La réponse individuelle aux rayonnements

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AMTSN – 27 mai 2016
La réponse individuelle aux
rayonnements ionisants
Pr Michel Bourguignon
Faculté de médecine Simone Veil – UVSQ
Institut de Radioprotection et de sûreté nucléaire
[email protected]
Remerciements à :
Nicolas Foray, INSERM UMR 1052, Lyon
Nobuyuki Hamada, CRIEPI, Tokyo
Pourquoi s’intéresser à la réponse
individuelle aux RI ?
 L’utilisation d’équipements et de sources émettrices de
rayonnements ionisants (RI) est très large et en croissance
dans le monde
 Les expositions aux RI sont en progression constante en
médecine : radiothérapie et imagerie (1ère exposition !)
 Les RI cassent l’ADN y compris aux faibles doses (1mGy)
 la réponse individuelle n’est pas rare : 5-15 % (jusqu’à
25% ?) de la population concernée
 Le cancer est en croissance, mais la durée de vie aussi…
 Quels sont les liens entre ces observations ?
 Il faut faire quelque chose. Quoi ?
Rappel historique
Rayons X (Roentgen 1895) et radioactivité (Becquerel 1896)
 Radiosensibilité individuelle identifiée avant 1900 du fait des
conséquences particulières des premiers traitements de
maladies de peau (lupus, hypertrichose) et de cancers :
épilation, érythème, dermatites, brûlures.
 Premiers cancers radioinduits décrits en 1902
 1906 Débat au sujet de l’application médicale des RX.
Bergonié identifie 2 questions : 1- incertitude sur l’évaluation
de la dose et 2- différences de sensibilité individuelle des
patients, i.e., “idiosyncrasie ” attribuée à des
prédispositions héréditaires ou acquises
 Le mot “radiosensibilité ” introduit en 1927 par Regaud et
Lacassagne pour remplacer “idiosyncrasie”
 Nous ne sommes pas égaux vis-à-vis des RI !

N.Foray, C.Colin and M.Bourguignon. 100 years of individual radiosensitivity : how
we have forgotten the evidence. Radiology 2012, 264 (3) : 627-631
La réponse individuelle vis-à-vis des RI
Evidence scientifique de 3 situations différentes
 Radiosensibilité
• Réactions tissulaires significatives (précoces ou tardives) après
radiothérapie sans erreurs dans la délivrance de la dose
• Liée à des morts cellulaires et à la perte de la capacité des
cellules à se diviser
 Radiosusceptibilité
• Susceptibilité particulière au cancer radioinduit associée à une
transformation cellulaire, une instabilité génomique et à
l’acquisition d’un pouvoir carcinogène
 Radiodégénérescence
• Réponse particulière après exposition aux RI concernant des
effets dégénératifs : effets cardiovasculaires et cataractes
La réponse individuelle vis-à-vis des RI
 La réponse individuelle aux RI soulève des questions de santé
publique que l’on ne peut plus ignorer
 Besoin de recherches actives avec différentes approches
 la signalisation et la réparation de l’ADN, leurs conséquences
omiques et épigénétiques, les phénomènes de transport associés
 le rôle des cellules souches
 la micro-vascularisation des tissus, en particulier le changement
phénotypique des cellules endothéliales en cellules mésenchymateuses
dans le développement de la fibrose
 l’identification de bio-marqueurs pertinents et la mise au point de
tests de dépistage en routine pour des études épidémiologiques ciblées
sur des cohortes variées (exposés/non exposés, cancer/non cancer…)
…/…
 Le programme de recherche européen MELODI (Multidisciplinary
European Low Dose Initiative) a fait de la réponse individuelle visà-vis des RI, ses mécanismes intimes et ses conséquences pour la
santé, une de ses priorités
La réponse individuelle aux RI

