Soutenance - lha

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Caractérisation des climats et des
environnements Rhodaniens postglaciaires
par l’analyse des isotopes stables (18O et 13C)
des carbonates secondaires
Sandrine Bonté
Laboratoire d’Hydrogéologie
Travaux d’archéologie préventive
(tracé du TGV-Méditerranée)
Données pluridisciplinaires
Interactions
entre dynamique des climats
et évolution paléogéographique
en MVR
-Travaux de corrélations stratigraphique
Présence
d’enregistrements carbonatés
(JF. Berger)
-Matériel archéologique
-Datations 14C
Les carbonates pédologiques sont présents au cours de l’holocène :
- De façon assez systématique dans les fossés (structures archéologiques)
- De façon cyclique dans les dépôts de plaine alluviale (colluvions de crues,
paléosols, chenaux …)
- Leur présence est synchrone sur l’ensemble des sites
Séquence alluviale :
Période moderne et
contemporaine
Bollène-Pont de la Pierre (Tricastin)
4 m 50
Absence de carbonates
*
*
*
*
Niveau médiéval
Niveau antique
Age du Fer
(milieu Vè/ milieu IVè siècle av. J.C.)
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
Niveau Holocène
moyen/ancien
*
*
Tardiglaciaire (1330011500 av. J.-C.)
Alluvions du Lauzon
Datations relative
ou par extrapolation
Datations 14C
(sur charbons de bois)
*
CaCO3
Age du Bronze (1400-1120 av J.-C.)
Néolithique moyen/ancien
(4649-4344 av. J.-C.)
Présence de carbonates :
Phases de stabilisation
des cours d’eau
Conditions climatiques plus
chaudes et plus humides
qu’aujourd’hui
(Phénomènes évaporatoires
plus importants)
Depuis 1984 (Cerling)
Approches pétrographiques
et géochimiques
Précisent le rôle d’archives
paléoclimatiques et
paléoenvironnementales
des carbonates
Domaine méditerranéen
Utilisation des
carbonates pédologiques
méditerranéens
à des fins de reconstitutions
paléoclimatiques ?
Caractérisation des climats
et des environnements
postglaciaires rhodaniens
1/ Compréhension des fluctuations
des teneurs isotopiques
en contexte méditerranéen
2/ Traduction de ces fluctuations
- Analyses des variations latitudinales de
la limite nord des systèmes méditerranéens
- Identification des mécanismes à l’origine
de l’évolution du signal isotopique
Caractérisation des climats et des environnements postglaciaires
Objectifs :
•1/ Caractérisation de la zone d’étude
• Compréhension des phénomènes responsables de la présence
des carbonates pédologiques dans les sols alluviaux
•2/ Approche morphologique et sédimentologique
• Caractérisation des différents types de carbonates prélevés
• Etude des liens pouvant exister entre eux
• 3/ Approche isotopique
• Caractérisation géochimique (18O et 13C) des carbonates
• Compréhension du signal : création d’un référentiel actuel
(carbonates, gaz du sol, pluies locales)
• Interprétation de l’évolution des teneurs (18O et 13C)
1/ Caractérisation de la zone d’étude
Compréhension des phénomènes responsables de la présence des redistributions
• Présentation de la moyenne vallée du Rhône
  Situation géographique des micro-régions concernées
  Localisation des sites
  Les facteurs climatiques
• Extension spatiale de la zone d’étude pour la recherche de
carbonates actuels
  Observations de terrain
  Conclusions : conditions favorables à la précipitation de
la calcite dans les sols alluviaux
1/ Caractérisation de la zone d’étude :
Situation géographique
Micro-régions concernées :
Sur le Transect du TGV-Méditerranée :
1 – Bassin valdainais
1
2
210 km
4
3
Limite nord actuelle
du climat
méditerranéen
2 - Plaine alluviale du Tricastin
3 - Plaine d’Orange
Informations des carbonates rendent
Hors Transect
du TGV-Méditerranée
:
compte
de la spatialisation
des
phénomènes étudiés:
4 en
