MECANIQUE DES STRUCTURES PREMIERE PARTIE J-M Franssen Notes en collaboration avec Prof. R. Maquoi & J-P Jaspart 1 1. INTRODUCTION Définition: Mécanique des structures => méthodes d’analyse globale des structures. (barres prismatiques à axe rectiligne). x Efforts intérieurs: My, Mz, N, Vy, Vz, T Déplacements: u,v,w,… 2 1. INTRODUCTION Structure isostatique: l’analyse globale peut être menée par les équations de la statique élémentaire (équilibre). Structure hyperstatique: ajouter le concept de compatibilité des déplacements. 3 1. INTRODUCTION = Mode d’action des forces sur la configuration non déformée. Mode d’action des forces sur la configuration déformée. => Analyse globale au premier ordre 4 1. INTRODUCTION ≠ Mode d’action des forces sur la configuration non déformée. Mode d’action des forces sur la configuration déformée. => Analyse globale au second ordre (itérative) 5 1. INTRODUCTION s ≠ OK s OK e Analyse globale élastique e Analyse globale plastique 6 2. THEOREMES FONDAMENTAUX Plan de l’exposé. Théorème des travaux virtuels: dW = 0 corps indéformables corps déformables Th. des dépl. virtuels: dW = dU dW = P dd Th. des forces virtuelles: dW* = dU* Théorème de maxwell = dW* = dP d Structures formées de barres dU = N d(du) dU* = dN du Matériau linéaire élastique d U EA du NdN d d u ds EA Th. du dépl. unité: P = … = dU * NdN EA Th. de la force unité: d = … 7 2. THEOREMES FONDAMENTAUX Définition: grandeur virtuelle = grandeur arbitraire (imaginaire), très petite mais non nulle. Exemple 1: déplacement virtuel (cinématiquement admissible = continu et respectant les liaisons du corps avec le monde extérieur). A quoi ça sert? La boule est-elle en position stable dans les 2 exemples ci-dessous? Un déplacement virtuel (cinématiquement admissible) donne immédiatement la réponse. 8 2. THEOREMES FONDAMENTAUX Théorème des travaux virtuels (corps indéformables) Pour tout corps indéformable, en équilibre sous des actions extérieures, le travail virtuel des forces extérieures dW est nul pour tout déplacement virtuel C.A. 9 P a dd A L B a d W P d d RB d d 0 L a RB P L 10 2. THEOREMES FONDAMENTAUX 2.1 Théorème des déplacements virtuels Théorème des déplacements virtuels (corps déformables) Pour tout corps déformable, en équilibre sous des actions extérieures, le travail virtuel des forces extérieures dW est égal au travail virtuel intérieur de déformation de ce corps dU, pour tout déplacement virtuel C.A. Principe d’équilibre => équations d’équilibre. 11 2. THEOREMES FONDAMENTAUX 2.1 Théorème des déplacements virtuels Expression du travail virtuel extérieur dans une structure soumise à des charges concentrées vraies P et Mext, à des charges réparties vraies p, à des réactions d’appui vraies R, avec un champ de déplacements virtuels C.A. déplaçant P et p de δd déplaçant M de δ déplaçant R de δr. dW P d d M ext d p d d R d r 12 2. THEOREMES FONDAMENTAUX 2.1 Théorème des déplacements virtuels Cas particulier du travail virtuel intérieur de déformation dans une structure formée de barres soumises à des sollicitations vraies M, N, V à gauche, à des sollicitations vraies M+dM, N+dN, V+dV à droite, à des déplacements différentiels vrais dΦ, du, dv, avec un champ de déplacements virtuels C.A. δΦ, δu, δv. S d U N d d u M d d V d d v ds 0 13 2. THEOREMES FONDAMENTAUX 2.1 Théorème des déplacements virtuels Si structure formée de barres et matériau élastique: N EA du du ds ; M EI d ds ; v GAv dv ds N M v ds ; d ds ; dv ds EA EI GAv d (d u ) d (d ) d (d v) ; d M EI ; d v GAv ds ds ds dN dM dv d (d u ) ds ; d (d ) ds ; d (d v) ds EA EI GAv d N EA 14 2. THEOREMES FONDAMENTAUX 2.1 Théorème des déplacements virtuels Si structure formée de barres et matériau élastique: Forme cinématique du théorème des déplacements virtuels Pd d M ext d p d d R d r du d dv EA d (d u ) EI d (d ) GAv d (d v) ds ds ds ds 0 S Forme mécanique du théorème des déplacements virtuels Pd d M ext d p d d R d r NdN M dM V dV ds EA EI GAv 0 S 15 2. THEOREMES FONDAMENTAUX 2.1 Théorème des déplacements virtuels Théorème du déplacement unité (= cas particulier du théorème des déplacements virtuels) Soit une structure déformée (u, Φ, v) par l’action de forces appliquées. On peut trouver la force P appliquée en un point de la structure qui assure son équilibre par un champ de déplacement virtuel C.A. dont les déplacements sont: unitaire en P et dans la direction de P, nuls pour les autres forces appliquées. du du1 d d1 dv dv1 P 1 EA EI GAv ds ds ds ds ds ds ds 0 S 16 p A L Quelle est la valeur de RC ? B L C Champ de déplacements réels (il faut le connaître) x 1 pL L x v" 28 EI Champ de déplacements virtuels (on peut le choisir) 1 x² d v1 L² 17 du du1 d d1 dv dv1 P 1 EA EI GAv ds ds ds ds ds ds ds 0 S C RC EI v" d v1" ds B A B x 1 pL L x v" 28 EI C 1 x² d v1 L² 18 C RC EI v" d v1" ds B L pL EI 2 RC L x dx 28 EI L ² 0 p L² L ² 14 L 2 pL 28 1 pL L x v" 28 EI x² d v1 L² 19 Exercice résolu: prendre comme déformée virtuelle la fonction xn/Ln 1 pL L x v" 28 EI x n2 d v1 " n n 1 n L L pL EI n n 1 n2 RC L x x dx n 28 EI L 0 p n n 1 L x n 1 x n n 1 28 L n 1 n 0 L p n n 1 Ln Ln n 1 28 L n 1 n pL 28 20 Exercice non résolu: Prendre comme déformée virtuelle une fonction sinusoïdale. v" 1 pL L x 28 EI pL EI RC 28 EI d v1 " L L x dx 0 pL 28 21 2. THEOREMES FONDAMENTAUX 2.1 Théorème des forces virtuelles On reprend tout depuis le début. Théorème des travaux virtuels (corps indéformables) Théorème des déplacements virtuels (corps déformables) Théorème des forces virtuelles (corps déformables) Exemple 2: forces virtuelles (statiquement admissible = respectant les équations fondamentales d’équilibre). 