La radiosensibilité individuelle

La radiosusceptibilité individuelle

La radiodégénérescence individuelle

Implication pour le système de protection
radiologique
La radiosensibilité individuelle :
de la clinique à la cellule
1- Les cas rares de réaction fatale post
radiothérapie chez le patients hyperradiosensibles
 Patients AT, avec mutation ATM homozygote, traités
par radiothérapie pour leucémie or lymphome. Encore
un cas en 2010 !
 Patient muté LIGIV (1 cas)
 Survie clonogénique à 2 Gy : 1-5%
 Taux élevé de micronoyaux et de cassures
chromosomiques radioinduites
Morgan et al 1968 - Godoff et al 1967- Taylor et al 1975 - Pritchard et al 1982- Plowman et al 1990 Pietrucha et al 2010 - Riballo 1999 - Joubert et al 2008 - Badie et al 1995 a - Badie et al 1995b
La radiosensibilité individuelle :
de la clinique à la cellule
2- Les syndromes radiosensibles avec défauts de
réparation des CDBs ADN
 Radiosensibilité clinique moins marquée que AT et LIG
IV
 Un grand nombre de syndromes génétiques : Nijmegen,
Fanconi, Bloom, Xeroderma pigmentosum, Cockayne …
 Survie clonogénique à 2 Gy : > 5%
 Taux plus faible de micronoyaux et de cassures
chromosomiques radioinduites
 Implication de gènes mutés de la réparation des CDBs
ADN
Deschavanne et al 1996 – Joubert et al 2006 – Joubert et al 2008
Les syndromes génétiques associés à la radiosensibilité :
Un lien évident avec la réparation des CDBs
SYNDROMES
Ataxia telangiectasia
telangiectasi (classical homoz.)
Syndrome Ligase IV
Nijmegen syndrome
Progeria
Ataxia telangiectasia
telangiectasi (variant homoz.)
Usher's syndrome
Cockayne's syndrome
Xeroderma Pigmentosum
AT-Like Disorder
Huntington Chorea
Gardner's syndrome
Turcot 's syndrome
Fanconi anemia and BRCA2 mutations
BRCA1 mutations
Artemis mutations
MUTATED GENE
ATM
LIG IV
NBS1
Lamin A
ATM
USH
CS
XP
MRE11
IT15
APC
hMSH2
FANC
BRCA1
Artemis
SF2
1-5
2-6
5-9
8-19
10-15
15-20
15-30
15-30
15-40
18-30
20-30
20-30
20-40
20-40
20-40
1
to
40 x
Deschavanne and Fertil, Int J Radiat Biol Oncol Phys, 1996, 34(1):251-66
© Nicolas Foray – Inserm – Reproduction is strictly forbidden without consent
La radiosensibilité individuelle :
de la clinique à la cellule
3- Les syndromes radiosensibles sans défaut
évident de réparation des CDBs ADN
 Radiosensibilité clinique moins marquée que AT et LIG4
 Un grand nombre de syndromes génétiques : progeria,
neurofibromatose, chorée de Huntington, maladie de
Bruton … pour lesquels la protéine mutée n’est pas
directement impliquée dans la réparation des CDBs
 Implication de gènes mutés de protéines localisées dans
le cytoplasme ou la membrane nucléaire mais pas dans
le noyau
 Quelques syndromes associés avec une
neurodégénérescence progressive
Deschavanne et al 1996 -Varela et al 2008- Hannan et al 1993 - Ferlazzo et al 2014 - Huo et al 1994
Les syndromes génétiques associés à la radiosensibilité :
Un lien évident avec la réparation des CDBs
Mais il y a des exceptions !!!!!!
SYNDROMES
MUTATED GENE
Ataxi a telangiectasia
telangiectasi (classical homoz .)
Syndrome Ligase IV
Nijmegen syndrome
Progeria
Ataxi a telangiectasia
telangiectasi (variant homoz. )
Usher 's syndrome
Cockayne 's syndrome
Xeroderma Pigmentosum
AT -Like Disorder
Huntington Chorea
Gardner 's syndrome
Turcot 's syndrome
Fanconi anemia and BRCA2 mutations
BRCA1 mutations
Artemis mutations
ATM
LIG IV
NBS1
Lamin A
ATM
USH
CS
XP
MRE11
IT15
APC
hMSH2
FANC
BRCA1
Arte mis
Deschavanne and Fertil, Int J Radiat Biol Oncol Phys, 1996, 34(1):251-66
© Nicolas Foray – Inserm – Reproduction is strictly forbidden without consent
SF2
1-5
2-6
5-9
8-19
10-15
15-20
15-30
15-30
15-40
18-30
20-30
20-30
20-40
20-40
20-40
1
to
40 x
1981 : Première corrélations
avec la radiosensibilité individuelle
- Le courbes de survie ne se croisent jamais :
radiosensibilité intrinsèque
Dr. EP Malaise
(1930-2013)
Cell survival
1
-
Il y a un continuum dans les réponses aux RI
Corrélation quantitative entre la fraction de survie à 2
Gy (SF2) et le contrôle tumoral local
Controls
0.1
0.01
La radiosensibilité clinique =
fraction de survie à 2 Gy
in vitro
ATM-/0 1 2 3 4 5 6 7 8
Dose (Gy)
© Nicolas Foray – Inserm – Reproduction is strictly forbidden without consent
Fertil and Malaise, Int J Radiat Biol Oncol Phys, 1981, 7(5):621-9.
Deschavanne and Fertil, Int J Radiat Biol Oncol Phys, 1996, 34(1):251-66.
La radiosensibilité individuelle :
sévérité des réactions post-radiotherapie
Réactions tissulaires variées chez 5 -20% patients
non connus pour avoir une maladie génétique
 Systèmes de grades cliniques de sévérité : WHO (1979),
CTC (1983), EORTC (1984), RTOG (1995) et CTCAE (2003
& 2010)
 Pas dues à des erreurs de dosimétrie ou de volume
 Accidents d’Epinal en France (2006) : pour le même
excès de dose, des patients avec un cancer de la
prostate ont été guéris ou ont eu une rectite radique
grade 1-4 ou sont décédés!
Deschavanne et al 1996 -Varela et al 2008- Hannan et al 1993 - Ferlazzo et al 2014 - Huo et al 1994
La radiosensibilité individuelle ?
La radiosensibilité clinique = phénomène continu
Des test prédictifs doivent :
 refléter le spectre continu de réponses et la
dépendence à la dose sur tout le domaine des doses
cliniques
 établir une relation quantitavive entre les grades
cliniques (de 0 à 5 quelle que soit la réaction
tissulaire précoce ou tardive) et la radiosensibilité
cellulaire
 Identifier les patients avec une radiosensibilité
moderée (20% de la population) / patients
hypersensibles avec une maladie génétique connue
(1-2%)
Deschavanne et al 1996
Les principaux tests utilisés pour quantifier
la radiosensibilité individuelle
1- Test de survie clonogénique