– Basse
vallée
du Vidourle
-Mise
évidence
de tendances
régionales
- signatures
plusfine
locales
- Résolution
et continue
-Signal isotopique caractéristique
des régions côtières
1/ Caractérisation de la zone d’étude : Localisation des sites (la MVR)
Valdaine :
3 Séquences
305 mg/L
288 mg/L
Tricastin :
9 Séquences
281 mg/L
320 mg/L
274 mg/L
Plaine d’orange
2 Séquences
315 mg/L
[HCO3-]
1/ Caractérisation de la zone d’étude : Localisation des sites (le Vidourle)
640 mg/L
Lunel
Montpellier
705 mg/L
Aimargues
Marsillargues
Aigues-Mortes
Séquences Vidourle
1/ Caractérisation de la zone d’étude :
Facteurs climatiques
Flux de nord-ouest
(Atlantique nord)
Massif Central
Valence
Montélimar
T moy = 13°C
P annuelles = 913 mm
Orange
T moy = 13,8°C
P annuelles = 695 mm
Flux d’ouest
(Mélange)
Montpellier
Delta du
Rhône
Aigues-Vives
T moy = 14°C
P annuelles = 652 mm
Malgré une saison sèche marquée :
Flux de sud
(Méditerranée)
- bas étiage des principales rivières
- seuil de sécheresse biologique
franchi
Pas de carbonatations actuelles
1/ Caractérisation de la zone d’étude : extension de la zone d’étude
269 mg/L
Béziers
50 km
N
FRANCE
188 mg/L
Tmoy =14.7°
P = 573 mm
Perpignan
ESPAGNE
Les carbonates secondaires
sont présents :
Lorsque les températures
290 mg/L
Dosquers
CATALOGNE
180 mg/L
Tmoy = 14.3 °C
Gerona
P = 817 mm
Tmoy = 14.8 °C
P = 688 mm
sont supérieures à 14°C
Précipitations annuelles:
Inférieures à 700 mm
Barcelone
189 mg/L
P = 530 mm
Montroig
Tmoy = 15.3 °C
Benifallet
P = 609
mm
La Senia
244 mg/l
Implication d’un paramètre
Supplémentaire :
Tmoy = 16.2 °C
El Catlar
Tmoy = 15.1 °C
P = 693 mm
Présence de carbonates
Absence de carbonates
[HCO3-] > 290 mg/L
1/ Caractérisation de la zone d’étude : Bilans hydriques
Piolenc
P, ETP ou ETR (mm)
Barcelone
P, ETP ou ETR (mm)
200
4
150
100
50
3
2
1
200
150
4
100
3
0
j
0
j
f
m a m
j
j
a
s
Précipitations
o
n
2
50
f m a m j
j
a s
o n d
d
ETP
1 - Surplus alimentant l'écoulement
ETR
Excédent climatique (ETP < P)
2 - Reconstitution de la RU
3 - Evaporation (au détriment de la
réserve)
4 - Déficit hydrique
Déficit climatique (ETP > P)
1/ Caractérisation de la zone d’étude : conclusions
Paramètres climatiques : rôle important
dans la précipitation des carbonates pédologiques
T moy supérieures à 14°C
P annuelles < 700 mm
Bilans hydriques :
déficit climatique précoce (dès le début du printemps)
déficit hydrique assez important (> 100 mm)
Teneurs en bicarbonates
Supérieures à 290 mg/l
(nécessité d’un bassin versant dominé
par les roches calcaires)
Caractérisation des environnements et des climats postglaciaires
Objectifs :
•1/ Caractérisation de la zone d’étude

• Conséquences sur les phénomènes de dissolution-précipitation
de la calcite dans les sols
•2/ Approche morphologique et sédimentologique
• Caractérisation des différents types de carbonates
Prélevés
• Etude des liens pouvant exister entre eux
• 3/ Approche isotopique:
• Caractérisation géochimique (18O et 13C) des carbonates
• Création d’un référentiel actuel (carbonates, gaz du sol, pluies
locales)
• Interprétation de l’évolution des teneurs (18O et 13C)
Approche morphologique et sédimentologique
Structure et géométrie des carbonates
Objectifs :
- caractérisation des différentes formes prélevées
- détermination des liens éventuels existant
entre ces différentes formes de redistributions carbonatées
• Comparaison des carbonates fossiles et actuels
  Observations à la loupe binoculaire
  Caractérisation minéralogique par diffractométrie (Rayonx X)
• Etude du matériel fossile
 Observations au MEB (informations sur la structure des carbonates
et la composition du matériel)
2/ Approche morphologique et sédimentologique : Comparaisons
