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CORPS REEL,CORPS
VECU
Du schéma corporel à l’image du
corps
Le double registre
• Polémique ancienne (et vaine) opposant un corps « anatomique » et
un corps « psychologique » ;
• Pas question ici d’opposer soma et psyché mais d’essayer
d’appréhender un fonctionnement qui prend appui et se construit
(tout au long de l’existence ?) et sur l’un et sur l’autre ;
• Certes on s’entend actuellement pour parler de «schéma corporel »
lorsqu’il s’agit du corps physique (celui dont s’occupe le médecin et
le kinésithérapeute entre autres ?) et « d’image du corps » pour ce
qui est de l’intégration psychologique de ce schéma (ce dont
s’occupent les « psy » en tout genre ?) ;
• Mais cette commodité théorique ne doit pas faire oublier aux uns ou
aux autres thérapeutes que de cette apparente dichotomie, émane
une entité parfois trompeuse, au décodage pas toujours aisé.
• C’est souvent bien au-delà de ce que nous
donne à voir où nous amène le patient que les
choses se passent : récidives de fractures,
entorses diverses et variées, prise de poids ou
amaigrissement qui inquiètent, douleurs
multiples (ou non) en tout cas résistantes, à
l’étiologie qui échappe, disproportion entre
douleur et lésion etc…
• Les interférences avec les soins sont
innombrables qui viennent jouer les empêcheurs
de tourner en rond.
• Il n’est donc plus question ici d’un soma
que l’on peut voir et toucher et sur lequel
on doit agir impérativement.
• On est dans un delà qui est celui de la
relation, du rapport avec autrui ;
• Pour ce qui nous concerne, le rapport
patient/thérapeute est ici a priori, cadré
comme « corps du patient/thérapeute »;
• C’est le corps réel, en principe, qui est
l’objet des soins, de la rééducation ;
• Mais c’est le corps vécu qui est mis en jeu
à travers ces soins ;
• tout 2 procèdent de 2 niveaux
d’organisation distincts (?) mais
inextricablement liés de façon complexe et
unique.
Le « j’ai un corps et je suis un corps » des
phénoménologues, illustre bien cette particularité :
le corps représente à la fois un avoir, un « instrument »
qui permet d’agir dans et sur le monde (et l’on dit « mon
corps m’appartient »)mais aussi sur lequel on peut agir
(« j’en fais ce que je veux » ),
et il représente l’être avec tout ce qui est de l’ordre du
ressenti mais aussi du donner à voir, (à toucher ?), à
imaginer, dans la relation à autrui ; on est dans le
domaine du partageable (ou non), de la compréhension
(ou non);
Concernant le schéma
corporel
• Il s’agit d’un terme utilisé pour la première
fois au début du siècle par les
physiologistes HEAD et HOLMES.
• Pour eux, le cerveau contenait une
modélisation interne de son propre corps
orienté dans l’espace.
• Et même pour Freud, le « moi est d’abord
corporel ».
• Existence donc d’un corps
neurobiologique qui suppose bien sur
l’intégrité des structures
anatomophysiologiques sur lesquelles il
repose ou qui sont mises en jeu (aires
cérébrales, vestibule, afférences sensorimotrices etc.) ; l’aboutissement en est bien
une représentation interne du corps lui
permettant une mobilité fine, contrôlée et
orientée dans un espace tridimensionnel.
• L’internalisation des différents éléments du
corps situé dans l’espace est
suffisamment fine et complexe pour qu’elle
ne s’arrête pas aux seules limites du
corps:
ces limites peuvent être extensibles
(conduire une voiture nécessite d’agir
dans un espace qui va au-delà des limites
corporelles) ;
• Skier nécessite d’avoir intégré des pieds
mesurant 1 à 2m de long, une cheville immobile
et une inclinaison axiale venant modifier
l’équilibre interne(!!!!!!!) etc..
• De même faire du vélo, nécessite une remise en
adéquation interne du schéma du corps dans
l’espace.
• On est bien là dans un jeu de limites, non pas
seulement fonctionnelles, mais bien corporelles.
• C’est dans les premières années de la vie
que se fait, cette intégration
neurophysiologique :
• les plus grands sportifs pratiquent depuis
l’enfance ;
• le phénomène du « membre fantôme »
des amputés n’apparaît pas, si
l’amputation a eu lieu avant ( 5 ou 6 ans).