Gold standard de la radiosensibilité
La radiosensibilité considérée comme conséquence de la mort
cellulaire
Fibroblastes and lymphocytes de patients (AT)
Corrélation quantitative établie entre la réponse tumorale
(évaluation clinique) et la radiosensibilité cellulaire (test
clonogénique in vitro)
Trop consommateur de temps
Artefacts possibles dus à des hétérogénéités du cycle cellulaire et
des cellules tumorales
Puck et Markus1956, Taylor 1975, Huo 1994, Fertil and Malaise 1981, Foray 1997
Les principaux tests utilisés pour quantifier
la radiosensibilité individuelle
2- Tests de mort cellulaire
 Mort mitotique
 Fréquence des micronoyaux corrélée avec l’inactivation clonogénique
sous RI
 Trop consommateur de temps
 Sénescence cellulaire, i.e., arrêt permanent en G1
 Pas de corrélation générale entre sénescence et radiosensibilité
 Apoptose
 Le mode de mort cellulaire le plus documenté
 dépendance significative du type cellulaire : lymphocytes (+) mais
fibroblastes (-)
 Pas de corrélation générale entre apoptose et radiosensibilité
 Une corrélation inverse rapportée pour des CD8 T-lymphocytes at 8 Gy,
i.e., plus petite est l’apoptose, plus grande est la radiosensibilité !
Grote et al 1981, Di Leonardo et al1994, Fenech 2000, Foray et al 1999, Joubert et al 2008, Schmitz et al
2003 & 2007, Finnon et al 2012, Ozsahin et al 1997 & 2005
Les principaux tests utilisés pour quantifier
la radiosensibilité individuelle
3- Tests chromosomiques… aussi trop consommateurs de
temps !
 Coloration (Giemsa) des cassures chromosomiques et aberrations
 Corrélation entre radiosensibilité et fréquence des micronoyaux (+)
 Requiert des métaphases et le temps nécessaire pour la réparation de l’ADN
 Premature chromosome condensation (PCC)
 Corrélation entre radiosensibilité et PCC fragments non réparés (+)
 Hybridisation fluorescente in situ (FISH)
 Confirme que les cassures chromosomiques non réparées sont de bons
prédicteurs de la radiosensibilité
 Mais ce n’est pas le cas pour les aberrations chromosomiques plutôt liées à
l’instabilité génomique
 Comparative genomic hybridization (CGH)
 Donne la liste des cassures chromosomiques spontanées et des aberrations
 Ne prédit pas la radiosensibilité
Evans 1972, Carney 1999, Duker 2002, Grote et al 1981, Johnson and Rao 1970, Conforth and Bedford 1987, Joubert et al 2008, Darroudi
et al 1998, Leonard et al 2005, Brown and Kovacs 1993, Lucas and Sachs 1993, Ishkanian et al 2010, Tapio et al 2010
Les principaux tests utilisés pour quantifier
la radiosensibilité individuelle
4- Les tests des dommages de l’ADN (1)
 Les CDBs ADN sont liées à la radiosensibilité
 Micronoyaux et cassures son réparées
 Observé chez la levure, les rongeurs mutants et cellules humaines
radiosensibles
 La majorité des syndromes génétiques de radiosensibilité associés avec
des CDBs
 Les syndromes génétiques de radiosensibilité associés aux dommages
des bases et aux CSBs ne sont pas nécessairement radiosensibles
 Sucrose gradient sedimentation, neutral elution and pulse field
electrophoresis (PFGE)
 Discrimine les fragments de l’ADN sur leur taille
 Requiert des dizaines de Gy : non extrapolable aux situations cliniques
Carney 1999, Duker 2002, Joubert et al 2008, Grote et al 1981, Iliakis 1991,
Les principaux tests utilisés pour quantifier
la radiosensibilité individuelle
4- Les tests des dommages de l’ADN (2)
 Halo assay and Comet assay (combine Halo assay et pulse
field electrophoresis)
 Mélange décondensation de la chromatine et cassures ADN
 Difficile à interpréter
 Cell free assays
 Met en évidence la prédominance de end-joining DSB repair
pathway des cellules de mammifères et le rôle de l’hyperrecombinaison dans l’instabilité génomique
 Trop sophistiqué pour un dépistage en routine
Roti Roti and Wright 1987, Olive 2009, Thacker 1989, Bauman and West 1998
Les principaux tests utilisés pour quantifier
la radiosensibilité individuelle
4- Les tests des dommages de l’ADN (3)
 gH2AX foci




