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Association Canadienne pour la Protection Médicale
1. Les allégations de négligence ou de faute professionnelle
2. La négligence ou la faute et le rôle des médecins experts
3. La divulgation – Comprendre ce qu'est un préjudice
4. La divulgation – Comprendre ce qu'est un événement indésirable
5. La divulgation – Comprendre ce qu’est un accident évité de justesse
6. Le besoin de communiquer
7. La responsabilité pour les discussions visant l’obtention du consentement
8. Le consentement en situations d’urgence
9. Le consentement implicite c. le consentement explicite
10. La confidentialité, le respect de la vie privée et le consentement des mineurs
11. Le consentement et les résidents
12. Le congé éclairé
13. Le consentement, les décideurs remplaçants, l’interprétation et la
sensibilisation aux différences culturelles
14. La confidentialité, le respect de la vie privée et l’obligation de signaler
15. La confidentialité et le respect de la vie privée – la police
16. La tenue de dossiers médicaux
17. La propriété des dossiers médicaux
18. Les soins concertés
19. Le professionnalisme – Traiter des membres de sa famille
20. Le professionnalisme – Interactions avec les patients
Question 1 : Les allégations de négligence ou de faute professionnelle
Une femme de 50 ans subit une cholécystectomie non urgente.
Elle a des complications et est excédée par le manque d'information de la
part du chirurgien après l'intervention.
Elle entame une action en justice.
Sur quel principe de droit l'action est-elle probablement fondée?
Choisissez la meilleure réponse :
A) Manquement à l'obligation fiduciaire dans la relation patient-médecin.
B) Défaut d'obtenir les services auxquels sa contribution fiscale au système de
santé lui donne droit.
C) Négligence ou responsabilité civile (faute) liée à l'exécution de la chirurgie.
D) Violation contractuelle.
E) Voies de fait liées au défaut d'obtenir un consentement éclairé.
Question 1 : Les allégations de négligence ou de faute professionnelle
Une femme de 50 ans subit une cholécystectomie non urgente.
Elle a des complications et est excédée par le manque d'information de la
part du chirurgien après l'intervention.
Elle entame une action en justice.
Sur quel principe de droit l'action est-elle probablement fondée?
Choisissez la meilleure réponse :
A) Manquement à l'obligation fiduciaire dans la relation patient-médecin.
B) Défaut d'obtenir les services auxquels sa contribution fiscale au système de
santé lui donne droit.
C) Négligence ou responsabilité civile (faute) liée à l'exécution de la chirurgie.
D) Violation contractuelle.
E) Voies de fait liées au défaut d'obtenir un consentement éclairé.
Question 2 : La négligence ou la faute et le rôle des médecins experts
Malgré une surveillance appropriée des taux de gentamicine, un patient
souffrant d'une infection a subi des dommages rénaux,
peut-être causés en partie par le médicament.
Une action en justice alléguant une négligence ou une faute a été entamée,
où on prétend que les dommages rénaux étaient évitables.
Que prendra en considération le tribunal en ce qui a trait à la norme de diligence?
Choisissez la meilleure réponse :
Le tribunal déterminera la norme en fonction d'un critère d'excellence ou de
perfection dans les soins médicaux
Le tribunal déterminera la norme complètement en fonction des ouvrages de pharmacologie disponible
ont été prodigués
Le tribunal déterminera la norme complètement en fonction des lignes directrices déjà publiées pour l'
gentamicine
Le tribunal établira en général que les résultats défavorables sont le résultat d'une négligence (faute) o
pas à la norme de diligence
Le tribunal déterminera la norme en fonction des témoignages des experts sur les soins et les compéte
raisonnablement s'attendre d'un médecin ayant une formation semblable et travaillant dans des cir
Question 2 : La négligence ou la faute et le rôle des médecins experts
Malgré une surveillance appropriée des taux de gentamicine, un patient
souffrant d'une infection a subi des dommages rénaux,
peut-être causés en partie par le médicament.
Une action en justice alléguant une négligence ou une faute a été entamée,
où on prétend que les dommages rénaux étaient évitables.
Que prendra en considération le tribunal en ce qui a trait à la norme de diligence?
Choisissez la meilleure réponse :
A) Le tribunal déterminera la norme en fonction d'un critère d'excellence ou de
perfection dans les soins médicaux
B) Le tribunal déterminera la norme complètement en fonction des ouvrages de
pharmacologie disponibles au moment où les soins ont été prodigués
C) Le tribunal déterminera la norme complètement en fonction des lignes
directrices déjà publiées pour l'administration de gentamicine
D) Le tribunal établira en général que les résultats défavorables sont le résultat
d'une négligence (faute) ou de soins ne répondant pas à la norme de diligence
E) Le tribunal déterminera la norme en fonction des témoignages des experts sur
les soins et les compétences auxquels on peut raisonnablement s'attendre d'un
médecin ayant une formation semblable et travaillant dans des circonstances
similaires
Question 3 : La divulgation – Comprendre ce qu'est un préjudice
Un patient atteint de leucémie a reçu de façon appropriée un médicament
chimiothérapeutique qui a entraîné une neutropénie, puis une infection.
Il s'agit d'un risque inhérent reconnu associé à ce médicament et le médecin
en a discuté lors de la discussion visant à obtenir
le consentement au traitement.
Choisissez la meilleure réponse :
A) Une amélioration systèmique est la meilleure façon d'éviter de tels
problèmes,
B) Les professionnels de la santé impliqués devraient s'excuser et reconnaître leur responsabilité dans de
telles circonstances,
C) Bien qu'il soit question d'un événement indésirable, il s'agit d'un risque inhérent au traitement, et non
d'une défaillance du système ou d'un problème lié à la conduite du professionnel de la santé,
D) Il n'est pas utile de discuter avec le patient de la numération leucocytaire et du lien possible avec
l'infection puisqu'un consentement a été obtenu,
E) Les professionnels de la santé peuvent présumer que le patient ne sera pas surpris que survienne une
complication s'il en a été informé lors du processus de consentement
Question 3 : La divulgation – Comprendre ce qu'est un préjudice
Un patient atteint de leucémie a reçu de façon appropriée un médicament
chimiothérapeutique qui a entraîné une neutropénie, puis une infection. Il
s'agit d'un risque inhérent reconnu associé à ce médicament et le médecin
en a discuté lors de la discussion visant à obtenir
le consentement au traitement.
