Réunion de présentation – SFLS 24/10/2013 Philippe Morlat Déclaration liens d’intérêt Pour cette présentation, cet intervenant a déclaré des liens d’intérêt consultables sur le site internet du CNS http://www.cns.sante.fr Groupe / Commissions thématiques Arnaud BLANC Fabrice BONNET François BOURDILLON Françoise BRUN-VEZINET Dominique COSTAGLIOLA François DABIS Pierre DELOBEL Albert FAYE Cécile GOUJARD Bruno HOEN Marianne l’HENAFF Olivier LORTHOLARY Médecine générale Suivi /Co-morbidités Dépistage/Prévention Résistance Epidémiologie Relecture Relecture Pédiatrie Primoinfection/Relecture Antirétroviraux Relecture Infections Groupe /16 commissions thématiques Laurent MANDELBROT Sophie MATHERON Renaud PERSIAUX Lionel PIROTH Isabelle POIZOT-MARTIN David REY Christine ROUZIOUX Anne SIMON Anne-Marie TABURET Pierre TATTEVIN Désir d’enfant/Grossesse VIH 2 et diversité virale Conditions de vie Conditions de vie Co-infections VHB-VHC Cancer AES Relecture Organisation des soins Pharmacologie Relecture Fonctionnement • Dix réunions du groupe au 1er semestre 2013 • Trois réunions du groupe de relecture en juin • 16 commissions thématiques (200 contributeurs) • Auditions de personnalités qualifiées • Transparence et gestion des conflits d’intérêts Réflexion prioritaire du groupe • Les traitements antirétroviraux actuels sont efficaces: ils apportent un bénéfice individuel sur la santé et diminuent ++ la transmission • L’épidémie VIH est mal contrôlée en France: 7000 à 8000 nouvelles contaminations par an (2004-2007), soit un taux de 17 à 19 pour 100 000 personnes-années (chez les HSH, 1000 pour 100 000 personnes-années) ? Cascade de la prise en charge en France en 2010 Cascade de la prise en charge en France en 2010, par groupes de transmission Quelles recommandations prioritaires ? • Mieux dépister • Mieux favoriser le recours aux soins • Traiter plus largement • Améliorer la prévention Aspect médico-économiques • Contraintes économiques, protection sociale liée à la solidarité nationale: esprit de responsabilité • Plus de dépistage, plus de traitement, oui mais avec des possibilités d’abaisser le coût de la prise en charge: parcours de soins, périodicité et type d’examens de surveillance, coût des traitements • Approche médico-économique à développer afin de permettre un accès équitable à des soins de qualité à un nombre croissant de PVVIH (ex: 200 € de moins de coût mensuel par patient, soit 2400 € de moins par patient/an = 24 millions € de moins pour 10 000 patients/an permettant de traiter 2000 patients supplémentaires à coût «constant ») Le dépistage et le recours aux soins Le dépistage systématique (plan VIH 2010) ne « marche » pas. Nous recommandons: • Un dépistage large mais ciblé sur des situations cliniques (pneumopathie, zona, AEG, dermite seborrhéique..), des circonstances favorisantes (contraception, IVG, dépistage hépatites ou IST..) ou l’appartenance à des populations à forte prévalence ou sous diagnostiquées (interventions du médecin généraliste, du premier recours hospitalier tels urgences/PASS) • Un dépistage « hors les murs » (CDAG, CIDDIST dont la fusion est sollicitée, associations médicalisées ou non, actions mobiles) Le dépistage et le recours aux soins • La mise à disposition plus large des tests rapides à orientation diagnostique (TROD) et la levée volontaire de l’anonymat dans les CDAG pour faciliter le recours aux soins • L’amélioration du dépistage au cours de la détention • Sans oublier l’incitation au dépistage volontaire par les personnes (information) • La possibilité de recourir à des auto-tests (autorisés par l’ANSM) pour des populations échappant au dépistage traditionnel (pas en substitution) et avec un accompagnement précis et d’une évaluation La prévention • La prévention comportementale (préservatif, choix des partenaires et des pratiques sexuelles) oui mais insuffisant • Le traitement par antirétroviraux des personnes séronégatives s’exposant à la transmission = Prophylaxie Pré- expositions (PreP): expériences pilotes, essais en cours • Informer sur le traitement post exposition et élargir ses modalités de prescription (MG, CDAG, CIDDIST) Expositions sexuelles Statut VIH de la personne source Risque et nature de l’exposition positif CV détectable Rapport anal réceptif • CV indétectable* TPE recommandé inconnu Groupe à prévalence élevée** Groupe à prévalence faible TPE recommandé TPE non recommandé Rapport anal insertif TPE recommandé TPE non recommandé *** TPE recommandé TPE non recommandé Rapport vaginal réceptif TPE recommandé TPE non recommandé *** TPE