22 2. THEOREMES FONDAMENTAUX 2.2 Théorème des forces virtuelles Théorème des forces virtuelles (corps déformables) Pour tout corps déformable, soumis à des forces extérieures, le travail virtuel complémentaire des forces extérieures dW*, est égal au travail virtuel complémentaire de déformation dU* pour tout système de forces virtuelles S.A. Principe de compatibilité => équations de compatibilité. 23 2. THEOREMES FONDAMENTAUX 2.2 Théorème des forces virtuelles Expression du travail virtuel extérieur complémentaire dans une structure soumise à un champ de forces virtuelles δP, δMext, δp et δR, liés à des déplacements vrais d, Φ et r, dW * d P d d M ext d p d d R r 24 2. THEOREMES FONDAMENTAUX 2.2 Théorème des forces virtuelles Cas particulier du travail virtuel intérieur complémentaire de déformation dans une structure formée de barres soumises à des déplacements différentiels vrais dΦ, du, dv, avec des forces virtuelles δM, δN, δV. S d U * d N du d M d d V dv ds 0 25 2. THEOREMES FONDAMENTAUX 2.2 Théorème des forces virtuelles Si structure formée de barres et matériau élastique (idem que dans le § 2.1): N EA du du ds ; M EI d ds ; v GAv dv ds N M v ds ; d ds ; dv ds EA EI GAv d (d u ) d (d ) d (d v) ; d M EI ; d v GAv ds ds ds dN dM dv d (d u ) ds ; d (d ) ds ; d (d v) ds EA EI GAv d N EA 26 2. THEOREMES FONDAMENTAUX 2.2 Théorème des forces virtuelles Si structure formée de barres et matériau élastique: d P d d M ext d p d d R r NdN M dM V dV ds EA EI GAv 0 S 27 2. THEOREMES FONDAMENTAUX 2.2 Théorème des forces virtuelles Théorème de la force unité (= cas particulier du théorème des forces virtuelles) Soit une structure avec une distribution d’efforts intérieurs (M, N, V) sous l’action de forces appliquées. On peut trouver le déplacement d sous l’état de sollicitation vraie par un champ de forces virtuelles: unitaire en d et dans la direction d, nulles ailleurs. N N1 M M1 V V1 1d ds EA EI GAv 0 S 28 Quelle est la valeur de la flèche en B ? P A L B C a D Distribution de M et V réelle (il faut la connaître). M = -pa P M(x) = Pa/2 (1-3x/L) M = pa/2 V=P P V = -3Pa/2L 29 Quelle est la valeur de la flèche en B ? P A L B C a D Distribution de M et V virtuelle S.A. (on peut la choisir). M1 = -L/2 1 M1(x) = x-L/2 V1 = 1 1 x 30 N N1 M M1 V V1 1d ds EA EI GAv 0 S M d M1 V d V1 d dx EI GAv A B 1 Pa x L 1 3 pa d 1 3 x EI 2 L 2 GAv 2 L 0 PaL² 3Pa 32 EI 4 GA v L/2 1 dx 31 Exercice non résolu: prendre comme structure S0 une poutre simplement appuyée en A et en C. 32 Quelle est l’angle de rotation en C ? P A L B C a D Distribution de M et V réelle (il faut la connaître). M = -pa P M(x) = Pa/2 (1-3x/L) M = pa/2 V=P P V = -3Pa/2L 33 Quelle est l’angle de rotation en C ? P A L B C a D Distribution de M et V virtuelle S.A. (on peut la choisir). 1 M1 = -1 1 V1 = 0 x 34 N N1 M M1 V V1 1 ds EA EI GAv 0 S M d M1 dx EI A B 1 Pa x 1 3 1 EI 2 L 0 L PaL dx 4EI 35 Exercice non résolu: prendre comme structure S0 une poutre simplement appuyée en A et en C. 36 3. GENERALITES Analyse globale élastique au premier ordre. => Principe de superposition. M(P1,P2) = M(P1) + M(P2) N(P1,P2) = N(P1) + N(P2) V(P1,P2) = M(P1) + V(P2) u(P1,P2) = u(P1) + u(P2) v(P1,P2) = v(P1) + v(P2) (P1,P2) = (P1) + (P2) N E P1 ,... , PN E Pi i 1 37 3. GENERALITES Nœud: point de rencontre géométrique des axes des barres. 38 3. GENERALITES Nœud: point de rencontre géométrique des axes des barres. 39 3. GENERALITES Nœud: point de rencontre géométrique des axes des barres. On peut en ajouter. 40 3. GENERALITES 41 4. METHODE DES FORCES Si structure isostatique, équilibre d’ensemble => réactions d’appuis + charges extérieures => M,N,V. Si structure hyperstatique, N équations d’équilibre N+h inconnues => h inconnues hyperstatiques 42 4. METHODE DES FORCES h inconnues hyperstatiques On pourrait rendre la structure isostatique en effectuant h coupures, chaque coupure libérant une inconnue. 43 4. METHODE DES FORCES h inconnues hyperstatiques On pourrait rendre la structure isostatique en effectuant h coupures, chaque coupure libérant une inconnue. 44 4. METHODE DES FORCES On pourrait rendre la structure isostatique en effectuant h coupures, chaque coupure libérant une inconnue. mais on n’a plus le même comportement. 45 4. METHODE DES FORCES On peut retrouver le même comportement en appliquant des efforts Xj qui referment la coupure. Mais on ne connaît pas la grandeur de Xj. X Xjj X Xj j 46 4. METHODE DES FORCES Structure rendue isostatique = structure de référence, S0 Il y a plusieurs manières possibles de couper. Il faut que S0 soit un système stable !!! 