Doc. g Le multiplicateur de base monétaire Liquidités distribuées sous forme de crédits Fuite en billets (B) Retour de dépôts (D) Fuites en réserves obligatoires (R) Liquidités disponibles pour de nouveaux crédits M0 b M0 (1-b) M0 h (1-b) M0 (1-h) (1-b) M0 b (1-h) (1-b) M0 (1-h) (1-b)2 M0 (1-h)2 (1-b) 2 M0 h (1-h) (1-b)2 M0 b (1-h)2 (1-b) 2 M0 (1-h)2 (1-b)3 M0 (1-h)3 (1-b) 3 M0 …. i (1-h) (1-b) M0 h (1-h)2 (1-b)3 M0 …… ….. i Les liquidités distribuées sous forme de crédits sont en partie converties en billets, le reste retourne aux banques sous forme de dépôts. Elles doivent en conserver une fraction comme réserves obligatoires. Le reste constitue des liquidités disponibles pour de nouveaux crédits. Soit : - b la proportion des liquidités fuyant sous forme de billets, avec 0<b<1 h le coefficient de réserves obligatoires, avec 0<h<1 Alors l’injection d’un montant M0 de liquidités entraîne des vagues successives de crédits pour un montant global de : 1 1 M M0 0 i 0 b h (1 - b) (1 h) i (1 - b) i doc. h La désintermédiation financière Economie d’endettement, orientée « banque » Agents à besoin de financement actions, obligations MARCHÉ FINANCIER Agents à capacité de financement actions, obligations, bons obligations publiques crédits bancaires Trésor bons MARCHÉ MONÉTAIRE interbancaire refinancement Banques commerciales refinancement Banque centrale dépôts bancaires D’après John R. HICKS, La crise de l’économie keynésienne, 1974 doc. h La désintermédiation financière Economie de marchés de capitaux, orientée « marché » Agents à besoin de financement actions, obligations, billets de trésorerie Agents à capacité de financement actions, obligations, bons, certificats de dépôt, billets de trésorerie MARCHÉ FINANCIER Trésor obligations publiques bons actions, obligations, billets de trésorerie MARCHÉ MONÉTAIRE élargi refinancement Banque centrale refinancement, certificats de dépôt Banques commerciales D’après John R. HICKS, La crise de l’économie keynésienne, 1974 Doc. i Evolution du taux d’intermédiation financière… En % … au sens strict = … au sens large = crédits accordés par les établissements financiers ensemble des financements obtenus par les ANF crédits accordés et titres acquis par les établissements financiers ensemble des financements obtenus par les ANF 1977 2006 2009 67 41 40,2 76 59 54,5 Données Banque de France Doc. j : un exemple de bulle stochastique rationnelle Soit un actif de valeur Vt en t. A chaque période, la valeur augmente au rythme 1 + b avec une probabilité p, ou se dégonfle brusquement et retombe à 0 avec une probabilité 1 – p. Vt p V t+1 = (1 + b) Vt 1–p Vt+1 = 0 La probabilité que cette bulle ait explosé à la date i vaut donc 1 – pi, et tend donc vers 1 à long terme Si un investisseur financier n’a pas d’aversion au risque, il se porte acheteur de cet actif spéculatif si son rendement espéré est supérieur au rendement d’un placement financier non-spéculatif rémunéré au taux d’intérêt r, soit : p (1 + b) Vt > (1 + r) Vt p 1 r 1 b Ce modèle génère une bulle stochastique rationnelle. L’investisseur financier a intérêt à acquérir cet actif dont la valeur suit une bulle, même lorsqu’il en est conscient, tant que la probabilité de prolongement de la bulle p est forte, ou encore que la bulle croît à un rythme b élevé, ou encore que le taux d’intérêt r est faible. D’après Olivier BLANCHARD, « Speculative Bubbles, Crashes and Rational Expectations », Economic Letters, 1979. Doc. k Evolution du cours de l’action des entreprises impliquées dans la construction de Challenger dans les heures suivant l’explosion Source : Michael T. MALONEY et J. Harold