recommandé TPE non recommandé Rapport vaginal insertif TPE recommandé TPE non recommandé *** TPE recommandé TPE non recommandé Fellation TPE recommandé TPE non recommandé *** TPE recommandé TPE non recommandé Dans le cas d'une personne source connue comme infectée par le VIH, suivie et traitée, dont la charge virale plasmatique est indétectable depuis plusieurs mois, les experts considèrent qu’il est légitime de ne pas traiter. Si un TPE était instauré, il pourra être interrompu à 48-96 heures lorsque le référent reverra la personne exposée, si la charge virale de la personne source s'avère toujours indétectable (contrôle fait juste après l'exposition) ** Groupe à prévalence élevée : personne source ayant des partenaires sexuels multiples, ou originaire de région à prévalence du VIH >1%, ou usager de drogue injectable, ou facteurs physiques augmentant le risque de transmission chez la personne exposée (viol, ulcération génitale ou anale, IST associée, saignement) *** un TPE peut néanmoins être envisagé au cas par cas en présence de facteurs physiques augmentant le risque de transmission chez la personne exposée (viol, ulcération génitale ou buccale, IST associée, saignement). Exposition au sang traitée J0 J15 J30 - NFS, ALAT, créatinine, test de grossesse - Sérologies VIH et VHC - Anticorps anti-HBs si vacciné et titre Ac inconnu - Anticorps anti-HBs*, anti-HBc et Ag HBs si non vacciné ou non répondeur - NFS, ALAT, créatinine, test de grossesse - Sérologie VIH - Sérologie syphilis - Sérologie VHC** - Anticorps anti-HBs*, anti-HBc et Ag HBs si non vacciné ou non répondeur ALAT, créatinine NFS si zidovudine - NFS, créatinine - ALAT et PCR VHC si PCR VHC + chez le patient source - NFS, créatinine - ALAT et PCR VHC** si PCR + chez le patient source - Sérologie VIH - ALAT et PCR VHC si PCR VHC + chez le patient source Sérologie VIH non traitée - Sérologie VIH - Sérologie syphilis - Sérologie VHC** - Anticorps anti-HBs*, anti-HBc et Ag HBs si non vacciné ou non répondeur, - ALAT - Sérologie VIH - Sérologie syphilis - ALAT et PCR VHC** si PCR + chez le patient source - Sérologie VIH - Sérologie syphilis - ALAT + sérologie VHC si PCR VHC + chez le patient source - Anticorps anti-HBs*, anti-HBc et Ag HBs si non vacciné ou non répondeur M3 M4 - Sérologie VIH - Sérologie VHC + ALAT - Anticorps anti-HBs si vacciné et titre Ac inconnu - Anticorps anti-HBs*, anti-HBc et Ag HBs si non vacciné ou non répondeur traitée ALAT, créatinine NFS si zidovudine S6 M2 non traitée Exposition sexuelle - Sérologie VIH - ALAT et sérologie VHC si PCR VHC + chez le patient source - Anticorps anti-HBs*, anti-HBc et Ag HBs si non vacciné ou non répondeur * inutile chez un non répondeur ** en cas de rapport sexuel traumatique et/ou sanglant, de rapport anal réceptif - ALAT + sérologie VHC** si PCR VHC + chez le patient source - Anticorps anti-HBs*, anti-HBc et Ag HBs si non vacciné ou non répondeur - Sérologie VIH - ALAT + sérologie VHC** si PCR VHC + chez le patient source - Anticorps anti-HBs*, anti-HBc et Ag HBs si non vacciné ou non répondeur La prévention • Le traitement des PVVIH comme outil de prévention (Treatment as Prevention: TASP / études observationnelles, essais, méta-analyses) OUI mais à condition de connaitre le statut sérologique et que les personnes dépistés aient recours aux soins Concept de prévention combinée (incluant l’éducation à la santé sexuelle / VIH , hépatites virales et IST) Point central des recommandations • Traitement le plus proche du diagnostic • Stratégie désormais possible compte tenu des arguments en faveur du bénéfice des antirétroviraux en terme de morbimortalité globale chez les PVVIH, ainsi que de la meilleure tolérance et de la galénique plus simple des ARV actuels. • Si ce traitement est appliqué au plus grand nombre de PVVIH (grâce à l’élargissement du dépistage et du recours aux soins), il devrait, en sus du bénéfice individuel direct apporté au PVVIH traité, contribuer à la réduction de l’épidémie • Changement de perception des PVVIH par la société et par eux mêmes.. (où le collectif rejoint l’individuel) Initiation d’un traitement antirétroviral (ARV) chez l’adulte asymptomatique Il est recommandé d’instaurer un traitement ARV chez toute personne vivant avec le VIH, quel que soit son nombre de lymphocytes CD4 Le niveau de preuve de cette recommandation dépend de la situation du patient à l’initiation du traitement : • CD4 < 350/mm3 : AI • CD4 entre 350 et 500/mm3 : AII • CD4 > 500/mm3 : BIII • Primo-infection : BII Un traitement ARV efficace permet de prévenir la transmission