synapses

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Université Dr Moulay Tahar-Saida
Faculté des Sciences&Technologies
Département de Biologie
1. Neurones
2. Transmissions nerveuses
Pr.SLIMANI.M
[email protected]
Le neurone
Les cellules nerveuses (neurones) sont les unités fonctionnelles du SNC et
forment un réseau qui s’étend dans tout l’organisme.
le système nerveux possède 10% de neurones pour 90% de cellules gliales .
Ce sont des cellules post-mitotique et excitable. En effet on sait aujourd’hui que
certains neurones peuvent être produits au niveau de l’hippocampe. Leur
excitabilité est due à un changement d’état très rapide qui est déterminé par un
facteur extérieur. Les cellules nerveuses peuvent modifier leur anatomie et
possèdent une grande longévité. Elles sont très sensibles à l’hypoglycémie et à
l’hypoxie. En effet elles consomment presque exclusivement du glucose qui leurs
est fournit par les cellules gliales.
Les neurones sont indépendants les uns des autres, n’établissant que des
contacts fonctionnels spécifiques appelés synapses.
Les neurones étant des cellules post-mitotique, elles ne peuvent pas être source
de tumeur. Ainsi les tumeurs neuronales n’existent pas, mais attention les tumeurs
cérébrales existent (cellules gliales).
• Constitution d’un neurone : véhicule l’information
Dendrites (réception des
signaux)
Corps cellulaires
Cône d’implantation
Axone
Gaine de myéline
Nœud de Ranvier
Arborisation terminale
Terminaisons axoniques
(boutons synaptiques)
Le soma ou corps cellulaire
Le noyau contient un grand nucléole riche en chromatine .
Le périkaryon : cytoplasme environnant contient toutes les structures nécessaires pour
la synthèse des protéines, phospholipides et tous les constituants nécessaires au
fonctionnement et au renouvellement du neurone.
•Mitochondries : fournissent l'énergie (métabolisme oxydatif)
•Réticulum endoplasmique
•Ribosomes, polysomes (corps de Nissl en microscopie optique
•Appareil de Golgi : modification post-translationnelle des protéines
•Vésicules synaptiques : synthèse protéique ;Lysosomes
•Neurofilaments (100 Å), microtubules (250 Å) orientent les flux antérograde et
rétrograde: Transport axonal
Dendrites:
l'ensemble des dendrites forment l'arbre dendritique :nb (1-9) se divisent
successivement pour donner un arbre dendritique Les contours irréguliers des
dendrites sont dus à la présence, à leur surface, d'épines dendritiques,
expansions latérales reliées aux branches dendritiques par un pédicule plus ou
moins long. Les neurones sont ainsi dits "épineux" ou "lisses".
Les dendrites et le soma reçoivent de très nombreux contacts synaptiques venant
d'autres neurones Ils intègrent les messages afférents et génèrent, en réponse à
ces messages, des signaux électriques (potentiels post-synaptiques
Classification des neurones
selon le corps cellulaire
-multipolaire = nombreuses dendrites, un axone. Exemple : neurones pyramidaux
-bipolaire = une dendrite et un axone. Exemple : neurones sensoriels
-pseudo unipolaire = dendrites et axone sont accolés près du corps cellulaire. Exemple :
neurones sensitifs
Axones:
prolongements longs (conduction de la réponse), naissance du potentiel d'action,
•se terminent par une arborisation
La longueur de l'axone est très variable d'un neurone à l'autre :
-les neurones de projection (neurones de type Golgi I), dont les axones projettent
vers une ou plusieurs autres structures du système nerveux central situées à des
distances plus ou moins éloignées de leurs somas (cellules pyramidales du
cortex, cellule de Purkinje du cervelet)
-les neurones des circuits locaux (neurones de Golgi type II), dont l'axone très
court ne quitte pas les limites de la structure où se trouvent leurs somas (cellules
à panier du cervelet).
