Platon, Timée, 22a –22b :
«voulant engager les prêtres à parler de l
’
antiquité (ta archaia),
Solon se mit à leur raconter ce que nous savons de plus ancien,
Phoronée dit « Prôtos », Niobé, le déluge de Deucalion et de Pyrrha,
leur histoire et leur postérité, supputant le nombre des années
et essayant ainsi de fixer l
’
époque des événements ».
Platon, Timée, 22c - 22e : (Réponse du prêtre égyptien)
«Ce qu'il y a de vrai, c
’
est que dans les mouvements des astres autour de la terre,
il peut, à de longs intervalles de temps, arriver des catastrophes où tout ce qui
se trouve sur la terre est détruit par le feu. (…) Pour nous, le Nil nous sauve
de cette calamité comme de beaucoup d'autres, par le débordement de ses eaux.
Quand les dieux purifient la terre par un déluge, les bergers et les bouviers
sont à l'abri sur leurs montagnes, tandis que les habitants de vos villes
sont entraînés par les torrents dans la mer. Chez nous au contraire
jamais les eaux ne descendent d
’
en haut pour inonder nos campagnes,
elles nous jaillissent du sein de la terre.
Voilà pourquoi nous avons conservé les monuments les plus anciens ».
Platon, Timée, 23a :
Tout ce que nous connaissons, chez vous ou ici ou ailleurs, d
’
événements
glorieux, importants ou remarquables sous d
’
autres rapports,
tout cela existe chez nous, consigné par écrit
et conservé dans nos temples depuis un temps immémorial ».