• Des tests dits de « schéma corporel » (Méliès,
Berges, Stambak 1966 entre autres) sont utilisés
pour étudier « l’image du corps dans l’espace »
chez l’enfant ; les troubles du schéma corporel
ont été en effet incriminés dans de nombreuses
anomalies : dyslexie, dyscalculie, retard moteur,
dyspraxies, retard intellectuel, état psychotique ;
le psychologue est amené à faire la part entre
dysfonctionnement neurologique ou/et
psychologique.
L’image du corps
• On est dans un autre domaine, le domaine du
vécu, celui de l’investissement psychoaffectif du
corps ;
• Depuis la fin du siècle dernier, de nombreux
auteurs se sont succédés afin de tenter de
conceptualiser des notions telles que schéma
corporel, image de soi, image du corps
(Schilder, Wallon, Piaget, Merleau-Ponty, Freud,
Lacan, Dolto, Anzieu et bien d’autres…)
• Quelque soit l’appartenance conceptuelle, tous mettent
l’accent sur le fait que :
• l’image du corps ne se limite pas aux limites corporelles
proprement dites ;
• l’image du corps a souvent peu (et parfois pas), grandchose à voir avec le corps réel ;
• Il s’agit donc bien d’un corps imaginaire (conscient et
inconscient), investi ou non de tout les possibles ou de
toutes les intentions, qui va s’exprimer à travers le corps
réel dans la communication avec autrui.
• Par ailleurs tout se qui peut venir modifier le
corps réel, tout au long de l’existence (l’âge, la
maladie, voire le handicap) va modifier cette
image, de diverses manières (selon l’économie
psychique du sujet) ;
• Paradoxalement, des processus internes -pas
toujours contrôlables – peuvent aussi venir
modifier le corps réel (habitus, évènements de
vie selon comment ils sont chargés
affectivement, stress…)
Genèse de l’image du corps
• Cette image du corps se construit elle aussi
dans la petite enfance ;
• Elle prend certes, appui sur les structures
neurophysiologiques (et on est là dans le
schéma corporel) mais aussi sur les interactions
quasi-permanentes avec autrui (en l’occurrence
la mère, mais pas seulement) :
• interactions qui sont porteuses d’expériences
sensorielles et émotionnelles qui vont s’inscrire
de façon indélébile dans le psychisme du sujet.
Les relations primaires
On parle de « relations primaires » ou « relations
précoces » pour tout ce qui concerne la relation
mère/enfant durant les premiers âges de la vie.
• Relations primordiales dans le développement de
l’appareil psychique de l’enfant, de sa relation à son
propre corps mais aussi au corps d’autrui.
• On sait que les nouveaux-nés placés en pouponnière
(malgré toute la qualité des soins actuelle) acquièrent un
retard psychomoteur d’autant plus important qu’ils vont y
séjourner longtemps : chaque mois compte et toutes les
équipes s’entendent sur le fait qu’il faut privilégier avant
tout, les liens mère/enfant.
• Mais on connaît aussi le regard « vide » de ces
mères capables d’effectuer des soins basiques,
sans autre engagement affectif vis-à-vis de
l’enfant, engendrant là aussi des
dysfonctionnements dans la problématique du
corps ;
• Actuellement les prises en charge s’orientent
vers un dépistage précoce (dès la grossesse) de
ces mères en difficulté afin de favoriser au
maximum, ce lien avec le nouveau-né.
L’apport de la psychanalyse
• C’est bien à partir du « corps » de
l’hystérique que Freud a élaboré sa
construction théorique : paralysies, cécités, toux,
grossesses nerveuses, malaises divers sans
substratum organique !!!
• Le concept d’un inconscient agissant à l’insu du
sujet, naissait.
• L’observation de la sexualité infantile a suivi
avec la mise en place des stades évolutifs :
•
•
•
•
•
•
•
- stade oral (0 à 2 ans),
- stade anal (entre 2 et 3 ans),
- stade phallique (entre 3 et 5 ans),
- complexe d’Oedipe (vers 6/7 ans),
- période de latence,
- stade génital, (puberté).
C’est au moment de la puberté que vont
s’installer à bas bruit, les symptômes (s’il doit y
avoir symptômes !!!)