Le neurone renferme dans son cytoplasme un réseau très dense de filaments. Le réseau de
filaments forme le squelette du neurone .Les filaments sont des polymères de protéines qui
forment un réseau tridimensionnel, structurant l'espace intracellulaire et formant des
architectures spécialisées selon les différentes régions du neurone.
On distingue 3 types de filaments : 1. les microtubules - 2. les microfilaments - 3. les
neurofilaments
. Les microtubules sont des structures polaires . Ils servent de support aux transports axonaux
rapides (antérograde & rétrograde)
LE TRANSPORT ANTÉROGRADE RAPIDE :transport de vésicules (40-60 nm) le long des
microtubules de l'axone à une vitesse de 100 à 400 mm par jour. Ces vésicules, formées dans
le soma à partir de l'appareil de Golgi, contiennent des protéines nécessaires au
renouvellement de la membrane de l'axone, des enzymes de synthèse du ou des
neurotransmetteur(s) libéré(s) par la terminaison axonale et le précurseur du
neurotransmetteur (peptide). Ce transport est indépendant du type d'axone.
LE TRANSPORT ANTÉROGRADE LENT: transport du cytosquelette à une vitesse de 0,1 à 2
mm par jour. Il assure le renouvellement de 80% des protéines totales de l'axone
LE TRANSPORT RÉTROGRADE RAPIDE: transport de corps plurivésiculaires (100-300 nm) le
long des microtubules . Ces corps plurivésiculaires permettent le retour des molécules
membranaires vers le soma afin qu'elles y soient dégradées (élimination des déchets). De
plus, des molécules, absorbées au niveau des terminaisons, peuvent remonter jusqu'au soma
et informer la cellule sur ce qu'il se passe à la périphérie ou jouer un rôle trophique (NGF)
(communication cellulaire )
La glie
Le neurone, cellule hyper spécialisée, a besoin d'un tissu de soutien et d'environnement.
La glie centrale et La glie périphérique
LA MYELINISATION :
La myélinisation fait suite à l'histogénèse et survient plus tard, vers le 4e mois de la vie foetale.
La myélinisation du SNP précède celle du SNC. En effet, le processus débute dans les racines de
la moelle épinière. Les racines motrices sont myélinisées avant les racines sensitives.
Inversement dans le SNC ce sont les neurones sensitifs qui sont myélinisés avant les
neurones moteurs.
Les cellules gliales responsables de la myélinisation du système nerveux ont des origines
embryonnaires distinctes:
1.Les cellules gliales responsables de la myélinisation du SNC sont les oligodendrocytes, issus
de la zone ventriculaire du neuroépithélium du tube neural
2.Les cellules gliales responsables de la myélinisation du SNP sont les cellules de Schwann,
issues des crêtes neurales
La myélinisation n'est pas complète à la naissance, son développement le plus intense se fait
au cours des 6 premiers mois postnataux, elle se poursuit toutefois jusqu'à la puberté,. La
myélinisation des faisceaux reliant le cerveau à la moelle (faisceau cortico-spinaux) se poursuit
jusqu'à la fin de la 2e année postnatale.
-La myéline est une substance lipoprotéinique qui protège les axones en même temps qu'elle les
isole électriquement, elle accroît considérablement la vitesse de conduction de l'influx nerveux
(la vitesse passant de 150 m/s pour un axone myélinisé à moins de 1 m/s dans l'axone non
myélinisé). La myéline ne recouvre que les axones et jamais les dendrites
Dans la Substance Blanche, les oligodendrocytes forment la myéline
Disposés entre les fibres nerveuses myélinisées, les oligodendrocytes assurent la
formation de la myéline du SNC par l'enroulement de leurs prolongements
cytoplasmiques autour des axones. La structure membranaire régulièrement spiralée et
périodique de la myéline s'explique par cet enroulement et par l'accolement consécutif
des membranes plasmiques des prolongements cytoplasmiques oligodendrogliaux.
