Gestion du portfeuille--Introduction

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Gestion du portfeuille-Introduction
Université Laval
Brève histoire des marchés
financiers


Quelle est l’origine des marchés
financiers tels qu’on les connaît
aujourd’hui?
Qu’est-ce qui explique la localisation
des centres financiers mondiaux
actuels (ex: New York, Londres,
Paris)?
Marchés financiers—les
débuts


En 1171-1172, la cité-état de Venise
oblige ses habitants à lui prêter de
l’argent afin de financer ses guerres.
Venise promet alors de verser de
l’intérêt sur ses emprunts jusqu’à ce
qu’elle soit en position de rembourser
le capital.
Marchés financiers—les
débuts



Entre 1262 et 1379, Venise ne rate pas un
seul paiement d’intérêt (5% par année) et
les investisseurs s’échangent les obligations
émises, celles-ci ayant acquis une certaine
crédibilité avec le temps.
Le nord de l’Italie est à l’époque un lieu de
commerce important (point de rencontre
avec l’Asie et ports bien développés).
Gênes et Florence imitent l’exemple de
Venise et émettent elles aussi des
obligations transférables.
Route de la soie
http://www.east-site.com/silk-road
Marchés financiers—les
débuts



Durant les années 1200-1380, les
obligations de certaines cités italiennes se
transigent entre investisseurs et servent
parfois même de monnaie d’échange.
Le succès de ces émissions est en partie dû
à la prospérité des marchands et des
banquiers italiens de l’époque.
Cependant, aucun marché physique, avec
son propre édifice et ses courtiers exclusifs,
n’existe pour l’instant.
Les années 1500



Avec la découverte des Amériques en 1492 par
Christophe Colomb et dû au fait qu’on réussisse
alors à se rendre en Asie en passant sous le Cape
of Good Hope (Afrique du Sud), les places
portuaires du nord de l’Europe commencent à se
développer.
Vers 1500, la plupart des transactions financières
ont lieu à la Place de la Bourse à Bruges, en
Belgique.
Le nom « bourse » tire son origine du « Ter Buerse
Inn », maison de négociation tenue par la famille
Van der Buerse à Bruges.
Les années 1500



Vers 1550, Antwerp devient la place
financière principale du nord de l’Europe.
Lyon, Bruges et Gênes sont aussi des lieux
de finance importants.
Les bourses permettent alors de transiger
principalement des fonds publics
(obligations gouvernementales) et des
devises, les sociétés par actions étant
pratiquement inexistantes à l’époque.
16ième siècle—routes
espagnoles et portugaises
Source: Wikipedia--16th century Portuguese Spanish trade routes
Les années 1600: Amsterdam



Amsterdam devient le principal centre
portuaire et financier de l’Europe durant les
années 1600.
La Banque d’Amsterdam (Wisselbank) est
fondée en 1609, améliorant grandement le
système de paiement entre marchands
européens.
Les principaux assureurs maritimes de
l’époque se trouvent aussi à Amsterdam.
Premières grandes sociétés
par actions



La compagnie des Indes orientales
hollandaise, fondée en 1602, fut une des
premières grandes sociétés par actions
accessibles au public.
Les voyages maritimes de long terme étant
risqués et coûteux, le financement par
actions leur convenait mieux que le
financement par des emprunts avec intérêt.
Lorsqu’un navire revenait d’un voyage, les
actionnaires se partageaient une portion
des profits réalisés.
Premières grandes sociétés
par actions



En Angleterre, la English East India Company, formée
en 1600, est aussi une société par actions mais elle est
détenue par un petit groupe d’investisseurs et ses
actions sont très peu transigées.
La compagnie de la Baie d’Hudson, formée en 1670,
est aussi une société par actions avec un très faible
volume de transactions.
La création de la Banque d’Angleterre (Bank of
England) en 1694, de la nouvelle East India Company
en 1698 et de la South Sea Company en 1711, attire de
nombreux investisseurs et insuffle beaucoup de
dynamisme au marché financier de Londres.
Premières grandes sociétés
par actions


