Enseignant - Christian Dumais, Ph. D.

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Cours 2
Concepts théoriques et PFEQ
DID3370T
Projets : français et autres disciplines
Christian Dumais
15 janvier 2009
Christian Dumais © 2009
Plan de la rencontre
Intentions de la rencontre :
•
Connaître et comprendre les fondements du Renouveau pédagogique;
•
Comprendre les concepts fondamentaux du cours;
•
S’approprier le Programme de formation de l’école québécoise (PFEQ);
•
Se préparer en vue de la prochaine rencontre.
1- La didactique
2- La situation pédagogique (SOMA)
3- Des concepts théoriques importants
4- Le Programme de formation de l’école québécoise
5- L’évaluation des apprentissages
6- Les lectures pour le prochain cours
Christian Dumais © 2009
1- La didactique
• Qu’est-ce que la didactique ? (Dans Legendre, 2005, p. 402)
– Gén. Sens péjoratif, trop scolaire pour le groupe auquel on
s’adresse.
– Did. Qui concerne ou qui a pour but la planification d’un
enseignement.
– Édu. Qui concerne les méthodes et les pratiques de
l’enseignement, ou l’enseignement à proprement parler.
– Péd. Qui est susceptible de faciliter l’enseignementapprentissage.
Christian Dumais © 2009
1- La didactique
• La pédagogie s’intéresse avant tout à la relation entre
l’élève et l’enseignant, quel que soit l’objet d’étude.
• La didactique place au coeur de ses préoccupations les
savoirs à acquérir, les compétences à développer
(objet). Elle s’intéresse à ce qui se passe entre un
enseignant, des élèves et des savoirs particuliers
(triangle didactique). Elle analyse les processus
d’enseignement/apprentissage dans les situations
éducatives et elle met en place des démarches
d’intervention.
Christian Dumais © 2009
Simard, C. 1997, p. 2
1- La didactique
Le triangle didactique
Savoirs particuliers
(objets  matière)
(relation d’apprentissage)
(relation didactique)
Enseignant
(agent qui
enseigne)
(relation pédagogique)
Élèves
(sujets qui
apprennent)
L’interaction entre les trois pôles forme la didactique.
Christian Dumais © 2009
1- La didactique
La didactique du français langue première en tant que discipline
charnière entre le domaine de l’éducation et celui du langage.
Domaine de
l’enseignementapprentissage
• Sciences de
l’éducation (histoire,
philosophie,
sociologie de
l’éducation, etc.
Domaine du
langage
Didactique du
français langue
première
• Sciences du
langage (linguistique
générale,
sociolinguistique,
etc.)
• Études littéraires
(littérature jeunesse,
poétique, etc.)
• Psychologie
Christian Dumais © 2009
Simard, C. 1997, p. 7
2- La situation pédagogique (SOMA)
Situation contextuelle où se déroulent les
processus d’enseignement et d’apprentissage.
Toute situation pédagogique peut être
représentée par le modèle SOMA de Legendre.
7
2- La situation pédagogique (SOMA)
OBJET
SUJET
AGENT
MILIEU
Christian Dumais © 2009
( Legendre, 1983, 1993, 2005)
SOMA
9
Source : Marie-Hélène Guay, 2006
3- Des concepts théoriques importants
Qu’est-ce qu’une formule pédagogique ?
C’est la manière de s’y prendre pour
favoriser l’acquisition de nouvelles
connaissances ou le développement de
compétences. (Chamberland, Lavoie et Marquis, 2006)
Il s’agit d’une méthode qu’un enseignant
peut utiliser seul ou en association pour
susciter l’apprentissage. (Marie-Hélène Guay, 2006)
10
Quelques exemples :
•L’étude de cas
•Enseignement par les pairs
•Enseignement magistral
•Discussion
•Enseignement coopératif
•Pédagogie de/par projet
11
• Aucune méthode (formule pédagogique) n’est
supérieure à une autre.
• Une méthode se révèle plus au moins efficace
selon (SOMA):
– l’enseignant (aisance à l’utiliser);
– les élèves (préalables, caractéristiques et intérêts);
– les objets d’apprentissage enseignés;
– le temps et les ressources disponibles.
12
Qu’est-ce qu’une théorie de
l’apprentissage ?
