Annonce du résultat positif

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ANNONCE
DU RESULTAT POSITIF, ROLE
DE L’ENTOURAGE
A. Objectif général
Sensibiliser les participants sur les
problèmes psychologiques et sociaux
auxquels une personne séropositive ou
atteinte de SIDA peut être confrontée
à l’annonce du résultat à l’entourage
B. Objectifs spécifiques
A la fin de la séance, chaque participant sera capable
de :
 Identifier les divers problèmes psychologiques
auxquels une personne séropositive ou malade du
SIDA et ses proches sont confrontés.
 Reconnaître la légitimité des réactions
psychosociales des personnes séropositives et ou
atteintes du SIDA.
 Démontrer que le soutien psychosocial est aussi
important que les soins physiques dans la qualité
de vie d’une personne infectée par le VIH.
C. Éléments d’apprentissage


Les problèmes psychologiques des PVVIH
Le vécu psychosocial de la personne
séropositive ou atteinte de SIDA et de sa
famille (bouleversements émotifs, perte
de statut social, problèmes de
communication, isolement).
D. La démarche pédagogique




Exposé
Travaux de groupe
Échange entre participants et
formateur
Témoignages des participants
PISTES DE REFLEXION




QUI ANNONCE LE RESULTAT A
L’ENTOURAGE ?
QUI EST L’ENTOURAGE ?
QUELLE EST L’IMPORTANCE DE LA
PERSONNE DE CONFIANCE ?
COMMENT ANNONCER LE RESULTAT ?
LES PROBLEMES
PSYCHOLOGIQUES DES PVVIH
Le Sida est une maladie chronique à
pronostic fatal
1.LA SITUATION DU MALADE
DU SIDA
Comme pour la plupart d’autres
malades, être malade du SIDA
signifie :
 Etre en situation de faiblesse
 Etre en situation de dépendance
A. Etre en situation de
faiblesse
Le SIDA implique toujours souffrance,
atteinte corporelle, limitation des possibilités
physiques ou même une invalidité. La
personne atteinte du SIDA est attaquée
dans toute son intégrité ; les activités
quotidiennes deviennent perturbées.
Ainsi le sujet ressent un manque, un défaut
et même une diminution.
B. Etre en situation de dépendance
Le malade atteint du SIDA est
dépendant à l’égard du soignant, de
l’entourage physiquement et
moralement.
En effet, la douleur que le malade
ressent, reflète cette situation de
faiblesse et de dépendance
2.LES CONSEQUENCES
PSYCHIQUES POUR LE MALADE
Nous retenons deux grandes
conséquences : la régression et la
dépression
A. La régression



C’est une réaction d’un organisme qui se
replie sur lui-même en cas d’agression et de
souffrance.
Les soignants et l’entourage devraient être
au courant de ce mécanisme et comprendre
ses diverses implications.
La régression se caractérise surtout par le
replie sur soi et ou l’émergence d’un
comportement infantile.
A. La régression(suite)




Le malade vit dans le présent et dans l’avenir
proche.
Il ne supporte pas l’attente devant un danger qui
menace sa vie.
Le malade vit pour lui-même et interprète tout par
rapport à lui.
Il ne supporte pas la frustration et pense que les
autres ne peuvent pas être malades ou fatigués
comme lui. Le malade dépend de son entourage
pour la nourriture, la boisson et les soins corporels.
Il est très sensible aux réactions de cette
entourage. Il se comporte comme un enfant qui
cherche « une bonne mère ». TEMOIGNAGE
A. La régression(fin)


D’un côté, la régression est très utile et
même indispensable, car elle protège le
malade et l’aide à lutter contre la maladie.
Ainsi il accepte aide et soutien de la part de
l’entourage.
De l’autre côté, la régression peut avoir des
effets négatifs quand elle dépasse son but
et qu’elle enferme le malade sur lui-même.
B. La dépression


Le malade devient triste et très abattu. Il
est découragé. Il constate sa faillibilité et les
soignants la constatent dans sa chair. Il se
voit perdre sa puissance, il développe un
sentiment d’une vie dévalorisée, incomplète
et abandonne tout projet et tout souhait.
La dépression peut se cacher derrière des
plaintes exagérées ou peut être masquée
par des attitudes réactionnelles du malade.
3. LES ATTITUDES DU
MALADE
Face aux traumatismes de la maladie
nous retenons les attitudes
réactionnelles suivantes : l’adaptation
ou l’acceptation de la maladie, le déni
ou le refus, la réaction persécutive et
l’isolation.
A. L’adaptation ou l’acceptation
de la maladie