La création de la Bank of England en 1694
s’inscrit dans une série de réformes
apportées au système politique anglais à
partir de 1688, réformes donnant plus de
pouvoir aux élus (parlement) vis-à-vis des
finances publiques du pays.
La Bank of England peut émettre du papiermonnaie et cela facilite grandement le
financement des activités (principalement
des guerres) du gouvernement.
1717-1720: Première bulle
spéculative


La découverte des Amériques entraîne la création
de plusieurs sociétés par actions ayant des activités
sur le nouveau continent.
La France imite le modèle anglais en mettant sur
pied une banque (Banque Générale Banque
Royale) qui émet aussi du papier-monnaie ainsi
qu’une société par actions, baptisée la Compagnie
du Mississipi ( Compagnie des Indes), possédant
le monopole de toute activité économique se
déroulant dans la Louisiane française (le long du
fleuve Mississipi).
Source: http://www.thebubblebubble.com/mississippi-bubble/
Source: http://www.anglaisfacile.com/exercices/exercice-anglais-2/exercice-anglais-58566.php
1717-1720: Première bulle
spéculative




Entre 1719 et 1720, environ 190 nouvelles
compagnies avec, supposément, des
activités en Amérique, sont formées et les
investisseurs se ruent pour acheter leurs
actions.
Les prix s’envolent jusque vers le milieu de
1720.
Certaines compagnies sont de la pure
fraude.
Les prix commencent à chuter à partir de
mai 1720 à Paris et à Londres.
1717-1720: Première bulle
spéculative




Entre 1719 et 1720, il y a aussi spéculation à
Amsterdam, Genève, Hambourg, Lisbonne et
Vienne mais pas de la même ampleur qu’à Londres
et Paris.
À Londres et Paris, les prix font plus que doubler
entre 1719 et 1720 et perdent deux tiers de leur
valeur entre le sommet de 1720 et le creux de
1722.
En France, le public ne fait plus confiance au
papier-monnaie émis par la Banque Royale et celleci doit fermer ses portes.
La Bank of England, quant à elle, survit au crash.
Londres, Paris et New York





Le crash de 1720, les guerres et les défauts sur obligations
souveraines refroidissent les marchés financiers entre 1720 et
1815, année marquant la fin des guerres napoléoniennes.
Suite à la défaite de Napoléon, la France doit emprunter de fortes
sommes afin d’effectuer les paiements de réparation qui lui sont
demandés.
Les institutions politiques et financières mises sur pied sous
Napoléon offrent beaucoup de stabilité et permettent à la France
d’emprunter non seulement à domicile mais aussi à l’étranger.
Le flux important de rentes françaises (obligations
gouvernementales) et leur attrait fait en sorte que Paris demeure
un place financière forte après 1815.
L’Angleterre est la puissance dominante et Londres reste un
marché financier important.
Londres, Paris et New York


Vers 1815, des marchés financiers se
développent aussi à Philadelphie et à
New York aux États-Unis.
En 1830, le marché de New York est
de beaucoup supérieur à celui de
Philadelphie.
1850-1900: Investissements
productifs


Avant 1850, les marchés financiers servent
surtout à financer les activités des
gouvernements, principalement des
guerres.
À partir de 1850, l’argent des investisseurs
sert à financer des activités contribuant au
développement économique (ex: chemins
de fer).
1900 à aujourd’hui


Les progrès technologiques du début des
années 1900 engendrent un période de
prospérité sans précédent (sauf durant la
période 1914-1918) jusqu’en 1929.
L’économie vacille vers la fin des années
1920, la bourse de New York s’effondre à
l’automne 1929 et une série de crises
bancaires au début des années 1930
entraînent l’économie mondiale dans un
dépression qui durera jusqu’en 1939.
1900 à aujourd’hui