du VIH d’une personne vivant avec le VIH à son partenaire sexuel. Cette information doit être portée à la connaissance des patients et un traitement ARV peut être entrepris dans le but de prévenir la transmission sexuelle du VIH (AI pour couples hétérosexuels, BIII pour autres situations) Éléments pris en compte pour le choix préférentiels d'un 1er traitement ARV Efficacité Tolérance Simplicité d’administration (en particulier 1prise/j vs 2 prises/j) Coût (les ARV d’une file active de 100 PVVIH génèrent un coût moyen annuel d’un million deux cent mille euros) Pas de prise de position sur les ARV à venir dont le prix n’est pas connu. Prix public mensuel TTC des ARV commercialisés en 2013 * http://medicprix.sante.gouv.fr (6 août 2013) Choix préférentiels pour l'initiation d'un 1er traitement ARV Autres choix pour l'initiation d'un 1er traitement ARV Réflexions sur les Médicaments génériques La substitution d’un médicament combiné associant 3 spécialités par les ARV génériques pourrait être envisagée dans un but de réduction de coût. Ainsi : • L’association efavirenz (Gé) + Truvada® (126+520=646 €) permettrait une réduction de prix de 100 € par mois par rapport à Atripla® (746 €), avec la prise de 2 comprimés au lieu d’un (mais tjrs en monoprise) • L’association efavirenz (Gé) + lamivudine (Gé) + Viread® permettrait une réduction de prix de 182 € par mois par rapport à Atripla®, avec la prise de 3 comprimés au lieu d’un (mais tjrs en monoprise) et la substitution d’emtricitabine par lamivudine Ainsi la mise à disposition d’ARV génériques posera essentiellement la question de l’augmentation du nombre de comprimés en amenant à la substitution de formes combinées Primoinfection Traiter rapidement toute primo-infection par le VIH par une trithérapie comportant préférentiellement un inhibiteur de protéase (ataza/lopi/darunavir) associé à ténofovir et lamivudine ou emtricitabine Adapter le traitement dès l’obtention des résultats du test de résistance Traiter en urgence toute primo-infection par le VIH chez une femme enceinte en recommandant la prescription d’un traitement intensifié ( raltegravir/ enfuvirtide) lorsque le diagnostic est fait pendant le 3ème trimestre de la grossesse et que la charge virale est élevée Accompagner l’initiation du traitement chez les patients par l’éducation thérapeutique, un soutien psychologique et un support associatif, en rappelant le risque très élevé de transmission sexuelle pendant la période de primoinfection Encourager l’inclusion des patients diagnostiqués dès la primo-infection dans les études épidémiologiques et les essais thérapeutiques, pour poursuivre la recherche des facteurs associés au niveau des réservoirs VIH et au contrôle de la réplication virale après une interruption thérapeutique programmée Prise en charge des enfants infectés par le VIH Initiation sans délai* Tous les enfants < 2 ans CDC B ou C CDC N ou A 2 à < 3 ans 3 à ≤ 5 ans > 5 ans CD4 < 20% ou < 750/mm3 CD4 < 20% ou < 500/mm3 CD4 < 15% ou < 200/mm3 *initiation dans les 2 semaines si possible Et une fois traités ? • Amélioration de l’espérance de vie des PVVIH: problématique d’une maladie chronique (nouveau titre du rapport !) • Nécessité de l’adaptation du suivi et du parcours de soins des PVVIH avec en particulier un meilleur partage de prise en charge entre l’hôpital et la médecine libérale Suivi et Co-morbidités • Amélioration de la prévention, du dépistage et de la prise en charge des maladies associées: cancer, hépatites virales chroniques, maladies cardiovasculaires, métaboliques, neurologiques, santé mentale.. Bilan paraclinique initial préthérapeutique d'un adulte infecté par le VIH • Sérologie VIH / CD4/CD8 / ARN VIH / Test génotypique de résistance du VIH (transcriptase inverse, protéase) et détermination du sous-type VIH-1 (la recherche de mutations de résistance à l’intégrase et le test de tropisme ne sont pas recommandés à ce stade) • Hémogramme avec plaquettes, transaminases, γGT, phosphatases alcalines, bilirubine totale et conjuguée, créatininémie et estimation du DFG ( MDRD ou CKD-EP), phosphorémie, protéinurie (bandelette urinaire) ou dosage du rapport protéinurie/créatininurie. • Glycémie et bilan lipidique à jeun • • • • Hépatites virales B, C, A ; syphilis ; toxoplasmose ; CMV HLA-B*5701 Test IGRA (Quantiféron ou T-spot TB) pour le dépistage de la tuberculose latente Si CD4 < 200 / mm3 ou personne provenant d’une zone d’endémie tuberculeuse : radiographie thoracique. Si CD4 < 100 / mm3 : dosage de l’antigène cryptoccoque, de la PCR CMV et réalisation d’un