C’est une réaction que les soignants et
l’entourage attendent et souhaitent du
patient. C’est une attitude souple et
équilibrée du malade qui lui permet de
changer son mode de fonctionnement
habituel sans pour autant se
désorganiser.
B. Le déni ou le refus de la
maladie



Certains malades refusent la maladie, rarement de
façon ouverte mais le plus souvent par un déni
inconscient. Ils refusent par exemple de se plier aux
exigences du traitement, de la prévention par la
persistance des habitudes nocives ou d’une activité
excessive.
Le déni peut avoir de graves conséquences par le
refus de soins qu’il entraîne. Il témoigne souvent
d’une grande fragilité psychique.
Le soignant ou l’entourage doit gagner la confiance
du patient, car derrière le déni, il y a la peur : et
c’est en rassurant le patient par la qualité de leur
relation qu’il aura la chance de vaincre le déni.
C. La réaction persécutive

Elle est souvent la conséquence du
déni. Pour éviter la dépression, le
malade rejette sur l’extérieur la cause
de ses malheurs. Il dira « on lui veut
du mal, c’est l’extérieur qui est la
cause de ses malheurs ». Ces gens
peuvent être dangereux.
D. L’Isolation



Le malade parle volontiers de sa maladie en termes
scientifiques, se documente abondamment à son
sujet et paraît très bien maîtriser la maladie.
Cette attitude se traduit par l’absence apparente de
sentiments, d’émotion. Ceux-ci sont simplement
réprimés, laissés à eux-mêmes et peuvent avoir des
effets néfastes sur le comportement du malade.
Aussi, une « suradaptation » à la réalité prédispose
à d’autres difficultés dont la genèse d’attitudes
nouvelles souvent préjudiciables à une bonne prise
en charge.
LE VÉCU PSYCHOSOCIAL
DE LA PERSONNE
SÉROPOSITIVE OU
ATTEINTE DU SIDA
1. Les bouleversements
émotifs




Peur
Anxiété
Rage
Culpabilité  auto - dénigrement
2. La perte de statut social





Difficultés fonctionnelles
Stigmatisation
Problèmes économiques
Rejet
Dépendance
3.Les difficultés de communication




Le secret
Les tabous (sexualité, mort…)
Réserve à exprimer ses émotions
Inégalités de pouvoir entre les sexes
4.La remise en question des
projets de vie





Se marier ?
Avoir des enfants ?
Acheter une maison ?
Les personnes ainsi blessées ont tendance à s’isoler
et à garder le secret.
Les membres de la famille d’une personne atteinte
ainsi que ses amies et ses amis traversent ces
mêmes difficultés de bouleversements émotifs,
perte de statut social, remise en question des
projets et problèmes de communication.
Echange entre
participants et formateur

Donner des exemples rencontrés au
cours de votre vie professionnelle
concernant l’annonce du résultat à
l’entourage
Conclusion


A l’annonce d’un résultat positif,l’entourage
peut jouer un rôle positif quand il accepte,
soutien et accompagne le malade ou la
personne atteinte du SIDA
L’entourage peut aussi jouer un rôle
négatif s’il en profite pour stigmatiser et
dévaloriser la personne atteinte ou malade
du SIDA.
Mise en situation

Anecdote d’une jeune femme veuve et
séropositive qui était pauvre et avait
trois enfants. Cette a tout fait pour
pouvoir gagner sa vie et nourrir ses
enfants. C’est ainsi qu’elle a exercé
une petite activité pouvant générer un
peut d’argents,celle de la vente de
tomate tout près de chez elle.


L’activité a bien marché pendant un temps.
Mais quand l’entourage a appris sa
séropositivité, personne n’a plus acheté ses
tomates, les voisins ont commencé à
chahuter ses enfants et les ont empêché de
jouer avec les leurs.
La jeune femme est retombé dans une
pauvreté sans nom.
MURAKOZE
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