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Résumé
Les Petits Corps du Système Solaire : une appellation bien vague pour la plupart des gens.
Mais il s’agit tout simplement de tout ce qui compose notre Système Solaire si l’on met de coté le
Soleil lui-même et les planètes. Il reste une myriade de corps allant de plusieurs milliers de
kilomètres de diamètre jusqu’à des particules invisibles à l’œil nu, les micrométéorites. L’étude de
ces corps est primordiale si l’on veut percer les mystères de nos origines, car les scientifiques ont
retrouvé à l’intérieur de nombreux acides aminés, les composants de base de l’ADN, donc de la vie !
Mais si ces corps auraient pu donner la vie, ils peuvent aussi la reprendre : par exemple on retrouve
dans le sol une couche géologique fine, composée d’organismes carbonisés et d’éléments
caractéristiques de débris extraterrestre, et la datation de cette couche correspond à la période
d’extinction des dinosaures… si une telle catastrophe se reproduisait, l’humanité n’y survivrait pas.
Ainsi l’étude de la trajectoire des plus gros Petits Corps doit être réalisée si l’on veut déceler
d’éventuelles menaces pour notre planète.
L’an passé, nous nous étions déjà intéressés aux micrométéorites lors des Travaux Personnels
Encadrés. Cela nous avait donné l’occasion d’approcher ce domaine, et cette année pour les
Olympiades de Physique, nous nous sommes vraiment investis dans le projet en lui donnant plus de
rigueur et en l’élargissant à l’étude des astéroïdes.
Ainsi dans un premier temps nous avons essayé de récolter des micrométéorites, car il en tombe des
milliers de tonnes par an sur Terre :
• Les micrométéorites tombant dans notre atmosphère et étant entrainées au sol par la pluie,
nous avons observé sans résultat le fond d’un récupérateur d’eau de pluie.
• Ensuite nous avons réalisé un tri magnétique de l’eau de pluie ruisselant d’une bâche nylon
tendue à l’extérieur, mais là encore, aucune poussière cosmique
• La troisième expérience fut la bonne, en appliquant ce tri magnétique à l’eau collectée sur
une plus grande surface comme un toit, et là de nombreuses sphérules (forme caractéristique
des micrométéorites) étaient présentes.
• Une autre méthode consistait à balayer de la neige dans un champ avec un ‘traineau
magnétique’ récupérant toutes les particules ferreuses à la surface, mais rien ne fut trouver.
• Pour finir, la fonte de ce manteau neigeux a enfin révélé les sphérules recherchées.
Une fois triées et réparties en catégories, la comparaison de nos sphérules avec celles trouvées en
Antarctique par les scientifiques montre une ressemblance flagrante, mais une fois notre flux de
micrométéorites calculé, il était supérieur d’un facteur 10
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à celui calculé par les scientifiques, rien
qu’en prenant en compte les sphérules que nous avons classé dans la catégorie « ferreuses », signe
que nos sphérules ne pouvaient êtres toutes des micrométéorites. Nous les avons donc fait analyser,
et en effet nombre de nos sphérules étaient de la pollution. Quant à celles restantes, rien ne nous
permet de dire si elles sont extraterrestres ou terrestres d’après l’analyse de surface. Il aurait fallu
réaliser des coupes transversales, mais cela était trop onéreux.
Le deuxième point sur lequel nous avons travaillé a été la photométrie d’astéroïde, c'est-à-dire
la détermination de la période de rotation de ces corps grâce à leur luminosité. Nous avons créé un
modèle mathématique pour observer la courbe de lumière que nous aurions obtenu avec un astéroïde
ellipsoïdal parfait. Et en le confrontant avec une simulation faite avec des pommes de terre, nous
avons constaté que les deux expériences coïncidaient : cela nous a permis de nous lancer dans
l’observation au télescope de l’astéroïde 349 Dembowska, dont nous avons retrouvé la courbe de
lumière correspondant à une ellipsoïde, et la période trouvée correspond bien à la rotation officielle.
Nous espérons que notre sujet vous intéressera tout comme il nous a passionnés.
Bon voyage !