LES ADDICTIONS

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LES ADDICTIONS
BERGERET : la condamnation à payer avec son
corps et son comportement le manque de
pertinence de son fonctionnement psychique.
Michel REYNAUD : La perte de contrôle des
mécanismes naturels concernant le plaisir et la
souffrance.
Comment trop de plaisir tue le plaisir et trop de
frustration tue le plaisir.
Critères de GOODMAN
pour le diagnostic de trouble addictif
A. Échecs répétés de résister à l’impulsion
d’entreprendre un comportement spécifique.
B. Sentiment de tension augmentant avant de débuter
le comportement.
C. Sentiment de plaisir ou de soulagement en
entreprenant le comportement.
D. Sentiment de perte de contrôle pendant la
réalisation du comportement.
E. Au moins cinq des items suivants :
1. Fréquentes préoccupations liées au
comportement ou aux activités préparatoires
à sa réalisation.
2. Fréquence du comportement plus
importante ou sur une période de temps plus
longue que celle envisagée.
3. Efforts répétés pour réduire, contrôler ou
arrêter le comportement.
4. Importante perte de temps passé à préparer le
comportement, le réaliser ou récupérer de ses effets.
5. Réalisation fréquente du comportement lorsque
des obligations occupationnelles, académiques,
domestiques ou sociales doivent être accomplies.
6. D’importantes activités sociales, occupationnelles
ou de loisirs sont abandonnées ou réduites en raison
du comportement.
7. Poursuite du comportement malgré la
connaissance de l’exacerbation des problèmes
sociaux, psychologiques ou physiques persistants ou
récurrents déterminés par ce comportement.
8. Tolérance : besoin d’augmenter l’intensité ou la
fréquence du comportement pour obtenir l’effet
désiré ou effet diminué si le comportement est
poursuivi avec la même intensité.
9. Agitation ou irritabilité si le comportement ne
peut être poursuivi.
F. Certains symptômes de trouble ont persisté au
moins un mois, ou sont survenus de façon
répétée sur une période prolongée.
Les types de consommation à l’adolescence
Consommation
Usage
Usage nocif
Dépendance
Effet recherché
Euphorisant
Anxiolytique
Anesthésiant
Mode social de
consommation
En groupe
Solitaire +++
(en groupe)
Solitaire
et groupe
Cursus scolaire
habituel
Décrochage scolaire
Rupture
Exclusion
scolaire
Activités sociales
Conservées
Limitées
Marginalisation
Facteurs de
risques familiaux
Absents
Absents
Présents
Facteurs de risques
individuels
Absents
Présents
Présents
Scolarité
• LES CONDUITES ADDICTIVES :
 l’alcoolisme
 les toxicomanies
 le tabagisme
 les Troubles des Conduites Alimentaires
(anorexie, boulimie)
 les conduites à risques et les tentatives de suicide
à répétition.
 Le jeu pathologique, les achats, le sport…
SYSTÈME MÉSO CORTICO LIMBIQUE (DE
RÉCOMPENSE) FORMATÉ DÈS LA PETITE ENFANCE
• Fonction :
- des expériences précoces de plaisir et de déplaisir
- de la qualité du maternage et des liens d’attachement
• Permet :
- de reconnaître ce qui est bon ou mauvais pour soi
- de reconnaître les situations et les individus à
fréquenter et à éviter
- d’avoir confiance en soi
- de prévoir la conséquence de ses actes dans le futur
Le circuit du plaisir et de gestion des émotions
(système dopaminergique méso-cortico-limbique)
SYSTÈME
MÉSO-CORTICAL
CORTEX PRÉFRONTAL
NUCLEUS ACCUMBENS
AIRE TEGMENTAIRE VENTRALE
SYSTÈME
MÉSO-LIMBIQUE
HIPPOCAMPE (MÉMOIRE)
ET AMYGDALE
MOELLE ÉPINIÈRE
ROLE DU SYSTÈME MÉSO-CORTICO-LIMBIQUE
• SYSTÈME MÉSO-LIMBIQUE
- origine des émotions, de la sensation de besoin, de
l’attachement et de la relation
- va mémoriser l’effet des produits psychoactifs
(hippocampe)
• SYSTÈME MÉSO-CORTICAL
- produit des cognitions plus ou moins conscientes « la
cigarette est ce qui me stimule le plus à étudier »
- a un système de recherche automatique du produit
CONTRÔLE CORTICAL
SYSTÈME DOPAMINERGIQUE
+
SYSTÈME OPIOIDE
+
SYSTÈME CORTICOTROPE
(axe du stress)
Action des drogues sur le cerveau
• Il était une fois un rat … Olds et Milner 1952
Le risque lié aux produits :
l’indice d’addictogénèse
Tabac
Cocaïne
Héroïne
Alcool
Amphétamines
Cannabis
0%
20%
Absente
40%
60%
Faible à moyenne
80%
100%
Forte
Le risque individuel :
la vulnérabilité génétique
• L’étude de NUMBERGER en 2004
Pour 8 000 apparentés à des sujets alcoolodépendants :
risque addictif x 3 (y compris cocaïne, opiacés,
cannabis, tabac)
• La co-morbidité
- le risque d’alcoolisme est multiplié par 4 chez les
toxicomanes
- le risque de toxicomanie est multiplié par 6 chez les
alcoolodépendants.