fond d’oeil (si sérologie CMV positive). Chez les femmes n’ayant pas eu de bilan dans l’année, une consultation gynécologique avec réalisation d’un frottis cervicovaginal est recommandée. Chez les HSH et les PVVIH ayant des antécédents de lésions à HPV, consultation proctologique. • • • Diagnostic et traitement de la tuberculose latente Tests de production d’interféron: IGRAs (T-SPOT.TB® ou QuantiFERON-TB Gold IT®) IGRAs: pas 2e consultation et plus spécifiques de M. tuberculosis qu’IDR. En cas de positivité et absence de tuberculose maladie: INH 9 mois ou INH + rifampicine 3 mois (sauf ATCD de tuberculose maladie correctement traitée). En cas de 1er test IGRA négatif et CD4 < 150/mm3 : autre test En cas de 1er test indéterminé: autre test Personne vivant avec le VIH traitée par ARV Suivi au long cours Visites trimestrielles la première année puis : • semestrielles si CD4 > 500, ARN VIH < 50 et absence de comorbidité (et mesure des CD4 volontiers 1 fois/an si CD4 > 500 depuis au moins 3 ans) • trimestrielles si CD4 < 200 ou comorbidités évolutives • adaptées selon cinétique des CD4 et comorbidités dans les autres cas Intercalées avec le bilan annuel de synthèse hospitalière Le suivi peut être alterné entre médecin hospitalier et médecin traitant (missions de santé de soins primaires et missions avancées selon son expertise) Complications et comorbidités - Prise en charge des dyslipidémies Premier temps : diététique - incitation à l’exercice - arrêt du tabac Second temps : modification du traitement antirétroviral • • • S’assurer que les ARV associés sont actifs sur le virus Remplacement de l’IP/r par un IP/r peu perturbateur des lipides (atazanavir éventuellement sans ritonavir, darunavir). Remplacement de l’IP/r par un INNTI moins délétère sur les lipides. • • La névirapine confirme au long cours son profil lipidique favorable L’étravirine dans l’essai DUET n’a pas montré de toxicité lipidique La rilpivirine a un profil lipidique plus favorable que l’efavirenz Remplacement de l’IP/r par le raltégravir Peu de données disponibles sur les inhibiteurs de CCR5 Troisième temps : introduction d’un agent hypolipémiant • • • La pravastatine n’a pas d’interaction avec les ARV La rosuvastatine (10 mg/jour) s’est montrée plus efficace sur le LDLc que la pravastatine (40 mg/j) Les autres statines ne sont pas conseillées. Complications et comorbidités – Le risque cardiovasculaire Prise en charge et prévention primaire du risque cardiovasculaire • • • • Education hygiéno-diététique, sevrage du tabagisme +++ Modification du traitement ARV avec remplacement de l’IP Prise en charge d’une dyslipidémie selon les recommandations Chez les patients à risque élevé (score de risque à 10 ans > 20 %), l’aspirine est recommandée (75-325 mg/j) en prévention primaire Hypertension artérielle L’objectif thérapeutique est une pression artérielle (PA) • • < 140 / 90 mmHg chez tous < 130 / 80 mmHg chez les diabétique et/ou insuffisant rénaux Qui adresser au cardiologue? • • • • • Les personnes présentant des symptômes cardio-vasculaires Les personnes avec une anomalie électrocardiographique Les personnes à haut risque cardio-vasculaire Les personnes > 50 ans désirant reprendre une activité physique Les personnes > 50 ans et présentant plus de 2 facteurs de risque Complications et comorbidités – Le risque rénal Quand rechercher les anomalies rénales ? • • Chez tout PVVIH, il est recommandé d'évaluer la fonction globale du rein (DFG / MDRD, protéinurie, albuminurie et créatininurie sur échantillon) au moment du diagnostic puis au moins annuellement Pour les PVVIH présentant au moins 2 facteurs de risque néphrologique âge > 50 ans, sexe féminin, origine africaine ou antillaise, co-infections virales VHC ou VHB, HTA, diabète, dyslipidémie, CD4 < 200/mm3 ou exposition à l’indinavir, à l’atazanavir ou au ténofovir) Il est recommandé de réaliser ce contrôle tous les 6 mois. En ajoutant la phosphorémie et glycosurie pour les patients traités par TDF Quand adresser le patient au néphrologue? • Urgence • Insuffisance rénale aiguë ou rapidement progressive Protéinurie ≥ 3g/24h Sans urgence HTA, troubles métaboliques non menaçants Déclin progressif du DFG (> 3 - 5 mL/min/an ou > 10 mL/min/2 ans) Protéinurie < 3 g/24h Complications et comorbidités – Le risque pulmonaire Le risque relatif de BPCO chez les PVVIH est supérieur à celui de la population générale • • Dans l’étude ANRS EP-48 HIV-CHEST, environ 26 % des PVVIH fumeuses avaient une BPCO, dont plus de la moitié ignorait leur statut Il est recommandé chez toute PVVIH exposée