© Yvan Péguiron –HEP-VD – octobre 2004 – janv. 2007 – mai 2009 La croissance : Augmentation de la quantité de biens et de services produite dans un secteur d'activité ou sur le plan national. Sociétés en mutations depuis 1945 1944 -1974 TRENTE GLORIEUSES - Début du "baby-boum" - Exode rural en Europe Plus de la moitié des actifs de - Urbanisation l'OCDE travaillent dans le - Protection sociale secteur tertiaire en Europe Une société de consommation 1974 - 2004 TRENTE "ANXIEUSES" - Hantîse du chômage - Accroissement Nouvelle pauvreté des inégalités Exclusion - Chômage - Essor du tertiaire - Inflation/recession Contestation de la société de consommation BELIN, 1998 10 20 30 40 50 60 1300 10 20 30 40 50 60 70 80 90 1700 10 20 30 40 50 60 70 80 90 1800 10 20 30 40 50 60 70 80 90 1900 10 2000 3500 av. J.-C. La roue 1190 La boussole (chinois) 1350 Le haut-fourneau 1454 L'imprimerie (Gutenberg – D) 1492 Découverte de l'Amérique (Colomb – E) 1733 Le métier à tisser (Kay – GB) 1796 La vaccination (Jenner – GB) 1800 Production d'électricité (Volta – I) 1804 Le chemin de fer (Trevithick – GB) 1822 Le ciment (Vicat – F) 1876 Le téléphone (Bell – USA) 1878 L'ampoule électrique (Edison – USA) 1883 L'automobile (Delamare-Deboutteville – F) 1895 Le cinéma (Lumière Lumière – F) 1903 L'aviation (Wright – USA) 1925 La télévision (Baird – GB) 1928 La pénicilline (Fleming – GB) 1943 L'ordinateur (Turing – GB) 1973 Le téléphone mobile (Cooper – USA) 1983 L'Internet 2000 Les nanotechnologies Les grandes inventions qui ont engendrés de la croissance 10 20 30 40 50 60 1300 10 20 30 40 50 60 70 80 90 1700 10 20 30 40 50 60 70 80 90 1800 10 20 30 40 50 60 70 80 90 1900 10 2000 Le PIB instrument de mesure de la croissance Le Produit Intérieut Brut est la valeur des biens et services produits dans un pays en une année. Le Produit National Brut n'est plus utilisé en Suisse depuis les années 2000. PNB* = PIB* + productions suisses à l'étranger. * Le PNB est fondé sur le principe des ressortissants, le PIB est fondé sur le principe du territoire. Produit intérieur brut (PIB) Variation en % Produit intérieur brut (PIB) En millions de francs 5.0 4.0 3.0 2.0 1.0 0.0 -1.0 -2.0 A prix courants Variation Aux prix de en % 1990 Variation en % 1980 180'095 259'004 1981 193'488 7.4 263'092 1.6 1982 203'628 5.2 259'311 -1.4 1983 210'110 3.2 260'624 0.5 1984 224'064 6.6 268'512 3.0 1985 237'206 5.9 277'692 3.4 1986 248'492 4.8 282'211 1.6 1987 257'175 3.5 284'287 0.7 1988 272'726 6.0 293'131 3.1 1989 293'316 7.5 305'854 4.3 1990 317'303 8.2 317'303 3.7 1991 333'661 5.2 314'764 -0.8 1992 342'363 2.6 314'366 -0.1 1993 349'799 2.2 312'852 -0.5 1994 357'463 2.2 314'518 81 82 83 84 85 86 87 88 89 90 91 92 93 94 950.596 97 98 99 1995 363'329 1.6 316'104 0.5 1996 365'833 0.7 317'111 0.3 1997 371'372 1.5 322'572 1.7 1998 379'989 2.3 330'167 2.4 1999 388'518 2.3 335'219 1.5 2000 405'530 4.4 345'807 3.2 2001 414'882 2.3 348'854 0.9 2002 416'840 0.5 349'140 0.1 Source: Ler système de comptabilité nationale, Office fédéral de la statistique. (www.statistique.ch) 00 01 02 Suisse : la récession est là PIB en volume (accroissement trimestriel, en %) - Source : KOF Le PIB suisse a de nouveau reculé au premier trimestre 2003 (-1% en rythme annualisé). Les exportations ont particulièrement souffert (-9,1%). La Suisse a été pénalisée par la force de sa monnaie, qui rend ses produits trop chers pour l'étranger et par la déprime de l'Allemagne, son principal partenaire commercial. La seule bonne nouvelle vient de la résistante de la