Drosera neocaleDonica
Angiospermes, Droseracées.
Les droséras, plantes carnivores,
sont traditionnellement inféodées
aux milieux marécageux. Cette
espèce endémique est effective-
ment assez commune en milieu
humide mais également, ce qui
est original, au fond de dolines peu
profondes remplies d’eau quelques
mois par an ou même sur la
cuirasse ferrugineuse, aride et
écrasée de chaleur.
araucaria muelleri
Gymnospermes, Araucariacées.
Par sa silhouette ô combien
archaïque, cet arbre nous propulse
aux premiers matins de la Création
dans un monde à l’atmosphère
d’étuve, où régnaient les reptiles
antédiluviens. L’araucaria du
baron Von Mueller, ou « araucaria
candélabre » n’est présent que
dans le sud de la Grande-Terre,
uniquement sur terrains miniers.
Son aire de répartition s’étend des
monts Koghis, au nord, au plateau
de Goro, au sud, à des altitudes
variées. On le trouve sur les crêtes
rocheuses où sa silhouette très
graphique se découpe sur le ciel,
mais également, comme ici le
long de la Rivière des Lacs, dans
quelques aires refuges d’altitude
plus modeste.
DacryDium araucarioiDes
Gymnospermes, Podocarpacées.
Ce petit arbre n’a qu’un lien de
parenté assez éloigné avec les
araucarias. Conifère lui aussi, il
imite assez bien leur silhouette,
d’où son nom. Il est souvent
commun dans le maquis minier
de la moitié sud de la Grande-
Terre jusqu’à 1 000 m d’altitude.
DacryDium guillauminii
Gymnospermes, Podocarpacées.
Les « queues de chat » sont
considérées comme l’un des
conifères les plus rares au monde.
Elles poussent exclusivement
les pieds dans l’eau, le long de la
Rivière des Lacs, sur quelques
kilomètres en aval des chutes, mais
aussi au bord du Lac en Huit, du Lac
Intermédiaire et du Grand Lac.
Quatre individus (deux découverts
à la Rivière des Lacs en 1994 et
deux au bord du Grand Lac en
1996) sont considérés comme des
hybrides naturels entre
Dacrydium
araucarioides
et
D. guillauminii
à moins qu’ils ne soient, puisque
fertiles, une espèce nouvelle.
lichens
Lichens, Cladoniacées.
Les lichens tapissent çà et là la
cuirasse ferrugineuse en coussins
arrondis ou en manteaux qui
couvrent de plus vastes surfaces.
Les deux principales espèces,
présentes en mélange et dans les
mêmes proportions, appartiennent
à des genres cosmopolites :
Cladia
retipora
, blanc, à structure creuse
alvéolée, et
Cladonia pycnoclada
,
jaunâtre, à structure arbusculée.
Cette dernière espèce appartient
au même genre que celle connue
dans l’Arctique et dont les rennes
se nourrissent.
neocallitropsis pancheri
Gymnospermes, Cupressacées.
(famille du cyprès). Cet arbre
n’est connu que par une poignée
de petits peuplements localisés
principalement dans le sud, mais
aussi dans la région du Kopéto
(nord) et de Tontouta. Le bois de ce
beau conifère contient beaucoup
d’huile essentielle fixatrice de
parfum, ce qui lui valut d’être
surexploité entre les deux guerres,
menaçant la survie de l’espèce.
De croissance très lente, il est
aujourd’hui classé comme espèce
protégée par une réglementation
provinciale qui interdit la coupe de
l’arbre vivant.
poDocarpus
novaecaleDoniae
Gymnospermes, Podocarpacées.
Cet arbrisseau endémique ne se
rencontre que dans le sud de la
Grande-Terre, sur les rives des
cours d’eau, au bord de quelques
lacs ou encore au niveau de
suintements permanents sur
cuirasse ferrugineuse comme à
la Baie de Prony ou dans la Plaine
des Lacs. Les fruits (en fait, de faux
fruits) de ce conifère sont sucrés et
comestibles.
retrophyllum minor
Gymnospermes, Podocarpacées.
Le « bois bouchon » tire son nom de
la légèreté de son bois comparable au
balsa. Cet étrange petit conifère à la
silhouette de baobab pousse les pieds
dans l’eau sur les berges des rivières
ou de certains lacs, essentiellement
dans la Plaine des Lacs. Il est rare
et particulièrement vulnérable (feux,
piétinement).
Le petit peuplement en aval des
chutes a été presque entièrement
décimé par les visiteurs qui utilisaient
les arbres comme plongeoirs ou pour
sortir de l’eau ; 1 200 bois bouchon
ont été replantés dans la réserve en
1999 et participent au maintien de la
biodiversité et au confortement des
berges de la rivière.
PLAN
agathis ovata