MULHERIN, « The complexity of price discovery in an efficient market: the stock market reaction to the Challenger crash », Journal of Corporate Finance, 2003 http://www.ecopublix.eu/2010/12/la-bourse-ou-la-vie-la-rationalite-des.html Jean-Charles BRICONGNE, Jean-Marc FOURNIER, Vincent LAPEGUE et Olivier MONSO « De la crise financière à la crise économique : L’impact des perturbations financières de 2007 et 2008 sur la croissance de sept pays industrialisés », p.69 Economie et Statistique n°438, 2011, p.50 http://www.insee.fr/fr/ffc/docs_ffc/ES438D.pdf Jean-Charles BRICONGNE, Jean-Marc FOURNIER, Vincent LAPEGUE et Olivier MONSO « De la crise financière à la crise économique : L’impact des perturbations financières de 2007 et 2008 sur la croissance de sept pays industrialisés », Economie et Statistique n°438, 2011 http://www.insee.fr/fr/ffc/docs_ffc/ES438D.pdf doc. m la régulation bancaire et financière en France et en Europe aux Etats-Unis 1945 : nationalisation de la Banque de France et organisation de la supervision 1913 : la Réserve fédérale est responsable du contrôle réglementaire des banques bancaire. 1933 : le Glass-Steagall Act crée le système d’assurance dépôt F.D.I.C. (Federal Deposit 1984 : loi bancaire de libéralisation en France Insurance Corporation) et sépare les banques d’affaires des banques de dépôt. 1985 : libéralisation des marchés de capitaux en France 1988 : Les accords de Bâle I harmonisent les bases juridiques en matière de surveillance bancaire et fixent à 8% le seuil minimal du ratio de solvabilité (ratio Cooke) 2004 : Les accords de Bâle II assouplissent la régulation prudentielle, en mettant l’accent sur la discipline de marché et l’autorégulation. Le dénominateur du ratio de solvabilité pondère désormais les actifs en fonction de leur risque (ratio McDonough), l’estimation des risques étant déléguée en partie aux banques elles-mêmes. Ces accords étaient en cours d’application au moment de l’éclatement de la crise des subprimes. 2003 : création de l’Autorité des Marchés Financiers 1999 : abrogation du Glass-Steagall Act. (A.M.F.) qui fusionne des organismes spécialisés. 2010 : Les accords de Bâle III renforcent et étendent la 2010 : la loi Dodd-Frank durcit la réglementation financière et 2010 : création de l’Autorité du Contrôle Prudentiel régulation prudentielle suite à la crise des subprimes : bancaire : (A.C.P.) qui fusionne des organismes spécialisés - le seuil minimal de fonds propres passe à 10,5% des - limite et encadre les activités de marché pour les banques 2011 : directive européenne sur la rémunération des actifs. commerciales, et en particulier les opérations pour compte propre, traders et dirigeants de banques - mise en place d’un ratio de liquidité pour les la titrisation, et les marchés dérivés. banques internationales. - renforce la protection des consommateurs 2011 : création du Conseil Européen du Risque - mise en place d’un ratio dit « d’effet de levier » - les agences de notation sont soumises à un cahier des charges. Systémique (C.E.R.S.) (rapport entre fonds propres et passif), pour limiter - crée un organisme public responsable de la gestion du risque 2012 : interdiction des positions à nue sur les CDS l’endettement des banques. systémique : le Financial Stability Oversight Council. 2013 : union bancaire européenne : - régulation contra-cyclique - supervision (votée en septembre, effective fin 2014) - garantie des dépôts (en discussion) - procédure de résolution des faillites bancaires (en discussion) 2013 : loi de séparation et de régulation des activités bancaires en France - Projet de Taxe sur les Transactions Financières