Choisissez la meilleure réponse :
A) Une modification au système est la meilleure façon d'éviter de tels
problèmes
B) Les professionnels de la santé impliqués devraient s'excuser et
reconnaître leur responsabilité dans de telles circonstances
C) Bien qu'il soit question d'un événement indésirable, il s'agit d'un risque
inhérent au traitement, et non d'une défaillance du système ou d'un
problème lié à la conduite du professionnel de la santé
D) Il n'est pas utile de discuter avec le patient de la numération leucocytaire
et du lien possible avec l'infection puisqu'un consentement a été obtenu
E) Les professionnels de la santé peuvent présumer que le patient ne sera
pas surpris que survienne une complication s'il en a été informé lors du
processus de consentement
Discussion
La plupart des investigations et des traitements comportent des risques
inhérents, c’est-à-dire que certaines complications ou certains effets
secondaires peuvent survenir indépendamment de la personne qui prodigue
les soins.
Même si le patient a été suffisamment averti des risques lors de la
discussion entourant le consentement éclairé, il ne s’attend souvent pas
à leur concrétisation et peut même en être surpris.
Une expression de regret devrait être formulée lorsque survient un
Événement indésirable associé à un risque inhérent à une investigation ou
à un traitement.
Si vous dites que vous êtes désolé, vous témoignez de l'empathie et de la
sympathie à votre patient pour la complication et son état de santé actuel.
Des excuses où vous admettez votre responsabilité ne devraient pas être
formulées dans ces circonstances.
Si un risque inhérent à une investigation ou à un traitement se concrétise, il
convient de discuter avec le patient de la nature de ce problème et des
répercussions possibles de celui-ci sur sa santé dans l’immédiat et le futur, y
compris ce qui peut être fait pour améliorer la situation.
Question 4 : La divulgation – Comprendre ce qu'est un événement
indésirable
Un enfant de sept ans atteint de leucémie a reçu un agent chimiothérapeutique
reconnu pour causer de la neutropénie. Une dose très élevée lui a été
administrée en raison d'une erreur concernant le poids de l'enfant. Il s'en est
suivi une neutropénie profonde, et l'enfant a développé une infection.
En tenant compte des causes de cet événement indésirable,
choisissez la meilleure réponse :
A) Cet événement n'est que le résultat d'un risque inhérent reconnu lié à
l'utilisation de cet agent chimiothérapeutique
B) Une défaillance du système ou dans la conduite du professionnel de la
santé, ou ces deux éléments, ont contribué à l'événement
C) Des modifications au système ne diminueront probablement pas le
risque qu'un tel événement se reproduise chez d'autres patients
D) Un problème lié à la conduite du professionnel de la santé est à la source
de cet événement et la prise de mesures disciplinaires envers toutes les
personnes impliquées est habituellement la meilleure façon d'éviter
qu'une telle situation se reproduise
E) L'administration d'une dose erronée du médicament n'est pas importante
puisque l'infection serait probablement survenue de toute façon
Question 4 : La divulgation – Comprendre ce qu'est un événement
indésirable
Un enfant de sept ans atteint de leucémie a reçu un agent chimiothérapeutique
reconnu pour causer de la neutropénie. Une dose très élevée lui a été
administrée en raison d'une erreur concernant le poids de l'enfant. Il s'en est
suivi une neutropénie profonde, et l'enfant a développé une infection.
En tenant compte des causes de cet événement indésirable,
choisissez la meilleure réponse :
A) Cet événement n'est que le résultat d'un risque inhérent reconnu lié à
l'utilisation de cet agent chimiothérapeutique
B) Une défaillance du système ou dans la conduite du professionnel de la
santé, ou ces deux éléments, ont contribué à l'événement
C) Des modifications au système ne diminueront probablement pas le
risque qu'un tel événement se reproduise chez d'autres patients
D) Un problème lié à la conduite du professionnel de la santé est à la source
de cet événement et la prise de mesures disciplinaires envers toutes les
personnes impliquées est habituellement la meilleure façon d'éviter
qu'une telle situation se reproduise
E) L'administration d'une dose erronée du médicament n'est pas importante
puisque l'infection serait probablement survenue de toute façon
Discussion
Un événement indésirable est un événement involontaire dans la
Prestation des services de soins de santé qui entraîne un préjudice pour le
patient.
La recherche et la littérature médicale sur la sécurité des patients confirment
que les événements indésirables découlent souvent de défaillances du
système, où des mesures de protection n’avaient pas été mises en place ou
n’ont pas fonctionné.
Les événements indésirables démontrent souvent des tendances récurrentes
pour les défaillances du système ou des processus indépendamment de la
diligence ou de l’expérience des professionnels de la santé en cause.
Bien que les professionnels de la santé doivent conserver un
niveau adéquat de responsabilité, l’évolution dans la compréhension des
causes des événements indésirables a mis en lumière l’importance des
facteurs systémiques et des mesures de protection.
Question 5 : La divulgation – Comprendre ce qu'est un accident évité de
justesse
Un médecin patron assigne une petite intervention chirurgicale à un résident
en chirurgie. Celui-ci a failli effectuer l'intervention sur le mauvais patient en
raison d'une confusion entourant le bracelet d'identification.
L'erreur a été décelée à temps de façon opportune.