au tabac/cannabis De « traquer » tout symptôme évocateur d’une BPCO débutante pour réaliser une spirométrie complétée par une EFR si anomalie Réaliser une spirométrie à la recherche d’une BPCO chez toute PVVIH de plus de 40 ans exposée à un tabagisme > 20 PA complétée par une EFR si anomalie Réaliser une spirométrie annuelle en cas de diagnostic de BPCO Entreprendre une prise en charge par des spécialistes des pathologies respiratoires et du sevrage tabagique Les cancers pulmonaires (cf cancers) L’hypertension artérielle pulmonaire • • La prévalence de l’HTAP : 0,5% Toute dyspnée doit inciter à réaliser un bilan minimal comprenant une radiographie pulmonaire, des gaz du sang et une échocardiographie. Complications et comorbidités – Le risque osseux et la vitamine D Dosage de la vitamine D • Pas de lien causal démontrées entre les nombreuses morbidités associées à l’insuffisance en vitamine D (également très fréquente en population générale); pas d’étude d’intervention montrant que la correction du déficit réduit la survenue de ces pathologies hormis l’ostéoporose. Un dépistage d’un déficit en vitamine D n’est donc recommandé que chez les sujets ayant des facteurs de risque d’ostéoporose et pour lesquels une supplémentation a démontré son efficacité dans la diminution du risque fracturaire (BII). Dans ces conditions, les objectifs du traitement seront de retrouver un taux plasmatique d’au moins 20 à 25 ng/mL, en particulier avant tout traitement par biphosphonates. Modalités de correction d’une carence en Vitamine D • • 100 000 unités une fois par mois pendant 6 mois puis rythme d’administration à adapter au taux plasmatique Association à supplémentation calcique pour la prévention des fractures Complications et comorbidités – Le déclin cognitif Proposition d’algorithme de PEC cognitive de la PVVIH Patient VIH+ Plainte du patient ou de la famille Troubles de l’observance Nadir CD4<200, CD4 courants<200 Contrôle virologique imparfait Suivi erratique, oubli de rendez-vous ATCD neuroSIDA ou évènement CV Ordonnance Examen neurologique Examens biologiques Enquête toxicologique Carences Habitus Evaluation globale Synd des apnées du sommeil Dépression, anxiété Facteurs de risque cardiovasculaires trouble cognitif modéré à sévère Coinfection VHC+ Test neuro-cognitif de dépistage Pas de trouble : évaluation annuelle Epreuves neuro-cognitives diagnostiques Consultation neurologie +/- IRM +/- PL Complications et comorbidités – Les troubles psychiatriques Epidémiologie • Près de la moitié de PVVIH présentent des troubles psychiques 36 % d’épisodes dépressifs majeurs 27 % de dysthymie, 16% d’anxiété généralisée Le dépistage des troubles dépressifs peut reposer sur des outils simples • • Le questionnaire PHQ9 (10 items à compléter par le clinicien avec le patient) l’auto-questionnaire de l’échelle CES-D renseigné par la personne seule. Prise en charge • • • • • • Les troubles psychiques ne justifient pas tous d’un traitement médicamenteux. Un soutien psychologique doit être systématiquement proposé. Les critères qui orientent vers un ttt médicamenteux sont contextuels : rupture brutale et récente dans le comportement, altération du fonctionnement quotidien, expression d’idées suicidaires, demande du patient. En cas d’indication, les IRS (citalopram 20 mg/j, escitalopram 10 mg/j) sont privilégiés La présence de troubles cognitifs peut découler du processus dépressif mais aussi être révélateur d’une atteinte du SNC liée au VIH. L’efavirenz, peut être à l’origine d’épisodes dépressifs justifiant son remplacement par une autre molécule. Suivi de l’adulte vivant avec le VIH, prévention et prise en charge des comorbidités Coordination – F Bonnet Cancers La forte prévalence de cancers chez les PVVIH rend nécessaire le dépistage de l’infection par le VIH lors du bilan initial de tout cancer. Ce dépistage permettra notamment la prescription encadrée d’un traitement immunosuppresseur ou cytotoxique à un patient potentiellement immunodéprimé. Tout cancer classant et non classant SIDA peut désormais être une circonstance de découverte de l’infection par le VIH, ce qui rend nécessaire la diffusion de ces recommandations aux équipes d’oncologie: médecins, chirurgiens et radiothérapeutes Les axes forts de la prise en charge Programme Personnalisé de Soins permettant une meilleure concertation entre le clinicien référent pour la prise en charge de l’infection par le VIH, l’oncologue et le médecin traitant. Compte tenu de la forte prévalence des comorbidités, des interactions médicamenteuses potentielles et de