47 4. METHODE DES FORCES 4.1 Détermination du degré d’hyperstaticité h On peut faire des coupures soit aux liaisons avec le monde extérieur (appuis). Appui à rouleau: 1 force inconnue ┴ à la fondation xj 48 4. METHODE DES FORCES 4.1 Détermination du degré d’hyperstaticité h On peut faire des coupures soit aux liaisons avec le monde extérieur (appuis). Appui à rotule: 2 forces inconnues de direction quelconque. xj 49 4. METHODE DES FORCES 4.1 Détermination du degré d’hyperstaticité h On peut faire des coupures soit aux liaisons avec le monde extérieur (appuis). Encastrement: 2 forces inconnues de direction quelconque + 1 moment = 3 inconnues. xj 50 4. METHODE DES FORCES 4.1 Détermination du degré d’hyperstaticité h On peut faire des coupures soit aux liaisons avec le monde extérieur (appuis) soit à l’intérieur de la structure. Barre de treillis: 1 paire de forces inconnue. Xj 51 4. METHODE DES FORCES 4.1 Détermination du degré d’hyperstaticité h On peut faire des coupures soit aux liaisons avec le monde extérieur (appuis) soit à l’intérieur de la structure. Barre de type poutre: 1 paire de forces inconnue si coupure sur une seule sollicitation. N M V 52 4. METHODE DES FORCES 4.1 Détermination du degré d’hyperstaticité h On peut faire des coupures soit aux liaisons avec le monde extérieur (appuis) soit à l’intérieur de la structure. Barre de type poutre: 3 paires d’inconnue si coupure totale. N, M, V 53 4. METHODE DES FORCES 4.1 Détermination du degré d’hyperstaticité h 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 h = 14 x 3 = 42 54 4. METHODE DES FORCES 4.2 Equation générale 55 F1P F2P 1 1 F11 F21 F12 1 F22 56 F1P F2P 1 1 F11 F21 F12 1 F22 u1 = F11 X1 + F12 X2 + F1P = 0 u2 = F21 X1 + F22 X2 + F2P = 0 h Fij X j Fip 0 j 1 F X A 57 4. METHODE DES FORCES 4.3 Détermination des coefficients de flexibilité Fij et des Fip Fij et Fip = déplacements en un point => Théorème de la force unité. Soit une structure avec une distribution d’efforts intérieurs (M, N, V) sous l’action de forces appliquées. On peut trouver le déplacement d sous l’état de sollicitation vraie par un champ de forces virtuelles: unitaire en d et dans la direction d, nulles ailleurs. N N1 M M1 V V1 1d ds EA EI GAv 0 S 58 4. METHODE DES FORCES 4.3 Détermination des coefficients de flexibilité Fij et des Fip 1 1 F1P Soit une structure avec une distribution d’efforts intérieurs (M, N, V) sous l’action de forces appliquées. On peut trouver le déplacement d sous l’état de sollicitation vraie par un champ de forces virtuelles: unitaire en d et dans la direction d, nulles ailleurs. N N1 M M1 V V1 1d ds EA EI GAv 0 S F1 p N p N1 EA M p M1 EI Vp V1 GA 59v 4. METHODE DES FORCES 4.3 Détermination des coefficients de flexibilité Fij et des Fip 1 1 F2 = 1 F12 Soit une structure avec une distribution d’efforts intérieurs (M, N, V) sous l’action de forces appliquées. On peut trouver le déplacement d sous l’état de sollicitation vraie par un champ de forces virtuelles: unitaire en d et dans la direction d, nulles ailleurs. N N1 M M1 V V1 1d ds EA EI GAv 0 S F12 N 2 N1 M M VV 2 1 2 1 EA EI GA 60v Fip N p Ni Fij Ni N j EA EA M p Mi Mi M j EI EI Vp Vi Vi V j GAv GAv 61 4. METHODE DES FORCES 4.4 Tables pour les coefficients de flexibilité Fij et des Fip 4.5 Distribution des efforts intérieurs u1 = F11 X1 + F12 X2 + F1P = 0 u2 = F12 X1 + F22 X2 + F2P = 0 M(x) = M1(x) X1 + M2(x) X2 + MP(x) N(x) = N1(x) X1 + N2(x) X2 + NP(x) V(x) = V1(x) X1 + V2(x) X2 + VP(x) } dans S0 62 4. METHODE DES FORCES 4.6 Choix des coupures V=0 M,N = 0 63 4. METHODE DES FORCES 4.6 Choix des coupures 64 5. METHODE DES DEPLACEMENTS FN Fp 5.0 Principe général FN Note: le principe général est d’abord expliqué dans le cadre restreint d’une structure: plane, formée de barres de type poutres (M,N,V), chargée dans son plan. On généralisera par la suite. 65 Méthode des forces FN Fp FN Rendre le système isostatique FN Fp FN Méthode des déplacements FN Fp FN Bloquer les noeuds FN Fp FN 66 Forces FN Fp FN Rendre le système isostatique FN Fp FN Déplacements FN Fp FN Bloquer les noeuds FN Fp FN 67 Rendre le système isostatique FN Fp FN Identifier puis trouver les h efforts hyperstatiques Bloquer les noeuds FN Fp FN Identifier puis trouver les m déplacements bloqués D1,D2,D3 D4,D5,D6 D7,D8 X1 68 Identifier puis trouver les h efforts hyperstatiques Identifier puis trouver les m déplacements bloqués D1,D2,D3 D4,D5,D6 D7,D8 X1 Pour la structure: Fij = Déplacement en i créé par une force unitaire en j FiP = Déplacement en i créé par les forces P Coefficients de flexibilité Pour chaque barre: Kij = Réaction en i créée par un déplacement unitaire en j KiP = Réaction en i créée par les forces P Coefficients de rigidité 69 D1,D2,D3 D4,D5,D6 D7,D8 X1 Pour la structure: Fij = Déplacement en i créé par une force unitaire en j FiP = Déplacement en i créé par les forces P Coefficients de flexibilité Les lèvres des coupures ne s'écartent pas. => Pour chaque coupure i h F j 1 ij X j Fip 0 Pour chaque barre: Kij = Réaction en i créée par un déplacement unitaire en j KiP = Réaction en i créée par les forces P Coefficients de rigidité Il y a équilibre des efforts à chaque nœud. => Pour chaque déplacement i m K j 1 ij D j Kip FNi 70 Les lèvres des coupures ne se déplacent pas. => Pour chaque coupure i h F j 1 ij X j Fip 0 On détermine les Xj Dans la structure de référence S0 h M( x ) M 0 ( x ) X i M i ( x ) i 1 h Il y a équilibre des efforts à chaque nœud. => Pour chaque déplacement i m K j 1 ij D j Kip FNi On détermine les Dj Dans chaque barre m Fi k ij D j k iP j 1 N( x ) N 0 ( x ) X i N i ( x ) i 1 h V ( x ) V0 ( x ) X i Vi ( x ) i 1 71 Les lèvres des coupures ne se déplacent pas. => Pour chaque coupure i h F j 1 ij Il y a équilibre des efforts à chaque nœud. => Pour chaque déplacement i m K X j Fip 0 j 1 ij D j Kip FNi Comment déterminer les Fij ou les Kij ? Théorème de la force unité dans la structure S0 N N1 M M1 V V1 1d ds EA EI GAv 0 S Théorème du déplacement unité dans chaque barre du du1 d d1 dv dv1 P 1 EA EI GAv ds ds ds ds ds ds ds 72 0 S 5. METHODE DES DEPLACEMENTS 5.0 Principe général Nœud: point de rencontre géométrique des axes des barres. 