1939-1945: Deuxième guerre mondiale
1973: Désistement des États-Unis des
accords de Bretton Woods (conclus en
1945) et début de la période de monnaie
fiduciaire dans laquelle nous vivons
présentement
1996-2000: Bulle technologique
2003-2008: Bulle immobilière
Corporations, actions et
obligations
Une corporation consiste en un regroupement d’actifs
générant des revenus.
Revenus
Dépenses
Bénéfice net
Dette
Actifs
Capital
propre
Une fois les dépenses soustraites, nous
obtenons le bénéfice net de l’entreprise
Corporations, actions et
obligations
Les actifs d’une entreprise sont financés à l’aide de dette
et de capital propre
Dette
Argent emprunté aux
créditeurs, à être
remboursé avec intérêt
Capital
propre
Investissement provenant
des propriétaires de
l’entreprise
Actifs
Corporations, actions et
obligations



Les créditeurs ne participent ordinairement pas aux
prises de décision de l’entreprise.
Les créditeurs prêtent un montant déterminé pour une
période déterminée, recevant de l’intérêt sur l’argent
prêté tout au long de l’existence du prêt.
Les créditeurs peuvent forcer l’entreprise à liquider ses
actifs afin de récupérer l’argent prêté lorsque celle-ci
est incapable de repayer capital et/ou intérêt (faillite; la
loi sur les arrangements avec les créanciers permet à
une entreprise de se donner du temps pour négocier
avec ses créanciers).
Corporations, actions et
obligations
Les propriétaires participent aux prises de décision de
l’entreprise selon la taille relative de leur mise de fonds.
Dans une société par actions, le capital propre de
l’entreprise est subdivisé en parties égales, appelées
«actions». Plus un propriétaire possède d’actions, plus son
pouvoir décisionnel est grand (une action, un vote).
Dette
Actifs
Capital
propre
Le bénéfice net d’une entreprise
appartient à ses actionnaires
Revenus
Dépenses
Dette
Actifs
Capital
propre
Bénéfice net
Dividendes
$$$
Bénéfices réinvestis
Actionnaires
Valeur de l’action
Dividendes et bénéfices
réinvestis



Le bénéfice net d’une entreprise peut servir à
payer un dividende aux actionnaires et/ou à
financer l’achat d’actifs (bénéfices réinvestis).
Le bénéfice réinvesti sert aussi à maintenir les
actifs existants.
Il est sous-entendu que les bénéfices réinvestis
le sont à l’avantage des actionnaires, i.e. le
rendement ainsi généré leur est favorable
(rendement sur capital propre au moins aussi
élevé que ce qu’ils seraient capable d’obtenir
en réinvestissant eux-mêmes le dividende).
Actions et obligations




Une société par actions est une personne morale, i.e.
elle possède une existence indépendante de ses
actionnaires.
Ainsi, les actionnaires ne peuvent perdre plus que ce
qu’ils ont investi dans l’entreprise (responsabilité
limitée).
À l’inverse, une entreprise personnelle expose son
propriétaire à la saisie de tous ses actifs (maison,
voiture, etc.) par ses créditeurs.
Un partenariat expose aussi ses partenaires généraux à
de telles saisies (et non les partenaire à responsabilité
limitée).
Actions et obligations

Les actionnaires sont les bénéficiaires
résiduels (« résidual claimants ») de
l’entreprise: ils se font payer les derniers,
soit après les fournisseurs, les employés,
les gouvernements et les créditeurs
(l’intérêt payé aux créditeurs constitue
une dépense pour l’entreprise).
Actions et obligations


Une société par actions peut être privée
(actions détenues par un cercle « fermé »
d’investisseurs) ou publique (actions
cotées sur des marchés boursiers).
La cotation d’une action en bourse facilite
grandement le transfert de droits de
propriété.
Actions et obligations