L'oligodendrocyte envoie un certain nombre de prolongements qui s'enroulent autour
des axones adjacents. Ainsi un oligodendrocyte myélinise en moyenne une
quarantaine d'internodes situés sur des fibres nerveuses différentes dans le
système nerveux central. Les oligodendrocytes enroulent leur propre membrane
plasmique en couches superposées qui forment une spirale serrée autour de l'axone sur
un segment de fibre nerveuse appelée internode (ou segment interannulaire), séparé
des internodes adjacents par les noeuds de Ranvier, dépourvus de myéline, au niveau
desquels l'axone est entouré par des prolongements astrocytaires.
La composition chimique de la myéline :
En effet la myéline centrale :70 % de lipides (cholestérol, phospholipides et
glycolipides) et 30 % de protéines ; ce rapport est inversé dans la membrane des
autres types cellulaires. Cette richesse en lipides exclut l'eau et les ions qui y sont
dissouts, et fait de la myéline un bon isolant électrique.
Les principales protéines spécifiques de la myéline du SNC sont la PLP
(ProteoLipid Protein), la MBP (Myelin Basic Protein) et la MAG (Myelin Associated
Glycoprotein).
La myélinisation des axones accélère la conduction de l'influx nerveux
L'accélération de la conduction nerveuse. Les noeuds de Ranvier constituent
une zone de faible résistance électrique au niveau de laquelle à peu près tous les
canaux Na+ de l'axone sont concentrés ; ils constituent donc la zone privilégiée
pour le déclenchement des potentiels d'action. Les propriétés d'isolant électrique
de la myéline facilitent la propagation passive au noeud suivant des courants
associés au potentiel d'action nodal, la conduction nerveuse le long de l'axone
myélinisé s'effectuant de façon saltatoire d'un noeud de Ranvier à l'autre.
L'économie d'énergie. L'énergie métabolique axonale est conservée en cas de
myélinisation puisque l'excitation active nécessaire à la propagation de l'influx est
restreinte aux petites régions nodales.
LES DIVERS TYPES DE SYNAPSE
Le terme de synapse désignait au départ les zones de contact entre neurones, zones de contact
spécialisées dans la transmission de l'informationles synapses chimiques, caractérisées par la
présence d'un espace entre la membrane présynaptique et la membrane post-synaptique : la
fente synaptique. Une molécule chimique transmet les informations de la cellule présynaptique
à la cellule post-synaptique.
•les synapses électriques ou jonctions communicantes ("gap junctions"), caractérisées par
l'accolement des deux membranes plasmiques (canaux jonctionnels - connexons). Les signaux
électriques sont directement transmis d'une cellule à l'autre sans intermédiaire chimique. Ce
couplage électrique permet une propagation rapide des potentiels d'action entre neurones mais
aussi la synchronisation de la contraction de certaines cellules musculaires (coeur, fibre
musculaire lisse).
•les synapses mixtes, formées par la juxtaposition d'une synapse chimique et d'une jonction
communicante.
• La synapse
 Les synapses sont unidirectionnelles : l’info passe de la cellule présynaptique à la cellule post-synaptique
 Si activité de la cellule post-synaptique  = synapse excitatrice
 Si activité de la cellule pré-synaptique conduit à  l’activité de la cellule
post-synaptique = synapse inhibitrice
2 types de synapses
Synapse chimique
Synapse électrique
Sécrétion de substances
chimiques (neuromédiateur)
Assez rares chez l’homme.
La synapse chimique (entre deux neurones)
Axone du neurone
présynaptique
neurotransmetteur
Boutons terminal
Membrane
postsynaptique
Membrane
postsynaptique
Canal ionique
(protéine trans-membranaire)
Vésicules
synaptiques
(neurotransmetteurs)
Fragment du
neurotransmetteur
dégradé
Fente
synaptique
Canal ionique
(fermé)
récepteur
Canal ionique
(ouvert)
Canal ionique
fermé
• La synapse
Influx nerveux arrive au niveau du bouton synaptique
du neurone pré-synaptique
Dépolarisation de la membrane du bouton
synaptique
Libération par exocytose du neurotransmetteur dans
la fente synaptique
Le neurotransmetteur se fixe sur son récepteur
(spécifique) sur le neurone post-synaptique
La fixation du neurotransmetteur provoque
l’ouverture de canaux ioniques
• La synapse
L’effet du neurotransmetteur est fonction du type de
neurotransmetteur (Ach, GABA, glutamate, dopamine…) et du type de
récepteur (Nicotinique, muscarinique, GABAA, GABAB, AMPA, NMDA, récepteurs D1
et D2…).