Technique d’immunofluorescence
Identifie chaque CDB dans le noyau
Limite inférieure de détection abaissée à 1 mGy
Insuffisant pour prédire la radiosensibilité modérée
 => une famille de biomarqueurs immunofluorescents
 Suivi des protéines dans l’espace et le temps dans la cellule
 Visualise les co-localisations par combinaison de différents
marqueurs/couleurs
 Difficile à interpréter quand trop de données
 Combinaison de tests : gH2AX foci, PFGE, SF2, plasmid assay
 Proposé pour une classification de radiosensibilité en 3 groupes:
radiorésistant, radiosensibilité modérée et forte
Rothkamm and Lobrich 2003, Renier et al 2007, Joubert et al 2008
THE
CELLINE
PROJECT
40 fibroblasts with different radiosensitivity
10 genetic diseases, 5 different techniques
3 groups of radiosensitivity
Radioresistance – no cancer proneness
80
% cell survival at 2 Gy
Cellular radiosensitivity
100
Moderate radiosensitivity
cancer proneness
Group I
60
Hyper-radiosensitivity
cancer proneness
Group II
40
Group IIIa
20
0
Group IIIb
LIG4-/-
ATM-/-
0
Joubert et al.,Adv DNA Repair, 2007
Joubert et al., Int J Radiat Biol, 2008
© Nicolas Foray – Inserm – Reproduction is strictly forbidden without consent
10
20
30
40
% of unrepaired DSB
DSB repair defect
50
Les principaux tests utilisés pour quantifier
la radiosensibilité individuelle
4- Les tests des dommages de l’ADN(4)
 Immunofluorescence ATM
 Protéine clé de la réparation des CDBs par suture (non-homologous end-






joining NHEJ) et inhibition de activité nucléase de MRE11 et instabilité
génomique
Présent comme dimère inactif dans le cytoplasme
Activé et phosphorylé en monomères ATM après irradiation
Translocation normale rapide du cytoplasme vers le noyau
Translocation retardée dans les syndromes progéroides, neurofibromatose,
chorée de Huntington, maladie de Bruton… pour lesquels la protéine mutée
n’est pas directement impliquée dans la réparation des CDBs
Translocation retardée due à la séquestration d’ATM dans le cytoplasme par
des protéines mutées
Bonne corrélation quantitative entre le délai de la translocation et la
radiosensibilité, évaluée par le grade sur l’échelle CTCAE
Ferlazzo et al 2014, Bodgi et al 2013, Granzotto et al 2016
Radio-sensitivity : ATM revisited
Protein believed to be nuclear since 1995
is also cytoplasmic !!!!!
The radiation-induced nucleo-shuttling of ATM
Systematically delayed in the group II patients!!!!!
(Group II : moderate radiosensitivity, cancer proneness)
© Nicolas Foray – Inserm – Reproduction is strictly forbidden without consent
GROUP I
NUCLEUS
ATM
dimers
Fast nucleo-shuttling of ATM
Complete DSB recognition
Complete DSB repair
Radiosistance
Low cancer risk
ATM
monomers
CYTOPLASM
GROUP III
ATM
dimers
Incomplete DSB recognition
Incomplete DSB repair
Hyper-radiosensitivity
High cancer risk
Bodgi et al. J Theor Biol 2013
Ferlazzo et al. Mol Neurobiol 2014
Granzotto et al., submitted
© Nicolas Foray – Inserm – Reproduction is strictly forbidden without consent
ATM
monomers
GROUP II
NUCLEUS
ATM dimers
Delayed nucleo-shuttling of ATM
Incomplete DSB recognition
Incomplete DSB repair
Moderate radiosensitivity
High cancer risk
X Proteins
CYTOPLASM
STATIN EFFECT
ATM
dimers
Acceleration of
nucleo-shuttling of ATM
Radioprotection
Bodgi et al. J Theor Biol 2013
Ferlazzo et al. Mol Neurobiol 2014
Granzotto et al., submitted
© Nicolas Foray – Inserm – Reproduction is strictly forbidden without consent
X Proteins
Correlation between ATM kinase activity and
CTCAE scale severity grade
50
I
40
30
IIIb
20
II
Group II
10
IIIa
0
0
1
2
3
4
5
CTCAE grade
Granzotto et al., submitted
© Nicolas Foray – Inserm – Reproduction is strictly forbidden without consent
Les principaux tests utilisés pour quantifier
la radiosensibilité individuelle
5- Approches génomiques (1)
 Hypothèse qu’un gène donné peut prédite la radiosensibilité humaine =
l’expression du gène doit changer avec la dose RI
 Techniques des puces (micro-array)
 L’expression de la plupart des radio-responsive gènes n’est pas liée avec la
radiotoxicité chez les patients avec cancer de la prostate cancer
 Les niveaux de base et post-irradiation de l’expression de CDKNIA des
lymphocytes T de patients avec cancer du sein prédit la SF2
 Polymorphismes : Single nucleotide polymorphisms (SNPs)
 Quelques SNPs d’ATM, XRCC1, XRCC3, RAD21, TGF-B1 et PARP sont identifiés et
associés à une réponse anormale sous RI
 Pas de corrélation générale entre un grand nombre de SNPs et la radiosensibilité
 Les techniques de « Genome editing » permettent d’identifier si un SNP est
impliqué ou dans la radiosensibilité
 => SNPs comme facteur aggravant de la réponse aux RI
Svenson et al 2006, Badie et al 2008, Azria et al 2008, De Ruyck et al 2006, Willems et al 2008, Matsuura
2015
Les principaux tests utilisés pour quantifier
la radiosensibilité individuelle
5- Approches génomiques(2)
 « Genome wide association studies (GWAS) »
 Etude RAPPER identifie des variants génétiques courants associés
avec une toxicité tardive de la radiothérapie
 Mais associations spécifiques de sites tumoraux
 Ne permet pas jusqu’ici l’évaluation individuelle de la radiosensibilité
 Nouvelle ère de “big data” en radiogénomique !
Barnett et al 2009, Rosenstein et al 2014, Kerns et al 2014
Predictive assays and quantitative correlations with overacute reactions
Tumour
radiocurability
(local control)
Over-acute
reactions
of normal tissues
pO2
Intrinsic
radiosensitivity
(clonogenic assays)
Apoptosis
(blood)
Tissue
biology
Cellular
biology
Tissue
Cell
Tissue
reactions
Gene
expression
(microarrays)
Tpot
Micronucleus
assays
Chromosome
breaks
?
Gene function
DSB repair
assays
Molecular
Cytogenetics
biology
Nucleus
Reoxygenation
Repopulation Cell death Cell cycle arrest
Redistribution
© Nicolas Foray – Inserm – Reproduction is strictly forbidden without consent
Gene mutation
SNP
(blood)
DNA
DNA damage
sensoring and repair
Granzotto et al., CRAS, 2011
La réponse individuelle aux RI