Choisissez l'énoncé qui s'applique :
A) Au Canada, un accident évité de justesse doit toujours être discuté avec le
patient
B) Les accidents évités de justesse causent généralement des préjudices aux
patients
C) Un patient devrait être informé d'un accident évité de justesse si un risque
pour sa sécurité persiste
D) Un événement qui ne cause pas de préjudice ne vaut pas la peine d'être
déclaré aux autorités de l'établissement puisque la prévention est difficile
à faire
E) Les résidents n'ont pas à déclarer à leurs superviseurs les événements
indésirables ou les accidents évités de justesse dans lesquels ils sont
impliqués
Question 5 : La divulgation – Comprendre ce qu'est un accident évité de
justesse
Un médecin patron assigne une petite intervention chirurgicale à un résident
en chirurgie (R3)*. Celui-ci a failli effectuer l'intervention sur le mauvais patient
en raison d'une confusion entourant le bracelet d'identification.
L'erreur a été décelée à temps de façon opportune.
Choisissez l'énoncé qui s'applique :
A) Au Canada, un accident évité de justesse doit toujours être discuté avec le
patient
B) Les accidents évités de justesse causent généralement des préjudices aux
patients
C) Un patient devrait être informé d'un accident évité de justesse si un risque
pour sa sécurité persiste
D) Un événement qui ne cause pas de préjudice ne vaut pas la peine d'être
déclaré aux autorités de l'établissement puisque la prévention est difficile
à faire
E) Les résidents n'ont pas à déclarer à leurs superviseurs les événements
indésirables ou les accidents évités de justesse dans lesquels ils sont
impliqués
Discussion
Un accident évité de justesse est un événement à risque de préjudice qui n’a
pas atteint le patient en raison d’une intervention opportune ou de la chance.
En général, il n’est pas nécessaire de divulguer un accident évité de justesse
au patient. Par contre, certaines exceptions s’appliquent. Le patient devrait
être informé si un risque similaire pour sa sécurité subsiste, ou s’il est au
courant de l’incident et qu’une explication pourrait mettre fin à son
inquiétude et favoriser le lien de confiance. Dans le cas mentionné, la
confusion entourant le bracelet d'identification pose un risque continu pour
le patient.
Les accidents évités de justesse offrent une excellente occasion de relever
les faiblesses du système et de mettre en place des mesures de sécurité pour
éviter que de tels accidents se matérialisent dans le futur.
Les résidents devraient discuter avec leurs superviseurs des événements
indésirables, à risque de préjudice ou sans préjudice ainsi que des accidents
évités de justesse. Ils devraient aussi être encouragés à être présents à toute
discussion entourant la divulgation, au besoin.
L’obligation de déclarer les accidents évités de justesse varie d’une province
à l’autre.
Discussion
Au Québec, la loi exige un rapport d’incident pour les accidents évités de
justesse survenus dans les établissements publics comme les hôpitaux.
Une copie du rapport est gardée dans le dossier médical du patient.
Dans un tel cas, il est prudent d’aviser le patient de l’incident, du rapport et
de toutes les mesures de prévention mises en place par la suite.
Vous réduirez ainsi toute possibilité de malentendu ou de méfiance si le
patient prend ultérieurement connaissance de son dossier médical.
Question 6 : Le besoin de communiquer
Une jeune femme dont c'est la première grossesse subit un arrêt de progression dans le
deuxième stade de travail. Elle pousse depuis près de trois heures et est fatiguée.
L'obstétricien de garde conseille l'application de forceps. L'extraction de la tête par
forceps est suivie d'une dystocie de l'épaule, qui est bien gérée et le bébé est en santé.
Une déchirure périnéale du quatrième degré a été réparée. La patiente a été transférée à
son obstétricien traitant pour le suivi postnatal. Aucun des deux médecins n'a discuté
de la déchirure avec la patiente. La déchirure n'a pas bien guéri, et la patiente a dû subir
une autre chirurgie.
La patiente a déposé une plainte auprès de l'organisme de réglementation
provincial/territorial (Collège) concernant les soins et la communication.
Choisissez le meilleur énoncé :
A) La divulgation des événements indésirables aux patients est considérée comme une
obligation professionnelle par tous les Collèges au Canada
B) Les discussions entourant la divulgation sont toujours menées par l'administration
de l'hôpital ou de l'établissement
C) Dans de nombreuses situations impliquant des soins médicaux, il est préférable
d'attendre d'avoir tous les faits et de les comprendre avant de procéder à une
divulgation
D) Seuls les incidents ayant un résultat critique requièrent une discussion avec le
patient
E) L'avocat de l'hôpital devrait toujours être présent lors des discussions de
divulgation liées à des événements indésirables graves
Question 6 : Le besoin de communiquer
Une jeune femme dont c'est la première grossesse subit un arrêt de progression dans le
deuxième stade de travail. Elle pousse depuis près de trois heures et est fatiguée.
L'obstétricien de garde conseille l'application de forceps. L'extraction de la tête par
forceps est suivie d'une dystocie de l'épaule, qui est bien gérée et le bébé est en santé.
Une déchirure périnéale du quatrième degré a été réparée. La patiente a été transférée à
son obstétricien traitant pour le suivi postnatal. Aucun des deux médecins n'a discuté
de la déchirure avec la patiente. La déchirure n'a pas bien guéri, et la patiente a dû subir
une autre chirurgie.
La patiente a déposé une plainte auprès de l'organisme de réglementation
provincial/territorial (Collège) concernant les soins et la communication.
Choisissez le meilleur énoncé :
A) La divulgation des événements indésirables aux patients est considérée comme une
obligation professionnelle par tous les Collèges au Canada
B) Les discussions entourant la divulgation sont toujours menées par l'administration
de l'hôpital ou de l'établissement
C) Dans de nombreuses situations impliquant des soins médicaux, il est préférable
d'attendre d'avoir tous les faits et de les comprendre avant de procéder à une
divulgation
D) Seuls les incidents ayant un résultat critique requièrent une discussion avec le
patient E) L'avocat de l'hôpital devrait toujours être présent lors des discussions de
divulgation liées à des événements indésirables graves
Discussion
Dans le cas présenté, le Collège a appuyé le professionnel de la santé.
