LE TABLEAU DE BORD DE L’ÉCONOMIE FRANÇAISE
Les dirigeants d’entreprise et l’économie
Baromètre Viavoice ACFCI Grant Thornton Les Echos
Décembre 2010
Levée d’embargo :
mercredi 8 décembre à 19 heures
Sondage publié
jeudi 9 décembre 2010
Viavoice
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Sommaire et note technique de réalisation
Synthèse des enseignements 3
En attendant la sortie de crise… 3
Tableau de bord de l’économie française 5
Confiances pour l’avenir 6
Confiances pour l’avenir. Évolutions 7
Entreprises s’estimant touchées par la crise 8
Registres vécus de la crise 9
Intentions face à la crise 11
Intentions face à la crise. Évolutions 13
Sortie de crise 14
Echéance de sortie de crise 15
Questions d’actualité 16
Bilan de l’année 2010 17
Perspectives pour 2011 18
Sondage réalisé par Viavoice pour l’ACFCI (Assemblée des chambres
françaises de commerce et d’industrie), Grant Thornton et Les Echos.
Interviews réalisées du 22 novembre au 1er décembre 2010, par téléphone,
auprès d’un échantillon de 504 dirigeants d’entreprise, représentatif des
entreprises de cinq salariés et plus.
Représentativité assurée par la méthode des quotas appliquée aux critères
suivants : secteur d’activité de l’entreprise, taille de l’entreprise, région.
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Synthèse des enseignements
En attendant la sortie de crise…
Après un retour de confiance qui avait été très net en septembre, cette fin d’année
2010 consacre-t-elle une poursuite, voire une accélération du retour de la
confiance des dirigeants d’entreprise en France ? Le dépassement de la crise
politique et sociale liée à la réforme des retraites, les perspectives d’un retour de
l’emploi, souhaitées par l’exécutif, les occasions d’instaurer une meilleure
régulation économique et financière mondiale (G20), peuvent nourrir des raisons
d’espérer.
Pour autant, en cette fin d’année 2010, plus de deux ans après la faillite de
Lehman Brothers, les dirigeants d’entreprise en France affichent une tonalité
globale synonyme de morosité. Cette morosité se décline concrètement sur trois
registres :
- Sur un registre microéconomique : la perception de la persistance de la crise ;
- Sur un registre macroéconomique : le difficile retour de la confiance ;
- Pour le moyen terme : un scepticisme général quant àune rapide sortie de crise.
Microéconomie : la perception de la persistance de la crise
En cette fin d’année, les dirigeants d’entreprise sont toujours aussi nombreux à
s’estimer victimes de la crise : 62 % considèrent que leur entreprise est
« directement touchée par la crise », soit un score comparable à celui enregistré
en septembre (63 %). Et les manifestations de cette crise sont vécues de façon
assez stable, sans amélioration particulière : négociations sur les prix de la part
des clients (87 %), réduction du volume de commandes (79 %), réduction des
perspectives de commande (76 %).
En conséquence, les stratégies affichées pour l’avenir ne s’améliorent pas
foncièrement : une majorité de dirigeants entend toujours « limiter les dépenses
de fonctionnement » (79 %, stable) et « réduire les budgets de communication de
l’entreprise » (53 %, +4).
Macroéconomie : le difficile retour de la confiance
Qui plus est, en matière macroéconomique, la confiance des dirigeants
d’entreprise marque le pas. Après les inquiétudes du printemps (sur fonds de crise
grecque) et le retour d’optimisme àla fin de l’été avec le retour d’une croissance
dynamique, la confiance des dirigeants d’entreprise en matière de croissance
revient au niveau de janvier 2010 :37 %, contre 41 %en septembre. Ces résultats
décevants s’inscrivent notamment dans le contexte :
-De la crise financière irlandaise, et des polémiques concernant la viabilité de
l’euro ;
-Du taux de croissance économique enregistré récemment, moins important au
troisième trimestre qu’au deuxième (+0,4 %, contre +0,7%).
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Synthèse des enseignements
Baisse d’optimisme également sur le marché du travail : alors que les
perspectives d’emploi avaient cru régulièrement depuis mars 2009 (de 11 points
de confiance à 33 points en septembre 2010), celles-ci rechutent légèrement :
seuls 29 %des dirigeants d’entreprise sont désormais confiants sur ce point. Les
garanties prononcées par le chef de l’Etat concernant la baisse du chômage en
2011 n’ont pas, pour l’instant, trouvé d’écho.
En revanche, au répertoire des bonnes nouvelles, les inquiétudes liées à l’inflation
et aux déficits sont en baisse après le vote du budget 2011 qui prévoit de ramener
les déficits à 6 % en 2011 contre 7,7 % en 2010 :
-53 %des dirigeants d’entreprise sont confiants pour la maitrise de l’inflation dans
les mois à venir, résultat en hausse de 5 points depuis septembre ;
-23 %sont confiants pour la maîtrise des déficits, résultat également en hausse
de 5 points ; certes ce niveau de confiance demeure très faible, mais il s’agit de
son plus haut niveau depuis mars 2009, ce qui, dans un contexte nombre
d’analystes s’inquiètent des effets des ficits sur les taux d’emprunts de la
France, est significatif.
Une échéance de sortie de crise sans cesse ajournée
En troisième lieu, les dirigeants d’entreprise sont sans illusions quant àl’idée
d’une sortie rapide de la crise économique : 89 %d’entre eux estiment que la
crise « n’est pas terminée », et plus des trois quarts (77 %) ne la discernent pas
avant 2012.
Qui plus est, 59 %des dirigeants d’entreprise s’attendent pour leur entreprise à
une année 2011 « comparable à 2010 », 22 % escomptent certes une meilleure
année contre 13 %une moins bonne année.
En cette fin d’année 2010,une large part des dirigeants d’entreprise en France
attendent la reprise comme on attendrait Godot : avec une espérance qui donne
pour partie sens à leur existence économique, et qui se prolonge d’autant plus
volontiers que les échéances imaginées de sortie de crise sont, depuis deux ans,
sans cesse ajournées.
Beckett avait décidé que Godot ne reviendrait jamais. Il en ira, certainement, très
différemment pour la sortie de crise.
François Miquet-Marty
Directeur associé
Viavoice
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