73 5. METHODE DES DEPLACEMENTS 5.0 Principe général Nœud: point de rencontre géométrique des axes des barres. 74 5. METHODE DES DEPLACEMENTS 5.0 Principe général Nœud: point de rencontre géométrique des axes des barres. On peut en ajouter. 75 5. METHODE DES DEPLACEMENTS 5.0 Principe général On peut traiter les efforts intérieurs indépendamment si centre de gravité = centre de torsion Barre 3D: 2 axes de symétrie dans la section Barre 2D: 1 axe de symétrie dans le plan de l’étude OK 3D et 2D OK 2D ≠ OK 76 5. METHODE DES DEPLACEMENTS 5.1 Systèmes d’axes et signes Système global: unique, arbitraire, dans lequel la structure est positionnée, cartésien dextrorsum. Yy Z x z Y X X Système local: un système pour chaque barre, en général, x suivant l'axe de la barre. 77 5. METHODE DES DEPLACEMENTS 5.1 Systèmes d’axes et signes qz w Z qx qz w u v qy qx u v qy Y X {uA,vA,wA, qXA, qYA, qZA, uB,vB,wB, qXB, qYB, qZB} 78 5. METHODE DES DEPLACEMENTS 5.0 Principe général Quels degrés de liberté sont actifs, suivant le type de structure? Poutre continue 2D (sans charge axiale). 2 déplacements par noeud: w et qz => 2 forces par noeuds. 2 efforts intérieurs: V et M Y X 79 5. METHODE DES DEPLACEMENTS 5.0 Principe général Quels degrés de liberté sont actifs, suivant le type de structure? Treillis plan. 2 déplacements par noeud: u et v => 2 forces par noeuds. 1 effort intérieur: N Y A B D C E F L H G I J K X 80 5. METHODE DES DEPLACEMENTS 5.0 Principe général Quels degrés de liberté sont actifs, suivant le type de structure? Structure plane chargée dans son plan. 3 déplacements par noeud: u, v et qz => 3 forces par noeuds. 3 efforts intérieurs: M, N, V Y X 81 5. METHODE DES DEPLACEMENTS 5.0 Principe général Quels degrés de liberté sont actifs, suivant le type de structure? Structure plane chargée perpendiculairement à son plan (pas de force dans le plan). 3 déplacements par noeud: w, qx et qy => 3 forces par noeuds. 3 efforts intérieurs: M, V, T Y Z X c) Structure plane chargée transversalement à son plan 82 5. METHODE DES DEPLACEMENTS 5.0 Principe général Quels degrés de liberté sont actifs, suivant le type de structure? Treillis spatial. 3 déplacements par noeud: u, v et w => 3 forces par noeuds. 1 effort intérieur: N Y Z X 83 5. METHODE DES DEPLACEMENTS 5.0 Principe général Quels degrés de liberté sont actifs, suivant le type de structure? Structure spatiale. 6 déplacements par noeud: u, v, w, qx, qy et qz => 6 forces par noeuds. 6 efforts intérieurs: N, Vy, Vz, T, My, Mz Z Y X 84 5. METHODE DES DEPLACEMENTS y 5.2 Matrice de rigidité D5 Il faut l'établir pour chaque barre, d'abord en axes locaux. D2 D1 D11 D7 D8 x D3 D4 D6 z D9 D10 D12 Cas le plus général: barre 3D : 2 x 6 = 12 DDL Pour chaque DDL j qui a un déplacement unitaire, il y a 12 réactions Kij. k1,12 k1,1 k1,2 ...... => 12 x 12 = 144 Maxwell: Kij = Kji k 2,1 k 2,2 ..... k .......... .. .......... .... . k12,1 k12,2 ..... k 2,12 k12,12 85 Théorème du déplacement unité (= cas particulier du théorème des déplacements virtuels) Soit une structure déformée (u, Φ, v) par l’action de forces appliquées. On peut trouver la force P appliquée en un point de la structure qui assure son équilibre par un champ de déplacement virtuel C.A. dont les déplacements sont: unitaire en P et dans la direction de P, nuls pour les autres forces appliquées. du du1 d d1 dv dv1 P 1 EA EI GAv ds ds ds ds ds ds ds 0 S 86 5. METHODE DES DEPLACEMENTS 5.2 Matrice de rigidité y L L k1,1 Calcul de Ki1 x D1 = 1 k7,1 z S P 1 EAu ' u ' EI y v '' v '' EI z w '' w '' ds 0 Champ de déplacements vrai: u = 1-x/L ; v = 0 ; w = 0 87 5. METHODE DES DEPLACEMENTS 5.2 Matrice de rigidité y L L k1,1 Calcul de Ki1 x k7,1 D1 = 1 z S P 1 EAu ' u ' EI y v '' v '' EI z w '' w '' ds 0 Champ de déplacements vrai: u = 1-x/L ; v = 0 ; w = 0 u' = -1/L ; v' = 0 ; w' = 0 K11 : champ virtuel = champ vrai 2 EA 1 K11 EA dx L L 0 L 88 5. METHODE DES DEPLACEMENTS 5.2 Matrice de rigidité y L L k1,1 Calcul de Ki1 x D1 = 1 k7,1 z S P 1 EAu ' u ' EI y v '' v '' EI z w '' w '' ds 0 Champ de déplacements vrai: u = 1-x/L ; v = 0 ; w = 0 u' = -1/L ; v' = 0 ; w' = 0 K71 : champ virtuel u = x/L ; v = 0 ; w = 0 u' = 1/L ; v' = 0 ; w' = 0 L 1 1 EA K71 EA dx 89 L L L 0 5. METHODE DES DEPLACEMENTS 5.2 Matrice de rigidité: K71 Champ vrai Champ virtuel u v w 1 1 EA K71 EA dx L L L 0 L 90 5. METHODE DES DEPLACEMENTS 5.2 Matrice de rigidité: K21 Champ vrai Champ virtuel u v w K21 = 0 91 5. METHODE DES DEPLACEMENTS 5.2 Matrice de rigidité: K51 Champ vrai Champ virtuel u v w K51 = 0 92 5. METHODE DES DEPLACEMENTS 5.2 Matrice de rigidité: K2i y k6,2 k2,2 L D2 = 1 k12,2 x k8,2 z Champ de déplacement vrai v = 2(x/L)³ - 3(x/L)² + 1 v’’ = (6/L²)(2x/L-1) 93 5. METHODE DES DEPLACEMENTS 5.2 Matrice de rigidité: K22 Champ de déplacement vrai v = 2(x/L)³ - 3(x/L)² + 1 v’’ = (6/L²)(2x/L-1) Champ de déplacement virtuel = champ de déplacement vrai 2 2 EI 6 2x K 22 EI 1 dx 12 3 L L L² 0 L 94 5. METHODE DES DEPLACEMENTS 5.3 Matrices de rigidité Kip y