Matériel fossile
Matériel actuel
(Espeluche-Lalo)
Dosquers
Manchons
1 cm
0,5 cm
Rhizolithes
0,5 cm
1 cm
Agglomérats
0,5 cm
0,5 cm
Nodules
0,5 cm
0,5 cm
0,5 cm
Nodule actuel
2500
Nodule fossile
2000
counts
2/ Approche morphologique
et sédimentologique :
Comparaisons
3000
2500
2000
1500
1500
1000
500
0
1000
500
0
0
20000
40000
0
60000
20000
40000
60000
Matériel fossile :
Espeluche-lalo (Valdaine)
Manchon actuel
2500
2000
1500
Matériel actuel:
1500
1000
1000
Dosquers (Espagne)
500
500
0
20000
0
40000
500
0
60000
1000
1500
0
20000
40000
60000
Rhizolithes fossiles
3000
counts
counts
Manchon fossile
2000
Caractérisation minéralogique :
Spectres rayons X
2500
2000
Spectres comparables
1500
1000
500
Deux composants essentiels :
0
0
20000
40000
°2θCuKa
60000
- la calcite (CaCO3)
- le quartz (SiO2)
2/ Approche morphologique et sédimentologique : constat
Premier constat
Il semble possible d’établir un premier lien entre carbonates actuels et fossiles :
- les différentes formes de carbonatation observées dans les sols
modernes et anciens sont comparables (taille, aspect, population)
- La Calcite et de Quartz en sont les constituants principaux
Les différents traits carbonatés actuels sont tous observé dans un même sondage
(cohabitation)
Ils sont présents entre 20 et 30 cm de profondeur (sur racines de chênes verts,
houx, lierre, graminées de sous-bois)
Existe-t-il d’autres points communs entre les différentes formes carbonatées ?
2/ Approche morphologique et sédimentologique : étude du matériel fossile
MEB : Observation de la partie interne du matériel (rétrodiffusion)
(Montdragon-la Prade/Tricastin)
Titane
Calcite
Quartz
Albite
Silice
Rhizolithe
Matrice constituée de
calcite (traces de Si, Al,
Fe, Mg)
Agglomérats
Matrice constituée de
calcite (traces de Si, Fe,
Al)
Nodule
Matrice constituée de
calcite (traces de Si, Fe,
Al, Mg, Ti)
Eléments constitutifs de la matrice → matériel jeune
Présence d’Albite → transport faible ou sur de courtes distances
Présence de grains détritiques dans matrice → précipitation « in situ »
(Ségal & Stoops, 1972; Verrecchia, 1989)
2/ Approche morphologique et sédimentologique : étude du matériel fossile
MEB : Observations de la partie
externe du matériel
370 µm
280 µm
Rhizolithes
250 µm
100 µm
Agglomérats
100 µm
Nodules
14 µm
Partie externe
-Empreintes de cellules
(moulage racine)
- Matrice micritique, grains
détritiques
- Présence de filament de calcite
2/ Approche morphologique et sédimentologique : Conclusions
Caractérisation
minéralogique
Spectres actuels et fossiles comparables
Présence majoritaire de calcite
Observations au MEB
Similitudes stucturales entre
les différents formes de carbonatation
Mise en évidence du rôle de la rhizosphère
Traces d’empreintes de racines
Précipitation « in situ »
→ Présence de grains détritiques
Cohabitation
Modes et conditions
de formation étroitement liés
Synthèse des parties 1/ et 2/
Dans les plaines alluviales :
1 - Les carbonates pédologiques précipitent au contact de la rhizosphère …
2 - Sous des conditions plus chaudes et plus sèches que le climat actuel
de la moyenne vallée du Rhône
3 – Des liens étroits lient les différents traits de carbonatation
MODE DE FORMATION EN 2 ETAPES
 Formation des dépôts sur racine et des rhizolithes
Après dissolution, migration et stockage de la calcite au niveau de la rhizosphère (par
pompage radiculaire au printemps lorsque l’ETP augmente)
- Formation des agglomérats et des nodules
Lorsque la charge dissoute est abandonnée : en période de sécheresse hydrique
lorsque la diminution de l’ETP et la déshydratation de l’atmosphère du sol favorisent
l’évaporation de la solution
Conséquences sur le signal isotopique des carbonate ?
