Evaluation de la douleur Cours 2005

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Evaluation de la douleur
Module douleur / soins palliatifs
Charles Van Der Meulen.Anesthésie.BUR
intro
Malgré la mise en place du plan de lutte contre la
douleur (1998-2000) par les autorités, de nombreux
besoins restent insuffisamment couverts.
De fait, la prise en charge de la douleur, qu’elle soit
chronique ou aiguë, reste aujourd’hui encore une réelle
priorité de santé publique. Des actions d’information et
de formation demeurent nécessaires, tant auprès des
professionnels de santé et des établissements de
soin que de la population.
Raport d’étude 2003, etats generaux de la douleur
ANAES evaluation dl chronique
Chaque professionnel de santé doit
s’approprier les outils proposés, en
comprendre les avantages et les limites,
les adapter à sa pratique quotidienne. Ils
ne sont qu’un outil dans une évaluation
plus exhaustive, habituellement
consommatrice de temps et qui nécessite
un climat relationnel de qualité et la
disponibilité du praticien.
Pendant très longtemps, la communauté
médicale a considéré la douleur comme une
sensation particulière signalant l’existence
d’une lésion somatique ou d’une stimulation
physique anormale.
Realité tout autre
• La douleur est une expérience sensorielle et emotionnelle désagréable
liée à une lésion tissulaire existente ou potentielle ou décrite en termes
d’une telle lésion.
• En découle 2 particularités cliniques
• Douleur = évènement neuropsychologique central avec une double
dimension subjective sensorielle et emotionnelle
• Les mécanismes generateurs algogenes sont aussi bien d’origine
physiues que d’origine psychologique
Bien évaluer une douleur va :
• Contribuer au diagnostic
• Orienter vers le choix d’une thérapeutique
• Permettre de juger du résultat de cette
thérapeutique
Mais difficulté de mesurer objectivement un
phénomène complexe, multidimensionnel,et
très subjectif.
plan
•
•
•
•
Entretien initial
Les échelles d’évaluation de la dl
Mesure de l’intensité du soulagement
conclusion
Entretien initial
• Primordial : il aura un impact sur l’observance chez des
patients souvent pessimistes, qui se sont livrés à un
véritable shopping médical.
• Être très vigilant à ce qu’on dit : votre douleur est dans
votre tête…je ne peux plus rien pour vous…
• Le MG ne doit pas présenter la consulte anti-douleur
comme dernier recours
intérrogatoire
• Cela demande du TEMPS !!!!
• Patient souvent fatigué, irritable, coléreux, impatient,
méfiant
• Ne pas lui donner l’impression d’être pressé:
risque d’exagération
essentiel perdu dans un luxe de détails
timidité, blocage
La confiance mutuelle !!
interrogatoire
• Laisser le patient employer ses propres mots, même si
toute douleur de Mb inf. est une sciatique et toute céphalée
une migraine!
• C’est le moment de sonder l’état émotionnel de votre
patient
• Interrogatoire exhaustif, il faut procéder à une véritable
check-list
Histoire de la douleur
le mode de début
•
•
•
•
•
•
Progressif ou brutal
Post traumatique
Post op
Suite à immobilisation prolongée
Suite à un accident du travail
Chercher des facteurs émotionnels, sociaux, familiaux.
Histoire de la douleur
évolution de la douleur
•
•
•
•
Aggravation, amélioration, stabilisation
Siège, irradiations variables?
Réponse aux ATG utilisés ?
Problèmes sociaux économiques? Pension, expertise en
cours,recherche de bénéfices secondaires
• Recenser les facteurs déclenchant, aggravant
La localisation
• C’est en général simple à obtenir, sauf pour
les douleurs viscérales, qui donnent des
douleurs projetées
• C’est mieux d’évaluer la douleur en crise,
car le siège et l’étendue deviennent moins
précis quand celle ci a cessé.
La localisation
douleurs localisées
• Par definition, elles sont localisées, sans irradiations
ex : bursites, tendinites, arthrites.
La localisation
douleurs projetées
• Ce sont des douleurs transmises le long du trajet d’un nerf
• Le message nociceptif prend naissance quelque part sur le
trajet des voies sensitives périphériques ou centrale
La localisation
les douleurs référées
• Douleur référée d’une région profonde ou d’un viscère à
un champs périphérique , éloignée de l’organe qui souffre
et qui a priori ne semble avoir aucun rapport avec lui
ex: douleur épaule dans affections hepato-biliaires
ex: douleur mâchoire ou bras dans IDM
les douleurs psychogenèse
• Siège et irradiation sans aucun support organique
• Localisés sur des territoires non radiculaires
Aspect qualitatif
Différencier une douleur:
• Superficielle: brûlures, paresthésies, piqûres
• Profonde: diffuse et mal localisée
Durée et mode évolutif
• Facile à obtenir
• Très caractéristiques
douleurs permanentes, intermittentes, periodiques,
double périodicité
douleurs brèves, fulgurantes, en éclair?