Toutefois, il a clairement fait ressortir que la patiente aurait dû, avant de
recevoir son congé, être informée des circonstances entourant la déchirure
et la réparation, ainsi que des complications possibles.
Le Collège a souligné que « les patients ont le droit d'être informés de tous
les éléments liés à leurs soins de santé », y compris de savoir que des
complications sont survenues.
Lorsque survient une complication, il importe de décider qui devrait en
discuter avec le patient et à quel moment.
Le médecin le plus responsable est habituellement la personne désignée.
Par contre, lorsque plusieurs médecins sont impliqués, une bonne
communication entre les médecins contribuera à ce que le patient reçoive
de bons soins et de l'information adéquate.
Question 7 : La responsabilité pour les discussions visant l'obtention du
consentement
Une femme de 57 ans ayant un carcinome thyroïdien doit subir une thyroïdectomie.
Qui est responsable d'avoir la discussion pour l'obtention du consentement avec cette
patiente?
Choisissez la meilleure réponse :
A) L'anesthésiste, puisque les risques liés à l'anesthésie générale sont les plus
grands pour cette patiente
B) Il n'est pas important de discuter de consentement puisque la patiente a un cancer
et doit subir cette intervention chirurgicale de façon urgente
C) Le chirurgien est responsable de toutes les discussions visant à obtenir un
consentement
D) Le chirurgien devrait discuter des risques liés à la thyroïdectomie et l'anesthésiste
de ceux de l'anesthésie
E) Le chirurgien devrait avoir une discussion pour obtenir le consentement à la
thyroïdectomie. Par contre, puisque les risques de l'anesthésie sont bien connus,
l'anesthésiste n'a pas besoin d'avoir une discussion avec la patiente
Question 7 : La responsabilité pour les discussions visant l'obtention du
consentement
Une femme de 57 ans ayant un carcinome thyroïdien doit subir une thyroïdectomie.
Qui est responsable d'avoir la discussion pour l'obtention du consentement avec cette
patiente?
Choisissez la meilleure réponse :
A) L'anesthésiste, puisque les risques liés à l'anesthésie générale sont les plus
grands pour cette patiente
B) Il n'est pas important de discuter de consentement puisque la patiente a un cancer
et doit subir cette intervention chirurgicale de façon urgente
C) Le chirurgien est responsable de toutes les discussions visant à obtenir un
consentement
D) Le chirurgien devrait discuter des risques liés à la thyroïdectomie et l'anesthésiste
de ceux de l'anesthésie
E) Le chirurgien devrait avoir une discussion pour obtenir le consentement à la
thyroïdectomie. Par contre, puisque les risques de l'anesthésie sont bien connus,
l'anesthésiste n'a pas besoin d'avoir une discussion avec la patiente
Discussion
Il revient toujours au médecin qui doit prodiguer le traitement ou effectuer
l’examen d’obtenir le consentement éclairé.
Même si cette tâche peut être déléguée dans certaines circonstances
(à un médecin résident, par exemple), le médecin traitant doit, avant de
déléguer cette tâche à quelqu’un d’autre, s’assurer que cette personne a les
connaissances et l’expérience nécessaires pour donner au patient les
explications qui s’imposent.
L’obligation de renseigner le patient avant le traitement peut reposer sur les
épaules de plus d’un médecin.
Par exemple, il est probable qu’un radiologue qui pratique une technique
diagnostique invasive doive assumer la responsabilité d’expliquer les
étapes de l’examen et les risques qu’il comporte.
On peut s’attendre par ailleurs à ce que le médecin qui a prescrit l’examen
donne au patient des renseignements généraux sur la nature et le but de
l’examen ainsi que sur les solutions de rechange possibles.
Question 9 : Le consentement implicite c. le consentement explicite
Âgé de 44 ans, un musicien de la rue à temps partiel connait un engourdissement
persistant de la paume et des trois premiers doigts de la main et a besoin d'une
décompression du nerf médian au niveau du canal carpien.
En tant que chirurgien effectuant l'intervention, quelle est la prochaine étape
appropriée?
Quelle est la meilleure mesure à prendre par la suite?
A) Aller de l'avant si le patient s'étend sur la table d'opération puisque le consentement
est implicite
B) Discuter en détail des risques associés à la chirurgie, notamment des aspects
concernant l'activité professionnelle du patient
C) Aller de l'avant sans avoir de discussion pour obtenir un consentement puisqu'il
s'agit d'une intervention relativement courte qui ne requiert qu'une anesthésie
locale et qu'un consentement n'est pas nécessaire
D) Fournir au patient un dépliant sur les avantages et les risques de la chirurgie de
décompression du canal carpien puisque cela évite le besoin d'avoir une
discussion pour obtenir un consentement
E) Aller de l'avant sans obtenir de consentement puisque cette chirurgie aura une
incidence manifeste sur les revenus du patient
Question 9 : Le consentement implicite c. le consentement explicite
Âgé de 44 ans, un musicien de la rue à temps partiel connait un engourdissement
persistant de la paume et des trois premiers doigts de la main et a besoin d'une
décompression du nerf médian au niveau du canal carpien.
En tant que chirurgien effectuant l'intervention, quelle est la prochaine étape
appropriée?
Quelle est la meilleure mesure à prendre par la suite?