Caractérisation des environnements et des climats postglaciaires
Objectifs :
•1/ Caractérisation de la zone d’étude

• Conséquences sur les phénomènes de dissolution-précipitation
de la calcite dans les sols
•2/ Approche morphologique et sédimentologique

• Caractérisation des différents types de carbonates
Prélevés
• Etude des liens pouvant exister entre eux
• 3/ Approche isotopique:
• Caractérisation géochimique (18O et 13C) des carbonates
• Création d’un référentiel actuel (carbonates, gaz du sol, pluies
locales)
• Interprétation de l’évolution des teneurs (18O et 13C)
3/ Approche Isotopique
Interprétation du signal isotopique des carbonates pédologiques
Objectifs :  - Comprendre les variations du contenu isotopique (18O et 13C)
des carbonates pédologiques en termes de paramètres climatiques
et environnementaux dans le contexte de la zone d’étude
 - Traduire ces variations
• Traçage isotopique du carbone -13 et de l’oxygène -18 (référentiel
actuel)
  Les données de terrain (gaz du sol, pluies locales)
  Conséquences des teneurs actuelles en terme
d’interprétation
• Evolution du signal isotopique (18O et
carbonatées fossiles
13C)
des redistributions
  Variabilité du signal à l’échelle de la zone d’étude
  Variabilité du signal pour la période holocène
3/ Approche Isotopique : Traçage isotopique du carbone-13
Les données de terrain
Signal du CO2 du sol
(profondeur = 30 cm)
0
13
d C (‰ vs. PDB)
Signal enrichi
(paysages ouverts)
-5
Signal
intermédiaire
(paysages semiouverts)
-10
Signal appauvri
(paysages fermés)
-15
-20
-25
MVR
Bas Languedoc/Espagne
3/ Approche Isotopique : Traçage isotopique du carbone-13
Sols alluviaux
Ripisylve
Calcaire
colluvial
Chênaie
sol colluvial
Végétation
reconquête
Sol colluvial
Pinède
Les données de terrain
Signal du 13C des
carbonates actuels
d
13
CCaCO3 (‰ vs. PDB)
0
Petits rhizolithes
-2
Nodules
-4
Manchons
Dépôts sur racines
-6
Petits nodules ronds
-8
-10
-12
Les teneurs en 13C du matériel carbonaté actuel :
- sont indépendantes du matériel ou du sol
- semblent dépendantes de l’environnement végétal
3/ Approche Isotopique : Traçage isotopique du carbone-13
Existe-t-il un lien entre d13CCO2 et d13Ccarbonates ?
(milieu végétal fermé)
-21,4 ‰
CO2 du sol :
e
e de l’ordre de
10,9 ‰
CaCO3 :
-11,1 ‰
à -10,7 ‰
Valeurs attendues
Précipitation à
l’équilibre isotopique
-10,5 ‰
Valeurs obtenues
Les carbonates actuels semblent précipiter à l’équilibre isotopique avec le CO2 du sol
e entre phase gazeuse et phase solide :de 10,28 ‰ (Deines et al. en 1974) à 10,7 ‰ (Bottinga,1968)
3/ Approche Isotopique : Traçage isotopique du carbone-13
Conclusions :
Le CO2 du sol
-Produit une information sur la nature de l’environnement végétal
stationnel (ouverture / fermeture)
Toutefois
- Deux essences issues d’un même milieu de transition peuvent
produire des signaux isotopiques différents !
Prudence lors de l’interprétation des teneurs en 13C des carbonates
Les carbonates pédologiques semblent précipiter à l’équilibre
isotopiques avec le CO2 du sol (une information sur
l’ouverture du milieu végétal) :
- des teneurs enrichies reflètent un milieu végétal ouvert
- des teneurs appauvries reflètent un milieu végétal fermé
3/ Approche Isotopique : Traçage isotopique de l’oxygène-18
Carbonates pédologiques issus de sols et paléosols alluviaux
(Cerling et al., 1988 ; Pendall & Amundson, 1990 ; Marion et al., 1991 ; Wang et al., 1996 ;
Baker et al., 2000 ; Srivastava, 2001…)
Variations signal des carbonates
Précipitation
horizons superficiels
(prof. < 30 cm)
Précipitation
profondeurs > 30 cm
Variations du signal pluie
Moyenne
(Signal pluie + signal nappe)
(Hseich et al., 1998)
(Quade et al., 1989a)
Observations de terrain : les carbonates se forment à des profondeurs
Inférieurs à 30 cm (mais toutefois relativement proches de ce seuil)
Signal des pluies locales (mais prudence !)