Ensemble cohérent de données fondamentales
qui fournit une perspective particulière à travers
laquelle on procède à l’analyse, à la planification,
au déroulement, à l’évaluation et à la régulation
de la relation d’apprentissage dans le cadre d’une
situation pédagogique.
Des exemples : constructivisme et
socioconstructivisme.
Christian Dumais © 2009
« Le nouveau curriculum s’appuie sur différents courants théoriques qui ont en
commun la reconnaissance du rôle déterminant de l’apprenant dans l’édification
de ses connaissances et de ses compétences.» (MÉQ, 2001, p. 14) L’élève est
donc au centre de ses apprentissages. Toute situation d’apprentissage doit avoir
du sens pour l’élève et elle doit créer un intérêt. Elle doit également optimiser le
développement de compétences.
Trois modèles de référence :
Le constructivisme,
le socioconstructivisme et
le cognitivisme.
Une place beaucoup plus limitée au béhaviorisme, théorie qui guidait les
programmes par objectifs. Beaucoup moins de stimulus-réponse et de
conditionnement.
Christian Dumais © 2009
Le constructivisme
«Chaque élève construit sa compréhension de la réalité à
partir de ses propres perceptions. La connaissance ne se
transmet pas à quelqu’un d’autre ; elle se construit
activement par chacun et en chacun (rôle actif de l’élève).»
(Durand et Chouinard, 2006, p. 17)
Les nouvelles connaissances s’acquièrent graduellement
par la mise en relation avec les connaissances antérieures. Il
y a restructuration des informations en fonction des
réseaux de concepts propres à chaque apprenant.
Conflits cognitifs.
Christian Dumais © 2009
Christian Dumais © 2009
Le socioconstructivisme
«C’est dans la confrontation de ses perceptions avec celles des autres que
l’élève est amené à questionner de nouveau sa propre compréhension.»
(Durand et Chouinard, 2006, p. 18)
La dimension relationnelle de l’apprentissage est mis de l’avant et l’élève élabore
sa compréhension d’une réalité par la comparaison de ses perceptions avec celle
de ses pairs et de l’enseignant.
Les trois zones de développement :
1. L’élève peut faire quelque chose tout seul.
2. L’élève a besoin d’un adulte ou d’un pair pour réaliser une tâche ou pour
comprendre. «Zone proximale de développement»
3. L’élève ne peut réaliser une tâche seul, elle est trop difficile pour lui.
(L. Vygotsky, Pensée et langage)
Christian Dumais © 2009
Christian Dumais © 2009
Le cognitivisme
«L’objet du cognitivisme est de s’intéresser à la façon dont
s’opère la construction des savoirs chez les élèves et à ce
que l’enseignant doit mettre en place pour la favoriser.»
(Durand et Chouinard, 2006, p. 17)
Le constructivisme a pour objet de cerner la nature de
l’intelligence et de la connaissance alors que le cognitivisme
s’attarde davantage à en saisir le fonctionnement. Comment
l’apprenant acquiert et utilise les connaissances et les
savoir-faire.
Christian Dumais © 2009
La métacognition
«Agir de façon métacognitive, c’est essentiellement prendre conscience de sa
manière d’apprendre et exercer un contrôle sur celle-ci.» (Durand et Chouinard,
2006, p. 17)
C’est réfléchir à sa pratique, se rendre compte de sa façon d’apprendre. C’est la
connaissance qu’on a de ses propres processus cognitifs. La métacognition, c'est
une activité mentale qui nous permet de percevoir et de comprendre comment
nous exerçons notre pensée.
L’élève a un comportement métacognitif lorsqu’il peut :
-s'autoévaluer (dire ce qu'il a appris, ce qu'il a trouvé difficile);
-faire le bilan de sa démarche par des questions proposées par l'enseignant;
-comparer les connaissances antérieures avec les nouvelles connaissances acquises;
-remplir un journal de réflexions qui peut être complété après différents apprentissages.
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Styles d’apprentissages
Visuel
Auditif
Kinesthésique
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Types de connaissances
Connaissances déclaratives : Apprises par coeur. Ce sont des savoirs (règle du
participe passé). Quoi ?
