UROLOGIE Étudiants pharmacie 4e année Année 2009-2010 COLIQUE NEPHRETIQUE CLINIQUE Due à l’obstruction aiguë de l’uretère • Douleurs +++ Lombo-abdominales Brutales, intenses et violentes Par paroxysmes Irradiant vers les organes génitaux externes et la racine des cuisses Souvent déclenchées par un trajet en voiture CLINIQUE • Agitation • Signes digestifs: nausées, vomissements • Signes vésicaux: besoin impérieux d’uriner, mais « quelques gouttes brûlantes, hématuriques » • Absence de fièvre, sauf si complication CAUSES • Lithiases: 2/3 des cas calciques +++ uriques phospho-ammoniaco-magnésiennes • Malformations congénitales • Sténose de l’uretère tuberculose, bilharziose compression extrinsèque • Tumeurs (rares) EXAMENS COMPLEMENTAIRES • Bandelette urinaire: recherche d’hématurie • ASP: calcul visible si radio-opaque • Écho. abdominale: dilatation du haut appareil calcul parfois visible • U.I.V.: localisation du calcul retentissement sur voie excrétrice d’amont • Scanner abdomino-pelvien: Dc ≠ tumeur / lithiase • Si lithiase: analyse du calcul ECBU bilan phosphocalcique et uraturie COMPLICATIONS • Infection pyélonéphrite, phlegmon péri-néphrétique tableau fébrile • Anurie si rein unique ou lithiases bilatérales TRAITEMENT • • • • • • • Repos au lit Restriction hydrique pendant la crise Antalgiques parfois morphiniques AINS Antispasmodiques Traitement de la cause Tamisage des urines ADENOME DE PROSTATE GENERALITES • Hypertrophie bénigne de la prostate (HBP) qui va constituer un obstacle sur la filière cervicourétrale • Hormonodépendance (androgènes) • Homme > 60 ans sur série autopsique: 50% après 60 ans 75% après 75 ans SIGNES CLINIQUES 1. POLLAKIURIE (nocturne) PROSTATISME 2. • • • • • • DYSURIE Diminution de force du jet Effort de poussée Retard de début de miction Gouttes retardataires Sensation de vidange incomplète Miction par regorgement, pseudo-incontinence urinaire Risque de rétention urinaire aiguë (= globe vésical) ou chronique SIGNES CLINIQUES 3. • • • • • AUTRES SIGNES Infections génito-urinaires Douleurs sus-pubiennes Hématurie Calculs vésicaux Insuffisance rénale SIGNES CLINIQUES 4. TOUCHER RECTAL Prostate: • Augmentée de volume • Indolore • Lisse • Souple • Respect du sillon médian EXAMENS COMPLEMENTAIRES 1. ECHOGRAPHIE PROSTATIQUE TRANSRECTALE 2. ECHOGRAPHIE VESICALE avec recherche de résidu post-mictionnel et d’une vessie de lutte 3. ECHOGRAPHIE RENALE ou U.I.V. pour rechercher un retentissement sur les voies excrétrices (dilatation?) 4. BIOLOGIE: créatinine plasmatique PSA TRAITEMENT 1. Traitement hygiéno-diététique Eviter épices, alcool Eviter station assise prolongée (longs trajets en voiture) 2. Traitement médical a) Plantes pygeum africanum: Tadénan® serenoa repens: Permixon® Pas d’effet secondaire TRAITEMENT 2. Traitement médical (suite) b) Alpha-bloquants (récepteurs du trigone vésical, col vésical et capsule prostatique) alfusozine: Xatral® tamsulosine: Omix®, Josir® térazosine: Hytrine® Effets secondaires: hypoTA orthostatique, sécheresse buccale, céphalées c) Inhibiteurs de la 5 α réductase (testo DHT active) finastéride: Chibroproscar® Effets secondaires: libido, impuissance TRAITEMENT 3. Traitement endoscopique Résection trans-urétrale prostatique (RTUP) sous A.G ou A. Locorégionale 4. Traitement chirurgical Adénomectomie par voie abdominale 5. « Prostatron » Hyperthermie trans-urétrale CANCER DE LA PROSTATE GENERALITES • 2ème cancer de l’homme (1er = cancer pulmonaire) • Homme > 50 ans • Un adénome prostatique ne cancérise jamais mais peut coexister avec un foyer cancéreux HISTOLOGIE, CLASSIFICATION • Adénocarcinome • Cancer hormonodépendant (androgènes stimulent la prolifération tumorale) • Grade déterminé par le degré de différenciation (score de Gleason) • Stade déterminé par le volume et l’extension de la tumeur (classification TNM) CIRCONSTANCES DE DECOUVERTE • Troubles urologiques souvent tardifs • Mais prostatisme d’installation rapide • 1er épisode de prostatite chez un homme > 50 ans TOUCHER RECTAL • Métastases: * osseuses * pulmonaires • Découverte fortuite au TR ou sur pièce de résection endoscopique ou chirurgicale TOUCHER RECTAL • Nodule ± dur • Prostate asymétrique • Perte du sillon médian EXAMENS COMPLEMENTAIRES • PONCTION-BIOPSIE par voie transrectale Examen anatomopathologique diagnostic positif • BILAN D’EXTENSION 1. PSA (intérêt diagnostique et de surveillance) 2. Scintigraphie