• Neurotransmetteur excitateur
 PPSE (potentiel post-synaptique excitateur)
• Neurotransmetteur inhibiteur
 PPSI (potentiel post-synaptique inhibiteur)
• La synapse
Chaque neurone reçoit des terminaisons PPSE et PPSI
Exemple du neurone moteur:
ou motoneurone
1) S’il y a plus de PPSE / PPSI, le neurone moteur est dépolarisé au-delà
du seuil et il y a influx
2) S’il y a plus de PPSI / PPSE, le neurone moteur ne se dépolarise pas
jusqu’au seuil et il n’y a pas d’influx.
• La synapse
La liaison du récepteur avec le neurotransmetteur peut avoir deux effets
Baisse de la polarité de la membrane
du neurone post-synpatique
Hyperpolarisation de la membrane
post-synaptique
Ouverture de canaux à sodium
Ouverture de canaux à Cl- voire canaux
supplémentaires à K+
•  polarité membranaire
• PA si dépolarisation > seuil
• influx
•  polarité membranaire
• neurone plus difficile à dépolariser (<
seuil)
• La synapse
• La sommation temporelle :
Comme un PPSE (10 ms) dure de temps qu’un PA au niveau de la
terminaison nerveuse (1-2 ms), il est possible d’avoir un deuxième PA
arrivant à la terminaison nerveuse (en dehors de la période réfractaire) qui
va générer un autre PPSE avant que le 1er ait diminué. Les 2 PPSE
s’additionnent = dépolarisation plus forte.
• La sommation spatiale :
Comme une cellule nerveuse peut recevoir plusieurs synapses: possibilité
d’avoir ajout de plusieurs PPSE en même temps .
ACETYLCHOLINE :
Au cours de l'influx nerveux, l'acétylcholine est libérée au niveau des synapses des
neurones dites «cholinergiques» du système nerveux périphérique, pour transmettre
l'information nerveuse d'un neurone au suivant. Dans le système nerveux périphérique
végétatif, l'acétylcholine intervient dans la synapse pré-ganglionnaire des fibres
orthosympathiques et parasympathiques ainsi que dans la synapse neuro-effectrice du
système parasympathique . L'acétylcholine est enfin impliquée dans les jonctions
neuromusculaires reliant les motoneurones aux muscles squelettiques
Libération :Elle se fait par l’arrivée d’un influx nerveux, un PA. Un PA libère un
quanta : 200, 2000 vésicules qui s’ouvrent ⇒ libération quantique Cette libération se
fait parce que le PA entraîne l’entrée de Ca2+. Il faut environ 4 ions Ca2+ pour libérer 1
quanta donc une vésicule. Les vésicules vont migrer jusqu’à la membrane
présynaptique et s’ouvrir et l’ACH va diffuser de l’autre côté de la synapse et se fixer
sur des récepteurs postsynaptiques et il va y avoir une modification de la perméabilité
ionique membranaire. Le récepteur va être soit dépolarisé soit hyperpolarisé ⇒ cela
dépend de la combinaison médiateur/récepteur.
Le changement de polarité de membrane provoqué par l'arrivée d'un potentiel
d'action (PA) au niveau d'une synapse déclenche l'ouverture de canaux calcium
membranaires dépendants du voltage (VOC = Voltage Operated Channels).