l’immunosuppression induite ou majorée par les traitements anticancéreux, le PPS doit être établi en RCP impliquant médecins spécialistes de l’infection par le VIH, pharmacologues, virologues et oncologues Calendrier de dépistage carcinologique d’une PVVIH Profil patient Carcinome Hépato Cellulaire: Echographie hépatique associée à un dosage de l’alpha-foetoprotéine - Cirrhose - VHB non contrôlé et > 50 ans - VHB non contrôlé et sujet originaire d’Asie ou Afrique subsaharienne - ATCD familial de carcinome hépatocellulaire Périodicité Tous les 3 à 6 mois Tous les 6 mois Cancer Anal: Examen proctologique (+/- cytologie anale et anuscopie haute résolution)* *dépistage des lésions de ht grade précancéreuse HSH rapports anaux ATCD de condylomes ATCD de conisation Bilan initial systématique ; périodicité du s individualisée suivi Cancer du Col: Frottis cervical Si CD4 > 200/mm3 Si absence d’ ATCD de frottis anormal Une fois par an Si CD4< 200/mm3 Si ATCD de frottis anormal Si ATCD de conisation Colposcopie Deux fois par an Si frottis cervical LSIL Si frottis cervical HSIL Si HPV + au niveau du col A la demande Si ATCD de conisation Une fois par an Recherche d’une infection à HPV au niveau du col Si frottis cervical ASC-US A la demande Examen de la peau et de la muqueuse buccale Tous les patients Une fois par an Recherche de mélanome Sujets à risque (www.e-cancer.fr) Tous les 6 mois Palpation des seins et mammographie Femmes âgées de 50 à 74 ans Tous les deux ans (erratum) (dès 40 ans en cas d’ATCD familial) Cancer du Colon: Hemoccult Hommes et femmes âgés de 50 ans à 74 ans Tous les deux ans Cancer de la Prostate: Toucher rectal Hommes âgés de 50 ans à 75ans Une fois par an Cancers chez les PVVIH • Règles de base pour le traitement d’une affection maligne chez une PVVIH • Aspects pharmacologiques concernant les traitements à visée antinéoplasique (chimiothérapie, radiothérapie, corticoides), les traitements de confort (anti-émétiques, antalgiques), ainsi que les prophylaxies anti-infectieuses. Calendrier de prise en charge carcinologique d’une PVVIH Au Diagnostic du Cancer - Bilan de l’infection VIH. Les informations suivantes doivent êtres renseignées: Stade CDC Nombre de CD4/ Charge virale VIH Sérologie Toxoplasmose et CMV Sérologie VHC : si +, ARN VHC Sérologie VHB : si Ag HBs+ ou Ac HBc isolé, ADN VHB En cas de coinfection VHB ou VHC : Evaluation du score de fibrose En cas de cirrhose : Evaluation du score de Child HLA B 5701 Bilan Rénal : ClCr ; Rapport Protéinurie/ Créatininurie Bilan CV : ECG, Echocardiographie, FEV - Définition du PPS carcinologique en RCP avec Oncologue, Clinicien référent VIH, Pharmacologue et Virologue - Instauration ou adaptation du traitement antirétroviral selon l’avis de la RCP - Initiation d’une prophylaxie vis à vis de la pneumocystose et de la toxoplasmose - Patient avec sérologie CMV positive : PCR CMV Et si PCR CMV >1000 copies/ml : Fond d’œil systématique En l’absence de rétinite à CMV: Initiation d’une prophylaxie - Initiation d’une prophylaxie anti-HSV/VZV chez les patients avec herpès récurrent et/ou en cas de chimiothérapie cytopéniante Suivi spécifique durant le TRT Carcinologique - Monitoring pharmacologique selon la RCP - Une fois par mois - Charge virale plasmatique VIH Si AgHBS+ ou Ac HBc isolé avec traitement par rituximab et tenofovir contre indiqué: ADN VHB En cas de sérologie CMV+: PCR CMV -Suivi de l’observance au TRT ARV et aux prophylaxies - Tous les trois mois -Typage lymphocytaire CD4 et CD8 Suivi Spécifique Post TRT Carcinologique - Réévaluation du TRT ARV - Arrêt des prophylaxies si CD4 > 200/mm3 ou 15% depuis au moins 6 mois - Patient Ac HBc isolé traité par rituximab et tenofovir contre indiqué: suivi mensuel des transaminases +/- de l’ADN VHB pendant 12 mois Co-infection VIH-VHC Présence de manifestations extra-hépatiques (vascularites, …) Risque de transmission du VHC (mère-enfant,…) Oui Non Qui et comment traiter ? Fibrose hépatique > F2 G non 1 Prétraités G1 Naifs Naifs IL28b C/C et fibrose<F2 et CV VHC < 600 000 UI/mL Décision au cas /cas Fibrose hépatique F0/F1 Bithérapie * Prétraités Autres cas Rechuteurs Répondeurs partiels Trithérapie * * incluant l’interféron pégylé et la ribavirine, à réévaluer (cf perspectives thérapeutiques) Interactions pharmacologiques Répondeurs nuls Privilégier essais thérapeutiques -Attente possible traitement sans IFN décision au cas /cas Hépatite C aigüe Traitement chez tout PVVIH mais si contamination ≤ 3 mois: S0 Diagnostic d’hépatite C aiguë S4 ARN-VHC > 2 log10 UI/mL non Traitement oui Poursuite