαsa position `
a l’instant tet Fαla force
externe agissante sur lui. Le points d´
enotent une d´
eriv´
ee par rapport au temps
et ¨
rαest donc l’acc´
el´
eration du point α. Pour les vecteurs on utilisera une no-
tation matricielle, o `
ua= (ax, ay, az)Td´
enote une matrice colonne qui contient
les composantes ax, ay, azd’un vecteur ~a =ax~ex+ay~ey+az~ezpar rapport aux
vecteur de base ~ex, ~ey, ~ezd’un r´
ef´
erentiel euclidien fixe. Le symbole Td´
enote
une transposition. Sans contraintes, le syst`
eme d´
ecrit par les ´
equation de New-
ton (1) a f= 3Ndegr´
es de libert´
e. Supposons maintenant que le syst`
eme dy-
namique est soumis `
anccontraintes holonomes de la forme,
σj(r1,...,rN)≡0, j = 1, . . . , nc(2)
Dans ce cas on aura alors f= 3N−ncdegr´
es de libert´
e. Dans les ´
equations
du mouvement les contraintes impos´
ees sont refl´
et´
ees par la pr´
esence de forces
de contrainte. Si Zαest la force de contrainte sur la particule α, les ´
equations de
Newton deviennent
mα¨
rα=Fα+Zα, α = 1, . . . , N (3)
D’apr`
es D’Alembert ces forces de contrainte satisfont la condition
N
X
α=1
ZT
α·δrα= 0,(4)
o`
uδrαsont des d´eplacements virtuels qui sont compatibles avec les contraintes
impos´
ees. On note que aT·b=bT·a= (~a,~
b)est le produit scalaire des vecteurs
~a et~
b, utilisant la convention du calcul matriciel, o `
u “T” d´
enote une transposi-
tion. Le principe (4) exprime que le “travail virtuel” effectu´
e par ces forces est
nul. En utilisant (3) on peut alors ´
ecrire
N
X
α=1
(mα¨
rα−Fα)T·δrα= 0 (5)
3