L'augmentation de la concentration en calcium intracellulaire qui en résulte
provoque la fusion de la membrane vésiculaire avec la membrane plasmique et
la libération des neuromédiateurs
Exocytose est assurée par un complexe appelé SNARE composé principalement
de 3 protéines :
VAMP (aussi appelée synaptobrévine), insérée dans la membrane plasmique
de la vésicule,
la syntaxine fixée à la membrane plasmique de la cellule, SNAP 25 fixée dans la
membrane plasmique, Lors d'une dépolarisation ouvrant des VOC au calcium
(VOC Ca++), une brusque entrée de calcium précipite la fusion de VAMP avec
SNAP 25 et la syntaxine, ce qui arrime la vésicule à la membrane
plasmique. La modification tridimensionelle de ce complexe ternaire conduit à la
fusion de la vésicule avec la membrane et à la libération du neurotransmetteur
dans la fente synaptique. La fusion opérée par les SNAREs est
considérablement accélérée par la présence dans la membranes des vésicules
synaptiques de la synaptotagmine, qui est aujourd'hui considérée comme le
détecteur de l'influx calcique grâce à ces deux domaines liant le calcium (C2A et
C2B).
Récepteurs muscariniques : Les récepteurs muscariniques font partie de la famille des
récepteurs métabotropes à sept domaines transmembranaires (7TM) . Ils sont largement
distribués dans l'organisme et sont très représentés dans le cerveau (M1, M3 et M4).Ces
récepteurs sont responsables de la transmission parasympathique postganglionnaire et sont
divisés en cinq classes : M1, M3 et M5 qui possèdent une activité excitatrice, M2 et M4 qui
sont inhibiteurs.
-Les récepteurs M1 (système nerveux central, estomac et ganglions), M3 et M5 sont couplés
à une phospholipase C (PLC) et ont un effet excitateur. L'activation de la PLC peut
entraîner, selon les tissus, la contraction musculaire. Les récepteurs M3 (muscles lisses des
bronches) sont couplés à une PLC. Cette dernière provoque l'accumulation de calcium dans
le cytoplasme, qui en se liant avec la calmoduline, provoque la phosphorylation de la
MLCK. Celle-ci se détache de la myosine, qui peut alors se lier à l'actine, ce qui provoque
une constriction des bronches.
-Les récepteurs M2 (cœur muscles lisses) et M4 inhibent l'adénylate cyclase via l'activation
de la sous-unité alpha d'une protéine Gi. Ils sont également responsables de l'ouverture de
canaux potassium créant une hyperpolarisation de la membrane post-synaptique
Récepteurs nicotiniques : Les récepteurs nicotiniques sont présents dans le
cerveau, la moelle épinière , les ganglions des systèmes nerveux
orthosympathiques et parasympathiques et dans la synapse entre les neurones
moteurs et les effecteurs. Ces récepteurs pentamériques d'une masse
moléculaire de 280 kDa forment un canal d'un diamètre de 6,5 Å, qui ne s'ouvre
qu'après fixation de deux molécules d'acétylcholine. L'activation des récepteurs
N1 (système nerveux central et ganglions périphériques) produit l'ouverture de
canaux perméables aux ions sodium et potassium. L'entrée importante d'ions
sodium dans le neurone post-synaptique crée une dépolarisation rapide de la
membrane et assure la propagation de l'influx nerveux
Les récepteurs N2 : situés sur les jonctions neuromusculaires sont couplés à
des canaux sodiques. Cela provoque l'entrée de Na+, ce qui produit une
dépolarisation localisée appelée potentiel de plaque motrice (PPM). Ce PPM
ouvre les canaux Na+ voltage-dépendant et déclenchent un potentiel d'action
classique. Celui-ci parcourt la fibre musculaire et pénètre dans le tubule
transverse, où il stimulera la libération du calcium contenu dans le réticulum
sarcoplasmique. L'élévation de la concentration intracellulaire en ions calcium
provoque la contraction des muscles squelettiques
Catécholamine:
Les catécholamines sont des composés organiques synthétisés à partir de la tyrosine et
jouant le rôle d'hormone ou de neurotransmetteur.