A) Aller de l'avant si le patient s'étend sur la table d'opération puisque le consentement
est implicite
B) Discuter en détail des risques associés à la chirurgie, notamment des aspects
concernant l'activité professionnelle du patient
C) Aller de l'avant sans avoir de discussion pour obtenir un consentement puisqu'il
s'agit d'une intervention relativement courte qui ne requiert qu'une anesthésie
locale et qu'un consentement n'est pas nécessaire
D) Fournir au patient un dépliant sur les avantages et les risques de la chirurgie de
décompression du canal carpien puisque cela évite le besoin d'avoir une
discussion pour obtenir un consentement
E) Aller de l'avant sans obtenir de consentement puisque cette chirurgie aura une
incidence manifeste sur les revenus du patient
Discussion : Le consentement implicite versus le consentement explicite
Le consentement au traitement peut être implicite ou explicite, et ce dernier,
verbal ou écrit. La situation clinique détermine l’approche à adopter.
Le consentement implicite
Le médecin fait la plus grande partie de son travail en vertu d'un consentement
implicite qui découle des propos ou du comportement du patient, ou encore des
circonstances dans lesquelles le traitement est prodigué.
Par exemple, il est courant pour un patient de prendre rendez-vous chez le médecin et
de se présenter à ce rendez-vous, de raconter son histoire, de répondre aux questions
relatives à ses antécédents et de se soumettre sans objection à un examen physique.
Dans un tel cas, le consentement à l'examen est clairement implicite.
Cependant pour éviter tout malentendu, il est peut-être plus prudent de faire part au
patient de toute intention d'examiner les seins, les organes génitaux ou le rectum.
Néanmoins, dans bien des situations, la portée de ce consentement implicite peut
devenir par la suite un sujet de litige. Les médecins devraient être raisonnablement
confiants que le comportement du patient implique une autorisation en ce qui a trait
aux examens, investigations et traitements proposés.
En cas de doute, il est préférable d'obtenir un consentement explicite, verbalement ou
par écrit.
Discussion : Le consentement implicite versus le consentement explicite
Le consentement explicite
Le consentement explicite peut être verbal ou écrit.
Il faut l'obtenir chaque fois que le traitement peut causer des douleurs plus que
légères, qu'il comporte un risque appréciable ou qu'il va entraîner la perte d'une
fonction organique.
Même si le consentement explicite verbal est acceptable dans beaucoup de cas, une
confirmation écrite est souvent nécessaire.
Les médecins savent en effet que les patients peuvent changer d'idée ou ne se
rappellent pas ce qu'ils ont autorisé; après l'acte médical ou le traitement, les patients
pourraient tenter de faire valoir qu'ils n'avaient pas donné leur consentement ou que
l'acte médical ou le traitement n'était pas justifié.
Le consentement peut être confirmé et validé adéquatement au moyen
d'une note contemporaine pertinente versée au dossier du patient par le médecin.
Un consentement explicite écrit s'impose dans le cas d'interventions chirurgicales ou
de procédures d'investigations effractives.
Question 11 : Le consentement et les résidents
On diagnostique une appendicite chez un patient.
Le chirurgien décide de déléguer certains volets de l'appendicectomie à un résident
sénior du service.
Que devrait dire le chirurgien au patient?
Choisissez la meilleure réponse :
A) Le patient doit être informé de la participation d'un résident à la chirurgie,
B) Le chirurgien n'est aucunement obligé d'informer le patient de la participation du
résident, puisque l'on doit s'attendre à recevoir des soins d'un résident dans des
hôpitaux universitaires,
C) Le chirurgien n'est aucunement obligé d'informer le patient de la participation
du résident puisqu'il demeure entièrement responsable des actions du
Résident,
D) Le chirurgien devrait communiquer la participation du résident au patient
seulement si le résident effectue l'intervention seul,
E) Le chirurgien ne doit informer le patient que s'il est d'avis que la participation du
résident augmente les risques.
Question 11 : Le consentement et les résidents
On diagnostique une appendicite chez un patient.
Le chirurgien décide de déléguer certains volets de l'appendicectomie à un résident
sénior du service.
Que devrait dire le chirurgien au patient?
Choisissez la meilleure réponse :
A) Le patient doit être informé de la participation d'un résident à la chirurgie,
B) Le chirurgien n'est aucunement obligé d'informer le patient de la participation du
résident, puisque l'on doit s'attendre à recevoir des soins d'un résident dans des
hôpitaux universitaires,
C) Le chirurgien n'est aucunement obligé d'informer le patient de la participation
du résident puisqu'il demeure entièrement responsable des actions du
Résident,
D) Le chirurgien devrait communiquer la participation du résident au patient
seulement si le résident effectue l'intervention seul,
E) Le chirurgien ne doit informer le patient que s'il est d'avis que la participation du
résident augmente les risques.
Discussion : Le consentement et les résidents
Les patients devraient être informés de la participation de résidents
à leurs soins de santé.
Certains patients pourraient refuser.
Il s'agit d'un privilège du patient.
Lorsqu'ils se présentent, les résidents informent préférablement le patient de
leur situation et de leur niveau de formation.
Lorsqu'il délègue des tâches, le médecin superviseur doit décider du niveau
de supervision approprié selon les circonstances, le niveau de formation et
l'expérience du résident. Un style de communication ouvert et attentif
permettra au résident d'exprimer toutes ses préoccupations quant à la tâche
à exécuter.
Les résidents devraient reconnaître leurs limites et ne pas hésiter à exprimer
toutes leurs préoccupations au sujet d'une tâche qui ne leur est pas familière,
ou à poser les questions nécessaires pour clarifier ce que l'on attend d'eux.
Question 12 : Le congé éclairé
Une femme de 70 ans a reçu un diagnostic provisoire d'artérite temporale.
On débute des corticostéroïdes en attente d'une biopsie urgente de l'artère temporale.
Quelle information le médecin devrait-il fournir à la patiente avant qu'elle ne
quitte son bureau?