La radiosensibilité individuelle

La radiosusceptibilité individuelle

La radiodégénérescence individuelle

Implication pour le système de protection
radiologique
La radiosusceptibilité individuelle
La susceptibilité individuelle au cancer
radioinduit diffère de la radiosensibilité
individuelle :
- Liée à la survie de cellules altérées / morts cellulaires
- Les syndromes associés avec un dysfonctionnement de
la signalisation et réparation des dommages de l’ADN
sont aussi associés à la radiosensibilité et donc
radiosensibilité et susceptibilité au cancer sont
fortement liées :
- Plus grande est la radiosensibilité, plus grande est la
susceptibilité au cancer, e.g., Ataxie télangiectasie due aux
mutations homozygotes d’ATM est associée avec un grand risque
de cancer et une très grande radiosensibilité
- Mais l’opposée n’est pas vraie: syndrome Li-Fraumeni dû aux
mutations homozygotes de p53 est associée avec un grand risque
de cancer mais sans radiosensibilité particulière
La radiosusceptibilité individuelle
Susceptibilité individuelle au cancer radioinduit
 1902 : évidence que les RI sont carcinogènes
 1946 : hypothèse de la LNT entre le risque de cancer radioinduit et la
dose
 Carcinogenèse et dommages de l’ADN
 1971 : concept de gène suppresseur de tumeur (rétinoblastome