Les catécholamines les plus courantes sont l'adrénaline (épinéphrine)
la noradrénaline (norépinéphrine) et la dopamine Elles sont synthétisées par
les neurones postganglionnaires du système nerveux orthosympathique
La structure des catécholamines est basée sur un noyau catéchol portant en
position 1 une chaîne latérale éthylamine éventuellement substituée. Le noyau
catéchol est caractérisé par la présence de deux groupements hydroxyles
adjacents sur un noyau benzénique en position 3 et 4.
Dopamine
Noradrénaline
Adrénaline
Les voies de projections dopaminergiques : Dans le système nerveux central, la
dopamine joue un rôle complexe et intervient dans diverses fonctions importantes, telles
que le comportement, la cognition, les fonctions motrices, la motivation, les
récompenses, le sommeil ou la mémorisation. La dopamine est principalement
synthétisée et libérée par des populations de neurones très restreintes situées dans la
substance noire (SN) et dans l’aire tegmentale ventrale (VTA)
1La voie nigro-striatale ou nigrostriée :Les neurones dopaminergiques de la
pars compacta de la substance noire projettent majoritairement dans la
partie supérieure du striatum , constituée du noyau caudé et du putamen. La
voie nigrostriée représente 80 % des neurones dopaminergiques centraux
2. La voie méso-limbique (mésencéphale → système limbique)
3 La voie mésocorticale
4 voie tubéro-infundibulaire a son origine dans l'hypothalamus et projette sur
l'éminence médiane
La dopamine et ses récepteurs
synapse
R
D1
second messager
localisation centrale
pré
post
±
+
AMPc
IP3
- substance noire
- néostriatum
- hypophyse
- substance noire
- noyau accumbens
- néostriatum (noyau caudé +
putamen)
D2
+
+
 AMPc
  Ca++
  K+
D3
+
+
 AMPc
+
 AMPc
- cortex frontal
- amygdale
AMPc
- thalamus
- hypothalamus
- hippocampe
D4
D5
+
Le GABA est synthétisé à partir de l'acide glutamique par une enzyme : la GAD
(Glutamic Acid Decarboxylase, ou Glutamate Decarboxylase) et est catabolisé par une
autre enzyme : la GABA transaminase (GABA-T).
Les métabolismes du GABA et du glutamate (ou acide glutamique) sont intimement
liés. Le glutamate vient lui-même de la glutamine et de l'alpha-cétoglutarate, issu du
cycle de Krebs .Le glutamate est ensuite décarboxylé en GABA sous l'influence de la
glutamate-décarboxylase (GAD) et de son cofacteur, le phosphate de pyroxal, dérivé de
la vitamine B6.
Les molécules de GABA sont stockées dans des vésicules synaptiques , par
l'intermédiaire de transporteurs VGat (vesicular GABA transporter), formés par des
protéines transmembranaires. L'arrivée d'un potentiel d'action dans l'extrémité de
l'axone ouvre les canaux calciques sensibles au voltage. L'influx de Ca++ provoque par
exocytose, la libération du GABA dans la fente synaptique.
Récepteurs GABAA
Les récepteurs GABA de type A (GABAA) sont des canaux ioniques des
membranes des neuronesqui sont activés par fixation de l'acide gammaaminobutyrique (GABA). Ces récepteurs ionotropes ont une grande importance en
physiologie des mammifères. Le GABA étant le principal neurotransmetteur
inhibiteur dans le cerveau.
récepteurs GABAA: est composé de cinq sous-unités glycoprotéiques,
comprenant chacune entre 450 et 550 acides aminés, qui s'organisent de façon
pseudo-symétrique autour d'un pore de conduction des ions chlorures (et
bicarbonates). Chaque sous-unité comporte un domaine extra-membranaire
contenant les sites de fixation du GABA et d'autres effecteurs, et un domaine
hydrophobe membranaire qui définit le pore
Après fixation coopérative de deux molécules de GABA, un changement de
conformation du récepteur est transmis au pore qui le fait passer d'un état fermé
vers un état ouvert, ce qui a pour conséquence de le rendre perméable aux ions
chlorures et l'hyperpolarisent.. C'est pour cette raison que le GABA est un
neurotransmetteur dit inhibiteur
.