La notion de narcissisme
• C’est un terme repris par Freud, qui recouvre un
concept complexe : (schématiquement) Freud
évoque un narcissisme primaire (la libido de
l’enfant est investie sur lui-même ou plutôt sur
les parcelles de lui-même) et un narcissisme
secondaire qui passe par le regard et le désir de
la mère ; lors des différentes étapes du
développement psycho infantile, c’est le désir de
la mère qui va être introjecté pour aboutir au
moment de la séparation, à l’amour de soi et à
une altérité possible (quand tout se passe
normalement);
• Ce qu’il faut retenir : au départ, le corps n’est
qu’une « mosaïque » dont les « morceaux »
sont indifférenciables du corps de la mère (« un
habit d’Arlequin » selon G.Deleuze) ;
• C’est dans les échanges sensori-affectifs que
progressivement, ces « morceaux » vont
prendre sens, de façon éparse tout d’abord
(c’est une zone qui va être engagée), pour être
enfin unifiés en un tout singulier, fruit de sa
propre histoire avec ses satisfactions, ses
frustrations (la séparation d’avec le corps de la
mère en est une), ses fixations.
Le stade du miroir
• Il revient à H.Wallon (médecin, psychologue,
pédagogue), la paternité de ce concept dans
l’observation des tout petits ;
• J.Lacan va reprendre cette notion et va faire du
stade du miroir (qui se joue entre 6 et 18 mois)
l’expérience identitaire par excellence : c’est une
« conquête » que l’enfant va accomplir en
s’appropriant progressivement sa propre image
projetée dans le miroir ;
• Là encore, on passe d’un vécu de corps
morcelé, à un corps unifié (et identifié) à travers
cette expérience répétée du miroir ;
• Cet éclairage vient s’ajouter à celui de Freud
pour en fait le confirmer : le très jeune enfant ne
vit pas son corps de façon entière et unifiée
mais de façon morcelée et dispersée ; les limites
ne sont pas posées (en ce sens, l’intérieur et
l’extérieur du corps sont confondus : comme
dans la schizophrénie!!!) ;
• Repérer son image dans le miroir (et répéter
cette expérience) est donc fondateur de l’unité
corporelle (et de l’identité);
• Là aussi le concept de narcissisme est établi.
• Pour F.Dolto, un schéma corporel sain peut
coexister avec une image du corps perturbée (et
vice-versa comme le « membre fantôme »!!!) ;
l’acquisition de l’image de soi passe
essentiellement par le regard d’autrui, le désir
de l’autre (en l’occurrence la mère, mais pas
seulement!!!) désir porteur des pulsions de vie et
de mort (çà arrive : cf. l’actualité de ces derniers
mois ; mais en général on parle de mort
psychique…)
La notion de « Moi Peau »
• C’est le psychanalyste D.Anzieu qui a
développé le concept de « Moi-Peau » :
c’est à travers la peau du nouveau-né (et
celle de la mère) -lieu d’échanges et de
contacts entre l’intérieur et l’extérieur- que
va se construire l’appareil psychique, la
progressive différenciation objectale et
l’investissement narcissique du soi ;
• Pour Anzieu, la peau a 9 fonctions :
•
•
•
•
•
•
•
•
-une fonction de maintenance ;
-une fonction de contenance ;
-une fonction d’individuation ;
-une fonction d’inter sensorialité ;
-une fonction de soutien de l’excitation sexuelle ;
-une fonction de recharge libidinale ;
-une fonction d’inscription des traces ;
-une fonction d’autodestruction (mais c’est une
anti-fonction car, au service des pulsions de
mort quand les autres n’ont pas fonctionné);
L’image du corps dans les
différentes organisations
psychopathologiques
Image du corps dans la
schizophrénie
L’archaïsme prévaut avec son vécu de « corps morcelé » pour la
forme la plus sévère, ou pour le moins son vécu « d’effractabilté » ;
les « barrières » (corporelles) sont abolies ou perméables ; la
différenciation entre soi et autrui est absente ou floue ; les fonctions
corporelles sont chaotiques (vécu des grossesses chez les mères
psychotiques !) ;
cela laisse la place aux hallucinations, à l’automatisme mental, pour
le moins aux tendances interprétatives, aux rationalisations
morbides, au maniérisme, au vécu d’étrangeté, à la dissociation, au
vécu persécutif, intrusif…
L’angoisse psychotique est dite de « morcellement » et la relation
d’objet « fusionnelle » ; autrement dit dans la relation le thérapeute
risque d’être confronté au chaos de son patient.