ARN-VHC S8 oui S12 non Traitement non ARN VHC indétectable Traitement oui Surveiller avec contrôle ARN VHC à S24, S36 et S48, et traiter si repositivation de la PCR ARN VHC Comment traiter ? Interféron pégylé + ribavirine (24 S si ARN indétectable à S4 , 48 S sinon et rajout IP si géno 1 ; arrêt tt si baisse ARN <2 log à S12) Cirrhose Surveillance Suivi systématique en collaboration avec les équipes d’hépatologie Recherche varices oesophagiennes par fibroscopie oeso-gastroduodénale • à répéter tous les 1 à 3 ans Dépistage carcinome hépatocellulaire (30 à 40 % des décès liés au foie chez les patients co-infectés VIH-VHC) • échographie hépatique tous les 3 à 6 mois • alpha-foeto-protéine tous les 6 mois (seuil 20 ng/mL bonne sensibilité ; seuil 200 ng/mL bonne spécificité) Evaluer la gravité – transplantation? score MELD (INR+ créatinine+ bilirubine; www.mdcalc.com ) • si ≥ 12 = adresser le patient à un centre de transplantation hépatique pour prise de contact initial • ou si ascite réfractaire ou encéphalopathie hépatique chronique obtenir une CV VIH indétectable et un taux absolu de CD4 > 100/mm3 Co-infection VIH-VHB Traitement Ténofovir = choix préférentiel si possible en association avec la lamivudine ou l’emtricitabine, utilisation du ténofovir comme seul agent anti-VHB possible Entécavir peut être utilisé chez les patients intolérants au ténofovir efficacité limitée à long terme chez les patients infectés • par une souche présentant une mutation du gène de la polymérase (en particulier YMDD), • chez les patients exposés à long terme à un traitement par lamivudine en monothérapie anti-VHB rechercher la présence de la mutation YMDD avant de débuter l’entécavir Ne pas utiliser l’emtricitabine ou la lamivudine en monothérapie anti-VHB Maladie Chronique donc .. • Objectif de maintenir au long cours l’efficacité des ARV (observance, éducation thérapeutique, aménagement thérapeutique, surveillance virologique) • Légitime désir d’enfant (option de la conception naturelle comme alternative sous conditions à l’AMP au sein des couples séro-différents) et grossesse Désir d’enfant et grossesse Désir d’enfant – Place reconnue pour la procréation naturelle Grossesse – L’AZT n’est plus le seul traitement utilisable – Conduite obstétricale plus souple chez les femmes traitées au long cours avec charge virale basse : Perfusion AZT et césarienne seulement si CV > 400 copies/ml – Poursuite du traitement chez la mère après l’accouchement dans tous les cas Procréation naturelle : évaluer les conditions selon 4 volets 1) Virologique traitement antirétroviral, bonne observance ARN VIH plasmatique indétectable depuis > 6 mois +++ 2) Génital Pas d’infection, inflammation ou plaie génitale chez l’homme et la femme Vérifier au besoin par prélèvements microbiologiques et spermiologiques 3) Fertilité de l’homme et de la femme Bilan selon âge et antécédents Attention, la fertilité féminine diminue avec l’âge, notamment après 35 ans, d’où l’intérêt d’évaluer la fertilité et débuter la prise en charge précocement 4) Repérer la période d’ovulation Limiter les rapports non protégés à la période de l’ovulation Informer le couple : courbe de température, examen de la glaire Suivi sérologie VIH de la personne séronégative, qu’il y ait grossesse ou non Femme enceinte VIH+ pas encore traitée Traitement à débuter entre 14 et 24 S d’aménorrhée 2 NUC Zidovudine + Lamivudine Ténofovir + Emtricitabine Abacavir + Lamivudine Traitement classique, expérience et recul considérables Toxicité mitochondriale Association privilégiée hors grossesse Moins de tox mitochondriale Effets à long terme d’exposition fœtale mal étudiés HLA-B*5701 avant prescription d’Abacavir Effets indésirables chez le fœtus et l’enfant à long terme encore mal étudiés + 1 IP « boosté » par ritonavir Atazanavir 300mg X 2 Darunavir 600mg X2 Plus grande expérience et recul parmi les IP Envisagée dans l’AMM Moins de données grossesse Bonne tolérance hors grossesse Alternative : 2INTI + efavirenz à partir du 2e trimestre (mais très peu de données) Contre-indications : – – Lopinavir 400 mg X 2 efavirenz au premier trimestre (tératogénicité, données récentes) Initiation de nevirapine pendant la grossesse (risque insuffisance hépatocellulaire) Données insuffisantes pour les autres molécules Paradoxe : médicaments recommandés pour lesquels le risque de toxicité est connu (mais bénéfice/risque favorable), car on manque de recul sur les médicaments plus récents Traitement antirétroviral et grossesse Consultation préconceptionnelle Dépistage prénatal Séropositivité