héréditaire )
1975 : effet cancérogène de produits chimiques lié aux lésions de l’ADN
et des gènes
1976 : découverte des proto-oncogènes (contrepartie de la particule
virale src)
Les cancers résultent de lésions de l’ADN d’origines multifactorielles :
génétique, environnementale, médicale et facteurs de style de vie
Les cellules normale acquièrent une succession of caractéristiques qui les
transforment en cellules cancéreuses
Combien de lésions de l’ADN et de gènes sont nécessaires ? 10 ?
Frieben 1902, Muller 1946, Gunderman and Gonda 2015, Knudson 1971, Walter 2015, Mc Cann et al
1975, Stehelin et al 1976, Weinberg 2013, Stratton et al 2009, Mossman 2014, Hanahan and Weinberg
2011, Bernstein et al 2013, Halazonetis et al 2008,
IRPA 14 Cape Town – May 9th,2016
La radiosusceptibilité individuelle :
De la clinique à la radiosusceptibilité cellulaire
1- Syndromes associés à une susceptibilité au
cancer
 Mutations homozygotes avec risque élevé de cancer ( >
10) : ATM, NBS1, XP
 Mutations hétérozygotes avec risque moindre de cancer
(2-10) : BRCA1, BRCA2, p53, CHK2, Rb, NF1, NBS1 (le
statut homozygote est létal pour l’embryon !)
 Le même gène, e.g., BRCA1, peut être impliqué dans de
nombreux types de cancers
 Susceptibilité génétique au cancer +++
ICRP79 1999, Cavanagh et al 2015, Randoth et al 2011,
La radiosusceptibilité individuelle :
De la clinique à la radiosusceptibilité cellulaire
2- Epidémiologie des cancers radioinduits
 « Life span study » (cohorte des survivants des bombes atomiques
- Hiroshima Nagasaki)
 Travailleurs du nucléaire URSS
 Mineurs exposés au radon
 Patients : spondylarthrite ankylosante, tuberculose, teigne…
 Enfants après Tchernobyl
 cancers secondaires/second premiers cancers après radiothérapie
 Travailleurs du nucléaire (INWORKS)
 Les cancers radio-induits sont principalement des carcinomes et
sont dus à la perte de gènes suppresseurs de tumeurs
 Limite inférieure de doses d’un excès de risque détectable de
cancer radioinduit : 100-200 mSv, mais association du risque à de
plus faibles doses de RI
Wakeford 2004, UNSCEAR 2000 & 2011, NCRP 2011, Leuraud et al 2015, Richardson et al 2015,
Maddams et al 2011, Cella et al 2013, Dutrillaux1997
La radiosusceptibilité individuelle :
Rationnel d’investigation
1- La démonstration qu’un cancer est radioinduit est
impossible aux faibles doses du fait de sa nature
multifactorielle et du long délai d’apparition
2- Il y a des syndromes avec susceptibilité génétique au
cancer
3- Le cancer est une maladie du fonctionnement anormal
de gènes et de l’ADN
4- Il a été suggéré que les individus qui sont
génétiquement susceptibles au cancer le manifestent par
une plus grande radiosusceptibilité de l’ADN
5- Rationnel : on peut faire l’hypothèse que les individus
qui ont une plus grande radiosusceptibilité de l’ADN
sont plus susceptibles au cancer
Shahidi 2007, Rothfuss 2000
Les principaux tests concernant la
radiosensibilité individuelle
1- Difficultés
 Hypothèse que le cancer est une maladie du
fonctionnement anormal de gènes => tests des voies de
signalisation au carrefour de tous les mécanismes
possible de la carcinogenèse impliquant la réponse aux
dommages de l’ADN et l’instabilité génomique
 Sur quelles cellules ?
 Tumorales: Non à cause de la grande variété of recombinaisons
et de réarrangements dans l’ADN de cellules cancéreuses
 Normales : Oui sous l’hypothèse que les fonctionnements
anormaux de la surveillance des dommage de l’ADN qui sont
responsables de la radiosusceptibilité individuelle peuvent être
observée dans tous les types cellulaires de l’individu
Jones et al 2015
Les principaux tests utilisés concernant la
radiosensibilité individuelle
2- Les tests prédictifs de la radiosensibilité peuvent-ils
être utilisés pour prédire la radiosusceptibilité ?
 A cause de la confusion sémantique dans la littérature entre radiosensibilité et
radiosusceptibilité, et le lien entre les 2, il est difficile d’avoir une idée claire
à ce sujet
 Les tests clonogéniques et de mort cellulaire ne sont pas utiles pour détecter la
radiosusceptibilité
 Les cassures chromosomiques et les aberrations ne peuvent pas être testés en
même temps parce que les premiers sont liés à la radiosensibilité et les seconds
à la transformation cellulaire
 L’instabilité génomique se manifeste dans le phénomène d’hyperrecombinaison observé dans les maladies avec susceptibilité au cancer mais
l’hyper-recombinaison est stimulée par les RI et les cassures de l’ADN
contribuent à la décondensation de l’ADN rendu ainsi plus accessible aux
nucléases qui augment l’hyper-recombinaison !
Meyn 1993
Les principaux tests utilisés concernant la
radiosensibilité individuelle
3- Les tests prédictifs de la radiosensibilité
 Test en G2 : absence d’arrêt en G2/M des lymphocytes et fibroblastes
exposés aux RI observé dans de nombreux cancers, e.g., 40% des
cancers du seins (6% contrôles)
 Tests des micronoyaux : taux anormalement élevé de MN dans 31%
patients avec cancer du sein (5% contrôles)
 Tests de mauvaise réparation de l’ADN :
 Taux anormal de foci gH2AX dans l’épithélium mammaire normal (de
femmes avec un haut risque familial de cancer du sein) exposé aux faibles
doses de RI
 Foci MRE11 reflètent la mauvaise réparation des CDBS
 Dysfonctionnement des télomères (longueur, protéines protectrices,
protéines de réparation de l’ADN) peut conduite à l’instabilité
génomique
 Approches génomiques :
 L’expression de CDKNIA et BBC3 est corrélée avec l’incidence de cancer
Gatti 1991, Jeggo 2007, Scott 2004, Tutt 2002, Kraemer 2007, Foray 2012, HPA 2013, Meric Bernstam et al
2013, Parshad et al 1983, Riches et al 2001, Sanford et al 1989, Baria et al 2001& 2002, Curwen et al 2005,
De Ruyck et al 2008, Joubert et al 2008, Kabacik 2011, Colin 2012, Shim 2014
Les principaux tests utilisés concernant la
radiosensibilité individuelle
Conclusions
 Les tests utilisés jusqu’ici confirment l’hypothèse que les cellules
normales d’un patient cancéreux ont un fonctionnement
génomique anormal après irradiation qui peut être interprété
comme signe de radiosusceptibilité individuelle
 Des recherches sont nécessaires pour :
 Evaluer le seuil de dose en dessous duquel l’excès de risque pour un
faible risque chez un patient prédisposé devient significatif
 Comparer pour chaque situation d’exposition le niveau de risque du à la
dose de RI de celui du à la prédisposition génétique
 Mieux identifier les mécanismes de surveillance du génome et leurs
dysfonctionnements
 Encourager l’épidémiologie moléculaire pour valider toutes ces
approches
La réponse individuelle aux RI