3/ Approche Isotopique : Traçage isotopique de l’oxygène-18
Distribution des d18O des pluies moyennes annuelles pour la zone d’étude
Origine Atlantique nord
d18O = - 8,48 ‰
Origine mixte
d18O = - 7,01 ‰
LYON
P = 599 mm
d18O = -4,05 ‰
MONTPELLIER
P = 688 mm
d18O = -5,14 ‰
P = 824 mm
d18O = -7,5 ‰
AVIGNON
GERONE
BARCELONE
TORTOSA
P = 592 mm
d18O = -4,82 ‰
P = 609 mm
P = 660 mm
d18O = -5,4 ‰
Gros épisodes pluvieux
méditerranéens
d18O = -4 ‰
Celle, 2000
Origine méditerranéenne
d18O = - 4,62 ‰
Stations côtières: recharge vapeur atmosphérique marine permanente (pluies enrichies)
Stations continentales: vapeurs atmosphériques d’origine atlantique
Signal pluie : origine des masses d’air
3/ Approche Isotopique : Traçage isotopique de l’oxygène-18
Nos carbonates enregistrent-il le signal des pluies locales (via la solution du sol)?
Précipitation à l’équilibre isotopique avec l’eau du sol
d18OCaCO3 - d18Oeau du sol = e
Données de terrain (Catalogne)
Et données I.A.E.A. :
d18OCaCO3 - d18Opluie = +0,5 ‰ (e moyen)
Région méditerranéenne :
Enrichissement de +1‰
entre signal pluie et solution du sol
?
Estimation de l’enrichissement
d18OCaCO3 et d18Oeau du sol = -0,5 ‰
Température de précipitation de l’ordre de 19°C
(=moyenne bimensuelle mai/juin pour la région
de Barcelone)
Précipitation des carbonates à l’équilibre isotopique avec la
solution du sol (enregistrement du signal pluie !)
3/ Approche isotopique : Conclusions traçage isotopique des carbonates
Carbonates pédologiques méditerranéens actuels
Grande cohérence
avec les schémas
préalablement établis
Précipitation à l’équilibre isotopique avec :
→ le CO2 du sol (signal de la végétation stationnelle)
Teneurs enrichies : milieu végétal ouvert
Teneurs appauvries : milieu végétal fermé
Précipitation à l’équilibre isotopique avec :
 la solution du sol (signal des pluies locales)
Teneurs enrichies : influences méditerranéennes
Teneurs appauvries : influences atlantiques
Hypothèse : modes de formations comparables entre carbonates
fossiles et actuels :
Utilisations des précédents résultats pour reconstitutions paléoclimatiques
et paléoenvironnementales en contexte méditerranéen
3/ Approche isotopique : Evolution du signal
Distribution des teneurs isotopiques moyennes (18O et 13C) pour les
formes de carbonatations fossiles les plus fréquentes (458 analyses)
Petits rhizolithes
Assemblage
Nodules
-8
13
d C (‰)
-8.4
-8.8
-9.2
(phénomènes évaporatoires)
-9.6
-10
-6
-5.8
-5.6
-5.4
-5.2
-5
-4.8
-4.6
d 18O (‰)
Résultat confirmés par les mesures effectuées sur les carbonates actuels :
le signal des nodules est systématiquement enrichi d’environ 0,25 ‰
Nécessité d’effectuer une correction sur
les nodules (de -0,25 ‰)
2000 AD
SYNTHESE
Petit Age
Glaciaire
Evolution
du signal isotopique des
Période chaude
du Haut
Moyen Age
carbonates
pédologiques
et début
Plainede
d’Orange)
Période(Tricastin
chaude du
l’Empire romain
1000 AD
1000 AD
0
1000
1000
Crise climatique du Bronze ancien
2000
2000
Age ( 14C années cal. BC)
3000
3000
4000
4000
Crise climatique du néolithique récent/final
5000
5000
Flux de sud Fermeture
majoritairesdes
(plus chaud)paysages
6000
6000
7000
7000
Période plus fraîches et fermeture du milieu
végétal (Holocène ancien)
8000
8000
9000
9000
10000
10000
 18 O
O
d18d O
18
C
d13d C
 13C
13
11000
12000
13000
-3
-4
-5
-6
-7
-8
‰ versus PDB
-9
Pont de la Pierre
Pont de la Pierre
Bol. Bartras
Bol. Bartras
Les Malalones
Les Malalones
Mond. le Duc
Mond. le Duc
Brassières (nord)