P L k6P x k3P z k2P k5P a b Soit théorème du déplacement unité, soit RDM. kP 0 Pb ² L 2 a ) L ³ Pab ² L ² 0 Pa ² L 2b) L ³ Pa ²b L ² 95 5. METHODE DES DEPLACEMENTS 5.5 Calcul d'une structure Principe: A chaque DDL de chaque noeud, les efforts qui viennent des barres équilibrent les efforts extérieurs nodaux. m k j 1 ij , s b D j kip , j FN ,i i 1,..., M j 1 K D PN k p 96 5. METHODE DES DEPLACEMENTS 5.5 Calcul d'une structure A) Construction de la matrice de rigidité de la structure Assemblage des matrices de rigidité de chaque élément 97 5. METHODE DES DEPLACEMENTS 5.5 Calcul d'une structure D1,D2,D3 D4,D5,D6 1 Barre 1 D7,D8 10 1 0 10 0 K 0 0 0 0 10 10 0 0 10 10 0 0 10 10 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 98 5. METHODE DES DEPLACEMENTS 5.5 Calcul d'une structure D1,D2,D3 1 2 Barre 1 Barre 2 1 2 1 2 1 2 2 K K 2 2 0 0 D4,D5,D6 D7,D8 1 12 1 12 1 12 20 20 20 00 00 1 21 20 20 20 0 0 1 21 20 20 20 0 0 1 21 20 20 20 0 0 0 2 0 20 20 20 00 00 0 2 0 20 20 20 00 00 0 2 0 20 20 20 00 00 0 0 0 00 00 00 00 00 0 0 0 00 00 00 00 00 99 5. METHODE DES DEPLACEMENTS 5.5 Calcul d'une structure D1,D2,D3 1 2 Barre 1 Barre 2 1 2 1 2 1 2 2 2 2 1 2 1 2 1 2 2 2 2 1 2 1 2 1 2 2 2 2 2 2 2 2 32 K 2 2 2 2 32 2 2 2 32 2 0 0 0 03 0 0 0 03 0 0 Barre 3 22 0 02 22 0 02 22 0 02 22 30 20 3 22 30 20 3 22 30 20 3 03 0 03 03 0 03 D4,D5,D6 3 0 0 0 0 0 0 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 D7,D8 100 5. METHODE DES DEPLACEMENTS 5.5 Calcul d'une structure B) Rotation des matrices d'élément dans les axes globaux de la structure N.B.: Il faut effectuer cette opération avant celle du point A, c'est-à-dire avant l'assemblage. 101 5. METHODE DES DEPLACEMENTS 5.5 Calcul d'une structure Z Matrice de rotation R de 3x3 R(i,j) = projection de l'axe i sur l'axe J Y X Ex: R(1,1) = (XB-XA) / L R(1,2) = (YB-YA) / L 102 5. METHODE DES DEPLACEMENTS 5.5 Calcul d'une structure Transformer une matrice M de 3x3 d'un système local au système global: Mg = RT ML R Transformer un vecteur V de 3x1 d'un système local au système global: Vg = RT VL 103 5. METHODE DES DEPLACEMENTS 5.5 Calcul d'une structure Dans une barre de l'espace, travailler par blocs de 3x3 104 5. METHODE DES DEPLACEMENTS 5.5 Calcul d'une structure Dans une barre plane, travailler par blocs de2x2 ou vecteurs de 2x1 105 5. METHODE DES DEPLACEMENTS 5.4 Relations forces-déplacements d'une barre RDM: Dans une barre, à partir des charges appliquées sur la barre, des déplacements des extrémités, déterminer: les déplacements en toute abscisse x, les efforts intérieurs en toute abscisse x. Il faut obtenir les efforts aux extrémités de chaque barre. 106 5. METHODE DES DEPLACEMENTS 5.4 Relations forces-déplacements d'une barre Principe de superposition appliqué barre par barre m Fi kij D j kip j 1 Fb Kb Db K p Deux possibilités pour le système d'axes à utiliser: • D et K en globaux => F en globaux, à transformer en F locaux. • Transformer D en locaux => D et K locaux donnent F locaux. 107 6. METHODE DES ROTATIONS 6.1 Hypothèses de base Déformations sous N et V <<< déformations sous M O.K. pour barres de type poutre non sensible à V, structures à maille rectangulaire chargée dans leur plan. Pas O.K. dans treillis, arcs surbaissés, tirants, haubans, …. Utile pour calculs à la main. 108 Structures à nœuds fixes: Tous les nœuds sont fixes. Ils ne peuvent se déplacer, seulement subir une rotation. Structures à nœuds mobiles: Au moins un nœud mobile. Il peut se déplacer. 109 Principe du nœud fixe Y A B C X Déplacement de A possible seulement si AB ou AC varient: a) Raccourcissement de la corde sous M b) Raccourcissement de la corde sous V c) Raccourcissement de la corde sous N b) et c) sont négligés par hypothèse. a) << c) 110 Application récurrente du principe du nœud fixe 111 Application récurrente du principe du nœud fixe 112 Degré de mobilité d'une structure Déf.: Nombre de blocages simples à ajouter à une structure pour la rendre fixe. Procédure: mettre une rotule à chaque nœud. 113 Structure symétrique 114 Méthode des Rotations appliquée aux structures planes à nœuds fixes en translation Inconnues cinématique: 1 rotations à chaque nœud Cette rotation est perpendiculaire au plan de la structure => 1 seul système d'axe en ce qui concerne les rotations. Y D2 = B Y x Y x B y y B A A D1 = A D1 = A Z X X X 115 D2 = B Y y x B A D1 = A X 2 k 2EI ki,1 EA L 0 ki,2 ki,3 ki,4 ki,5 ki,6 0 0 0 0 0 12EI z 0 L3 0 0 12EI y 0 0 0 6EI y L3 [k] = 0 0 0 0 0 6EI z 0 0 0 0 6EI z L2 L2 EA L 6EI z L² 0 0 0 0 0 12EI z 0 0 0 6EI z L² 12EI y 0 6EI y 0 L3 0 0 0 GJ L 0 0 4EI y 0 0 0 6EI y 0 2EI y 0 4EI z 0 0 0 0 0 6EI y L3 0 6EI z L2 0 6EI z L2 EA L 0 0 12EI z 0 0 L3 L2 GJ L 0 L2 L3 0 0 0 0 0 0 0 12EI y 0 6EI y L2 0 L2 0 GJ L 0 0 2EI y 0 0 0 6EI y 0 4EI y 0 L2 6EI z L2 y 0 6EI z 0 B L 0 0 x 2EI z 0 2EI z L Y L 0 0 0 L 1 L2 0 L3 L 0 L2 0 12EI y 0 ki,12 0 0 6EI y ki,11 0 0 ki,10 0 L2 0 0 ki,9 L 0 0 ki ,8 0 L L3 0 6EI y GJ L 0 0 12EI z 0 0 L2 0 EA L 0 0 ki,7 1 2 R 2 1 0 A D1 = A X L 0 0 4EI z L k 3EI L 3R 2 116 1 2 Nœud i avec q1 barres encastrées et q2 barres articulées q1 kii , structure i 4 Ek I k q2 3Ek I k kii Lk Lk barres k 1 k 1 2 EI kij , structure kij L k j ij , structure q1 q2 2E j I j j 1 Lj ou 0 k ii k ij 117 Vecteurs des charges extérieures: ne contiennent que les termes associées aux rotations (= moments d'encastrement parfait). Relations forces déplacement des barres 2 R MB 1 MA k AP 1 DA 2 D k BP B 118 Détermination des efforts internes Lx x M ( x ) M A M B ( x ) L L M MB T( x ) A ( x ) L y y TA MB TB TA MB TB x MA A B a) Méthode des Déplacements (Rotations) x MA A B b) Mécanique des Matériaux Eforts normaux par équilibre de translation aux nœuds (si nbarre ≤ 2 nnoeuds) 119 Méthode des Rotations appliquée aux structures planes à nœuds mobiles et à mailles rectangulaires Inconnues cinématiques • rotation en chaque nœud (16); • déplacement horizontal de chaque plancher (4); • déplacement vertical (éventuel) des files de colonne (1). 