osseuse 3. Radio pulmonaire 4. TDM abdomino-pelvien 5. Echographie hépatique 6. Scanner cérébral si signes d’appel neurologiques TRAITEMENT 1. Tumeur localisée et état général favorable Prostatectomie radicale risques: impuissance, éjaculation rétrograde, incontinence ou Radiothérapie externe de la prostate et des aires ganglionnaires (atteinte ganglionnaire) risque: impuissance, incontinence, sténose urétrale, rectite / cystite radique TRAITEMENT 2. Tumeur localisée et état général défavorable ou tumeur métastatique traitement palliatif Castration chirurgicale (-) ou Castration médicale • Œstrogènes (-) • Antiandrogènes: Androcur® Anandron® Eulexine® • Analogues de la LH-RH: Décapeptyl® Enantone® Zoladex® en injections mensuelles ou trimestrielles TRAITEMENT Chimiothérapie si échappement hormonal Radiothérapie externe des métastases osseuses douloureuses INFECTIONS URINAIRES GENERALITES = 1ère des maladies infectieuses non épidémiques touche nouveau-né vieillard • Femme: au début de l’activité génitale et > 60 ans • Homme: > 60 ans (obstacle prostatique) - infection basse (urètre + vessie) - infection haute avec atteinte rénale =pyélonéphrite INFECTIONS URINAIRES BASSES GERMES RENCONTRES Urines normalement stériles • E. Coli +++ • Klebsielle (post-sonde) • Proteus mirabilis Homme: > 104/ml Femme: > 105/ml Leucocytes > 5000/ml FORMES CLINIQUES • • • Asymptomatique (sujet âgé, diabétique) Symptomatique: Brûlures mictionnelles Pollakiurie Douleurs pelviennes (cystite) Urines ± troubles (=pyurie), malodorantes Absence de fièvre ± hématurie macro ou microscopique Aiguë ou chronique MECANISMES DE CONTAMINATION • Voie ascendante - Naturelle femme: réservoir péri-urétral de germes d’origine intestinale (homme protégé par la longueur de l’urètre et les sécrétions prostatiques acides) - Iatrogène MECANISMES DE CONTAMINATION • Voie hématogène foyer septique prostatique geste endoscopique • Voie lymphatique • Voie extrinsèque fistule entre tube digestif et voies urinaires TRAITEMENT • ANTIBIOTHERAPIE • Adaptée à l’antibiogramme • Durée: 5 à 7 jours ou monodose PYELONEPHRITE AIGUE DEFINITION • Inflammation bactérienne du parenchyme rénal et de ses voies excrétrices GERMES • • • • cf. infection urinaire basse Enterobacter Proteus serratia Pseudomonas aeruginosa (=pyocyanique) CLINIQUE • • • • Syndrome infectieux sévère et brutal Hyperthermie à 39-40° Malaise général, sueurs, frissons Signes urinaires parfois absents (cf infection basse) • Lombalgies ± irradiations descendantes ± douleurs à la palpation lombaire BILAN • • • • • ECBU + antibiogramme Hémocultures NFS (polynucléose) VS, CRP (syndrome inflammatoire) Échographie rénale ± U.I.V. à la recherche d’une dilatation des voies excrétrices, témoin d’un obstacle, de lésions du parenchyme rénal (abcès, phlegmon) • Scanner : meilleur examen pour visualiser les lésions du parenchyme rénal TRAITEMENT • Antibiothérapie adaptée pendant 21 jours • Traitement d’une complication ou de la cause favorisante éventuelle • Contrôle des urines à distance CANCER DU REIN GENERALITES • 2% des cancers de l’adulte • Adénocarcinome dans 97% des cas • Autres tumeurs: sarcome et chez l’enfant (1-5 ans), tumeur de Wilms ou néphroblastome • Extension: - Locale (destruction de la capsule rénale) - Veineuse - Lymphatique - Métastatique: poumon, os CIRCONSTANCES DE DECOUVERTE 1. Signes urologiques • HEMATURIE indolore, isolée, d’abondance variable = 80% des cas • DOULEURS LOMBAIRES = 50% des cas • TUMEFACTION LOMBAIRE = 30% des cas • VARICOCELE - gauche par envahissement de la veine rénale gauche - droite (rare) par envahissement de la veine cave inférieure CIRCONSTANCES DE DECOUVERTE 2. • • • Signes généraux Altération de l’état général FIEVRE AU LONG COURS: 20% des cas Signes révélateurs de métastases CIRCONSTANCES DE DECOUVERTE 3. Signes biologiques • Vitesse de sédimentation • Anémie inflammatoire ou parfois polyglobulie • Taux de prothrombine CIRCONSTANCES DE DECOUVERTE 4. Examens paracliniques à visée diagnostique et bilan d’extension • ECHOGRAPHIE ABDOMINALE • U.I.V. • SCANNER ABDOMINAL (UROSCANNER) • IRM • Radio thoracique • Scintigraphie osseuse TRAITEMENT • CHIRURGIE = traitement de choix Néphrectomie élargie + curage ganglionnaire 60% de survie à 5 ans si tumeur localisée au rein <25% si métastases ganglionnaires <10% si métastases à distance • Radiothérapie et chimiothérapie peu actives FIN