De la même façon, il peut être possible de
prêter de l’argent à une entreprise
(acheter des obligationsdette) sans
avoir la possibilité d’acheter des actions
(ex: Hydro-Québec).
Actions et marchés boursiers
Dette
Actifs
Capital
propre
Acheteurs et vendeurs
s’entendent sur un prix
selon la valeur estimée
de la compagnie.
Actions
Marché boursier
Acheteurs
Prix ($)
Actions
Vendeurs
Actions et marchés boursiers


Lors de l’émission d’une action, l’entreprise
émettrice reçoit un certain montant (le prix
de l’émission) pour chaque action vendue.
Le marché à travers lequel une compagnie
lève des fonds à l’aide d’émissions d’actions
est un « marché primaire ».
Par la suite, la compagnie ne touche pas un
sou des transactions ayant lieu sur les
marchés boursiers (marchés secondaires)
entre actionnaires.
Comment estimer la valeur
d’une action?
Revenus
Dépenses
Dette
Actifs
Capital
propre
Bénéfice net
Dividendes
$$$
Bénéfices réinvestis
Actionnaires
Valeur de l’action
Comment estimer la valeur
d’une action?

Méthode des dividendes: Puisque les
bénéfices réinvestis servent à générer des
revenus supplémentaires qui viendront
éventuellement gonfler les dividendes versés, la
valeur de l’action d’une corporation peut être
calculée en actualisant la valeur des dividendes
futurs anticipés (notez que l’espérance de vie
d’une corporation et de ses actions est infinie):
ED3 
ED1  ED2 
ED4 
P




2
3
4
1  ke 1  ke  1  ke  1  ke 
Comment estimer la valeur
d’une action?



Méthode des flux monétaires libérés (free cash flow): Pour une
compagnie ne payant pas de dividendes, une méthode d’évaluation
appropriée consiste à estimer, pour chacune des années à venir,
les flux monétaires pouvant être distribués aux créditeurs (capital +
intérêt) et aux actionnaires (dividendes + bénéfices réinvestis).
Ces flux monétaires sont ensuite actualisés au « coût moyen
pondéré du capital (CMPC) (« weighted average cost of capital »,
WACC) de l’entreprise, donnant alors la valeur intrinsèque de
l’ensemble des actifs de la firme.
La valeur intrinsèque d’une action est alors obtenue en soustrayant
la valeur de la dette de la valeur de l’entreprise et en divisant le tout
par le nombre d’actions en circulations.
Comment estimer la valeur
d’une action?

Méthode des flux monétaires libérés (free
cash flow):
EFCF1  EFCF2  EFCF3  EFCF4 
V




2
3
4
1  kw
1  kw  1  kw  1  kw 

Il s’agit ensuite de soustraire la valeur de la
dette et de diviser par le nombre d’actions en
circulations pour obtenir la valeur intrinsèque
d’une action de l’entreprise.
Comment estimer la valeur
d’une action?
Capital +Intérêts
Actifs
FCF
Créditeurs
CF
Dividendes +Bénéfices
Réinvestis
Actionnaires
EFCF1  EFCF2  EFCF3  EFCF4 
V




2
3
4
1  kw
1  kw  1  kw  1  kw 
kw  Coût moyen pondéré du capital
Comment estimer la valeur
d’une action?

Une fois la valeur intrinsèque trouvée (V), il
s’agit de soustraire la valeur (marchande) de la
dette et de diviser par le nombre d’actions en
circulation afin de trouver la valeur intrinsèque
d’une action:
V  Dette
Valeur d' une action 
Nombre d' actions en circulatio n
Facteurs d’actualisation


Lorsque l’on actualise la valeur espérée des
dividendes directement, le taux d’actualisation
utilisé correspond au rendement demandé par
les actionnaires pour leur investissement.
Le coût moyen pondéré du capital, quant à lui,
correspond à la moyenne des rendements
demandés par les actionnaires et les créditeurs
selon les proportions de dettes et de fonds
propres dans le financement de l’entreprise.
Facteurs d’actualisation