• « Je sens mauvais…c’est parce que je
suis en train de pourrir de
l’intérieur…d’ailleurs regardez, y a mon
bras qui est en train de tomber par terre,
c’est tout pourri là à l’épaule…c’est
affreux, ah vous ne le voyez pas, c’est vrai
je suis bête, ils me font pourrir et on m’a
mis le faux bras en place, vous ne pouvez
pas le voir…ils sont malins…(Mlle C.
schizophrène).
• « les panaméens veulent à tout prix me rendre
homme alors que c’est contraire à ma
morphologie et à mon charisme, à mon
caractère et à ma personnalité….la trépanation
est exigée …par qui?...et la cuti, par qui d’autre?
… », « je les entend bien, ils sont à Panama
City…ils disent des choses pas très jolies sur
moi et même méchantes…mais je me laisserai
pas faire… »(M. schizophrène).
• « Je vois bien à la TV qu’elle me regarde
elle me fait des signes, je baisse les yeux
parce que je comprends, V.G.d’E. à
l’époque il voulait que je sois son ministre,
il avait dit je serai dans toutes les maisons,
et c’est vrai depuis y a des micros de
partout même chez vous, ils savent tout ce
qu’on fait, on n’a plus d’intimité, vous me
croyez pas et pourtant… » (Mr S. 55 ans,
schizophrène).
LES TROUBLES DE LA
PERSONNALITE
• La place du corps tient là une place bien
particulière : corps « externe » surinvesti
(en positif ou en négatif selon les
instants!!!),n’existant que sous le regard
d’autrui, mais souvent vide de sens,
déshabité, objet de « remplissage, de
transformations -voire de mutilationsdiverses dont la discontinuité n’a d’égal
que celle des comportements
Image du corps chez l’état
limite
• On entend par E.L., des organisations de
personnalité particulières, en grande difficulté
psychique sous des apparences parfois pseudo
normatives (mais qui peuvent « emprunter » à
tous les registres d’où parfois le nom de
« personnalité d’emprunt ») ;
• Chez eux, l’identité basale est acquise mais
l’instabilité relationnelle est au premier plan et
concomitante d’un trouble majeur de « l’estime
de soi ».
• Actuellement, on parle de « troubles limites » mais aussi
de « troubles de la personnalité » ; le fond commun en
est de toute manière un « trouble du narcissisme » ;
• C’est leur grande discontinuité comportementale, la
qualité très particulière de la relation avec autrui
(ruptures fréquentes), leurs grands désarrois mais aussi
parfois leurs sentiments de toute puissance, leur
impulsivité souvent (et autres signes diversement
présents) qui vont alerté.
• C’est dans ce type d’organisation que vont s’inscrire
habituellement, les conduites addictives de toute sorte.
• On parle chez ce type de patient, pour qualifier leur
mode d’être avec autrui, de relation de type
« anaclitique » (« couché contre ») ; c’est un terme qui
avait été employé autrefois par Spitz, pour parler de la
dépression constatée chez des enfants de 6-8 mois
séparés de leur mère pendant un temps assez
conséquent (« dépression anaclitique »).
• Il convient surtout de retenir, qu’on est là dans la
problématique de la dépendance au sens ou autrui pour
l’E.L. est vecteur de tout les désirs, de tout les possibles
ou impossibles à son égard (d’où leurs réactions
incompréhensibles pour le commun des mortels).
• On est soit, dans le donné à voir (pour ce qui est du
fonctionnement narcissique pur), soit dans l’agir
(dominant chez l’ E.L. dont les passages à l’acte sont
aussi spectaculaires qu’inquiétants) ;
• Autrement dit, cela passe par et à travers le corps (pas
ou peu d’élaboration mentale) ; il s’agit d’un corps
instrumentalisé, chosifié, embelli ou abîmé selon les
instants, soumis en permanence au regard d’autrui qui
va le faire ou non exister, qui va ou non le rassurer mais
en tout cas de façon totalement éphémère.