ATCD pathologiques
• Connaître le passé des patients
• Son état antérieur à la douleur : donne une idées de
l’objectif à atteindre.
• L’enquête thérapeutique: recenser l’ensemble des ttt suivis:
médicamenteux, chirurgicaux, physiques, psychologiques,
voire psychiatriques, le nombre d’hospitalisations,
d’interventions, de cure…
• Jauger l’observance du patient
• A priori, ne pas lui prescrire un médicament qui a fait la
preuve de son inefficacité.
Inventaire des médicaments déjà
utilisés dans le passé
Certains ont une valeur de test diagnostic:
carbamazepine dans les névralgies faciales
ergotamine dans les migraines
L ‘ examen clinique
même si un diagnostic précis a été porté:
toujours refaire l’examen clinique general
de la région douloureuse
neurologique
musculo-squelettique
Ne pas hesiter à redemander des ExCp au moindre doute, si
aggravation majeure, apparition de signes déficitaires.
Au terme de cette
premiere consultation
• Une douleur récente doit a priori la faire classer dans les
douleur « symptôme » et doit faire rechercher un
diagnostic étiologique.
• La chronicité doit être établie
• Préciser le type de douleur:
excès de nociception
déafférentation
mixte!
Quantifier le profil clinique et psychologique
du patient qui souffre
• 3 types d’échelles utilisées en pratique
• échelles unidimensionnelles
• échelles multidimensionnelles
• échelles comportementales
échelles unidimensionnelles
• L’échelle numérique
échelles unidimensionnelles
• échelle verbale simple
échelles unidimensionnelles
• Avantages des E.N et EVS:
simple, rapides, facilement comprises par le patient
• Inconvénients:
-impossible de se situer entre les repères
-le même mot n’a pas la même signification pour
chaque patient
-« trop simples » pour un phénomène aussi complexe
que la douleur
échelles unidimensionnelles
• L’échelle visuelle analogique:
Elle mesure 100 mm et on mesure en mm la douleur du patient.
C’est la plus utilisées en Anesthésie-réanimation.
C’est plus sensible, fidèle et reproductible.
La position verticale ou horizontale de l’échelle importe peu
échelles unidimensionnelles
• Comment utiliser l’EVA ?
-explication simple et claire de la part du médecin.
-la distance , mesurée en mm servira de référence.
-cette mesure sera répétée à différents moments du ttt.
-l’entourage ou la famille ne doivent pas influencer le
résultat
-si EVA non comprise par le patient, utiliser échelle
numérique et/ou échelle verbale simple.
échelles unidimensionnelles
• Quand utiliser l’EVA ?
-la douleur au moment présent
-la douleur la + ou la – dans la semaine précédente.
- ……………………………24 dernières heures
-lors des accès de paroxysmes
-pendant une manipulation, le transport…
- tout résultat doit être consigné
échelles multidimensonnelles
• C’est surtout le MPQ ( Mac Gill Pain Questionnaire), qui a
été utilisé et surtout traduit en QDSA.
• C’est le Questionnaire Douleur de Saint Antoine.
• Il comporte moins de mots que le MPQ (61 mots) et permet
d’obtenir essentiellement les mêmes renseignements. Certains
qualificatifs possèdent une orientation diagnostique en
particulier pour les douleurs neurogènes.
QDSA
Les versions longues des questionnaires sont
validées. Leur longueur les rend difficilement
applicables en médecine ambulatoire . Les
versions courtes ne sont pas actuellement
validées.
Sensitivo
discriminatives
Affectivo
emotionnelle
cognitive
QDSA
• Les versions longues sont bien validéés
• Cela illustre bien les différentes composantes de la
douleur.
• C’est assez reproductible d’un patient à un autre
pour une même douleur
Ex: extraction dentaire
Épisiotomie…
• Cela nécessite collaboration / niveau culturel/et
vocabulaire conséquents.
Autres échelles
• échelles d’hétéro-évaluation:
-en opposition aux échelles d’autoévaluation .
-quand contact impossible.
personne âgée : DOLOPLUS
enfant : OPS et EDEGR
sujets handicapés
Evaluer une douleur , c’est aussi
evaluer son soulagement !
• Utilisation des même grilles.
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