consommation (+1,2%). Mais l’humeur dépensière des ménages ne pourra pas empêcher à elle seule une nouvelle contraction du PIB au deuxième trimestre LExpansion.com PIB 2004 – Chiffres d’affaires 2005 (en milliards de $) Voici une liste des chiffres d'affaires de certaines multinationales, comparés avec le PIB des états. Etats-Unis 11'734,3 Allianz 121,4 Volkswagen 118,3 France 2'133,0 Russie 581,7 Israël 116,9 Elle en dit long sur la puissance planétaire que ces sociétés sont en train d'acquérir. Suisse 357,9 Crédit Agricole 110,7 ExxonMobil 339,9 Pakistan 103,4 Royal Durch Shell 306,7 Generali 101,4 Une puissance toujours plus démesurée, du fait de l'accélération des fusions entre multinationales. Autriche 294,6 Hongrie 100,3 BP 267,6 Siemens 100,9 Grèce 205,4 Chili 94,1 General Motors 192,6 IBM 91,1 Finlande 186,1 Algérie 84,8 Toyota Motor 185,8 UBS 84,7 Irlande 184,7 Samsung 78,7 Ford Motors 177,2 Egypte 77,0 Thaïlande 163,5 Nestlé 71,4 General Electric 157,1 Roumanie 71,3 Argentine 152,0 Microsoft 32,2 Total 152,3 Tunisie 28,5 AXA 129,8 Mauritanie Source PIB 2004 : Wikipedia (liste du FMI) Source CA 2005 : Fortune Carnets de nuit: Les 100 plus grands ensembles économiques mondiaux. 1,5 Expansion et récession La croissance peut être accompagnée de périodes plus courtes : • d'expansion • de récession • de dépression 1 - Expansion Phénomène conjoncturel (court terme) caractérisé par une hausse importante du PIB et donc une hausse importante de l'activité économique. Le taux de croissance est supérieur au taux de croissance observé sur une longue période. 2 - Récession Phénomène conjoncturel (court terme) caractérisé par une faible hausse (ou très légère baisse) du PIB et donc une faible hausse de l'activité économique. Le taux de croissance est inférieur au taux de croissance observé sur une longue période. 3 - Dépression Phénomène à court terme caractérisé par une baisse du PIB et donc une baisse de l'activité économique. Le taux de croissance est négatif (ex : la France en 1993). Récession Phase de contraction de l’activité économique …Elle se mesure par la diminution du PIB, d’une ampleur cependant limitée (un ou deux points). Si la récession est plus sévère et si elle se prolonge, on parlera de dépression; si elle s’accompagne d’un blocage plus profond des mécanismes de la croissance, on parlera de crise. 15 mai 2009 Recule du PIB La France en récession; la chute du PIB est estimée, par la Ministre Mme Lagarde, à 3% pour 2009 La récession se définit communément par deux trimestres consécutifs de baisse du PIB. deuxième trimestre 2008 - 0.4% troisième trimestre 2008 - 0.2% Croissance 2008 = +0,3% quatrième trimestre 2008 - 1.5% Estimation pour 2008 = + 0.7% Expansion Récession Dépression Le carré magique instrument de mesure de la conjoncture Le carré magique est la représentation graphique qui permet de mesurer l'état de santé d'un pays à partir de 4 critères : • emploi (taux de chômage) • croissance (taux de croissance du PIB) • équilibre extérieur (solde de la balance des paiements en % du PIB) • stabilité des prix (inflation) prix 0391215- croissance 18 5 4 3 2 15 1 -- - 2 -- - 1 -- 0 -- + 1 -- + 2 Dictionnaire de l'économie - Larousse équilibre 12 8 6 3 0 emploi Bulle financière Augmentation excessive du cours des titres cotés en bourse, amenant nécessairement un brutal retournement ("éclatement de la bulle") Mais un krach boursier (comme celui de 1987) ne débouche pas nécessairement sur une crise économique Dictionnaire de l'économie - Larousse 1789 1923 1929 Hyper-inflation du mark Krach de Wall Street Révolution Mauvaises récoltes en 88 et 89 Prix du pain ↑ Achats textile ↓ Industrie ↓ Chômage ↑ Prise de la Bastille 1690 Sécheresse Grande disette, des milliers de morts 1720 1844-1848 Les papier-monnaie de Law sont brûlés Phytophthora puis Barricades 1719 John Law crée les premiers billets de banque français. La banque Générale tombe dans la facilité. Perte de confiance. 