Connaissances procédurales : Ce sont des procédures. Ce sont des savoirfaire (réaliser l’accord de l’adjectif dans une phrase). On les apprend en les
exécutant, d’abord à un niveau conscient, puis elles s’automatisent. Comment ?
Connaissances conditionnelles : Elles sont responsables du transfert des
apprentissages. C’est le fait de savoir quand recourir à une procédure ou quand
activer des connaissances déclaratives. Les connaissances conditionnelles
correspondent essentiellement à des classifications, à des catégorisations
(reconnaître un participe passé dans une phrase, distinguer un carré d’un
triangle, choisir tel niveau de langue en présence du directeur, etc.).
Quand et pourquoi ?
Tardif, J. 1992 ; Nadeau, M. et C. Fisher, 2006.
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4- Le programme de formation de l’école québécoise (PFEQ)
Le Programme de formation de l’école québécoise veut faire en sorte que l’école
québécoise aide les jeunes à réussir leur projet de vie personnelle, scolaire
et professionnelle. Conçu dans l’optique d’une formation de base commune, le
programme de formation repose sur le développement des compétences de
l’élève, c’est-à-dire sur l’utilisation efficace de ses connaissances afin de
réaliser des tâches et des activités réelles. En fait, il permet à l’école d’aider
l’élève à faire face aux transformations de la société et l’amène à participer
activement à son apprentissage.
La mise en place du Programme de formation de l’école québécoise amène des
changements importants dans :
- les contenus de formation (maintenant un tout cohérent);
- l'évaluation des apprentissages;
- les formules pédagogiques;
- l'organisation scolaire;
- le partage des responsabilités.
http://www.mels.gouv.qc.ca/sections/programmeFormation/index.asp
Christian Dumais © 2009
Les orientations du PFEQ :
• la réussite pour tous;
• des apprentissages essentiels et adaptés à ce début du XXIe siècle;
• le développement de compétences tant disciplinaires que transversales;
• la langue et la culture au premier plan;
• l’ensemble des matières présenté dans un tout harmonisé qui met en
évidence les liens entre ce qu’on apprend à l’école et les grandes
problématiques de la vie;
• l’engagement des élèves dans une démarche d’apprentissage;
• l’expertise individuelle et collective du personnel éducatif de l’école pour
concevoir des environnements d’apprentissage et d’évaluation efficaces;
• l’utilisation de pratiques professionnelles performantes.
Christian Dumais © 2009
http://www.mels.gouv.qc.ca/lancement/prog_formation_sec1ercycle/Pres_Faits.pdf
Qu’entend-on par approche par compétences ?
-Mode d’élaboration de programmes d’études spécifiant un ensemble de
compétences à acquérir au regard du rôle précis que l’élève aura à jouer
éventuellement dans la société (MEQ, 1995; Tremblay, G., 1990)
-Plutôt que de transmettre seulement des connaissances (verbes,
fractions, etc.), l’enseignant a maintenant la tâche d’amener ses élèves à
transférer les notions apprises dans des situations concrètes.
- ≠ formule pédagogique : « ce n’est pas une méthode pédagogique ou
didactique qui vient remplacer celles utilisées jusqu’à maintenant »
(Giroux, 1998 dans Legendre, 2005, p.115)
- ≠ absence de connaissances : «elles sont des ressources cognitives
souvent essentielles dans la constitution d’une compétence » (Perrenoud,
1995 dans Legendre, 2005, p.249). Les connaissances peuvent servir
d’outils pour l’action comme pour la pensée.
Distinction entre approche par
objectifs et par compétences
La compétence se développe toujours au fil du
temps alors que lorsque l’objectif est atteint,
on passe à un autre. Avec les compétences, on
est dans une perspective développementale.
Qu’entend-on par compétence ?
- Capacité à mobiliser un ensemble intégré de connaissances, d’habiletés
et d’attitudes en vue d’accomplir une opération, d’exécuter un
mouvement, de pratiquer une activité, d’exercer une fonction, de
s’acquitter d’une tâche ou de réaliser un travail à un niveau de
performance prédéterminée en fonction d’attentes fixées et de résultats
désirés ou en vue de l’accès à des études ultérieures (Legendre, 2005,
p.248).