Choisissez la meilleure réponse :
A) Tous les risques et les avantages liés au traitement aux stéroïdes,
B) Une explication détaillée de la physiopathologie de la maladie, accompagnée de
diagrammes scientifiques de base et des algorithmes du traitement pertinents,
C) Seulement des effets secondaires les moins graves du traitement aux stéroïdes,
D) Seulement l'information liée au risque de perte de vision ou d'accident
cérébrovasculaire,
E) Les symptômes qui lui indiqueraient soit une complication de son état, soit un
effet secondaire du médicament.
Question 12 : Le congé éclairé
Une femme de 70 ans a reçu un diagnostic provisoire d'artérite temporale.
On débute des corticostéroïdes en attente d'une biopsie urgente de l'artère temporale.
Quelle information le médecin devrait-il fournir à la patiente avant qu'elle ne
quitte son bureau?
Choisissez la meilleure réponse :
A) Tous les risques et les avantages liés au traitement aux stéroïdes,
B) Une explication détaillée de la physiopathologie de la maladie, accompagnée de
diagrammes scientifiques de base et des algorithmes du traitement pertinents,
C) Seulement des effets secondaires les moins graves du traitement aux stéroïdes,
D) Seulement l'information liée au risque de perte de vision ou d'accident
cérébrovasculaire,
E) Les symptômes qui lui indiqueraient soit une complication de son état, soit un
effet secondaire du médicament.
Question 13 : Le consentement, les décideurs remplaçants,
l'interprétation et la sensibilisation aux différences culturelles
Un homme de 72 ans d'origine chinoise arrive à l'hôpital. Inconscient et hypotendu,
il a un tube endotrachéal. Vous entamez d'autres mesures de réanimation.
Des membres de sa famille arrivent et expliquent que le patient est atteint d'un cancer
du poumon métastatique inopérable et qu'il souffre constamment. Son fils aîné
servant d'interprète, l'épouse du patient dit de faire tout ce qui est possible.
Par contre, selon le fils, son père lui a récemment dit qu'il souhaitait mourir.
Il n'y a aucune directive préalable.
Quelle est la meilleure mesure à prendre par la suite? Choisissez la meilleure
réponse :
Choisissez la meilleure réponse :
A) L'épouse est maintenant responsable de toutes les décisions médicales pour son
mari et vous devez faire tout ce qu'elle vous dit,
B) Mettre fin à toutes les mesures de réanimation jusqu'à ce que les souhaits du
patient soient clarifiés en parlant avec l'oncologue du patient,
C) Appeler l'avocat de l'hôpital pour obtenir une ordonnance de la cour pour mettre
fin au traitement,
D) Pendant que les mesures de réanimation se poursuivent, clarifier auprès de la
famille l'état, le pronostic et les souhaits du patient, puis fournir vos
recommandations sur la manière de procéder,
E) Attendre que l'oncologue du patient soit disponible pour prendre soin du patient
Question 13 : Le consentement, les décideurs remplaçants,
l'interprétation et la sensibilisation aux différences culturelles
Un homme de 72 ans d'origine chinoise arrive à l'hôpital. Inconscient et hypotendu,
il a un tube endotrachéal. Vous entamez d'autres mesures de réanimation.
Des membres de sa famille arrivent et expliquent que le patient est atteint d'un cancer
du poumon métastatique inopérable et qu'il souffre constamment. Son fils aîné
servant d'interprète, l'épouse du patient dit de faire tout ce qui est possible.
Par contre, selon le fils, son père lui a récemment dit qu'il souhaitait mourir.
Il n'y a aucune directive préalable.
Quelle est la meilleure mesure à prendre par la suite? Choisissez la meilleure
réponse :
Choisissez la meilleure réponse :
A) L'épouse est maintenant responsable de toutes les décisions médicales pour son
mari et vous devez faire tout ce qu'elle vous dit,
B) Mettre fin à toutes les mesures de réanimation jusqu'à ce que les souhaits du
patient soient clarifiés en parlant avec l'oncologue du patient,
C) Appeler l'avocat de l'hôpital pour obtenir une ordonnance de la cour pour mettre
fin au traitement,
D) Pendant que les mesures de réanimation se poursuivent, clarifier auprès de la
famille l'état, le pronostic et les souhaits du patient, puis fournir vos
recommandations sur la manière de procéder,
E) Attendre que l'oncologue du patient soit disponible pour prendre soin du patient
Discussion :
Les décideurs remplaçants
Un décideur remplaçant est une personne qui est légalement autorisée à prendre des
décisions au nom du patient.
Cette autorisation peut être accordée par un document juridique comme une directive
préalable, par une loi ou par les tribunaux.
Dans le cas présenté, l'épouse serait le décideur remplaçant.
Le décideur remplaçant doit respecter tout désir exprimé au préalable par le patient ou,
lorsqu’aucune volonté n’a été exprimée par ce dernier, agir conformément aux
meilleurs intérêts du patient.
Dans la majorité des provinces et des territoires, des lois existent désormais qui
permettent spécifiquement à un patient d'émettre des directives préalables sur les
soins futurs advenant son inaptitude ou incapacité de communiquer ses volontés.
Les directives préalables peuvent renfermer des instructions explicites concernant le
consentement à un traitement ou le refus d’un traitement dans certaines circonstances
bien définies; elles sont parfois qualifiées de « testament biologique ».
Discussion :
La sensibilisation aux différences culturelles
Essayez d’être sensible au contexte culturel du patient et de sa famille.
La connaissance des croyances, des valeurs et des coutumes de différentes
communautés culturelles constitue un élément important dans une communication
axée sur le patient. Les styles de communication varient d’une culture à l’autre, et
d’un membre à l’autre d’un même groupe culturel.
Si vous avez le temps, demandez conseil auprès de personnes connaissant bien
les attentes d’un groupe culturel donné.
Bien qu’une telle démarche puisse vous demander un peu de temps et des efforts
supplémentaires, elle pourrait aussi vous aider à éviter des malentendus.