1720 Le Prince Condé exige le remboursement en or. 1720 oct. L'expérience est arrêtée. 1310-1317 Famine puis Peste 1913-1919 Crédits militaires. 1923 La France réclame le paiement des réparations de guerre. Spéculation Mauvais résultats de l'industrie Effondrement de la bourse 1974 1844 Pommes de terre détruites. 1848 Les ventres creux et les chômeurs renversent la monarchie. Crise du pétrol 1882 Faillite de la Banque Union 1973, Guerre du Kippour. Opep réduit la production pour obliger Israël à quitter les territoires occupés. 1974, prix du baril x 4 1987 Krach Spéculation sur les chemins de fer. 2000 Krach 10 20 30 40 50 60 1300 10 20 30 40 50 60 70 80 90 1700 Crises de subsistance 10 20 30 40 50 60 70 80 90 1800 10 20 30 40 50 60 70 80 90 1900 10 2000 Crises financières Dans un chapitre de son ouvrage « Messieurs d’Ardenne - Aspects de la vie bourgeoise sous l’Ancien Régime » (Ed. Chemins aux Esprits - 1983), Monsieur Charles-J. LEESTMANS énumère toute une série de calamités climatiques observées en Principauté de Stavelot. L’été 1684 est très sec : pas une goutte de pluie jusqu’à la Saint-Jacques et les chaleurs se maintiennent jusqu’à la Saint-André. La Fagne brûle sur une profondeur de 10 à 12 pieds. Le vin est excellent. La crise de 1690-1694 creuse plus bas. Elle s’annonce par l’incendie de Stavelot en 1689. Les sujets de la Principauté atteignent les limites du désespoir. Comme le pays ne produit que le sixième des grains nécessaires à sa subsistance, il est obligé d’importer le reste. Les Français s’y opposent. Les cinq années qui suivent - sauf 1693 - sont d’une exceptionnelle sécheresse. Les années 1697 et 1698 sont trop humides. Les Français cantonnés au pays de Stavelot ne sont pas les derniers à engendrer la grande disette. Encyclopaedia Universalis Le Roi-Soleil vient de mourir. Louis XV, arrière-petit-fils du défunt, lui succède. Mais il n'a que 5 ans. En attendant sa majorité, la France sera régie par Philippe d'Orléans, neveu de feu le roi. Les finances du royaume sont au plus bas et le régent cherche une système économique pour relever l'Etat. John Law, fils d'un riche orfève écossais propose un système original qui enchante Philippe d'Orléans. La création d'une "Banque Générale" qui a le droit d'émettre des reconnaissances de dette payables à vue donc utilisables comme moyen de paiement. Les billets de Sir Law sont officiellement acceptés dans tout le royaume en paiement des impôts. C'est le succès… • La livre tournois en 1700 équivaut à 1,5 franc-or de 1914 • 60 millions de billets émis en quelques mois ! Capital no 11 – août 1992 – Supplément Tout le monde veut des billets de Law et des actions de sa société, la Compagnie d'Occident. Law absorbe la célèbre Compagnie des Indes. Les cours montent et la spéculation fait rage… En mars 1720, la Compagnie limite son dividende à 2%. Comme le cours de l'action est très haut, le rendement est ridicule et les actionnaires sont déçus. Ils se mettent à vendre leurs titres. Le Prince Condé se brouille avec Law et va se faire rembourser ces billets. Quatorze millions en espèces sont chargés dans plusieurs carrosses