• Le sentiment de « solitude » souvent exprimé, (en
général sans rapport avec la réalité) en l’absence d’un
autrui (d’ailleurs souvent interchangeable), renvoie l’E.L.
à un sentiment de « vide interne », de perte, d’abandon ;
• C’est dans ce contexte le plus souvent, que s’inscrivent
toutes les conduites toxicomaniaques, éthyliques, les
conduites à risques (quand elles sont répétées),
certaines pratiques sportives, qui sont autant de
conduites de remplissages d’un corps désaffecté, le
trouble des conduites alimentaires ;
• Certaines manifestations somatiques (ou aggravations
somatiques) doivent aussi alerter (hospitalisations qui
n’en finissent pas, soins qui se compliquent) ;
• On peut enfin citer un phénomène de mode (?) dans une
société faisant la part belle à l’image, à la représentation,
mais qui va rencontrer un écho considérable chez nos
sujets : la chirurgie esthétique, (je parle de ses
dérapages !!!) ;
• La relation thérapeutique avec ces patients risque de subir les
avatars d’une demande dans laquelle « l’objet à soigner » n’a rien à
voir avec « l’objet amené au soin » ;
• Les mécanismes mis en jeu dans une telle relation sont divers :
• -idéalisation du thérapeute,(il est « tout bon ») ; associée à la
séduction, il faut s’inquiéter car
• -risque de rejet soudain, d’agressivité, de projection (« il est tout
mauvais »),
• -soumission et passivité vis-à-vis du thérapeute,
• -au contraire, négation, contrôle, maîtrise (« il ne comprend rien »),
• -mécanismes de clivage (surtout en institution avec les « bons »
d’un côté et les « mauvais » de l’autre)
• « ..mon kiné est parti à la retraite…le
nouveau, il comprend rien…moi j’ai mal au
dos…il me met juste un appareil… j’ai des
épines sous la plante des pieds, l’autre il
me massait, lui il me fait rien…il me dit
qu’il faut maigrir…c’est tout, mais c’est pas
çà »(Mlle G. personnalité infantile,
dépendante, obèse ++++)
• « je suis trop grosse à 45 kgs, dira Mlle
S.(1m68), c’est insupportable…j’ai trop de
ventre là, il faudrait que çà fasse vraiment
le creux…mon poids idéal c’est 38 kgs… »
• « mon actrice préférée? Mon idéal ?
..Catherine Deneuve ou Sophie
Marceau……je les trouve très belles… »
(???????????)
• « …je suis en train de me détruire, je le sais, je
ne m’aime pas, je ne supporte pas mon
corps…dans l’alcool, je m’oublie
complètement…à 38 ans, je ne peux plus me
voir dans un miroir…je me dégoûte… et
pourtant j’avais tout pour être heureuse… »
(Mlle N. trouble de la personnalité).
• « Je me scarifie parce que je ne m’aime pas,
j’aime pas mon corps, j’ai envie de me faire du
mal tout le temps.. » (Mlle A. 18 ans,
personnalité limite sévère).
En conclusion
• Autant d’entraves au bon déroulement du soin et parfois même à
son aboutissement ; autant de risques pour le thérapeute d’être
« embarqué » dans une communication dont il n’a pas le code ;
• On peut en imaginer les conséquences pour ce même thérapeute, à
priori, mû par des sentiments légitimes d’efficacité (pour qui ?)et de
réussite (laquelle ?);
• La dynamique du soin devra donc sans cesse
être repensée en termes de limites, de
distanciation, de cadrage, de redéfinition des
différents paramètres mis en jeu dans cette
relation soignant/soigné qui parfois
dysfonctionne sachant que ce qui (pré)occupe
ici c’est « le corps » dans ses différentes
modalités d’existence du moins au plus
pathologique.
• Enfin, NPO que l’investissement réussi du corps
existe (le névrotique est normal!!!), et qu’on doit
soigner ce qui amené à être soigné.
Bibliographie
• D.Anzieu : « Le Moi Peau », Dunod, 1987.
• S.Freud, J.Lacan, F.Dolto (les œuvres
pour ceux qui se sentiront de les lire).
• P.Schilder : « l’image du corps »,
Gallimard, Paris,1968.(id)
• Collectif : « le Narcissisme, l’amour de
soi », Tchou,1994.
• H.Wallon : « L’évolution psychologique de
l’enfant », A.Colin, 1979;
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