connue traitée non traitée Antirétroviraux Charge virale < 400 Pas de perf AZT Voie basse >400 >1000 Perf AZT Césarienne programmée AZT 4 S chez le bébé Trithérapie chez le bébé Initiation du traitement antirétroviral chez l’enfant • Traitement de tout enfant infecté avec délai d’initiation modulé (âge, statut clinique et immuno-virologique) • Choix préférentiels: 2 INTI (AZT/abacavir* ; AZT/3TC ; abacavir*/3TC) * si HLA B 57*01 négatif + IP/r (lopinavir/r ; darunavir/r si >12 ans) Quelques spécificités • Infections à VIH 2, VIH 1 non M, M non B • Prise en charge de l’adolescent Et toujours les infections • PVVIH et voyages • Vaccinations Traitement de la tuberculose et ARV (3ème agent) Antituberculeux Traitement anti-rétroviral Choix préférentiel : Rifampicine (10 mg/kg/j) Efavirenz 600 mg/j (AI) Alternatives Rifampicine (10 mg/kg/j) Raltegravir : 400 mg x 2/jour (BI) Rifampicine (10 mg/kg/j) Rifabutine 150 mg 3/semaine ou Rifabutine 150 mg/48 h Nevirapine 400 mg/jour (BII) (pour les patients déjà sous nevirapine au diagnostic de tuberculose) x IP/r*(AI) Rifabutine 450-600 mg/jour Efavirenz 600 mg/j (CIII) Rifabutine 450-600 mg/jour Nevirapine 400 mg/jour (CIII) Délai d’introduction des ARV après infection opportuniste IO Délai préférable d’introduction des Force de la ARV par rapport à l’initiation du recommandation traitement de l’IO Tuberculose (sauf méningite) CD4 < 50/mm3 < 2 semaines A-I 3 CD4 > 50/mm 2 à 4 semaines A-I Méningite tuberculeuse Amélioration clinique et biologique de la C-III méningite ; ≥ 4 semaines Cryptococcose neuroméningée* traitement comprenant de ≥ 4 semaines A-II l’amphotéricine B Autres IO ≤ 2 semaines A-I Abréviations : IO : infection opportuniste ; ARV : antirétroviraux. *Il est recommandé de se guider sur l’amélioration de la pression du LCR et la négativation des cultures fongiques du LCR (B-II). Conditions de vie / prise en charge globale - continuer à promouvoir le patient-acteur - mettre en place au début puis au cours du suivi une évaluation de l’accès aux droits, de l’insertion dans l’emploi, des ressources et des liens sociaux. - développer dans les associations une composante d’autosupport et de convivialité (diversité des besoins et des publics) - garantir à celles qui assurent cet accompagnement pluridisciplinaire un cadre juridique et financier favorisant la pérennité de leurs actions - soutenir les actions visant à mettre en place une offre de santé sexuelle, intégrée et coordonnée Conditions de vie / enjeux éthiques et sociétaux, de droits fondamentaux, de lutte contre les discriminations - renouveler la communication et la diffusion de l’information sur le VIH pour modifier le regard porté sur les personnes, en informant notamment sur l’intérêt préventif du traitement - introduire dans le code pénal, une circonstance aggravante « à raison de l’état de santé », dont le VIH, pour toutes les atteintes physiques et verbales - lever l’interdiction de soins funéraires au seul motif d’infection par le VIH, le VHB ou le VHC Conditions de vie / dispositifs de droit commun - renforcer l’accueil des personnes en situation de précarité, et améliorer l’information sur les couvertures complémentaires - améliorer l’accès aux dispositifs d’accompagnement en faveur de l’accès et du maintien dans l’emploi ou de la reprise d’activité (RQTH) - améliorer et renforcer l’accès à l’offre d’hébergement et d’aides à domicile adaptée (en particulier adaptée aux PVVIH vieillissantes) - améliorer l’accès au crédit des PVVIH, en faisant prendre en compte par les assureurs l’augmentation de leur espérance de vie. / populations « en situation de précarité légale ou administrative » - garantir l’accès aux soins et aux droits des PVVIH étrangères en situation irrégulière et généraliser le recours à l’interprétariat professionnel. - améliorer l’accès à la santé, la prise en charge sociale et médicale des PVVIH transgenres (recommandations du rapport IGAS 2011) Perspectives • Article relatif aux recommandations « traitement ARV chez l’adulte » soumis pour publication dans revue internationale • Veille scientifique semestrielle Diffusion du rapport • Achat en ligne sur http://www.ladocumentationfrancaise.fr/ouvr ages/liste/sante-bioethique ou en librairie • Remis par les médecins de plusieurs firmes pharmaceutiques (nouvelle règlementation) • COREVIH • www.sante.gouv.fr • Diaporama sur http://www.cns.sante.fr Merci - aux membres du groupe - aux membres des commissions de travail et personnes auditionnées - au personnel de l’ANRS, du CNS et de la DILA - à JF Delfraissy et P Yeni