Brassières (nord)
Brassières (sud)
Brassières (sud)
Mond. Les Ribauds
Mond. Les Ribauds
Julièras
Julièras
La motte le Chêne
La
motted'orange
le Chêne
Plaine
Plaine d'orange
-10
-11
-12
Phase de réchauffement postglaciaire
(apparition des carbonates dans les sols)
013000
0031
012000
0021
11000
00011
010000
0001
9000
0009
8000
0008
7000
0007
6000
0006
0
05000
005
)CB .l ac seénn a C41 ( e gA
04000
004
03000
003
02000
002
01000
001
00
1000 AD
DA 0001
AgeAge
(14C (années
cal. BC)
14C années
cal. BC)
-3
Influences méditerranéenne
plus marquées (plus chaud)
-4
-5
Gradient latitudinal
-6
Enrichissement avec la
Influencesde
Atlantiques
proximité
la côte plus
-7
marquées (plus froid)
Mise en place du climat
méditerranéen dans le
Tricastin et la plaine d’Orange
errei P al ed tno P
sartraB .loB
senolalaM seL
cuD el .dnoM
)dron( serèissarB
)dus( serèissarB
sduabiR seL .dnoM
sarèiluJ
enêhC el ettom aL
egnaro'd enial P
seugramiA
seugrallisraM
Vidourle
Tricastin/Orange
Valdaine
nitnatsnoC
ecarcnaP
olaL -ehculepsE
d18O (‰ vs PDB)
D2000
A 0002 AD
3/ Approche Isotopique : Evolution du signal (SYNTHESE)
Existence de conditions climatiques
comparables
au
climat
actuel
(Tricastin, plaine d’Orange)
et pour la première fois en Valdaine !
Constantin
Gradient
isotopique :
v
Pancrace
1 ‰ par degré de latitude
Espeluche-Lalo
Pont de la Pierre
Bol. Bartras
Effet de continentalité
Les Malalones
Mond. le Duc
Brassières (nord)
Brassières (sud)
Mond. Les
Ribauds
Signal
pluie
Indications produites par les carbonates
conformes aux schémas établis par les
paléoenvironnementalistes pour la MVR
Gradient isotopique latitudinal
Echantillons du Vidourle enrichis :
- effet de continentalité moins marqué et vapeurs athmosphriques
méditerranéennes
Mais
- tendances comparables à celles de la MVR : impact régional
Echantillons valdainais appauvris :
- conditions climatiques plus fraîches (limite climatique moyenne
du climat méditerranéen centrée sur une zone comprise entre
Avignon et le Tricastin)
- vers 1300 av. J.-C. (Bronze final I), la Valdaine est pour la
première fois sous influences méditerranéennes
Caractérisation des climats et des environnements Rhodaniens postglaciaires
Conclusions générales
1/ Caractérisation du climat actuel
Equilibres complexes entre paramètres
climatiques et teneur en HCO3- des nappes
2/ Approche morphologique
et sédimentologique
Détermination des paramètres favorables à
la formation des carbonates
Mise en évidence de liens étroits entre les
différents traits carbonatés
3/ Approche isotopique
Compréhension du signal du 13C et du 18O
Schéma
d’évolution global
Précisions sur les fluctuations de position du
front méditerranéen au cours de l’Holocène
Carbonates pédologiques
Traceur fiable
Liens possibles entre fluctuations du 14C et
18O des carbonates
Caractérisation des climats et des environnements Rhodaniens postglaciaires
Conclusions générales
• Apports méthodologiques :
Caractérisation du signal des carbonates pédologiques
en contexte méditerranéen
Intérêt de l’emploi des carbonates pour
l’approche environnementale des milieux holocènes
Apports des carbonates
Oxygène -18 : indicateur de l’origine des pluies locales
Carbone -13 : précisions sur végétation stationnelle
• Perspectives
:
Compléter les données actuelles pour affiner notre
référentiel (signal en 13C des carbonates)
Comparaisons avec données lacustres
(bilans hydriques)
Interprétation affinée sensibilité des carbonates
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