120 Y X a) Structure à noeuds mobiles et à mailles rectangulaires c) Blocages des déplacements horizontaux b) Blocages des noeuds en rotation d) Blocages des déplacements verticaux 121 3 1 4 2 ki,1 EA L 0 ki,2 ki,3 ki,4 ki,5 ki,6 0 0 0 0 0 12EI z 0 L3 0 0 12EI y 0 0 0 6EI y L3 [k] = 0 0 0 0 0 6EI z 0 0 0 0 6EI z L2 L2 EA L 6EI z L² 0 L2 0 ki,12 0 0 0 0 0 12EI z 0 0 0 6EI z L² 12EI y 0 6EI y 0 L3 0 0 0 4EI y 0 0 0 6EI y 0 4EI z 0 0 0 0 0 6EI y L2 0 6EI z L2 0 6EI z L2 GJ L 0 L2 L2 0 0 2EI y 0 L 0 0 0 0 0 0 0 12EI z 0 0 0 0 6EI y L3 0 0 12EI y L3 6 L² 3L 0 GJ L 0 0 2EI y 0 0 0 6EI y 0 4EI y 0 L2 L2 3L L2 0 6EI z 3L L2 0 2L² 3L L² 3L 2L² 6EI z 0 0 6 0 0 2EI z L 3L 2EI z 0 0 6 3L 2EI k L³ 6 3L L 0 L 0 EA L L2 L3 0 0 L3 0 0 0 ki,11 0 0 6EI y ki,10 L 12EI y ki,9 0 0 0 ki ,8 GJ L L L3 0 6EI y 0 12EI z 0 0 L2 0 EA L 0 0 GJ L 0 ki,7 0 L 0 0 4EI z L 122 4 3 1 3 4 2 1 2 6 3L 2EI k L³ 6 3L 3L 6 2L² 3L 3L 6 L² 3L 3L L² 3L 2L² 6 3H 2EI k H³ 6 3H 3H 6 2H ² 3H 3H 6 H² 3H 3H H² 3H 2H ² 123 3 1 4 2 6 3L 2EI k L³ 6 3L 3L 6 2L² 3L 3L 6 L² 3L D3 D1 L 3L L² 3L 2L² 124 4 3 1 2 D D3 1 H 6 3H 2EI k H³ 6 3H 3H 6 2H ² 3H 3H 6 H² 3H 3H H² 3H 2H ² 125 M A R(2 A B 3 ) M A M B R( A 2B 3 ) M B 3R VA ( A B 2 ) VA L 3R VB ( A B 2 ) VB L 126 7. Méthode de Cross Cross = méthode manuelle pour appliquer la méthode des rotations (ici, dans les structures à nœuds fixes). Méthodes itératives: Approximations successives Relaxations (Cross) 127 Méthode des déplacements • Calculer les matrices de rigidité locales des éléments • Les amener dans les axes globaux de la structure • Assembler la matrice générale [K] • Calculer les vecteurs Kp sur les éléments • Les amener dans les axes globaux de la structure • Assembler le vecteur général {kp} • Résoudre le système général [K] {D} = {kp} • Ramener les D en axes locaux • Calculer les efforts aux nœuds. Méthode de Cross • Calculer les matrices de rigidité locales des barres • Calculer des rapports scalaires entre elles • Calculer les vecteurs Kp • Résoudre par itérations successives les efforts aux nœuds. 128 Pour appliquer Cross, 2 règles principales 1. La règle de transmission d'un moment appliqué à une extrémité d'une barre vers l'autre extrémité. 2. La règle de répartition d'un moment nodal entre les barres aboutissant à ce nœud. 129 1. La règle de transmission d'un moment appliqué à une extrémité d'une barre vers l'autre extrémité. M A R(2 A B 3 ) M A M A R 2 A M B R( A 2B 3 ) M B M B R A MA 1 MB M A 2 MB ? a) A B 130 2. La règle de répartition d'un moment nodal entre les barres aboutissant à ce nœud. MA A Soit, un nœud A, n1 barres encastrées, n2 barres articulées, un moment nodal MA, Comment MA se répartit-il entre les n1+n2 barres? 131 2. La règle de répartition d'un moment nodal entre les barres aboutissant à ce nœud. k AA, structure A k AP PA MA A k AA, structure A M A n1 4 Ek I k n2 3Ek I k Lk Lk k 1 k 1 n k AA, structure k AA,barre k k 1 A MA n k k 1 AA,barre k M Ak k AA,barre kA M A k AA,barre k n k k 1 AA,barre k 132 2. La règle de répartition d'un moment nodal entre les barres aboutissant à ce nœud. MA M Ak A 4 Ek I k Lk M A n1 4 Ei I i n2 3Ei I i Li Li i 1 i 1 ou M Ak 3Ek I k Lk M A n1 4 Ei I i n2 3Ei I i Li Li i 1 i 1 133 P Mise en œuvre de Cross: voir exemple PL 8 PL 8 pL2 12 3PL 16 pL2 8 PL 8 L p pL2 12 pL 24 L P 5PL 32 L p pL 16 L 134 A L = 9,30. EI = 0,61 B L = 8,80. EI = 0,73 C L = 5,30. EI = 2.12 L = 6,10. EI = 0,73 E D KAB = 4 x 0.73 / 6.10 = 0.479 KBC = 4 x 0.73 / 8.80 = 0.332 KBD = 3 x 0.61 / 9.30 = 0.197 KCE = 4 x 2.12 / 5.30 = 1.600 135 A B C Nœud B: ΣK Σii =Bi 1.008 = 1.008 BA = 0.479 / 1.008 = 0.475 BC = 0.332 / 1.008 = 0.330 0.329 BD = 0.197 / 1.008 = 0.195 E Nœud C: ΣK Σii =Ci 1.932 = 1.932 CB = 0.332 / 1.932 = 0.172 CE = 1.600 / 1.932 = 0.828 D KBA = 4 x 0.73 / 6.10 = 0.479 KBC = 4 x 0.73 / 8.80 = 0.332 KBD = 3 x 0.61 / 9.30 = 0.197 KCE = 4 x 2.12 / 5.30 = 1.600 136 p = 322.5 A B C Nœud B: Σii = 1.008 BA = 0.479 / 1.008 = 0.475 BC = 0.332 / 1.008 = 0.330 BD = 0.197 / 1.008 = 0.195 E Nœud C: Σii = 1.932 CB = 0.332 / 1.932 = 0.172 CE = 1.600 / 1.932 = 0.828 D MA = -322.5 x 6.1² / 12 = - 1000 MB = 322.5 x 6.1² / 12 = 1000 137 0.330 0.475 1000 0.172 -1000 0.828 A B C 0.195 Nœud B: Σii = 1.008 BA = 0.479 / 1.008 = 0.475 BC = 0.332 / 1.008 = 0.330 BD = 0.197 / 1.008 = 0.195 Nœud C: Σii = 1.932 CB = 0.332 / 1.932 = 0.172 CE = 1.600 / 1.932 = 0.828 E D MA = 322.5 x 6.1² / 12 = 1000 138 MB = -322.5 x 6.1² / 12 = -1000 1000 0.475 0.330 -1000 330 0.172 475 0.828 A B C 0.195 195 E D 139 0.475 0.330 0.172 1000 -1000 330 165 238 475 0.828 A B C 0.195 195 E D 140 0.475 0.330 0.172 1000 -1000 330 165 238 475 -28 0.828 A B C -137 0.195 195 E D 141 0.475 0.330 0.172 1000 -1000 330 165 238 475 -14 -28 0.828 A B