Le rendement demandé par un investisseur
dépend ordinairement du risque encouru.
Le rendement espéré compense pour le risque
encouru: Plus un placement est risqué, plus
son rendement espéré devrait être élevé.
Le Capital Asset Pricing Model (CAPM) et les
modèles d’arbitrage sont souvent utilisés afin
de déterminer le rendement demandé par les
actionnaires d’une compagnie.
Marchés et indices boursiers



Les marchés boursiers permettent aux
investisseurs de transiger plus facilement.
Les marchés boursiers sont des intermédiaires
financiers.
Un indice boursiers est une indicateur du
niveau des valeurs boursières de certains
types d’actions:



Le marché dans son ensemble (ex: TSX, S&P 500)
Certains secteurs du marché (ex: TSX financier, TSX minier)
Un indice doit être formé de façon à correctement représenter
les valeurs désirées
Marchés et indices boursiers

Un indice boursier peut être construit de
différentes façons:



Un indice pondéré selon la capitalisation boursière
(prix multiplié par le nombre d’actions) évolue selon
la valeur de la capitalisation boursière de ses
composantes (TSX300, S&P500).
Un indice peut être construit en prenant le prix
moyen d’un groupe de titres (Dow Jones Industrial
Average).
Un indice peut évoluer selon le rendement moyen
de ses composantes (indices produits par Value
Line).
Indices boursiers (chapitre 24
pp 830-834)

Considérons un marché avec trois
titres:
Firme A: 100 millions d’actions à 20$
chacune
Firme B: 50 millions d’actions à 15$
chacune
Firme C: 130 millions d’actions à 25$
chacune
Indices boursiers (chapitre 24
pp 830-834)
A
B
C
Total
Nb D'actions (1)
100
50
130
Prix (2)
20
15
25
60
(1)x(2)
2000
750
3250
6000
Comment suivre l’évolution dans le temps de la
capitalisation boursière de ces trois titres?
Comment suivre l’évolution dans le temps du niveau des
prix de ces trois titres?
Comment suivre l’évolution dans le temps du rendement
d’un portefeuille où des montants égaux sont investis dans
chaque titre?
Indice basé sur la capitalisation
boursière

Pour avoir une idée de l’évolution de la
capitalisation boursière dans le temps
des trois titres, nous devons former un
indice pondéré selon la capitalisation
boursière (market-value-weighted
index), comme le sont le TSX 300 à
Toronto et le S&P 500 aux États-Unis.
Indice basé sur la capitalisation
boursière

Nous voulons créer un indice pondéré selon la
capitalisation boursière en prenant les valeurs
actuelles comme données de base. Puisque
100  20  50 15  130  25  6000,
la valeur que prendra l’indice dans un an, par
exemple, sera donc donnée par
M 1 P1  M 2 P2  M 3 P3
 I0 ,
6000
Indice basé sur la capitalisation
boursière
où
M i  Nombre d'actions de la compagnie i dans un an,
Pi  Prix de l'action de la compagnie i dans un an,
I 0  Valeur initiale de l'indice (100, 1000, etc.).
Indice basé sur la capitalisation
boursière

Si, après un an, nous avons
A
B
C
Total
Nb D'actions (1)
100
50
130
Prix (2)
18
12
30
60
(1)x(2)
1800
600
3900
6300
et que la valeur initiale de l’indice est 1000, alors l’indice
vaut, un an plus tard,
6300
1000  1050
6000
Indice basé sur la capitalisation
boursière

Un indice pondéré selon la capitalisation
boursière représente la valeur d’un portefeuille
dans lequel l’investissement dans chaque titre
est proportionnel à la capitalisation boursière du
titre, comme c’est le cas du portefeuille de
marché dans les modèles d’équilibre tels le
CAPM.
Moyenne de prix



