Au sommet de Strasbourg du décembre 1989, on
approuve définitivement, et le plan rentre dans le texte
de l’accord de Maastricht de 1991/1993. L’introduction
d’une monnaie unique, au lieu d’autres alternatives
(taux d’échange fixes garantis, par exemple) est une
décision politique avant d'être économique : elle
représente, avec la coopération CFSP en politique
extérieure, une multilatéralisation de la politique
allemande, considérée par Kohl un prix à payer (déjà
en 1988, le pays renonce au symbole de sa puissance
économique) pour obtenir l’aval des autres États
européens à la réunification soudaine. Par contre, les
contraintes fortes des critères de Maastricht, poussés
par l’Allemagne, représentent la volonté que l’euro soit
aussi fort que le mark, et la BCE aussi indépendante
que la Bundesbank.