La radiosensibilité individuelle

La radiosusceptibilité individuelle

La radiosusceptibilité individuelle

Implication pour le système de protection
radiologique
La radiodégénérescence individuelle :
La 3ème et nouvelle catégorie de réponse
individuelle aux RI
Le cristallin
- Le cristallin est parmi les tissus les plus radiosensibles
de l’organisme mais les mécanismes en cause sont
incomplètement compris
- Le cristallin continue de croitre tout au long de la vie
sans développer de tumeurs. L’introduction
expérimentale d’un oncogène provoque la tumorigenèse
du cristallin, suggérant qu’il possède d’importants
mécanismes anti-cancéreux
Hamada N. Radiat. Res. 181 (2014) 9-20.
Hamada N, et al. J. Radiat. Res. 55 (2014) 831-846.
La radiodégénérescence individuelle
Le rôle de mécanismes associés à la
cancérogenèse dans la cataractogenèse
spontanée
Hamada N. & Fujimich Y. Cancer Lett. 368 (2015) 262-274.
La radiodégénérescence individuelle
Les facteurs de réparation de l’AND et leur
implication dans la caractogenèse
radio-induite
 ATM, BRCA1, Rad9 : leur déficience augmente la
cataractogenèse radioinduite chez la souris
 ATM : les données préliminaires suggèrent que la
cataractogenèse après la bombe atomique HN
dépend d’ haplotypes ATM.
Hamada N. & Fujimich Y. Cancer Lett. 368 (2015) 262-274.
La radiodégénérescence individuelle
Gènes impliqués dans la
cataractogenèse radioinduite
▌Ptch1 (gène suppresseur de tumeur): son
hétérozygosité augmente la cataractogenèse
spontanée et radioinduite
De Stefano I, et al. Am. J. Pathol. 185 (2015) 85-95
▌Xpd/Ercc2 (gène de réparation de l’ADN): sa
mutation augmente la cataractogenèse spontanée
et son hétérozygosité diminue la réparation des
CDBs de l’ADN radioinduites
Kunze S, et al. PLOS ONE 10 (2015) e0125304
La radiodégénérescence individuelle
Le rôle des facteurs de réparation de
l’ADN ou de facteurs reliés aux tumeurs
dans les maladies cardiovasculaires
 La déficience ATM accélère l’athérosclérose chez la souris
Schneider JG, et al. Cell Metabol. 4 (2006) 377-389.
 La déficience Wip1 (régulateur négatif d’ATM) prévient
l’athérosclérose chez la souris
Le Guezennec X, et al. Cell Metabol. 16 (2012) 68-80.
 L’accumulation de p53 est essentielle pour la transition de
l’hypertrophie cardiaque à l’insuffisance cardiaque chez la
souris
Sano M, et al. Nature 446 (2007) 444-448.
La réponse individuelle aux RI

La radiosensibilité individuelle

La radiosusceptibilité individuelle

La radiodégénérescence individuelle

Implication pour le système de protection
radiologique
La réponse individuelle aux RI… liée à l’ADN
Facteurs d’environnement et de mode de vie
Irritation
Inflammation
RI / UV
ROS
Chimique
naturels
tabac,
solvants…
Agents
Infectieux
Sédentarité
Alimentation
ROS
Conséquences
génotoxiques
…....
Lésions de l’ADN
Signalisation (ou non) & réparation (ou non)
Type cellulaire
Gestion des
dommages
Inflammation
Cellules souches
Persistance de lésions significatives =
Protéines anormales-dysrégulation de gènes
Division
cellulaire +/-
Apoptose
…
Contacts
membranaires
Energie
Télomère
Patrimoine
génétique et
susceptibilité
individuelle
Immunologie
HLAG
Epigénétique
Mort cellulaire, cancer, dégénérescence = combinaison délétère de mauvaises lésions
de l’ADN et facteurs du microenvironnement tissulaire (hormone, cytokines…)
TISSUE REACTIONS
Radiosensitivity and radiosusceptibility
Radioresistance
GROUP I 75
- 85 %
P53+/-
CANCER
Low cancer risk
?
ATM+/BRCA1+/BRCA1+/BRCA2+/-
Moderate
radiosensitivity
GROUP II
5 - 20 %
HyperRadiosusceptibility
XP-/NBS1-/-
Hyperradiosensitivity
High cancer risk
GROUP III
LIG4-/-
1-5%
ATM-/BRCA1-/BRCA2-/-
Non-viability
Non-viability
p53-/-6
10
-5
10
-4
10
-3
10
-2
10
Frequency of syndromes
© Nicolas Foray – Inserm – Reproduction is strictly forbidden without consent
-1
10
0
10
La réponse individuelle aux RI – des questions
Les expositions médicales
 La réponse individuelle aux RI est à prendre en
compte dans la médecine personnalisée
• Thérapie :
 adaptation de la dose curative de radiothérapie pour
minimiser les effets indésirables graves
 caractérisation tumorale/tissu normal pour traitement ciblé
• Prévention :
 Identification de personnes à risque vis-à-vis des RI mais
aussi des génotoxiques (risque combiné)
 Prévention du cancer des personnes jeunes / âgées
• Les questions éthiques posées par la réponse
individuelle aux RI ne sont pas différentes de celles
posées par la médecine préventive, par ex. la recherche
des personnes à risque dans les familles à risque familial
de cancer du sein …
La réponse individuelle aux RI
Une preuve de concept = un exemple
Cancer du sein : 1 femme/ 8
Femmes avec risque familial de cancer du sein : 10%
Gênes identifiés, e.g., BRCA1 et 2… : 15%
85% des femmes concernées ne savent pas si elles sont à
risque = épée de Damoclès au dessus de la tête !
 Peut-on améliorer ?
 42% des femmes avec cancer du sein ont une anomalie
du contrôle du checkpoint G2
 Proposition de tester femmes avec risque familial de
cancer du sein pour un premier triage sur la base du test
en G2 (et d’autres tests ?)
 Si résultat positif, établir ce test en G2 (et d’autres tests
?) comme triage préalable au dépistage mammographique




