SI22 – La télévision

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La télévision est un moyen de transport privilégié pour
transmettre à distance des images et des sons pouvant
être reproduits sur un écran.
Bref historique
 1935 : premiers programmes diffusés
 1946 : émissions quotidiennes
 1968 : apparition de la publicité à la TV (mesures quotidiennes
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d’audience)
1981 : loi sur l’octroi de dérogation au monopole d’Etat
1984 : Canal + est la première chaîne hertzienne privée (à péage)
1985 : création de la 5, de TF6, de Médiamétrie. Les chaînes
émettent toute la journée
1987 : privatisation de la une

La télévision soulève un certain nombre de
problématiques
 Prolongement du regard, technologie de reproduction
visuelle du monde, la télévision devient rapidement, à l’instar
du cinéma, un spectacle de masse.
 La télévision offre une expérience directe du monde. Dans
les programmes en direct, l’événement, sa saisie, sa rédaction,
sa diffusion et sa réception sont simultanées.
 Pour mieux capter le téléspectateur, la télévision propose
une programmation qui s’adapte à la vie sociale et qui
prend en compte les différents modes d’attention de
l’usager.
 La multiplication des canaux rend nécessaire la
construction d’une identité de chaîne.
1. Les genres télévisuels

Selon Médiamétrie il y aurait huit genres télévisuels :
 la fiction
 la musique classique
 les variétés ou divertissements,
 l’information,
 la culture ou la connaissance,
 le sport,
 La jeunesse
 la publicité
 divers programmes.

Les chaînes sont contraintes de respecter des quotas de
diffusion d’œuvres audiovisuelles et d’œuvres inédites entre
20h et 21h (françaises et européennes).
1. La stratégie de dénomination
Le titre d’une émission ou le nom du genre sont
devenus les équivalents des noms de marque, ils
doivent être attractifs et résumer le ton, l’objectif
de l’émission qu’ils désignent.
Ex. Salut les chouchous
2. Les dimensions du genre
 Les genres extra-médiatiques
 les genres populaires : Certaines émissions sont organisées
autour de genres qui existaient déjà avant les médias
audiovisuels, c’est le cas des jeux de questions/réponses.
Ex. Pyramide, le maillon faible

Les genres médiatiques pré-télévisuels
La radio et le cinéma apparaissent comme les sources
d’inspiration des programmes télévisuels à la naissance de la
télévision.
 Radio (ex. Le morning live, Télé matin)
 Cinéma (Films de fiction, documentaires, actualités)
 Théâtre (Sitcoms)
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Les genres médiatiques pré-télévisuels
 les genres de discours :
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le narratif (ex. Une fiction, une série, un film),
le descriptif (ex. Un documentaire, un reportage),
l’argumentatif (ex. Un talk-show, un débat politique),
l’explicatif (ex. une émission scientifique),
le dialogal (ex. un sitcom, une retransmission théâtrale,
un débat)
 La différence de ton entre deux émissions d’un
même genre peut être causée par un recours à
différents types d’énonciation.
3. Les différents genres télévisuels (énonciation)
Quel monde de référence est revendiqué par
l’émission ?
 Le réel : cette catégorie regroupe les émissions qui
prétendent nous informer sur notre monde. Le
mode d’énonciation est authentifiant, le « je » est
d’origine réelle, c’est « pour de vrai ».

La fiction : dans une fiction, la véracité d’une action
se juge par la cohérence de l’univers créé. Le « je »
est d’origine fictive. C’est le « pour de faux ».

Le ludique : les émissions ludiques parlent du
monde réel en se conformant à leurs règles propres.
Elles ont une énonciation sur le mode « pour de
rire ».

Les genres de second degré : certaines émissions
appartiennent à des genres qui mélangent les trois
mondes. Elles nous font regarder la télévision au
second degré, conscients que nous sommes de son
caractère de média.
Chaque genre porte une promesse : divertissement,
authentification ou cohérence.