qui ployent sous les sacs d'or. L'effet est déplorable… En juillet toute les caisses sont vides. Law doit faire face à ces manifestations hostiles. Le carrose de John Law attaqué par des parisiens mécontents et des épargnants ruinés. Dictionnaire de l'économie - Larousse En octobre, les billets n'ont plus cours. L'expérience est arrêtée. Les soldats entassent billets et actions de la Compagnie et y mettent le feu devant la foule en colère… Le krach qui se produit à Wall Street le 24 octobre 1929 est un événement considérable. L’effondrement des cours de la Bourse de New York provoque l’affolement des milieux financiers. Une simple querelle, entre les sénateurs pour les nouvelles taxes douanières proposées et les sénateurs contre ces taxes, est peutêtre à l'origine de la panique du "jeudi noir" et de l'explosion de la bulle spéculative ! Cours des actions à New York (indice Standard Statsistics, 1926 = 100) (d'après Kindleberger, La Grande Crise mondiale : 1229-1939, Economica, 1998) + Universalis 24 octobre 1929 Encyclopaedia Universalis Rapidement, la crise financière s’étend à l’ensemble de l’économie américaine, puis à l’économie mondiale. L’activité diminue fortement dans tous les pays industrialisés : aux faillites bancaires succèdent les fermetures d’usines. Le nombre des chômeurs croît massivement. À la fin de l’année 1932, ils sont 12 millions aux États-Unis, 6 millions en Allemagne, 3 millions au Royaume-Uni. La crise économique et la misère qu’elle engendre sont au coeur du débat public. Surproduction Baisse des ventes Spéculation Krach boursier Baisse de la demande Faillites de banques Fermeture d’usines Perte de pouvoir d’achat Perte d’emplois En 1931, des chômeurs anglais font la queue pour trouver un job dans les docks. La crise de Wall Street de 1929 a précipité l'économie mondiale dans la récession. Capital no 143 – août 2003 – Dossier spécial En 1933, Franklin Delano Roosevelt est élu président des Etats Unis. Son programme interventionniste le "New Deal" permettra aux Américains de sortir de la crise. Le Krach de 1987 Mercredi 14 octobre 1987, à 8 h. 30, les Etats Unis annoncent un déficit record de 15,68 milliards de $ pour le mois d'août. A 16h30, à la clôture du New York Stock Exchange, l'indice Dow Jones bat son record historique de baisse au cours d'une seule et même séance : 95 points de moins (3,8%). Ce nouveau record ne tiendra que… quarante-huit heures ! Le vendredi, le secrétaire d'Etat américain au Trésor, James Baker, accuse l'Allemagne de relancer l'escalade des taux d'intérêts et menace, à titre de représailles de laisser chuter le dollar. Cet impair monumental du ministre de Ronald Reagan aura des conséquences incommensurables ! Le Krach de 1987 NASDAQ Du 2 octobre au 31 décembre 1987 Traumatisés par les mauvais résultats de la balance commerciale américaine en août, et ébranlés par les menaces de James Baker, les gestionnaires de fortunes japonais se mirent à vendre en masse les bons du trésor américain qu'ils détenaient. Il en résultat une chute du prix de ces bons et une hausse des taux d'intérêt. Le lundi 19 octobre 1987, la bourse américaine chute de 22,6 %, Le Dow Jones perd 508 points; 500 milliards de dollars sont partis en fumée entraînant la chute des bourses du monde entier. Le Krach de 1987 Cette crise financière, pourtant d'une ampleur comparable au krach de 1929, n'entraînera par de crise économique. Pourquoi ? En 1929, l'Etat n'est pas intervenu et les banques ont fait faillite les une après les autres. En 1987, la FED annonce