C -137 0.195 195 E D -68 142 0.475 0.330 0.172 1000 -1000 330 165 238 475 -14 -28 7 4 0.828 A B C -137 0.195 195 3 E D -68 143 0.475 0.330 0.172 1000 -1000 330 165 238 475 -14 -28 3 7 4 2 0.828 A B C -137 0.195 195 3 E D -68 144 0.475 0.330 0.172 1000 -1000 330 165 238 475 -14 -28 3 7 4 2 0.828 0 A B C -137 -2 0.195 195 3 E D -68 145 0.475 0.330 0.172 1000 -1000 330 165 238 475 -14 -28 3 7 4 2 0.828 0 A B C -137 -2 0.195 195 3 E D -68 -1 146 0.475 0.330 0.172 1000 -1000 330 165 238 475 -14 -28 3 7 4 2 0.828 0 A 1241 -518 B 320 139 C 0.195 -137 -2 -139 195 3 198 -68 E -1 -69 D 147 Calcul des rotations aux nœuds M ek , k ,i équil k ii ,b arre k M ek , k ii ,b arre k 148 Vérification des résultats 1. Statique: à chaque nœud, Σ Mbarres = Mext 2. Cinématique: à chaque nœud, est le même dans toutes les barres . 149 8. TREILLIS PLANS • Différence en termes d’efforts intérieurs entre Structure à poutres ET Treillis M, N, V N • Idéalisation habituelle d’un treillis – Constituants : barres rectilignes à section constante. – Liaisons : articulations aux extrémités (nœuds) des barres (axes concourants). – Charges extérieures directement appliquées : agissant seulement aux nœuds. Pré-requis pour pouvoir admettre l’existence de seuls efforts normaux dans les barres. 150 8. TREILLIS PLANS • ISOSTATICITE et HYPERSTATICITE • Isostaticité EXTERIEURE – Réactions d’appui déterminables par les seules équations de l’équilibre statique (treillis = « patate » liée au monde extérieur). • Isostaticité INTERIEURE – Tous les efforts intérieurs (N) dans les barres déterminables dès lors que les réactions sont connues. 151 8.1 Treillis plan isostatique Détermination des efforts intérieurs • Treillis isostatique est isostatique intérieurement ET extérieurement. • Méthodes de détermination des efforts intérieurs N – – – – Méthode de l’équilibre des nœuds (CULMANN). Méthode des coupes (RITTER). Méthode graphostatique (CREMONA), tombée en désuétude. Logiciels d’analyse (initiation à OSSA2D). • Méthodes applicables que les charges soient fixes ou mobiles. • Utilité des lignes d’influence lorsque les charges sont mobiles. 152 8.1 Treillis plan isostatique Détermination des déplacements des noeuds • En raison de la définition d’un treillis, la configuration déformée est définie complètement par la position déformée de tous les noeuds. • Travail intérieur de déformation intérieur constitué des seules contributions de type effort normal N. • Déplacement d’un nœud j dans la direction j sous un chargement donné par application du principe de la force unité : n dj i 1 Ni ,P Ni ,1 Ei Ai Li Ni,P effort dans barre i (d’aire Ai et de longueur Li) sous P Ni,1 effort dans barre i sous P*= 1 appliqué en j dans direction j Direction du déplacement d’un nœud en général INCONNUE 153 8.1 Treillis plan isostatique Détermination des déplacements des noeuds • Déplacement d’un nœud j sous un chargement donné – Appliquer PH* = 1 selon l'HORIZONTALE d’où dV – Appliquer PV* = 1 selon la VERTICALE d’où dH – Composer vectoriellement les deux déplacements d dH dV d’où valeur du déplacement et orientation du déplacement PH* = 1 PV* = 1 154 8.1 Treillis plan isostatique Détermination des déplacements des noeuds • Déplacement relatif entre deux nœuds A et B d’une même structure sous un chargement donné, par application successive du cas précédent : – Appliquer P* = 1 dans direction de A vers B d’où dA . – Appliquer P* = 1 dans direction de B vers A d’où dB . – Calculer dA= dA + dB. • On peut obtenir directement ce résultat en appliquant simultanément une paire de forces opposées P* = 1 de A vers B et P* = 1 de B vers A. 155 8.1 Treillis plan isostatique Exemple de calcul de déplacement relatif P2 A A P3 P1 P4 1 ? B B 1 156 8.1 Treillis plan isostatique Remarque sur les déplacements des noeuds • Hypothèse implicite qu’il n’y a pas de jeu dans les assemblages • Hypothèse assez réaliste si assemblages soudés mais peu réaliste si assemblages boulonnés • Nécessité d’évaluer aussi correctement que possible : Vérification aux ELS • Prise en compte du jeu dans les assemblages: – Calcul complexe où les jeux, supposés connus en valeurs et distribution, sont modélisés – Approche plutôt grossière mais souvent suffisante : réduire le module d’élasticité du matériau à une valeur fictive, de l’ordre de 10% inférieure à la valeur réelle. 157 8.2 Treillis plan hyperstatique Hyperstaticité • Hyperstaticité EXTERIEURE = Nombre de réactions excédentaires. et/ou • Hyperstaticité INTERIEURE = Nombre de barres excédentaires • Hyperstaticité TOTALE = INTERIEURE + EXTERIEURE h = hi + he 158 8.2 Treillis plan hyperstatique Détermination des efforts intérieurs • Utilisation d’une méthode d’analyse hyperstatique: ici on adopte la Méthode des Forces. • Examen successivement de : – Treillis extérieurement hyperstatique. – Treillis intérieurement hyperstatique. 