2. La promesse de genre
1. Du contrat de lecture…
 un modèle d’analyse issu de la communication
langagière :
Le but de la communication est de faire entrer
l’interlocuteur dans son intentionnalité. Le contrat
de communication médiatique a une double visée :
la crédibilité et la captation.

un modèle d’analyse issu de la presse écrite :
L’instauration d’un contrat de lecture permet au
média écrit de s’assurer de la stabilité de son
lectorat. (E. Véron)
2. …à la promesse de genre
Le téléspectateur est plus « volage » que le lecteur de
presse, et la télévision ne permet pas la réciprocité.
Concernant la TV, on parlera de promesse, acte
unilatéral qui n’engage que celui qui promet.
La chaîne de télévision cherche à séduire le public
Pour s’assurer une stabilité d’écoute qui lui permet de
«pré vendre» son public à des annonceurs.
La loi du genre
Les trois mondes auxquels renvoient les genres
imposent le respect de certaines règles.

 Dans le monde de la réalité un journaliste qui ne peut pas
prouver ce qu’il avance et qui ne dit pas la vérité est un
menteur.
 Dans une fiction, un narrateur qui ne respecte pas les
règles de la vraisemblance est un mauvais conteur.
 Dans un programme ludique, celui qui ne respecte pas les
règles est un tricheur.

Une promesse relayée par la chaîne, par le biais des
bandes annonces notamment. Celles-ci permettent
aux chaînes :
 de définir la nature de l’émission
 de garantir au spectateur qu’il retrouvera dans le
programme les qualités exemplifiées par l’échantillon
 de le convaincre des avantages symboliques qu’il aura
à regarder la chaîne (émotion, amusement ...)
C/Ex. Hélène et les garçons, Loft story
3. Le temps télévisuel
1. Le temps du média
 Le temps de l’image : l’image animée réactualise les
événements au présent (comme pour le cinéma qui
fait croire à une narration contemporaine).

Le temps de la parole : le commentaire, réalisé en
différé (JT) comme en simultané (événement
sportif), nous donne la certitude que nous nous
trouvons face à des événements en train de se
dérouler quelque soit leur statut temporel.
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La télévision permet de suivre les événements en
direct. Le direct se caractérise par la transmission
simultanée et chronologique de faits.
Trois critères différencient les directs :
 la plus ou moins grande préparation de l’événement
▪ Répété,
▪ Programmé
▪ Routinier
L’événement inopiné entraîne une plus forte adhésion
émotionnelle du téléspectateur.
 le rôle des médiations verbales et visuelles
Le présentateur s’intercale entre le monde et nous, il
l’humanise et le présentifie. Le regard caméra inclut le
téléspectateur. Adjoint au temps présent, il connote le
direct. Cf. Envoyé spécial
 La dramaturgie.
2. Le temps du téléspectateur

Comment le programme prend-il du sens par sa situation
dans le flux temporel ?
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La gestion du temps quotidien
Le zapping
La structuration de la grille : une logique de flux
 La grille cherche à coller à la temporalité du TV spectateur,
à ses activités, à sa disponibilité psychique. Pour le retenir,
la chaîne crée un flux continu.
 Pour mobiliser l’audience il faut lui donner des rendez-vous
programmation horizontale (s/ la jour.) et programmation
verticale (s/ la sem.).
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Enonciateur /locuteur
 Qui parle (statut, identité) ?
 Qui est responsable des actes illocutoires ?
 Quels sont ces actes illocutoires ?
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Voix
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Que dit le locuteur ?
S’exprime-t-il en off ou en in ?
S’exprime-t-il en direct ou en différé ?
Quel rôle joue-t-il dans le reportage
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Images
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Combien y a-t-il de plans (enchaînement, durée) ?
Quelle taille, quel cadrage, à quelle hauteur sont-ils filmés ?
Que voit-on ?
Est-ce du direct ou du différé ?…
Destinataires/allocutaires ?
 A qui s’adresse les actes illocutoires ?
 Qui les entend ?
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