le mercredi déjà qu'elle viendrait au secours des banques en intervenant sur l'Open Market. Cette nouvelle calma le jeu. L'assainissement des bilans des banques et des entreprises a même eu un effet positif sur la conjoncture ! Ce Les Lessont marchés pertes les cumulatives dernières boursiersdonnées craignent du Samedi Nasdaq surque 15l'inflation pour avril leslaautorités 2000 pire auxsemaine Etats-Unis monétaires de qui sonhaussent ont histoire servi les taux d'intérêt de détonnateur afintotalisent de ralentir à l'explosion 1'690 la croissance milliards des marchés de et $. lesboursiers. risques d'inflation. Les grandes dates de l'indice composite de la bourse électronique créée par l'Association nationale des courtiers boursiers (NASD): -8 février 1971: Naissance de l'indice Nasdaq, qui se situe au niveau de 100 points. Il met près de 10 ans à franchir les 200 points. -19 octobre 1987: Krach à Wall Street, le Nasdaq s'effondre de 11,5 %, la plus forte chute en pourcentage jamais enregistrée par l'indice. Le lendemain, le plongeon est de 9 % puis autant le 26 octobre. - 12 avril 1991: Les 500 points sont franchis. - 17 juillet 1995: Passage du seuil des 1.000 points. - 11 juillet 1997: Les 1.500 points sont dépassés. - 16 juillet 1998: La barre des 2.000 points est cassée. - 29 janvier 1999: L'indice passe au dessus des 2.500 points. - 3 novembre 1999: Le Nasdaq termine pour la première fois au-dessus de 3.000 points. - 29 décembre 1999: Le baromètre de la bourse électronique franchit le seuil des 4.000 points. - 9 mars 2000: L'indice passe les 5.000 points. - 10 mars 2000: Record absolu à 5.048,62 points. - En avril 2000: - Le lundi 3 : - Le 14 : - Fin 2000: Les chutes s'enchaînent avec 7,64 %, 7,06 %; le 10 et autant deux jours plus tard. Vendredi sombre avec la plus forte chute en points jamais enregistrée (-355,49 points) et le deuxième plongeon en termes de pourcentage (-9,67 %). Le Nasdaq termine à 2.470,52 points, une chute de 39,3 % sur un an. Les grandes dates du Nasdaq 09.03.00 5'000 $ 10.03.00 5'048.62 29.12.99 4'000 $ 03.11.99 3'000 $ 14.03.00 3'400 $ 21.01.99 2'500 $ 16.07.98 2'000 $ 11.07.97 1'500 $ 17.07.95 1'000 $ 08.02.71 100 $ 1981 200 $ 31.12.00 2'470 $ 12.04.91 500 $ o n d j f mam j j a s o n d j f mam j j a s o n d j f mam j j a s o n d j f mam j j a s o n d 1997 1998 1999 2000 8 janvier 2007 À divers moments en mars et en avril, les trois grands marchés boursiers d'Amérique du Nord ont perdu un total combiné de plus de 4 billions (4 x 1012) de dollars (US) en valeur marchande: le NASDAQ a perdu 2 billions de dollars, le NYSE un peu moins et le TSE canadiens a perdu un tout petit 300 milliards de $ can. Cette perte équivaut à environ 700 $ (US) pour chaque homme, chaque femme et chaque enfant de la planète !!! La crise des sub-primes Crise financière et boursière mondiale, déclenchée en 2006 par un krach des prêts hypothécaires à risque aux États-Unis (les « subprimes »), révélée au monde en février 2007, puis transformée en crise financière mondiale à partir de l'été 2007. Les sub-primes sont des crédits à risque comprenant les prêts hypothécaires, accordés aux États-Unis à une clientèle peu solvable, sur la base d'une majoration du taux d'intérêt. Les remboursements d'emprunt immobiliers étant différés pour s'imputer sur le prix de revente du logement. Le double mouvement de baisse des prix de l'immobilier aux États-Unis et de remontée des taux d'intérêt a conduit au défaut de paiement de nombreux emprunteurs, et donc à la mise en situation de