159 8.2 Treillis plan hyperstatique Treillis extérieurement hyperstatique he = 1 • Définition du système de référence isostatique S0 P2 P2 P1 P1 n f11 2 N i,1 i 1 EAi Li f11 X1 f1P 0 compatibilité n=5 n N i ,1N i,p i 1 EAi f1,P X1= H Li n=5 f1P H X1 f11 Ni Ni ,P HNi ,1 160 8.2 Treillis plan hyperstatique Treillis intérieurement hyperstatique hi = 1 • Définition du système de référence isostatique S0 P2 P2 A P1 A B n f11 2 N i,1 i 1 EAi n=6 n N i ,1N i,p i 1 EAi f1,P B Li f11 X1 f1P 0 compatibilité X=F P1 X=F Li n=6 mais NiP,AB = 0 F X1 f1P f11 Ni Ni ,P FNi ,1 161 8.2 Treillis plan hyperstatique Comparaison des deux treillis similaires P2 f11 X1 f1P 0 X1( H,F ) P1 X1= H 5 Ni,P 0 f1P f11 A n 5 Ni,1 0 P2 f11 2 N i,1 X=F P1 X=F Li 6 Ni,1 0 n N i ,1N i,p 5 Ni,P 0 i 1 EAi i 1 f1,P EAi Li f11 , f11 , f1,P f1,P H F B 162 8.2 Treillis plan hyperstatique • Méthode décrite reste d’application si les actions ne sont pas des forces extérieures directement appliquées mais résultent de déplacements imposés tels que : • Effets thermiques • Tassements d’appuis • Bridages de montage. • Il suffit d’adopter les quantités appropriées pour les termes indépendants des équations de compatibilité. ( voir travaux pratiques). 163 8.2 Treillis plan hyperstatique Treillis hyperstatique de degré h quelconque • Définition du système de référence isostatique S0 h X f j 1 j ij fi ,P 0 ( i 1, h ) n f ij N k,i1 N k, j1 k 1 n f i ,P k 1 E k Ak N k ,i 1N k,p E k Ak Lk Nbre d’équations = Nbre de coupures simples = Nbre d’inconnues = h Lk Nbre de barres = n X j ( j 1,h ) h Nk Nk ,P X j Nk , j 1 j 1 164 8.2 Treillis plan hyperstatique Détermination des déplacements des noeuds n dj i 1 N i ,P N i ,1 E i Ai Li • Une des distributions Ni,P ou Ni,1 peut être déterminée dans une structure rendue isostatique. • L’autre distribution doit être déterminée dans la structure hyperstatique. 165 9. LIGNES D'INFLUENCE Diagramme de moment de flexion sous un chargement x M(x) Ligne d'influence • du moment • en α α 166 La hauteur de la ligne d'influence à un endroit x • donne le moment qui serait généré en α • par une force unitaire appliquée en x. Ligne d'influence • du moment • en α 1 α M(α) x 167 A quoi ça sert? 1) Trouver la position la plus défavorable d'un convoi de charges mobiles. y α Et, en plus, avoir directement la valeur de l'effet pour cette position. n E ( ) Pi y i i 1 n b i 1 a E( ) Pi y i p( x )y ( x )dx 168 A quoi ça sert? 2) Trouver les zones à charger par une charge distribuée pour avoir l'effet maximum. y p1 p2 l2 α l1 Et, en plus, avoir directement la valeur de l'effet pour ce chargement. l 2 i i 1 0 E ( ) pi Li(t )dt 169 Li M(α) α Li V(α) α Effets mécaniques Li R(α) α Li d(α) α Li Φ(α) Effets géométriques α 170 Comment on les calcule? 1) Par calculs élémentaires successifs 1 M(x) α Li M(α) α Note: par cette technique, on peut construire plusieurs lignes d'influence en même temps. 171 Comment on les calcule? 2) Directement, par les théorèmes de Land Li (effet mécanique) dans une structure isostatique. 1. Coupure simple relative à l'effet. 2. Déplacement des lèvres de la coupure. 3. Déformée de la structure coupurée = Li Li (RA) Exemple:Li(RA) 1 A 172 Comment on les calcule? 2) Directement, par les théorèmes de Land Li (effet mécanique) dans une structure hyperstatique. 1. Coupure simple relative à l'effet. 2. Déplacement des lèvres de la coupure. 3. Déformée de la structure coupurée = Li (mais c'est plus difficile) Li (RA) Exemple:Li(RA) 1 A 173 "Démonstration" par un exemple P=1 Li (H1) sous charges verticales ??? 2 1 Coupure horizontale en 1 P=1 d12 2 2’ 1’ d22 1 Etat A Sous l'effet de P=1 appliqué en 2 dans la structure coupurée, le point 1 se déplace de d12 174 P=1 d12 2 d22 2’ 1’ 1 Etat A Sous l'effet de P=1 appliqué en 2 dans la structure coupurée, le point 1 se déplace de d12 2’’ d11 d21 2 H 1 1’’ Etat B Sous l'effet de H appliqué en 1 dans la structure coupurée, le point 1 se déplace de d11 Dans la vraie structure, H créé par P=1 est donné par d12 d11 0 Théorème de réciprocité de Maxwell dans la structure coupurée, H d 12 P d 21 1d 21 175 P=1 d12 2 d22 2’ 1’ 1 Etat A 2’’ d11 d21 2 H 1 1’’ Etat B H est donné par d12 d11 0 Théorème de réciprocité de Maxwell H d 12 P d 21 1d 21 H d11 1 d 21 H 1 d 21 d 11 d 21 H d 11 CQFD si d11 = 1 176 Example sur une structure de poutre V 1 d12 1 2 1 d22 V d11 d21 d 21 V d11 177 V d11 1 d21 d 21 V d11 • V est adimensionnel. • d11 ne dépend pas de la position de la charge P. • d11 donne l'échelle de la Li. Ce théorème permet de trouver, de manière intuitive, l'allure générale d'une Li 178 C 1 ux 11 uM D d21 Unité de mesure dans le cas d’une ligne d’influence d’un moment de flexion (appliquer une paire de moments unitaires). Um est distant du point 1 d'une longueur Ux qui est l'échelle du dessin. 179 Comment on les calcule? 2) Directement, par les théorèmes de Land Li (effet géométrique) 180 1 Li(d1) ??? 2 (a) 2 d12 d22 (b) Etat A P=1 1 d 11 d21 (c) Etat B Théorème de réciprocité de Maxwell => 1 d12 1 d 21 d12 d 21 181 M=1 Li (ΦB) ??? 182 Dérivées des lignes d'influence avec α position de la section et x position de la charge unitaire P Li = f(α,x) Li x Li( M 1) dM T dx d 2v M EI dx² => => Li T d ( Li M ) d d ²( Li v ) Li M EI d² 183 Lignes d'influences primaires et secondaires Dans une structure h fois hyperstatique, il suffit de déterminer h Li, dites primaires, pour trouver toutes les autres Li, dites secondaires, par équilibre. • On fait choix de h grandeurs hyperstatiques indépendantes (efforts intérieurs) dont les lignes d’influence sont établies par application du premier théorème de Land (lignes d’influence primaires) ; • On déduit les autres lignes d’influence (lignes d’influence secondaires) par combinaisons linéaires des h lignes d’influence primaires, selon les règles de la statique. 184