Parc Provincial de la Rivière Bleue RT1 Dumbéa Mont-Dore RP1 Boulari Yaté 3 RP3 1 2 Chutes de la Madeleine Nouméa Mont-Dore Sud N • • • 1 Netcha AGDR - Camping et loisirs. 2 Réserve provinciale de la Madeleine. 3 Bois du sud AGDR - Camping et loisirs. Prévoir 1 h 30 en voiture depuis Nouméa. A 1 ½ hour drive from Noumea. L’originalité floristique du maquis minier calédonien, particulièrement visible à la Madeleine, est due aux sols latéritiques développés sur des roches issues du plus profond de la terre. Ces sols riches en métaux (fer, aluminium, chrome, nickel...) contiennent peu d’éléments nutritifs de sorte que seules les plantes du maquis sont capables d’y pousser. Horaires – Opening hours Réserve provinciale des chutes de la Madeleine : de 8 h à 17 h tous les jours Dernière entrée à 16 h 30 La réserve couvre 400 hectares. L’utilisation antérieure du site a entraîné une dégradation alarmante du patrimoine naturel qui a conduit la province Sud à le protéger et à le réhabiliter. Depuis 1998, plus de 10 000 plants d’espèces endémiques ont été remis en place et le site est réservé à la promenade. Ce mode d’utilisation participe à la protection du site. Respectez-le ! Aidez-nous à le protéger ! Site de loisirs de Netcha : 24 h / 24 avec accueil des campeurs de 8 h à 17 h Tél. 46 98 00 À 2 km, le site aménagé de Netcha propose toutes les commodités pour le pique-nique, le camping, la baignade en rivière... Les Chutes de la Madeleine Nature reserve of the Madeleine Falls: 8:00 am to 5:00 pm Netcha Camping: Open 24 hours, admission from 8 am to 5 pm Ph. 46 98 00 DIRECTION DE L’ENVIRONNEMENT DE LA PROVINCE SUD Tél. 24 32 55 - Fax 24 32 57 [email protected] province-sud.nc nov. 2012 La réserve naturelle provinciale de la Madeleine est riche de 168 espèces végétales qui représentent 53 familles botaniques. Cette diversité exceptionnelle est doublée d’un incroyable taux d’endémisme : 95 % de ces végétaux n’existent qu’en Nouvelle-Calédonie dont une vingtaine uniquement dans le sud de la Grande-Terre. La flore de la réserve est notamment remarquable par la présence, le long de la rivière, de 7 conifères primitifs, vestiges de l’ère secondaire, tandis que, sous l’eau, un groupement végétal unique constitue l’habitat du poisson Nesogalaxias, véritable fossile vivant du Gondwana. PLAN Agathis ovata Dacrydium araucarioides Gymnospermes, Podocarpacées. Ce petit arbre n’a qu’un lien de parenté assez éloigné avec les araucarias. Conifère lui aussi, il imite assez bien leur silhouette, d’où son nom. Il est souvent commun dans le maquis minier de la moitié sud de la GrandeTerre jusqu’à 1 000 m d’altitude. Araucaria muelleri Gymnospermes, Araucariacées. Par sa silhouette ô combien archaïque, cet arbre nous propulse aux premiers matins de la Création dans un monde à l’atmosphère d’étuve, où régnaient les reptiles antédiluviens. L’araucaria du baron Von Mueller, ou « araucaria candélabre » n’est présent que dans le sud de la Grande-Terre, uniquement sur terrains miniers. Son aire de répartition s’étend des monts Koghis, au nord, au plateau de Goro, au sud, à des altitudes variées. On le trouve sur les crêtes rocheuses où sa silhouette très graphique se découpe sur le ciel, mais également, comme ici le long de la Rivière des Lacs, dans quelques aires refuges d’altitude plus modeste. Drosera neocaledonica Angiospermes, Droseracées. Les droséras, plantes carnivores, sont traditionnellement inféodées aux milieux marécageux. Cette espèce endémique est effectivement assez commune en milieu humide mais également, ce qui est original, au fond de dolines peu profondes remplies d’eau quelques mois par an ou même sur la cuirasse ferrugineuse, aride et écrasée de chaleur. Dacrydium guillauminii Gymnospermes, Podocarpacées. Les « queues de chat » sont considérées comme l’un des conifères les plus rares au monde. Elles poussent exclusivement les pieds dans l’eau, le long de la Rivière des Lacs, sur quelques kilomètres en aval des chutes, mais aussi au bord du Lac en Huit, du Lac Intermédiaire et du Grand Lac. Quatre individus (deux découverts à la Rivière des Lacs en 1994 et deux au bord du Grand Lac en 1996) sont considérés comme des hybrides naturels entre Dacrydium araucarioides et D. guillauminii à moins qu’ils ne soient, puisque fertiles, une espèce nouvelle. Lichens Lichens, Cladoniacées. Les lichens tapissent çà et là la cuirasse ferrugineuse en coussins arrondis ou en manteaux qui couvrent de plus vastes surfaces. Les deux principales espèces, présentes en mélange et dans les mêmes proportions, appartiennent à des genres cosmopolites : Cladia retipora, blanc, à structure creuse alvéolée, et Cladonia pycnoclada, jaunâtre, à structure arbusculée. Cette dernière espèce appartient au même genre que celle connue dans l’Arctique et dont les rennes se nourrissent. Podocarpus novaecaledoniae Gymnospermes, Podocarpacées. Cet arbrisseau endémique ne se rencontre que dans le sud de la Grande-Terre, sur les rives des cours d’eau, au bord de quelques lacs ou encore au niveau de suintements permanents sur cuirasse ferrugineuse comme à la Baie de Prony ou dans la Plaine des Lacs. Les fruits (en fait, de faux fruits) de ce conifère sont sucrés et comestibles. Retrophyllum minor Gymnospermes, Podocarpacées. Le « bois bouchon » tire son nom de la légèreté de son bois comparable au balsa. Cet étrange petit conifère à la silhouette de baobab pousse les pieds dans l’eau sur les berges des rivières ou de certains lacs, essentiellement dans la plaine des lacs. Il est rare et particulièrement vulnérable (feux, piétinement). Le petit peuplement en aval des chutes a été presque entièrement décimé par les visiteurs qui utilisaient les arbres comme plongeoirs ou pour sortir de l’eau ; 1 200 bois bouchon Neocallitropsis pancheri ont été replantés dans la réserve en Gymnospermes, Cupressacées. 1999 et participent au maintien de la (famille du cyprès). Cet arbre biodiversité et au confortement des n’est connu que par une poignée berges de la rivière. de petits peuplements localisés principalement dans le sud, mais aussi dans la région du Kopéto (nord) et de Tontouta. Le bois de ce beau conifère contient beaucoup d’huile essentielle fixatrice de parfum, ce qui lui valut d’être surexploité entre les deux guerres, menaçant la survie de l’espèce. De croissance très lente, il est aujourd’hui classé comme espèce protégée par une réglementation provinciale qui interdit la coupe de l’arbre vivant.