faillite, ou de quasi-faillite, des établissements spécialisés aux États-Unis. La crise des sub-primes suite… Les grandes banques d'affaires américaines et européennes ont enregistré d'importantes dépréciations au troisième trimestre 2007 : Goldman Sachs : dépréciation de 1,5 milliard de dollars. Morgan Stanley : 1,5 milliard de dollars. Merrill Lynch : 8,4 milliards de dollars. Citigroup : 5,9 milliards de dollars. UBS : 11 milliards de francs suisses. CS : 2,5 milliards de francs suisses. Deutsche Bank : 2,2 milliards d'euros. BNP Paribas : 301 millions d'euros. Crédit agricole : 546 millions d'euros. Société générale : 404 millions d'euros. Les estimations du coût global de la crise sur les banques 565 milliards de dollars pour la seule exposition des banques au secteur des "subprimes", mais 945 milliards de dollars pour le coût total de la crise financière, selon une estimation du FMI en avril 2008 Dow Jones Gros plan Dow Jones 9 octobre 2008 Le Dow Jones perd 7,33% , la pire baisse depuis le krach de 1987 11 octobre 2007 14’198.10 pts 16 mars 2008 7 septembre 15 septembre 16 septembre 18 septembre 28 septembre 30 septembre 10 octobre 11 octobre 12 décembre 7 mars 2009 9 mars 2009 JP Morgan Chase rachète Bear Streams Freddie Mac et Fannie Mae sous tutelle gouvernementale pour 200 milliards de $ Lehman Brothers, demande l’ouverture d’une procédure de faillite - Merrill Lynch est rachetée pour 50 milliards de dollars par la Bank of America AIG (plus grand assureur mondial) nationalisé Lloyds rachète HBOS Fortis renfloué par le BENELUX – En GB, Bradford & Bingley est nationalisée La France et la Belgique sauvent DEXIA (quasi-nationalisation) L’assureur japonais Yamato Life annonce sa faillite Les argentiers du G7 s’engagent à empêcher toute faillite de banque importante Bernard Madoff est arrêté par le FBI. Perte annoncée 50 milliards de $ Le gouvernement GB nationalise Lloyds Les pays de la zone euro refusent des mesures de relance supplémentaires 9 mars 2009 6’516 pts Selon le Journal « Le Monde* » l’addition des pertes récentes des banques américaines, britanniques, espagnoles, suisses atteint la somme astronomique de 1’200 milliards de $ (925 milliards d’euros) … Depuis la faillite de Lehman Brothers en septembre 2008 plus de 500 milliards de $ ont été investis en capital par les Etats dans le secteur bancaire mondial. *Janvier 2009 Selon « Money Week », les pertes planétaires en 2008 dépassent le 32’000 milliards de $ (32 billions = 5’600 $ par habitants de la planète) ! (le CAC40 a perdu 52%, le DJ 33%, le FTSE 31,3%) Crise financière : les mécanismes de la contagion Infographie LEMONDE.FR | 13.10.08 | …et au prochain ! Activité économique plus soutenue Hausse des revenus distribués Augmentation de la consommation Augmentation de la production Capital no 143 – août 2003 – Dossier spécial Capital no 143 – août 2003 – Dossier spécial Politique budgétaire expansive Politique monétaire expansive Hausse des dépenses de l'Etat Crédit Plus facile Activité économique plus soutenue Hausse des revenus distribués Augmentation de la consommation Augmentation de la production Genèse 41 / 29 Sept années de grande abondance vont venir dans tout le pays d'Egypte. Elles seront suivies de sept années de famine, qui feront oublier les années d'abondance, et la famine consumera le pays. Les cycles économiques La mise en place et le développement du capitalisme ne se sont pas faits de manière linéaire. La période a été marquée par des crises de durées et d'amplitudes variables. Qu'est-ce qu'un