COMPRENDRE UNE PROBLEMATIQUE II.1-C’EST CONDUIRE une LECTURE ATTENTIVE et ACTIVE EXEMPLE : En écrivant La connaissance inutile en 1988, Jean-François REVEL semblait douter que le développement et la diffusion des connaissances entraînent automatiquement l’amélioration de la condition humaine. Que pensez-vous aujourd’hui de ce point de vue ? On dit souvent qu’il faut dégager les mots-clés, mais comment les reconnaître ? C’EST REPÉRER • un thème principal ? • voire un corrélat (second thème) ? • le lien entre les deux (concept de liaison) ? • des répétitions ? • un champ lexical ? • des oppositions ? • des présupposés ? • des images ? • des comparaisons ? • une logique ? un paradoxe ? • des prises de position...... et en déduire le ton, les intentions de l’auteur. ANNEXE III EXEMPLE : En écrivant La connaissance inutile en 1988, Jean-François REVEL semblait douter que le développement et la diffusion des connaissances entraînent automatiquement l’amélioration de la condition humaine. Que pensez-vous aujourd’hui de ce point de vue ? . Prise de position de l’auteur Titre paradoxal Approfondissement, extension, progrès, essor Transmission, propagation, vulgarisation En écrivant La connaissance inutile en 1988, Jean-François REVEL semblait douter que le développement et la diffusion des connaissances entraînent automatiquement l’amélioration de la condition humaine. Conséquence systématique ? Progrès, qualité, mieux-être, mieux-vivre, bonheur Que pensez-vous aujourd’hui de ce point de vue ? => VOUS LE THEME => Répétition du terme connaissance : au singulier et au pluriel. Au singulier dans le titre : désigne une compréhension générale du monde qui dicte des valeurs et vise une éthique. Au pluriel : ensemble d’acquis résultant de l’étude et de l’expérience, depuis des notions de base à des marques d’érudition. SON CORRELAT : la qualité de la condition humaine = condition matérielle ? morale ? philosophique ? En écrivant La connaissance inutile en 1988, Jean-François REVEL semblait douter que le développement et la diffusion des connaissances entraînent automatiquement l’amélioration de la condition humaine. LE CONCEPT DE LIAISON : la relation entre les deux thèmes = Quel lien entre progrès des connaissances et « progrès »humain ? pour REVEL = le « DOUTE », donc pas de relation systématique entre les deux sortes de progrès mais alors quel genre de relation ? = rejoint son titre La connaissance inutile : volonté de renverser une idée reçue, de provoquer des réactions et de dénoncer ce paradoxe fondé sur un présupposé largement partagé qui consiste à penser que la connaissance est utile aux hommes, voire bénéfique. Serait-ce faux ?? II.2- LA PREPARATION DE LA REFORMULATION ANNEXE IV = quels synonymes ? quels nécessaires éclaircissements ? quelles expressions synthétiques possibles ? COMPRENDRE LA PROBLEMATIQUE,C’EST S’INTERROGER SUR LE SENS à travers - la logique entre les notions - la sémantique des termes et des tournures - la rhétorique contenue dans les formes choisies C’EST ÊTRE CAPABLE DE REFORMULER LA PROBLÉMATIQUE 3 suggestions à partir de l’exemple JF REVEL, philosophe, nous amène à nous interroger sur le lien entre d’une part l’extension accrue de nos capacités à comprendre le monde et d’autre part la qualité de notre condition d’humain. La logique voudrait que les deux soient liées, mais REVEL dénonce là une illusion. Comment se prononcer personnellement ? A-t-il raison ? A-t-il tort ? Est-il excessif ? Nous sommes de plus en plus nombreux à être instruits de progrès dans tous les domaines, nous devrions donc mieux vivre : JF REVEL doute fortement de la logique de cette déduction. Et moi ? Quel mon avis sur ce point de vue du sociologue ? Dès son titre La connaissance inutile, JF REVEL dénonce un paradoxe : l’accroissement de notre compréhension du monde et du nombre de gens instruits ne contribue pas à une vie meilleure. Est-ce une opinion justifiée ? …POUR CONCLURE Sans cette analyse approfondie de la problématique, le risque est grand de ne traiter le sujet que partiellement voire d’en sortir ou de mal le cerner. La remarque reste vraie quelle que soit la discipline envisagée : beaucoup d’erreurs viennent d’une mauvaise compréhension des sujets et des consignes d’exercice.