Le Dow Jones Industrial Average (DJIA) est une
simple moyenne du prix de 30 titres
sélectionnés sur les marchés US. Dans
l’exemple précédent, nous démarrons avec un
prix moyen de 60/3 = 20$.
Après un an, le prix moyen est de 60/3 = 20$
aussi.
Dans notre exemple, l’indice reste inchangé à
20 (ou 100, ou 1000, tout dépendant de la
valeur initiale choisie pour l’indice)
Moyenne de prix


Le rendement sur indice construit comme une
moyenne de prix représente le rendement d’un
portefeuille dont le nombre d’actions achetées
est le même pour chaque titre.
Notez qu’il faut ajuster le dénominateur lors
d’un changement du nombre d’actions n’étant
théoriquement pas supposé modifier la valeur
de la compagnie (un stock split, par exemple).
Moyenne de prix

Supposons qu’au cours de l’année, la firme A opère un
fractionnement 2-pour-1 (split 2-pour-1), i.e. chaque
action se transforme instantanément en deux actions.
En principe, cela ne devrait pas changer la valeur de la
compagnie et ainsi sa capitalisation boursière devrait
rester inchangée à 2 milliards de $:
A
B
C
Total
Avant le Split
Nb D'actions (1)
Prix (2)
100
20
50
15
130
25
60
(1)x(2)
2000
750
3250
6000
Après le Split
Nb D'actions (1)
Prix (2)
200
10
50
15
130
25
50
(1)x(2)
2000
750
3250
6000
Moyenne de prix



Notez que la capitalisation boursière totale, et donc la valeur de
l’indice pondéré selon la capitalisation boursière, restent inchangés
à la suite d’un fractionnement/regroupement d’actions.
La somme des prix, quant à elle, varie suite à un
fractionnement/regroupement.
Pour que notre indice pondéré selon les prix reste aussi inchangé, il
faut modifier le diviseur:
10 15  25
50
 20  d   2.5
d
20

À partir de ce moment, 2.5 est utilisé comme diviseur et sera
modifié au besoin par la suite.
Indice à pondérations égales


Un indice à pondérations égales nous donne l’évolution
de la valeur d’un portefeuille où le même montant
d’argent est investi dans chaque titre.
Partant d’une valeur initiale, l’indice évoluera selon le
rendement moyen de ses composantes.
A
B
C
Moyenne
Prix au
Temps 0
20
15
25
Prix au
Temps 1
18
12
30
Rendement
-10.00%
-20.00%
20.00%
-3.33%
Indice à pondérations égales

Si l’indice débute avec une valeur initiale de 1000, il
vaut, après un an,
(1  3.33%) 1000  966.67
Indice à pondérations égales
(moyenne géométrique)

Un indice à pondérations égales peut aussi
calculer le rendement moyen à l’aide d’une
moyenne géométrique:
rg  1   10% 1   20% 1  20%  1  4.75%
13

Si la valeur de départ de l’indice est 1000, sa
valeur après un an est:
1000  1   4.75%  952.44
Indices boursiers


Dans notre exemple, l’indice basé sur
la capitalisation boursière augmente,
l’indice basé sur les prix reste inchangé
et les indices à pondérations égales
diminuent.
La façon de construire un indice a donc
un impact sur son évolution.
TSX Composite




L’indice S&PTSX Composite est un indice formé en
utilisant la capitalisation boursière d’environs 300
compagnies cotées à la bourse de Toronto.
Ces compagnies sont sélectionnées afin de bien
mesurer le pouls de la bourse de Toronto.
L’indice TSX 60 est construit en utilisant la
capitalisation boursière de 60 compagnies cotées à
la bourse de Toronto.
Le TSX 60 a été formé dans le but de mettre en
marché des produits dérivés en relation avec celuici (futures, fonds indiciels, options, etc.) qui soient
intéressants pour les spéculateurs.
Indices boursiers et économie