- Pour le MELS, savoir-agir (= action)
Présentation générale du PFEQ
(chap.1, 2 et 3)
La mission de l’école :
INSTRUIRE, avec une volonté réaffirmée;
SOCIALISER, pour apprendre à mieux vivre ensemble;
QUALIFIER, selon des voies diverses.

La structure du Programme de formation de l’école québécoise (2001, 2004,
2007) repose essentiellement sur trois éléments qu’il faut intégrer à nos
pratiques pédagogiques. Ces trois éléments sont :
1) les domaines généraux de formation (DGF);
2) les compétences transversales;
3) les domaines d’apprentissage, dans lesquels se retrouvent les différents
programmes disciplinaires.
P. 43 du PFEQ du primaire
Les domaines généraux de
formation
Ils amènent l’élève à faire des liens entre ses apprentissages et sa
vie personnelle. Ces domaines ne sont pas enseignés, mais
plutôt intégrés dans les disciplines scolaires.
Lorsque l’enseignant présente une situation d’apprentissage à
ses élèves, celle-ci est toujours en lien avec un des cinq
domaines généraux de formation. Ils sont à la base de
l’enseignement.
En classe = point de départ pour orienter nos
pratiques pédagogiques.
Christian Dumais © 2009
Lorrain, F., 2008

Cinq domaines généraux de formation :
P. 43 du PFEQ

-d’ordre
9 compétences transversales
intellectuel :
-Exploiter l’information;
-Résoudre des problèmes;
-Exercer son jugement critique;
-Mettre en oeuvre sa pensée créatrice.
-d’ordre méthodologique :
- Se donner des méthodes de travail efficaces;
- Exploiter les technologies de l’information et de la communication.
-d’ordre personnel et social:
-Actualiser son potentiel;
-Coopérer.
-d’ordre de la communication :
-Communiquer de façon appropriée.
Christian Dumais © 2009
P. 13 du PFEQ

5 domaines d’enseignement:
-
des langues;
-
de la mathématique, de la science et de la
technologie;
-
de l’univers social;
-
des arts;
-
du développement personnel.
P. 58 du PFEQ
Français, langue d’enseignement
• Quatre compétences au primaire  p. 73 du PFEQ du
primaire.
• Trois compétences au secondaire  p. 85 du PFEQ du
secondaire.
• Familles de situations  p. 89 du PFEQ du secondaire.
• Synthèse du Programme de formation  p. 2 du PFEQ du
secondaire.
Christian Dumais © 2009
5- L’évaluation des apprentissages
•
•
•
•
Voir p. 189 du recueil de textes.
L’évaluation est au service des apprentissages. Il ne s’agit plus d’évaluer seulement
pour sanctionner (échec, réussite, etc.), mais plutôt pour vérifier la progression
des apprentissages.
Évaluation continue pendant toute l’année.
Outils d’évaluation : portfolio, bulletin, bilan de fin de cycle, etc.
Examen
SAE (situations d’apprentissage et d’évaluation)
Pour évaluer des connaissances (verbes, fractions, Pour évaluer des compétences (habiletés,
noms d’animaux, etc.).
stratégies, connaissances, techniques, attitudes et
perceptions).
Questions et réponses.
Font partie d’un problème ou d’un défi.
Série de problèmes identiques (10 multiplications
et 10 divisions).
Une seule tâche (une question).
Dans une seule matière.
Peut toucher plus d’une matière.
Peut s’étaler sur plusieurs cours.
Points majoritairement accordés en fonction
d’une réponse juste.
Points répartis entre les stratégies utilisées, les
connaissances, les processus, etc.
Christian Dumais © 2009
France Lorrain, 2008, p. 16.
6- Les lectures pour le prochain cours :
St-Vincent, L.-A. 2008. « Le pouvoir de l’enseignant messager », Vie pédagogique.
No. 146 (février-mars), p. 78 à 83.
Gélinas, M.-C. 2001. La communication efficace. De l’intention
aux moyens d’expression. 2e éd. Montréal : CEC, p. 34 à 40 et 46 à 69.
De Vito, J. 1993. Les fondements de la communication humaine, Boucherville :
Gaétan Morin Éditeur, p.108-132.
Lafortune, L et G. Dubé. 2004. « Métacognition et communication : deux processus
en interrelation ». Vie pédagogique, No. 131, p. 47 à 50.
p. 21
p.70
p. 101
p. 185
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