cycle économique ? C'est une période d'une durée déterminée qui correspond plus ou moins exactement au retour d'un même phénomène. Un cycle présente 2 caractéristiques : • la périodicité (axe des abscisses) • l'amplitude (axe des ordonnées) Chaque cycle comporte 4 phases : • expansion • crise • dépression • reprise Remarque : les cycles successifs sur une longue période n'ont pas la même amplitude. L'allure générale peut être ascendante ou descendante : c'est la tendance sur une longue période (trend). Phases d'un cycle L'amplitude et la longueur (durée) sont propres à chaque cycle. Expansion Ambiance Production Prix Salaires Chômage Crise Dépression Reprise méfiance pessimisme scepticisme peu de confiance production maximum recul de la production en raison des prix élevés demande très réduite expansion de la produciton raréfactions des facteurs de production fermetures d'entreprises liquidation des stocks augmentation des investissements à la hausse prix élevés prix au plus bas intérêts élevés amorce de baisse des prix intérêts bas en hausse constante fortes pressions pour les au plus bas faires baisser en hausse augmentation rapide recul du chômage plein emploi voire suremploi découragement chômage maximum optimisme confiance lente tendance à la hausse 1789 1923 1929 Hyper-inflation du mark Krach de Wall Street Révolution Mauvaises récoltes en 88 et 89 Prix du pain ↑ Achats textile ↓ Industrie ↓ Chômage ↑ Prise de la Bastille 1690 Sécheresse Grande disette, des milliers de morts 1720 1844-1848 Les papier-monnaie de Law sont brûlés Phytophthora puis Barricades 1719 John Law crée les premiers billets de banque français. La banque Générale tombe dans la facilité. Perte de confiance. 1720 Le Prince Condé exige le remboursement en or. 1720 oct. L'expérience est arrêtée. 1310-1317 Famine puis Peste 1913-1919 Crédits militaires. 1923 La France réclame le paiement des réparations de guerre. Spéculation Mauvais résultats de l'industrie Effondrement de la bourse 1974 1844 Pommes de terre détruites. 1848 Les ventres creux et les chômeurs renversent la monarchie. Crise du pétrol 1882 Faillite de la Banque Union 1973, Guerre du Kippour. Opep réduit la production pour obliger Israël à quitter les territoires occupés. 1974, prix du baril x 4 1987 Krach Spéculation sur les chemins de fer. 2000 Krach 10 20 30 40 50 60 1300 10 20 30 40 50 60 70 80 90 1700 Crises de subsistance 10 20 30 40 50 60 70 80 90 1800 10 20 30 40 50 60 70 80 90 1900 10 2000 Crises financières Les différents cycles économiques On distingue plusieurs cycles économiques qui portent le nom de ceux qui les ont découverts : • le cycle Juglar (Français) – lié à l'amortissement du capital • le cycle Kitchin (Américain) – enregistre les fluctuations conjoncturelles • le cycle Kondratiev (Russe) – enregistre les mutations sociales Le cycle Juglar est le cycle majeur ou cycle des affaires. Sa durée est de 6 à 10 ans. Il a été mis en évidence en 1860 et connaît les 4 phases. Le cycle Kitchin est le cycle mineur ou cycle court. Il a été mis en évidence en 1923. Sa durée est de 3 à 4 ans. Ce cycle ne connaît pas de crises mais une détérioration du phénomène d'expansion perçu dans le cycle Juglar. Le cycle Kondratiev est un cycle de longue durée. Il a été mis en évidence en 1925 et connaît 2 phases : une phase ascendante (phase A) et une phase descendante (phase B). Sa durée est de 40 à 60 ans. Phase A : hausse de la production et hausse des prix. Phase B : baisse de la production et baisse des prix. 5 10 15 20 25 30 35 40 45 50 