La réponse individuelle aux RI
Quelles personnes tester parce qu’elles
sont à risque ? (1)
Objectif : identifier des patients avant
exposition aux RI
 Patients guéris d’un 1er cancer par radiothérapie peuvent
avoir un cancer secondaire (risque ≈ 5 %) : ces patients sontils plus radiosensibles et plus susceptibles au cancer ?
 Patients avec un second premier cancer
 Patients avec une suspicion de maladie génétique associée
avec une réponse anormale de la signalisation /réparation de
l’ADN
 Patients avec une maladie neurodégénérative, un syndrome
d’immuno-déficience ou une maladie avec un niveau élevé de
stress oxydatif (Parkinson, Alzheimer, Down,…)
La réponse individuelle aux RI
Quelles personnes tester parce qu’elles
sont à risque ? (2)
Objectif : identifier des patients avant
exposition aux RI
 Patients recevant de fortes doses : scanner, radiologie
interventionnelle, angiographie
 Notamment si ces examens sont répétés du fait de maladies
diverses (scoliose, embolie pulmonaire,…) ou de dépistage
(e.g., mammographie)
 Notamment chez les enfants et les femmes
 Notamment si des organes radiosensibles sont dans le champ
(sein, thyroïde,…)
 Notamment chez des personnes avec risque familial de
cancer (e.g., cancer du sein, …)
La réponse individuelle aux RI
Quelles conséquences sur le system de RP une
fois les patients identifiés ?
Pas de changements majeurs parce que ces personnes
sont déjà prises en compte, mais elles ont une réponse
individuelle anormale aux RI, en particulier la
radiosusceptibilité qui témoigne d’une susceptibilité
au cancer !
= Renforcement de l’application des principes de RP
=
 Justification des expositions
 Optimisation des expositions
 Limitation des doses ?
= Conseil en RP
= Extension principes de RP aux expositions combinés
aux composés génotoxiques
La réponse individuelle aux RI – des questions
Les expositions professionnelles
 La réponse individuelle aux RI est-elle à
prendre en compte ? Pour l’instant NON !
• Les RI constituent un facteur de risque parmi tous les
autres, identifiable par l ’épidémiologie seulement
lorsqu’il dépasse significativement le bruit de fond
(INWORKS à pondérer car chez les travailleurs les plus
âgés, exposés historiquement à des niveaux bien plus
élevés qu’aujourd’hui)
• Les doses de RI reçues par les travailleurs sont
globalement très faibles aujourd’hui et le risque est
donc aussi très faible
• Prévention globale vis-à-vis de tous les génotoxiques
(ALARA global)
La réponse individuelle aux RI – des questions
Questions éthiques … médicales
 Priorité au médical et aux catégories de
patients exposés à des niveaux élevés :
radiothérapie, imagerie « dosante » (scan, radiologie
interventionnelle, actes radioguidés) et répétée,
d’autant plus que le sujet est jeune et chez la femme
 Discrimination pour un emploi ?
 Non, interdiction par la loi (mais il y a des
exceptions, par ex. pilote d’avion et vision déficiente
mais du fait du risque pour autrui et non pour soi)
 Conseil vis-à-vis des postes de travail pour des
personnes identifiées
 Question assurancielle : déjà sur la table pour les
maladies et les facteurs de risque de maladies !
La réponse individuelle aux rayonnements ionisants
Recherche / politique de RP : quelle stratégie ?
Recherche
Aujourd’hui
• Connaissances scientifiques sur le
risque (i.e., Etudes épidémiologiques – HN)
Limites de Dose
Protéger “l’individu moyen”
• Différences de réponse individuelle
pour les effets déterministes et l’induction
de cancer (sexe, âge, génétique, exposition…)
Règles spécifiques ? Contraintes Dose ?
Besoin d’optimiser la RP
Buts
Besoin de plus d’informations sur:
Politique de RP
• Variations et la taille de la population touchée
• Facteurs affectant la réponse individuelle
Prendre en compte les individuelles
variations
Identification de populations à risque
Initier ou développer des recherches :
(sous groupes ou individus)
•
•
•
•
Caractérisation moléculaire des individus
Etudes des mécanismes (in vitro et in vivo)
Identification de biomarqueurs
Etudes épidémiologiques dans des
populations ciblées
– Médical : traitements appropriés pour
éviter complications et seconds cancers,
dépistages spécifiques, recommandations
– Professionnel : protéger des groupes
particuliers : conseil - limites de dose ?
–
56
La réponse individuelle aux rayonnements ionisants
Groupe de travail de la CIPR
Commission internationale de protection radiologique
 Octobre 2013 (Abu Dhabi) : Création d’un groupe
d’intérêt sur la réponse individuelle aux RI et ses 3
composantes dans le domaine médical
 Mai 2014 : Projet de structuration d’un rapport et
distribution du travail
 April 2015 : Projet de rapport pour discussion
 Octobre 2015 (Seoul): discussion du projet de
rapport et recommandations d’orientation
 Création d’un Groupe de travail formel ? Décision
par la Commission Principale de la CIPR en Oct
2016
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