Présentation générale de l`organisation

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Compensation agricole
7 octobre 2014
PLAN
I- Contexte
II- Enjeu
III- Expérience Ile de France
IV- Méthode utilisée
V- Perspectives
I- Contexte
• Une consommation d’espaces agricoles de 1500 à 2000 ha
par an
• Une raréfaction très préjudiciable du tissu économique
d’amont et d’aval plus forte en Ile de France
• Un traitement de l’expropriation qui ne prend en compte que
le préjudice « direct matériel et certain » de l’exproprié
• Un principe ERC « Eviter – Réduire – Compenser » du
Grenelle qui ne fonctionne pas ou peu sur le territoire
agricole
I- Contexte
Raréfaction tissu économique autour des exploitations
I- Contexte
II- ENJEU
• Enjeu : Fonctionnalité des exploitations pour garder
un environnement technico- économique propice à
l’activité agricole
Compenser la baisse de potentiel économique – perte de valeur
ajoutée engendrée par la consommation de foncier agricole sur
l’environnement économique et industriel : industries de
première transformation (laiteries, sucreries, abattoirs,
coopératives, etc.), fournisseurs, concessionnaires de matériels,
etc.
• Moyen envisagé :
Création d’un fonds de compensation agricole, alimenté par les
aménageurs et maitres d’ouvrage afin d’investir dans les filières
amont et aval du secteur agricole.
II- ENJEU
Utilisations :
• Aider à l’adaptation des filières ou à la création de nouvelles
filières, prendre des participations dans des entreprises de
transformation, mettre en place de nouveaux modes de
commercialisation, développer de nouvelles unités de
transformation, créer de l’emploi, etc.
• Cela peut concerner l’utilisation de la biomasse, la création de
filières de biomatériaux, mais également les services aux
collectivités ou encore les circuits de commercialisation et la
création de ponts économiques et sociaux entre le monde urbain
et le monde rural.
III- Expérience Ile-de-France
• Exemple concret de compensation économique dans les
Yvelines :
• Un 1er protocole signé en novembre 2012 entre la CAIF et la
CNT (Carrières Négoces Transports) : projet de comblement
sur la Plaine de Versailles: 52 ha.
• Négociation d’une « indemnité financière» pour la filière
agricole francilienne de ~900 K€ (52 ha x 16 K€)
• Engagement d’acquisition de produits végétaux (200 t/an de
graines oléagineuses par la société Diester pour la fabrication
de produits émulsifiants et enrobés végétaux).
IV- Méthode utilisée
• Calcul de la perte de valeur ajoutée de la filière agricole:
• Exploitation moyenne francilienne: 167 ha
• Analyse Charges, recettes contribuant à l’activité d’entreprises
d’amont et d’aval de cette entreprise moyenne
• Calcul rapporté à l’hectare et sur 5 ou 10 ans
• Extrapolé sur l’ensemble de la surface impactée par le projet
• Estimation de préjudice global sur la filière et sur le tissu
économique en général
IV- Méthode utilisée
• Elevage: Parmi les
III- Méthode utilisée
perte de la valeur ajoutée
Consommations
intermédiaires
Impact amont
Outils de
transformation
Concessionnaires
Impact aval
Organismes
stockeurs
Autres entreprises,
bâtiments, conseils
Distributeurs
Fermages
propriétaires
Cotisations
MSA
Banques
Consommateurs
Emploi
exploitant et salarié
• Calcul de la perte de valeur ajoutée de la filière agricole:
•
•
•
•
Impact Filières amont: moindre activité
Concessionnaires (achat, entretien machines agricoles)
Autres entreprises extérieures (entretien bâtiments, Conseil…)
Consommations intermédiaires: intrants (eau, carburants, engrais,
phytos…)
• Fermage propriétaires
• Cotisations MSA
• Emploi: revenu exploitant, salariat agricole
• Intérêts bancaires
• Impact Filières aval: moindre activité, risque de délocalisation
• OS
(coopératives,
négociants):
transport,
capacité
fonctionnement
• Outils de transformation, Abattoirs, …
• Distributeurs (GMS...)
• Consommateurs: choix de produits de proximité
de
IV- Perspectives
Réflexion en cours :
• Création d’un fonds de participation : Encourager les
initiatives locales permettant de « rattraper » de la valeur
ajoutée et notamment au moment de leur démarrage ou au
moment des seuils critiques
ex : mise en place de la filière chanvre
• Ecrire le fonctionnement de ce fonds de participation :
• Quels projets éligibles, quel public bénéficiaire ?
• Composition d’une commission de sélection (agriculteurs,
filières, banques, collectivités …)
• Quelle contrepartie, ou plutôt quel engagement de la part
des bénéficiaires ?
IV- Perspectives
Avancée législative avec la Loi d’Avenir
• Modification du code de l’environnement en février en 1ère lecture au
Sénat (L.122-3) : meilleure intégration de l’agriculture en matière de
compensation dans les études d’impact. Ajout de l’agriculture au même titre
que l’environnement et la santé humaine.
• Modification du code rural en juin en Com AE en 2ème lecture à
l’Assemblée (Amendement présenté par le gouvernement) : « Art. L. 1121-3. – Les projets de travaux, d’ouvrages ou d’aménagements publics et
privés qui, par leur nature, leurs dimensions ou leur localisation, sont
susceptibles d’avoir des conséquences négatives importantes sur l’économie
agricole font l’objet d’une étude préalable comprenant au minimum une
description du projet, une analyse de l’état initial de l’économie agricole du
territoire concerné, […]
• […], l’étude des effets du projet sur celle-ci, les mesures envisagées pour
éviter et réduire les effets négatifs notables du projet ainsi que des mesures
de compensation collective visant à consolider l’économie agricole du
territoire. »
• « L’étude préalable et les mesures de compensation sont prises en charge
par le maître d’ouvrage.
IV- Perspectives : attention
au(x) décret(s)
• « Un décret détermine les modalités d’application du présent article,
en précisant, notamment, les projets de travaux, d’ouvrages ou
d’aménagements publics et privés qui doivent faire l’objet d’une
étude préalable. »
• II IV. – Le I III entre en vigueur à une date fixée par décret, et au
plus tard le 1er janvier 2016. (date inscrite dans le texte de loi
définitif voté le 11 septembre)
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