Soyez prudent lorsque vous abordez des questions portant sur l'origine ethnique du
patient, ses croyances religieuses, son orientation sexuelle, sa connaissance de la
langue ou ses antécédents familiaux.
Si de telles questions doivent être abordées avec le patient, expliquez-lui pourquoi,
de façon à éviter les malentendus.
Discussion :
La futilité du traitement
Les médecins devraient agir dans le meilleur intérêt de leurs patients.
Ils ne sont nullement obligés de fournir un traitement futile.
Toutefois, avant de retirer le traitement sans le consentement du décideur
remplaçant, vous voudrez peut-être communiquer avec l'avocat de l'hôpital ou
l'ACPM afin d'obtenir des conseils.
Question 14 : La confidentialité, le respect de la vie privée et l'obligation
de signaler
Un père amène son enfant âgé de quatre ans au cabinet parce que l'enfant ne peut pas
se tenir debout après une chute d'une balançoire.
Des radiographies des extrémités inférieures révèlent une nouvelle fracture et des
fractures en voie de guérison.
Le père nie que l'enfant se soit déjà blessé.
Outre les soins médicaux pour traiter la fracture, quelle est la meilleure
mesure à prendre par la suite?
A) À ce stade, il y a de l'incertitude entourant ce qui s'est passé; il est donc
prématuré de communiquer avec les autorités,
B) Signaler dès que possible ce cas aux services de protection de la jeunesse en
raison de vos soupçons de violence à l'égard de l'enfant,
C) Demander qu'une enquête des services sociaux soit faite de façon urgente afin de
déterminer si la famille est à risque,
D) Investiguer l'enfant afin d'écarter toutes les causes métaboliques ou
endocriniennes des fractures,
E) Attendre pour voir s'il y aura d'autres blessures puisque les enfants de cet âge
tombent souvent et se blessent en jouant.
Question 14 : La confidentialité, le respect de la vie privée et l'obligation
de signaler
Un père amène son enfant âgé de quatre ans au cabinet parce que l'enfant ne peut pas
se tenir debout après une chute d'une balançoire.
Des radiographies des extrémités inférieures révèlent une nouvelle fracture et des
fractures en voie de guérison.
Le père nie que l'enfant se soit déjà blessé.
Outre les soins médicaux pour traiter la fracture, quelle est la meilleure
mesure à prendre par la suite?
A) À ce stade, il y a de l'incertitude entourant ce qui s'est passé; il est donc
prématuré de communiquer avec les autorités,
B) Signaler dès que possible ce cas aux services de protection de la jeunesse en
raison de vos soupçons de violence à l'égard de l'enfant,
C) Demander qu'une enquête des services sociaux soit faite de façon urgente afin de
déterminer si la famille est à risque,
D) Investiguer l'enfant afin d'écarter toutes les causes métaboliques ou
endocriniennes des fractures,
E) Attendre pour voir s'il y aura d'autres blessures puisque les enfants de cet âge
tombent souvent et se blessent en jouant.
Discussion :
La confidentialité, le respect de la vie privée et l'obligation de signaler
Dans la plupart des cas, les communications entre un patient et un médecin sont
confidentielles et doivent être protégées. Par conséquent, les médecins doivent
s'abstenir de fournir spontanément des renseignements sur l'état d'un patient ou
sur des services professionnels prodigués à moins d'avoir obtenu le consentement
ou l'autorisation du patient ou que la loi ne le leur permette ou ne les y oblige.
Toutefois, la loi prévoit certaines exceptions très importantes. L'une d'elles est le
signalement de violence faite aux enfants.
Signaler des cas de violence faite aux enfants
L'ensemble des provinces et des territoires au Canada ont adopté des lois exigeant
que les médecins signalent les cas où les enfants pourraient avoir besoin de
protection, y compris les cas où l'on soupçonne de la violence faite aux enfants, à
la direction de la protection de la jeunesse ou à une autorité équivalente dans la
province ou le territoire. Le devoir de signaler est obligatoire même si l'information
fournie est confidentielle. Le défaut de signaler représente une infraction. Les
médecins sont protégés contre les actions en justice entamées suite à un tel
signalement, à la condition que le signalement n'ait pas été fait avec malveillance
ou sans aucune cause raisonnable.
Question 15 : La confidentialité et le respect de la vie privée – la police
Un homme de 25 ans ayant subi de nombreux traumatismes lors d'un accident de
voiture est amené à l'urgence. Après avoir effectué un examen clinique, le médecin
soupçonne que le patient est intoxiqué à l'éthanol.
Des agents de police arrivent à l'urgence et demandent si le patient est intoxiqué.
Quels renseignements le médecin peut-il fournir immédiatement à la police?
Choisissez la meilleure réponse :
A) Le taux d'éthanol,
B) Le soupçon du médecin que le patient est intoxiqué,
C) La suggestion d'obtenir un mandat pour le prélèvement d'un échantillon de sang
puisque le résultat sera « intéressant »,
D) Une copie du dossier médical, où le taux d'éthanol a été biffé ou enlevé,
E) Un refus poli de fournir de l'information quant à l'état d'intoxication du patient.
Question 15 : La confidentialité et le respect de la vie privée – la police
Un homme de 25 ans ayant subi de nombreux traumatismes lors d'un accident de
voiture est amené à l'urgence. Après avoir effectué un examen clinique, le médecin
soupçonne que le patient est intoxiqué à l'éthanol.
Des agents de police arrivent à l'urgence et demandent si le patient est intoxiqué.
Quels renseignements le médecin peut-il fournir immédiatement à la police?
Choisissez la meilleure réponse :
A) Le taux d'éthanol,
B) Le soupçon du médecin que le patient est intoxiqué,
C) La suggestion d'obtenir un mandat pour le prélèvement d'un échantillon de sang
puisque le résultat sera « intéressant »,
D) Une copie du dossier médical, où le taux d'éthanol a été biffé ou enlevé,
E) Un refus poli de fournir de l'information quant à l'état d'intoxication du patient.