55 60 65 70 75 80 85 90 95 0 5 10 15 20 5 10 15 20 25 30 35 40 45 50 55 60 65 70 75 80 85 90 95 0 5 10 15 20 5 10 15 20 25 30 35 40 45 50 55 60 65 70 75 80 85 90 95 0 5 10 15 20 Cycles de Kondratieff repris par Joseph Schumpeter Détails Kondratieff Waves in a Long-term Growth Model with Endogenous Technical Change St´ephane Hallegatte Centre International de Recherche sur l’Environnement et le D´eveloppement, Nogent-sur-Marne France. Les cycles de Kondratieff (Le bonheur économique François-Xavier Chevallier - Albin Michel 1998) I 1783-1789 II 1837-1847 reprise+déflation Révolution 89 Révolution 48 Innovations, jeunes Machine à vapeur, filatures Chemin de fer, acier Âge d'or III 1883-1896 Colonies, Boulanger, Anarchistes, Automobile, Taylor IV 1937-1940 Guerre Asie Electricité, électronique Informatique, Internet +bas prix Prospérité reprise+inflation 1789-1807 révolution industrielle 1847-1857 1896-1913 1940-1973 fête impériale Belle époque 30 glorieuses 1857-1866 guerre de sécession 1913-1920 guerre 14-18, révolution russe 1973-1980 Vietnam, choc pétrolier 1920-1929 1980-1989 +haut quantité Stagflation stagnation+inflation 1807-1814 blocus, Waterloo +haut prix Bulle financière 1814-1826 stagnation+rigueur krach Londres Vieillissement +haut endettement Ricardo 1817 Dépression récession+déflation +bas quantité 1826-1837 révolution 1830 1866-1873 krach Vienne 1873-1883 Thiers Walras 1874 krach New-York 1929-1937 36, New Deal, Hitler, Keynes 1936 V 1999-? krach Tokyo, Moscou 1989-1999 Chute URSS, GATT, Euro Typologie des phases du cycle Politique Profit Âge d'or Reprise+déflation Futurisme +bas prix Crise Libéralisme Révolution Prospérité Croissance+inflation Symbolisme Réalisme +haut quantité Stagflation Stagnation+inflation Classicisme +haut prix La bulle immobilière Stagnation+rigueur Snobisme +haut dette Krach Etat-providence Conservatisme Protectionnisme Repli identitaire Monétarisme Individualisme La dépression Récession+déflation Romantisme + bas quantité Libéralisme, globalisation État Innovations Opportunités Spéculation Pouvoir Expansion Productivité Salariés Externalités Droits Réglementation Consommation Population Mobilité Grève Durée Retraités Génération Baby boom Immigration Protection sociale 9 20 Maison Rente de situation Baisse des coûts Immobilier Spéculation Dégraissages Concentrations Luxe +haut population Guerre Statut Baisse des impôts Privatisations Dualisation, mérite, golden boys Baisse des salaires Dérégulation Chômage Services Précarité 7 Vieillissement 9 Surpopulation Racisme solidarité familiale 10 ? Crise … Krack … Boom !!! 1er choc pétrolier 2e choc pétrolier Krach de Wall Street Crise Asiatique Le baril passe de 3$ à 12$ Le baril passe de 13$ à 32$ 19.10.87 Oct. 98 © Yvan Péguiron –HEP-VD – octobre 2004 – janv. 2007 – mai 2009 Bibliographie : Encyclopaedia Universalis La Bourse Mode d'emploi CD-ROM France Info CAPITAL no 11 et 143 ALTERNATIVES ECONOMIQUES Hors série no 40 Dictionnaire de l'Economie – LAROUSSE La planète bourse – Michel Turin – Découvertes Gallimard Les Mondes Economiques – Rime et Schaller – Ed. LEP Economie Terminale – Collection Perspectives – Ed. Foucher Conférence UTLS du 28.04.00 – Gilbert Abraham-Frois Fiches no 14 "La conjoncture" Y. Péguiron Divers documents Internet (Sources indiquées) CCCC Croissance Conjoncture Crises - 1690 - 1720 - 1929 - 1987 - 2000 - 2007 Cycles économiques Fin Arrière-plan : Image de converture J.-P. Bovée "Economie et finances BPS" © Yvan Péguiron –HEP-VD – octobre 2004 – janv. 2007 – mai 2009