Les fluctuations des indices boursiers font
partie des indicateurs avancés de
l’économie (indicateurs compilés par le
Conference Board du Canada et des ÉtatsUnis).
Étant moins rigides que plusieurs autres
variables comme le niveau de l’emploi, par
exemple, les indices boursiers sont sujets à
des fluctuations brusques et anticipent
ordinairement les récessions et expansions
économiques.
L’Indice Composite S&PTSX
Standard and Poor’s 500 (S&P 500)
Rendements boursiers
quotidiens
La figure suivante montre les rendements quotidiens du
TSX300.
Empirical Distribution
Normal Distribution
300
200
100
0
-9
.6
%
-9
.0
%
-8
.4
%
-7
.8
%
-7
.2
%
-6
.6
%
-5
.9
%
-5
.3
%
-4
.7
%
-4
.1
%
-3
.5
%
-2
.9
%
-2
.3
%
-1
.6
%
-1
.0
%
-0
.4
%
0.
2%
0.
8%
1.
4%
2.
0%
2.
7%
3.
3%
3.
9%
Number of observations
400
Percentage return (daily)
Rendements boursiers
quotidiens

Comparativement à une distribution
normale, les rendements boursiers
quotidiens:


Exhibent plus de données extrêmes négatives
que positives (skewed to the left)
Tendent à produire beaucoup d’observations
très proches de la moyenne et d’autres très
éloignées de la moyenne (fat tails: leptokurtic
distribution)
Actions et ratio cours-bénéfice



Une action représente une part dans
une compagnie. Les actionnaires sont
les propriétaires de la compagnie
Une action donne droit aux profits
de l’entreprise.
Ratio cours/bénéfice: Prix de l’action
divisé par le bénéfice par action.
Actions et ratio cours-bénéfice



Si une compagnie a un ratio cours/bénéfice de
20, cela veut dire que P/BPA = 20.
Le rendement sur l’action si les profits étaient
entièrement distribués aux actionnaires serait
de BPA/P = 1/20 = 5% dans ce cas.
Une bonne façon de jauger la sur- ou sousévaluation d’un titre est de comparer son ratio
cours/bénéfice inversé (BPA/P) au rendement
d’obligations du gouvernement.
Actions et ratio cours-bénéfice


Au début du mois de janvier 2007, le ratio
cours/bénéfice du S&P 500 était de 17.6, ce
qui donne BPA/P = 1/17.6 = 5.68%,
comparativement à un rendement annuel
d’environs 4.5% pour les obligations du
gouvernement américain.
Au début de 1996, nous avions BPA/P = 1/20.7
= 4.83% contre environ 7% pour les obligations
du gouvernement américain.
Actions et ratio cours-bénéfice
S&P 500 P/E Ratio
70
60
50
40
30
20
10
0
Ja
90
n-
Ja
91
n-
Ja
92
n-
Ja
93
n-
94
nJa
Ja
95
n-
Ja
96
n-
Ja
97
n-
Ja
98
n-
Ja
99
n-
Ja
00
n-
Ja
01
n-
Ja
02
n-
Ja
03
n-
Ja
04
n-
Ja
05
n-
Ja
06
n-
Ja
07
n-
Ja
08
n-
P/E Ratio and Bond Yield
Inverse du S&P 500 P/E Ratio et Rendement des Obligations US 10 ans
1/(S&P 500 P/E Ratio)
10-Year US Gov Bond Yield
10.00%
9.00%
8.00%
7.00%
6.00%
5.00%
4.00%
3.00%
2.00%
1.00%
n08
Ja
n07
Ja
n06
Ja
n05
Ja
n04
Ja
n03
Ja
n02
Ja
n01
Ja
n00
Ja
n99
Ja
n98
Ja
n97
Ja
n96
Ja
n95
Ja
n94
Ja
n93
Ja
n92
Ja
n91
Ja
Ja
n90
0.00%
Fonds communs de placement
(chapitre 21, pp 682-688)