Héritabilité génétique (pourcentage d’explication de la
maladie par les différences inter-individuelles du
génome).
- alcool : 43 %
- grosse dépendance tabac : 70 %
- TDAH (Trouble, déficit attentionnel et
hyperactivité) et alcoolodépendance : 75 %
Le risque individuel :
La précocité de la consommation
Exemple : le tabac (idem pour tous les produits et conduites)
• Première cigarette : 13 ans
• Statut tabagique de 100 adolescents de 16-18 ans :
N’a pas essayé
Non
fumeur
A essayé
Non
fumeur
A essayé
Fumeur
irrégulier
A essayé
Fumeur
régulier
12%
27%
11%
50 % dont 38%
avec dépendance
Le cannabis: données brutes…
• Première drogue illicite consommée en France.
• Population générale (2002)
- Expérimentation : 25 %
- Au moins une fois par an : 7.5 %
- Usage régulier (>10/mois) : 1.4 %
• Chez les jeunes (2002)
- Expérimentation à 18 ans : 56 %
- Usage régulier (>10/mois) : 16 %
Risques psychologiques
1 - L’adolescence
• L’enfance
- Besoins assurés par le cadre familial : protection et
affection
• L’adolescence (11 à 16 ans, 18 ans, 20 ans…)
- Période de fragilité
- Restructuration profonde de la personnalité qui aboutit à
un mode de fonctionnement durable
• L’âge adulte
- Besoins assurés par soi même
- Autonomie psychique (savoir ce que l’on aime,ce que l’on
veut et le faire)
Les changements à l’adolescence (1)
• Le processus de séparation affective
- Quitter l’enfance pour fonder sa propre vie
- Capacité à se séparer + ou - acquise dans l’enfance
capacité à supporter la tristesse et la solitude
- Position dépressive (30 % de vraies dépressions)
• Le changement corporel imposé
- Taille, forme. Agressivité et sexualité potentielle
- Narcissisme et modifications corporelles
- Base de la question identitaire.
Les changements à l’adolescence (2)
• Le changement par rapport aux parents
- Les parents de l’enfant sont idéalisés
- Les parents de l’adolescent sont critiqués et
dévalorisés
- La capacité des parents à supporter les critiques
(risques de déstabilisation des parents et de
complication du processus)
- En fin d’adolescence les parents sont des êtres
humains imparfaits, dignes de respect et d’amour.
Question de la capacité à supporter l’imperfection.
Résumé des risques psychologiques
à l’adolescence
• En lien avec :
- Le contexte dépressif
- L’hyperémotivité et la tendance à l’agir
- La recherche de sensations
- La provocation et la recherche de limites
Risques psychologiques
2 - La personnalité
• ZUCKERMANN recherche de sensations et de
récompense
• Hyposensibilité au danger et myopie pour le futur
• Faiblesse de la valeur de soi et du lien à autrui
• Faible contrôle de soi
• Alexithymie (70 %)
• Difficultés à faire face aux évènements et à
résoudre les problèmes interpersonnels
• Niveau de stress élevé
Risques psychologiques
2 - La personnalité (suite)
• Les personnalités pathologiques
la personnalité dépendante : 15 %
la psychopathie : 50 à 70 %
les personnalités émotionnellement labiles : 20 %
la personnalité histrionique : 15 %
Risques psychologiques
3 - Les troubles psychiatriques
• Les troubles psychiatriques
les états dépressifs : troubles bipolaires 50 %
autres dépressions 30 %
les schizophrénies : 30 %
les états phobiques : 30 à 40 %
Les facteurs micro-sociaux
• La famille d’origine
- La modélisation
- Laxisme et rigidité (étude Ecossaise de 1999)
• Le groupe des adolescents
- L’intégration fusionnelle
- Limites et provocation
Les facteurs sociaux
• Les modèles sociaux
- La fête
- L’intégration au groupe
- La levée de l’inhibition
• Les réseaux de trafiquants
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