CORPS REEL,CORPS
VECU
Du schéma corporel à l’image du
corps
Le double registre
Polémique ancienne (et vaine) opposant un corps « anatomique » et
un corps « psychologique » ;
Pas question ici d’opposer soma et psyché mais d’essayer
d’appréhender un fonctionnement qui prend appui et se construit
(tout au long de l’existence ?) et sur l’un et sur l’autre ;
Certes on s’entend actuellement pour parler de «schéma corporel »
lorsqu’il s’agit du corps physique (celui dont s’occupe le médecin et
le kinésithérapeute entre autres ?) et « d’image du corps » pour ce
qui est de l’intégration psychologique de ce schéma (ce dont
s’occupent les « psy » en tout genre ?) ;
Mais cette commodité théorique ne doit pas faire oublier aux uns ou
aux autres thérapeutes que de cette apparente dichotomie, émane
une entité parfois trompeuse, au décodage pas toujours aisé.
C’est souvent bien au-delà de ce que nous
donne à voir où nous amène le patient que les
choses se passent : récidives de fractures,
entorses diverses et variées, prise de poids ou
amaigrissement qui inquiètent, douleurs
multiples (ou non) en tout cas résistantes, à
l’étiologie qui échappe, disproportion entre
douleur et lésion etc…
Les interférences avec les soins sont
innombrables qui viennent jouer les empêcheurs
de tourner en rond.
Il n’est donc plus question ici d’un soma
que l’on peut voir et toucher et sur lequel
on doit agir impérativement.
On est dans un delà qui est celui de la
relation, du rapport avec autrui ;
Pour ce qui nous concerne, le rapport
patient/thérapeute est ici a priori, cadré
comme « corps du patient/thérapeute »;
C’est le corps réel, en principe, qui est
l’objet des soins, de la rééducation ;
Mais c’est le corps vécu qui est mis en jeu
à travers ces soins ;
tout 2 procèdent de 2 niveaux
d’organisation distincts (?) mais
inextricablement liés de façon complexe et
unique.
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