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Un fonds commun est un intermédiaire financier obtenant
l’argent d’épargnants, par l’entremise de ventes de parts,
et plaçant celui-ci dans un portefeuille diversifié (actions
et/ou obligations).
Un fonds commun tire ses profits en gardant un certain
pourcentage (management expense ratio, MER) des actifs
sous gestion (0.3%-3.0%)
Un fonds peut imposer certaines restrictions relativement
aux achats et ventes de parts.
Fonds « closed-end »: Nombre fixe de parts, celles-ci sont
transigées sur les marchés (à escompte ou avec une
prime).
Fonds « open-end »: Parts continuellement vendues et
rachetées par le fonds, celles-ci valent alors toujours leur
juste valeur marchande (JVM).
Fonds communs de placement
(chapitre 21, pp 682-688)

Juste valeur marchande ou valeur liquidative
(JVM, net asset value—NAV):
MVA  Liab
NSO
MVA  Market val ue of assets (valeur marchande des actifs)
Liab  Liabilitie s (dettes du fonds)
NSO  Number of shares outsdantin g (nombre de parts en circulatio n)
NAV 
Fonds indiciels


Les fond indiciels sont formés afin de
reproduire les rendements d’indices
boursiers.
N’ayant pas à déployer de ressources afin
de sélectionner les titres du portefeuille
(l’indice le fait à leur place), les fonds
indiciels chargent des frais de gestion
beaucoup moins élevés que les fonds
communs de placement.
Fonds de couverture (hedge
funds)


Les fonds de couverture sont beaucoup
moins réglementés que les fonds communs
de placement dû au fait qu’ils s’adressent à
des investisseurs « supposément
sophistiqués ».
Les hedge funds peuvent vendre à
découvert et acheter des produits dérivés
(options, futures, etc.), ce qui n’est pas le
cas des fonds communs de placement.
Produits dérivés (options)




Une option est un contrat permettant d’acheter ou de
vendre une certains quantité d’actions (ordinairement
100) à un prix donné (prix d’exercice) avant une date
donnée (la date d’échéance).
Une option d’achat prend de la valeur lorsque le prix de
l’action sous-jacente monte.
Une option de vente prend de la valeur lorsque le prix de
l’action sous-jacente descend.
La profitabilité de transactions d’options dépend de la
rapidité avec laquelle le prix du sous-jacent monte ou
descend: Pour faire de l’argent avec les options, il ne
faut pas garder ses positions trop longtemps.
Produits dérivés (futures)
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
Un contrat futures permet aussi de profit de hausses ou de baisses
de la valeur d’un actif financier ou d’une commodité.
Une prise de position consiste à faire un dépôt tout en indiquant si
la position prise en est une d’achat ou de vente.
Puisque la somme initialement déposée est beaucoup plus faible
que la valeur du contrat, un futures donne du levier à l’investisseur.
Ce dernier peut cependant perdre plus que ce qu’il a initialement
investi.
En général, les produits dérivés (y compris les options) procurent un
certain levier aux investisseurs, i.e. ils offrent des rendements
amplifiés comparativement aux rendements des actifs sous-jacents.
Récessions et marchés
boursiers



Tel que mentionné plus tôt, les marchés
boursiers ont tendance à anticiper les
fluctuations économiques.
Les rendements des indices boursiers servent
d’indicateurs avancés de l’état de l’économie.
Les marchés boursiers sont nerveux;
l’économie, elle, se meut avec beaucoup plus
d’inertie.
Indicateurs avancés de
l’économie


Certains aspects d’une économie réagissent
avant d’autres lorsque l’économie croît/décroît.
Les indicateurs avancés du Canada sont, entre
autres:





Indice du logement (mises en chantier et ventes de
maisons)
Indices boursiers
Offre de monnaie
Indices liés à la fabrication (livraisons/inventaires,
etc.)
Commerce de détail
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