Le récepteur GABAB existe sous deux populations se différenciant par leur fonction et leur
localisation pré- ou postsynaptiques. En effet, ce récepteur hétérodimérique constitué de deux
sous-unités GABAB1 (GB1) et GABAB2 (GB2), présente deux isoformes de GB1, GB1a et
GB1b. L'isoforme GB1a est exprimée très tôt à l’issue de la naissance et se localise au niveau
pré-synaptique alors que GB1b est exprimée plus tardivement au niveau post-synaptique .
Globalement, ces deux populations de récepteurs sont largement distribuées dans le système
nerveux central et dans les terminaisons périphériques autonomes.
-La population pré-synaptique semble essentiellement couplée aux canaux calciques
(blocage de l’entrée de calcium) et régule l’exocytose des neurotransmetteurs présents
dans les terminaisons nerveuses. L’inhibition des canaux calciques passe par des
protéines Gi/o couplées au récepteur) alors que l’inhibition de l’exocytose passe par un
blocage de la machinerie de fusion membranaire . La population post-synaptique
semble quant à elle préférentiellement couplée aux canaux GIRK (Courant potassique
rectifiant activé par les protéines G). Cet effet passe par le complexe béta/gamma
associé aux protéines Gi/o, qui favorise la sortie d’ions potassium via l’ouverture de
canaux potassiques. Cette sortie d’ions positifs entraîne une hyperpolarisation des
neurones post-synaptiques qui contribue à augmenter le seuil d’excitabilité du neurone
La sérotonine présente dans la muqueuse gastro-intestinale représente environ 80 % de la
sérotonine totale de l’organisme. Dans le système nerveux central, le corps cellulaire des
neurones sérotoninergiques sont localisés dans les noyaux du raphé du tronc cérébral d’où
ils se projettent dans l’ensemble du cerveau et de la moelle épinière - les neurones
sérotoninergiques du mésencéphale se projettent rostralement dans les hémisphères
cérébraux
- ceux du pont se ramifient dans le tronc cérébral et le cervelet
- et ceux de la moelle allongée vont à la moelle épinière.
Elle est fabriquée à partir du tryptophane (Trp), un acide aminé qui est apporté au cerveau
par la circulation sanguine entre autres. Le tryptophane est absorbé par les neurones grâce
à un transporteur membranaire non sélectif.
SYNTHESE
CATABOLISME
Récepteurs sérotoninergique : On distingue 16 types de récepteurs
post-synaptiques. Ils sont nommés 5-HTx (la sérotonine est la 5 hydroxy
tryptamine). Ils sont constitués de 7 domaines transmembranaires.
Ce sont des récepteurs couplés aux protéines G, sauf le 5-HT3 qui est lié à
un canal ionique.
- Les 5-HT1A, 5-HT1B, 5-HT1D, E, F sont couplés à une protéine Gi qui
inhibe l'adénylate cyclase. Ces inhibiteurs diminuent la vitesse de tir des
neurones en position somato-dendritique (5-HT 1A) ou le relargage des
neurotransmetteurs si le récepteur est en position distale.
- 5-HT 4, 6 et 7 activent l'adénylate cyclase.
5-HT4 est très présent dans le système limbique
Il est diminué dans la maladie d'Alzheimer
- les 5-HT 1C et 5-HT2 (A,B,C) sont couplés à une protéine G qui active la
phospholipase C.
Les récepteurs 5-HT 1A sont trouvés assez spécifiquement dans la région
hippocampique
Les récepteurs 5-HT 2A et 2C sont trouvés dans la couche de cellules
pyramidale périphérique du néocortex
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