Discussion :
Répondre à la police
En général, il n'y a aucune obligation juridique de répondre aux demandes de la police.
En fait, afin de respecter les exigences en matière de confidentialité, les médecins
devraient répondre aux demandes de routine de la police concernant un patient en
exigeant respectueusement la présentation d'un mandat de perquisition pour voir le
dossier du patient. Les médecins et les administrateurs d'établissements de soins
doivent respecter les exigences d'un mandat de perquisition.
Les échantillons pour déterminer le taux d'alcoolémie
En 1985, le Code criminel a été modifié pour permettre le prélèvement d'échantillons de
sang dans certaines circonstances. Un agent de police peut demander à une personne
de se soumettre à un tel prélèvement lorsqu'il a des motifs raisonnables et probables
de croire que la personne a, au cours des deux heures précédentes, conduit une
automobile, un bateau ou un aéronef avec des facultés affaiblies et que cette personne
est incapable de fournir un échantillon d'haleine à cause de son état physique ou
lorsque le prélèvement de cet échantillon ne serait pas facilement réalisable. Toute
personne qui refuse d'obtempérer à cette demande sans excuse raisonnable commet
une infraction.
Un échantillon de sang peut également être prélevé d'une personne en vertu d'un
mandat émis par un juge de paix dans des circonstances appropriées.
Un médecin ne devrait pas tenter d'obtenir un échantillon sanguin d'un patient dans
ces situations sans que ce dernier n'y consente.
Discussion :
Les activités criminelles
En général, le médecin n'a aucune obligation légale de déclarer aux autorités policières
le nom des patients qui peuvent avoir été impliqués dans une activité criminelle.
Il convient toutefois de souligner que, dans certaines juridictions, les établissements
de soins de santé ont l'obligation de déclarer les patients blessés par balle et/ou par
arme blanche.
Question 17 : La propriété des dossiers médicaux
Votre patient vous consulte à votre cabinet afin de subir un examen pour des
questions d'assurances. Vous avez traité une dépression chez ce patient dans le
passé. Le patient est dans tous ses états parce que cette information est dans son
dossier médical et qu'elle pourrait avoir une incidence sur son admissibilité à
l'assurance-vie ou sur le coût de celle-ci.
Il demande son dossier médical afin de l'apporter avec lui.
Que devriez-vous faire? Choisissez la meilleure réponse :
A) Lui remettre le dossier en question puisque le patient en est propriétaire, même
s'il est conservé par le médecin,
B) Refuser de lui remettre le dossier original puisque le médecin en est le
propriétaire, mais lui en offrir une copie,
C) Lui fournir une copie du dossier médical puisque ce dernier est la propriété de
l'organisme payeur provincial de toute façon,
D) Lui fournir le dossier médical original afin de respecter les lois sur la protection
des renseignements personnels,
E) Refuser puisque les patients ayant eu des diagnostics de nature psychiatrique ne
peuvent pas voir leur dossier médical dans la plupart des cas.
Question 17 : La propriété des dossiers médicaux
Votre patient vous consulte à votre cabinet afin de subir un examen pour des
questions d'assurances. Vous avez traité une dépression chez ce patient dans le
passé. Le patient est dans tous ses états parce que cette information est dans son
dossier médical et qu'elle pourrait avoir une incidence sur son admissibilité à
l'assurance-vie ou sur le coût de celle-ci.
Il demande son dossier médical afin de l'apporter avec lui.
Que devriez-vous faire? Choisissez la meilleure réponse :
A) Lui remettre le dossier en question puisque le patient en est propriétaire, même
s'il est conservé par le médecin,
B) Refuser de lui remettre le dossier original puisque le médecin en est le
propriétaire, mais lui en offrir une copie,
C) Lui fournir une copie du dossier médical puisque ce dernier est la propriété de
l'organisme payeur provincial de toute façon,
D) Lui fournir le dossier médical original afin de respecter les lois sur la protection
des renseignements personnels,
E) Refuser puisque les patients ayant eu des diagnostics de nature psychiatrique ne
peuvent pas voir leur dossier médical dans la plupart des cas.
Discussion :
L'accès aux dossiers médicaux
En 1992, la Cour Suprême du Canada a rendu la décision suivante :
Les dossiers médicaux physiques sont la propriété du médecin.
Un patient a le droit, sur demande, d'examiner et d'obtenir copie de l'ensemble des
dossiers médicaux réunis par le médecin dans le cadre de la prestation de conseils ou
de l'administration de traitements au patient, y compris les dossiers que d'autres
médecins auraient pu communiquer au médecin traitant.
Le patient n'a pas le droit d'examiner des renseignements ou des documents reçus ou
compilés par le médecin hors du cadre de la relation médecin-patient, ni d'en obtenir
copie.
Le droit général d'accès aux dossiers médicaux dont jouit le patient n'est pas absolu.
Le médecin peut juger nécessaire de ne pas divulguer des renseignements qu'il croit,
d'un point de vue raisonnable, susceptibles d'entraîner un effet néfaste important sur
la santé physique, mentale ou psychologique du patient ou encore de porter préjudice
à un tiers. Le tribunal a affirmé que les patients devraient avoir accès aux dossiers
médicaux en toutes circonstances, sauf quelques rares exceptions.
Normalement, le patient devrait avoir accès à son dossier médical, à moins qu'il
n'existe des raisons sérieuses justifiant sa non-divulgation. Il appartient au médecin de
justifier le refus d'accès au dossier ou aux renseignements qui s'y trouvent.
Les demandes visant à modifier frauduleusement un dossier médical ou à omettre de
consigner d'importants renseignements médicaux devraient être refusées. L'un ou
l'autre de ces gestes peut mener à un verdict d'inconduite professionnelle ou de
responsabilité civile.
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