- cours 11-12 - Du commerce méditerranéen à l’ingérence de l’Europe I. II. III. HIS 4665 L’Empire ottoman Stefan Winter Les commerçants étrangers L'activité missionnaire Confessionnalisme et séparatisme I. Les commerçants étrangers 1. 2. Le régime des capitulations Les « échelles du Levant » 1. Les « capitulations » (imtiyazat) sauf-conduits accordés aux négociants de pays européens exceptionnels et temporaires (...?) républiques italiennes (surtout Gènes) ; France (1569) ; G.-B. ; Pays Bas (1612) 1. taux douaniers préférentiels exportation : 2,5 – 3 % importation : aucune = libre échange ? « Marchant Arabe » 2. extraterritorialité juridique « nation » sous l’autorité du consul protection accordée aux interlocuteurs et partenaires de la nation dragomans (interprètes), autres... Commerce extérieur, 1784 France 36 % Habsbourg 24 % Pays Bas 18 % Venise 12 % Angleterre 9% « Khan des Français » (Sayda) 2. Les « échelles du Levant » comptoirs commerciaux et agences diplomatiques à l’origine : stricte ségrégation de la société locale pouvoir autonome provincial expansion commerciale décentralisation administr. vecteur de l’impérialisme ? Les ports principaux Grèce 24 % İzmir Syrie Égypte 32 % 23 % 13 % Istanbul Maghreb 4% 4% II. L'activité missionnaire 1. La mission catholique 2. Le schisme dans l’Église orthodoxe 3. Religion et impérialisme 1. La mission catholique débute avec la Réforme catholique (1563) Compagnie de Jésus ; Carmes déchaussés nouvel spiritualisme et enseignement séculaire fondations d’écoles et de monastères représentent les intérêts politiques de la France Louis XIV : commerce lié à la « protection » du catholicisme au Levant conflit d’intérêts avec les commerçants ? 2. Le schisme dans l’Église orthodoxe attrait du catholicisme « franc » spiritualité personnelle ; éducation des filles ; arts rejet de l’autorité du patriarche d’Istanbul recherche d’un candidat local pour le patriarcat d’Antioche (province de Syrie) « union » de l’Église melkite avec Rome, 1729 obéissance romaine, rite orthodoxe, liturgie arabe... 3. Religion et impérialisme Les résultats : promotion sociale relative des catholiques (et surtout des maronites au Liban) opportunités d’éducation, commerce, subventions directes des institutions et des notables tensions inter-communautaires compétition entre les puissances européennes pour « protéger » les chrétiens d’Orient début de la « question d’Orient » début d’idées autonomistes et séparatistes parmi les communautés chrétiennes le mythe ottoman de millet centralisées en réaction III. Confessionnalisme et séparatisme 1. Le nationalisme grec [et slave] 2. L’invention du Liban, 1840-1860 1. Le nationalisme grec révolte régionale / communautaire, 1821 tourne au nationalisme grec sous l’influence du « philhellénisme » européen intervention européenne, 1827 destruction de la flotte turco-égyptienne par les Anglais et Français à Navarin déclaration de guerre par la Russie indépendance de la Grèce, 1829 statut d’autonomie pour la Serbie, la Moldavie et la Valachie 2. L’invention du Liban 1840 : ‘ammiyya (révolte populaire) contre l’occupation égyptienne aussi contre le régime féodal Shihabi 1842 : introduction du double kaymakamiye zones administratives maronite et druse ; « le Liban » 1859-1860 : révolte populaire contre les feudataires maronites massacre de la population chrétienne par les Druses et à Damas repères bibliographiques Heyberger, Bernard. Les chrétiens du Proche-Orient au temps de la réforme catholique : Syrie, Liban, Palestine (École française de Rome, 1995). Masters, Bruce. Christians and Jews in the Ottoman Arab World: The Roots of Sectarianism (Cambridge Univ. Press, 2001). McGowan, Bruce, dans H. Inalcık & D. Quataert, éds., An Economic and Social History of the Ottoman Empire 1300-1914 (Cambridge Univ. Press, 1994).